Le cinéma mahorais continue de s’exporter. Après ses sélections à Lausanne, Accra, Kaduna et Maputo en août, le court-métrage documentaire hybride Haraka Haraka, réalisé par Germain Le Carpentier et produit par Fundi, sera en compétition documentaire au Quibdó África Film Festival en Colombie, du 16 au 20 septembre 2025.

Cette nouvelle sélection confirme le succès international du film, qui met en lumière la célèbre course de pneus de Mamoudzou à travers le regard de deux femmes et d’un pneu, et illustre la vitalité du cinéma ultramarin sur la scène mondiale.

Après plusieurs mois de fermeture liés aux travaux de rénovation consécutifs au passage du cyclone Chido, les salles de lecture de la Bibliothèque départementale de Mayotte, situées à Kavani stade, rouvrent leurs portes au public.

Les usagers peuvent désormais retrouver leurs espaces de lecture et de consultation aux horaires habituels : les mardis, mercredis et vendredis de 9h à 17h, le jeudi de 9h à 16h, et le samedi matin de 9h à 13h.

La Direction de la Culture et de la Lecture Publique remercie les lecteurs pour leur patience et leur compréhension, et invite étudiants, chercheurs et amateurs de lecture à profiter pleinement de cette réouverture.

Le CAUE de Mayotte, partenaire local de l’Agence Qualité Construction (AQC) dans le cadre du programme OMBREE 2 (Outre-Mer pour des Bâtiments Résilients et Économes en Énergie), organise un séminaire jeudi 11 septembre au PER de Coconi, dès 8h30.

Cette matinée sera l’occasion de présenter plusieurs projets innovants menés sur le territoire. Parmi eux, Climayotte, qui collecte et capitalise des données météorologiques pour améliorer la conception des bâtiments, REBAM, un outil destiné à orienter les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique, ou encore Devenir acteur Maîtrise de l’Énergie, qui accompagne les professionnels du tertiaire dans la réduction de leurs consommations. Sera également abordé Aspir’Haut, un projet d’évaluation des performances des dispositifs d’extraction d’air en toiture.

L’événement se déroulera en présentiel et est accessible sur inscription. Les participants pourront ainsi découvrir comment ces initiatives locales s’inscrivent dans la dynamique nationale de transition énergétique et de résilience des bâtiments.

Pour plus d’informations et la liste complète des projets lauréats d’OMBREE 2, rendez-vous sur le site batiments-outremer.fr.

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la CADEMA organise, le samedi 20 septembre, une grande journée de découverte et de transmission culturelle au village d’Hajangoua. Gratuit et ouvert à tous, l’événement se déroulera en parallèle du marché mensuel et mettra à l’honneur le patrimoine, les savoir-faire et les traditions de Mayotte.

La matinée débutera à 7h45 par une randonnée commentée depuis la plage d’Iloni jusqu’à Hajangoua, en passant par la plage de Bonne Marée et sa fontaine classée au patrimoine national, avant de rejoindre les vestiges de l’ancienne usine sucrière. Ce parcours offrira une immersion dans l’histoire locale et dans la mémoire d’un site emblématique de l’île.

Dès 9h30, le marché couvert accueillera de nombreux ateliers pédagogiques et artisanaux animés par les associations Tsissiria-Hazi et L’Île aux Nids. Les participants, petits et grands, pourront s’initier à la construction de maquettes de cases traditionnelles, au tressage de feuilles de cocotiers, à la création artistique autour de l’architecture locale, ou encore à la réalisation d’un mur en matériaux naturels.

En parallèle, un marché artisanal et agricole proposera produits du terroir et échanges avec producteurs et artisans, contribuant à valoriser les savoir-faire traditionnels. À 10h45, une visite guidée du village historique d’Hajangoua viendra compléter le programme, pour mieux comprendre l’importance de ce lieu dans l’histoire de Mayotte.

À travers cette journée festive et éducative, la CADEMA invite les habitants comme les visiteurs à redécouvrir la richesse du patrimoine culturel, architectural et naturel de Mayotte.

Les passagers d’Air Austral voyageant entre La Réunion et Mayotte les 1er et 2 septembre doivent s’attendre à des perturbations. En raison d’un manque de contrôleurs aériens à l’aéroport de Dzaoudzi, les plages horaires de la tour de contrôle ont été réduites, entraînant quatre vols annulés ou retardés.

Dans le sens Réunion–Mayotte, le vol UU274 prévu lundi soir a été annulé, et le vol UU272 de mardi matin (7h) est reporté à 14h30. Dans l’autre sens, le vol UU273 Mayotte–Réunion de mardi est retardé à 16h35, tandis que le vol UU2275 est annulé, ses passagers étant replacés sur le vol du mercredi 3 septembre.

La compagnie dit « regretter le délai de prévenance particulièrement court » et présente ses excuses à ses clients, assurant que ses équipes commerciales prennent contact avec les passagers concernés.

L’enquête progresse rapidement après le drame survenu à Dzoumogné, dimanche 31 août, où Nasser, 17 ans, a perdu la vie à la suite de coups de couteau portés lors d’une violente altercation. Ce lundi 1er septembre, les gendarmes ont procédé à l’interpellation d’un jeune homme de 19 ans, soupçonné d’être l’auteur des coups mortels.

