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Environnement : l’OFB va soutenir des projets en outremer

En 2025, l’OFB (Office français de la biodiversité), coordinateur du programme Terres et Mers Ultramarines (TeMeUm) ainsi que les douze membres de son Comité des Partenaires lancent la quinzième édition des appels à projets en faveur de la biodiversité des Outre-mer, à destination des associations, communes, établissements publics et groupements d’intérêts publics localisés dans les territoires ultramarins français. L’objectif est de permettre aux petites structures d’accéder facilement à de petits financements pour soit mettre en œuvre des projets opérationnels pour la préservation de la biodiversité, via l’appel à micro-projets, soit renforcer leurs compétences en se formant aux côtés d’un autre organisme, via l’appel à compagnonnages. Le troisième appel à projet appui les membres du Comité des Partenaires pour favoriser la coopération entre acteurs et territoires, c’est l’appel à projets partenaires.

Le montant de l’enveloppe est de 400.000 euros. Le montant maximal de l’aide est 5.000 euros pour les compagnonnages, 15.000 euros pour les micro-projets et 20.000 euros pour les projets partenaires. Les candidatures, qui s’adressent aux associations, communes, groupements d’intérêts publics, et établissements publics basés en Outre-mer (hors établissements scolaires, instituts de recherche et ARB), sont possibles jusqu’au 4 mai 2025. Le règlement et le dossier de candidature sont à retrouver sur le site de l’appel à projets (temeum.ofb.fr/appels-a-projets/micro-projet/appels-a-projets-temeum-2025).

Des investissements sur l’eau en outremer estimés à 2,3 milliards d’euros

Dans son dernier rapport, la Cour des comptes défend le droit à des services fiables d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable est un enjeu vital pour l’ensemble des populations, qui se pose avec une acuité particulière dans les outre-mer. La multiplication de difficultés dans les années 2010 se caractérisait par un effondrement de la qualité de certains services. Cela a entraîné des coupures d’eau plus d’un jour sur deux, dans un contexte déjà exposé aux catastrophes climatiques et à des crises sociales récurrentes. Les autorités de l’État ont lancé, à partir de 2016, un plan « eau Dom » (Pedom), destiné à soutenir particulièrement les cinq régions et départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion), ainsi que la collectivité d’outre-mer de Saint-Martin. Menée par la Cour et les chambres régionales des comptes concernées, l’enquête sur la mise en œuvre de ce plan, huit années après son lancement, est l’occasion de faire un point d’étape sur les modalités d’intervention de l’État ainsi que sur la situation de la gestion de ce service public de première nécessité dans les six territoires concernés. Dans le contexte des épisodes dramatiques vécus en décembre 2024 à Mayotte et à La Réunion en février 2025, les juridictions forment le vœu que les moyens déployés ces dernières années dans ces territoires, auxquels est consacrée une part notable du travail présenté ici, aient pu contribuer à la capacité de réponse et de reconstruction qui se sont mis en œuvre dès les jours suivant ces événements. Le coût consolidé des investissements nécessaires dans les six territoires est estimé à 2,3 milliards d’euros. Sur la période 2016-2023, la Cour comptabilise 254 millions d’euros engagés à Mayotte sur les 889 millions d’euros pour tout l’Outremer.

Déchets : la Cadema en appelle aux entreprises sollicitées après Chido

Dans le cadre des opérations de nettoyage et de remise en état des infrastructures après le passage du cyclone Chido, les entreprises sollicitées dans la gestion des déchets et le dégagement des voiries sont invitées à soumettre leur cahier des charges dûment complété et signé.

Les documents doivent être envoyés au plus tard, ce vendredi 14 mars, aux adresses suivantes : soifouan.said-mela@cadema.yt, omar.issihaka@cadema.yt, assiati.abdou@cadema.yt.

Ils peuvent également être déposés directement à l’accueil de la Cadema, situé au 106, boulevard Halidi Sélémani, 97600 Mamoudzou.

Votez pour un projet de restauration d’œuvres de l’église de Dzaoudzi

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L’association « Les Enfants de Saint-Michel Mayotte » lance un projet de restauration de deux plaques de chancel de l’église Saint-Michel de Dzaoudzi. « Précieuses œuvres du XIXe siècle, gravement endommagées par le temps et les intempéries. Ces éléments liturgiques, ornés de motifs gothiques et de figures religieuses, nécessitent une intervention urgente pour être préservés », écrit l’association. Pour que le site puisse bénéficier d’une sauvegarde, les bénévoles appellent à soutenir leur projet dans le cadre de la quatrième édition de la campagne nationale « Le Plus Grand Musée de France » organisée par Allianz France et @La Sauvegarde de l’Art Français. Trois œuvres ont été sélectionnées par région.

Maintenant, c’est le public qui doit voter pour choisir celle qui sera restaurée. Rendez-vous sur le site de La Sauvegarde de l’Art Français via : cliquez sur la région Outremer Océan Indien, votez choix 2 pour les plaques de Chancel de l’église de Saint-Michel Mayotte.

Des équipes mahoraises aux championnats de France UNSS

L’Union nationale du sport scolaire (UNSS) de Mayotte a le plaisir d’annoncer la participation de jeunes sportifs mahorais aux championnats de France UNSS. Deux délégations représenteront fièrement notre territoire. Une équipe de douze basketteurs a quitté Mayotte, le dimanche 9 mars pour disputer les matchs nationaux qui se tiennent à Lille jusqu’à ce jeudi. Et une deuxième délégation de 18 athlètes s’est envolée, ce mardi matin, pour participer au cross national, prévu les 16 et 17 mars à l’Île de Loisirs du Val de Seine, dans les Yvelines.

“Ces jeunes talents portent haut les couleurs de Mayotte dans l’Hexagone et illustrent l’engagement fort de notre territoire en faveur du développement du sport scolaire, de l’esprit d’équipe et de la réussite de la jeunesse”, souligne le rectorat.

Les régions de France apportent 1,5 million d’euros d’aide à Mayotte

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Carole Delga, présidente de l’association des régions de France (ARF), a signé une convention avec l’ONG Acted, ce mercredi.

En visite sur le territoire mahorais jusqu’à ce jeudi matin, la présidente de l’association des régions de France (ARF), Carole Delga, a signé plusieurs conventions, ce mercredi, pour formaliser différentes aides, notamment pour assurer l’accès à la nourriture des plus précaires.

La présidente socialiste de l’association des régions de France (ARF), Carole Delga, est venue apporter le soutien des différentes régions à Mayotte, ce mercredi. Depuis le cyclone Chido, les Régions ont voté une aide de 3,5 millions d’euros pour Mayotte, dont deux millions d’euros d’interventions directes et un fond collectif inter-régional de 1,5 million d’euros. Ce mercredi, celle qui est également présidente de la région Occitanie a ainsi rendu visite à des acteurs de différents secteurs ciblés par ce fond interrégional. Dans la matinée, elle s’est rendue à la Protection maternelle infantile (PMI) d’Acoua rencontrer du personnel de santé, l’ARF ayant offert une aide de 250.000 euros pour financer des postes de médecins, infirmiers et autres personnels soignants. Carole Delga s’est ensuite rendue à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) à Mamoudzou avec qui son association a signé une convention dotant l’institution de 550.000 euros pour des bons alimentaires. Une manière de soutenir à la fois les plus précaires et le commerce local, selon la présidente.

La journée s’est clôturée au siège du conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou, pour la signature d’une convention avec l’ONG Acted. 250.000 euros issus du fonds interrégional leur sont ainsi versés afin de distribuer 90.000 repas à travers les cantines solidaires installées par l’association présente à Mayotte depuis la première semaine qui a suivi Chido. “Les régions ont souhaité être en solidarité avec Mayotte”, déclare Carole Delga au moment de la signature. “Ce n’est pas un fonds lambda qui met du temps à arriver. Il est important d’avoir des partenaires sur le terrain pour l’accès au soin, à l’alimentaire. Ainsi, nous sommes au plus près des publics, tous les publics”, poursuit-elle.

7.500 de personnes aidées par jour

“Aujourd’hui, on distribue plusieurs repas par jour à 7.500 personnes. Cette aide va nous permettre de continuer”, commente Gaëtan Gueguen, chef de projet Acted. Depuis le début de la crise post-cyclonique, l’ONG a installé 36 cantines solidaires ouvertes à tous, dans des quartiers précaires et où les habitants s’occupent eux-mêmes de la cuisine. Acted s’occupe du ravitaillement. À terme, la phase d’urgence passée, l’idée est de former les habitants à perpétuer cette aide selon les modalités qu’ils trouvent le plus adapté.

Présent lors de la signature de la convention, le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, a remercié l’ARF pour cette démarche. “C’est l’ensemble des Mahorais qui doivent être accompagnés. Même dans des quartiers corrects, il y a des gens en grande détresse. C’est grâce à ce genre d’action que nous gardons un semblant de sécurité, de sérénité sur le territoire”, salue-t-il.