La bagarre, qui a éclaté dans le quartier Maternelle, avait été filmée puis largement diffusée sur les réseaux sociaux, choquant la population. Sur les images, on aperçoit plusieurs individus s’affronter avant que la victime ne s’effondre en pleine rue. Malgré l’intervention rapide des pompiers, le jeune Nasser n’a pas pu être sauvé.

Le suspect interpellé pourrait être présenté prochainement devant la justice. Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de cette tragédie qui a endeuillé le village et relancé le débat sur la violence qui touche la jeunesse mahoraise.

La Chambre Régionale des Comptes a publié un rapport révélant un déficit de plus de 12 millions d’euros dans la gestion financière de la commune de Mamoudzou. Ce document souligne des manquements graves dans l’utilisation des deniers publics.

En réaction, le Mouvement Démocrate Mayotte appelle à la responsabilité des élus locaux, à une rigueur budgétaire renforcée et à une plus grande transparence dans la gestion communale. Le mouvement met en garde contre les conséquences immédiates de cette situation : retard dans la réalisation des projets publics, tension sur les services municipaux, et dégradation de la crédibilité des institutions auprès des habitants.

Une opération de nettoyage des mangroves et des rivières aura lieu ce samedi 2 août 2025 à Mangajou, à l’initiative de l’Association Éducative de Mangajou (AEM), en partenariat avec la commune de Sada et plusieurs acteurs locaux. Le point de rassemblement est fixé à 7h00 sur la place Manzaraka.

L’objectif de cette action est de contribuer à l’amélioration du cadre de vie et de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux. L’événement est ouvert à l’ensemble des habitants, invités à participer munis de chaussures adaptées.

L’association Passam Dinahu organise, les 5 et 6 septembre 2025, la cinquième édition de « La Nuit du Grand Mawlid », un événement phare destiné à célébrer la naissance du prophète Mohammad. Cette fête, devenue incontournable à Passamainty, rassemblera fidèles, habitants et invités venus de toute l’île autour de chants religieux, de conférences et de moments de recueillement collectif.

Pour marquer cette nouvelle édition, l’association convie la presse et le public à une conférence de presse le mercredi 3 septembre à 14h, sur le site du parking de la Cadema à Passamainty. Ce rendez-vous sera l’occasion de présenter le programme complet, les intervenants attendus et les nouveautés prévues pour cette célébration.

Avec cette cinquième édition, Passam Dinahu entend donner encore plus d’ampleur à « La Nuit du Grand Mawlid » et en faire un temps fort spirituel et culturel de la commune.

Abdoul Karim Said Nidhoime a été élu nouveau président du syndicat maritime des pêcheurs professionnels mahorais, ce matin. Avec l’espoir de créer de nouvelles opportunités pour la filière, son mandant prévu durera 6 ans.

Abdoul Karim Said Nidhoime prend ses fonctions en tant que nouveau président du syndicat maritime des pêcheurs professionnels mahorais. « La pêche est une filière en voie de disparition  » affirme-t-il. Tenant son rôle à cœur, sa plus grande ambition est de redorer l’image de la filière et de faire en sorte que les différentes organisations du territoire, y compris celles du maritime, accordent une meilleure « considération  » à la profession.
Le nouveau président a eu un parcours loin d’être banal. Issu du secteur administratif et du bâtiment, il décide en 2020 de rejoindre le domaine de la pêche. Aujourd’hui, il est directeur de sa propre entreprise, Oudjama, où il travaille avec deux employés. Dans son nouveau rôle, Abdoul Karim Said Nidhoime souhaite avant tout unifier les pêcheurs afin de relancer l’activité. Une réunion est prévue dans une semaine pour fixer les premières priorités du syndicat.
Pour ces pêcheurs, les difficultés semblent sans fin. Travaillant dans un secteur surveillé par la PAF, les services maritimes, la douane, etc., ils se trouvent confrontés à de nombreuses contraintes. « On est énormément limité sur la quantité de poisson qu’on peut pécher  » raconte Ben Cheik, responsable des pêcheurs sur la zone de Koungou. Il souligne également l’absence de coordination compréhensible : les pêcheurs se font contrôler sans cesse par plusieurs structures à la fois, rendant impossible l’identification de l’autorité réelle des contrôles.
Ces contraintes s’ajoutent aux problèmes déjà existants, notamment dans les domaines administratif et financier.  » La plupart des pêcheurs à Mayotte n’ont pas de bac +10, ils ont du mal à pallier ces problèmes-là.  » confie Andhuime Mohamed, pêcheur professionnel dans la commune de Sada. Il précise que les pêcheurs consomment jusqu’à 1 000 litres de carburant par mois, sans bénéficier d’aides financières réelles. Avec l’élection du nouveau président du syndicat, il espère que les premiers changements seront bientôt mis en place. « L’activité, ce n’est pas juste aller en mer , il faut aussi gérer les cotisations sociales, payer les employés, établir les fiches de paie et s’occuper des paperasses bancaires. Avoir un secrétaire ou un comptable pourrait vraiment nous soulager.  » explique Andhuime Mohamed.