Des colis alimentaires pour alléger le quotidien de jeunes

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L'association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a organisé, ce mercredi, une distribution de colis alimentaires destinée à seize étudiants en contrat d’alternance.

L’association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a organisé, ce mercredi, une distribution de colis alimentaires destinée à des étudiants en contrat d’alternance. Une manière de soutenir des jeunes qui vivent une situation ardue des suites du cyclone.

Huile, bouteille de lait, sac de riz, lait de coco, sardines sont regroupés parmi une quinzaine de sacs cabas nominatifs, au sein des locaux de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress), à Combani. Ce mercredi 12 mars, l’association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a distribué des colis alimentaires à une quinzaine d’élèves de Bachelor en troisième année en contrat d’alternance. « C’est un public qui vit dans la précarité en temps normal, le statut de jeune ou d’étudiant n’offre aucun avantage sur notre territoire, il n’y a pas de carte étudiante, ni d’offre de transport. Le cyclone est simplement venu aggraver la situation », explique Mélissa Keisler, chargée de développement au sein de l’association. Pour l’AEJM, ces jeunes représentent une population vulnérable qu’il faut soutenir.

Une aide alimentaire nécessaire

Tour à tour, les bénévoles de l’AEJM se relaient afin de mettre en place cette distribution. Créée il y a six ans, cette association, financée par l’Agence régionale de santé (ARS) et le conseil départemental de Mayotte, tente d’accompagner les étudiants, les apprentis et les stagiaires de la formation professionnelle sur l’insertion professionnelle, l’animation de la vie étudiante et la prévention en santé.

C’est par la mise en place d’une enquête que l’idée d’une distribution de colis alimentaires a été décidée. « Selon notre enquête, un étudiant consomme en moyenne cinq euros par jour pour le taxi et le repas. Imaginez le budget pour des salaires d’apprentis ou des bourses étudiantes… Certains nous ont confié ne manger qu’un seul repas par jour. On sait qu’à Mayotte, un habitant sur deux est un jeune, et pourtant, c’est encore compliqué sur l’île », raconte la chargée de développement.

Rachid Ousseni est responsable de formation au sein de la Cress Mayotte. C’est cette situation qu’il a pu observer chaque jour dans son métier. « Certains apprentis étaient vraiment dans le besoin, j’ai fait appel à l’association, car ça risquait de freiner leur apprentissage. » C’est de cette manière que les étudiants en contrat d’apprentissage ont pu être ciblés et bénéficier de cette distribution.

En cette période de mois de jeûne de Ramadan, depuis l’épisode cyclonique, il est difficile de trouver des légumes variés sur les étals des marchés et en grande surface à Mayotte. Zainati Youssouf Ali est ainsi la première à recevoir son colis, dont elle se réjouit. « J’ai fait les magasins, mais beaucoup de produits sont en rupture de stock », déclare-t-elle. « Je n’ai pas vu les aides de l’État, mais recevoir ces denrées alimentaires est un bon début. » Un don qui lui permettra d’alléger son budget.

Chido : “La situation n’est plus tenable” pour les maires et présidents d’intercommunalités

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Dans une lettre, les élus locaux alertent sur les dépenses dues au passage du cyclone Chido qui amputent une bonne partie de leur budget.

Dans un courrier destiné à Manuel Valls, les maires et présidents d’intercommunalités de Mayotte demandent que leurs collectivités soient dédommagées pour les charges engendrées par les conséquences du cyclone Chido.

“Monsieur le ministre d’État, ministre des outre-mer,

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation extrêmement préoccupante des finances de nos collectivités locales, communes et intercommunalités, qui ont été au premier plan pour parer aux urgences post-cyclone Chido, dès le 15 décembre dernier jusqu’à maintenant. En effet, devant l’ampleur des dégâts causés par l’intensité du phénomène et le paysage de désolation laissé après son passage, nos collectivités se sont mobilisées rapidement pour déblayer les routes, ramasser les ordures, soutenir, sécuriser et assister nos concitoyens dans ces moments difficiles. C’est dans ce contexte particulier que nous avons été amenées à engager des dépenses non prévues dans nos budgets et qu’on continue toujours à le faire quotidiennement. Ces charges pèsent lourdes et fragilisent de plus en plus nos états financiers alors que nous n’avons toujours pas bénéficié d’un centime en retour de la part du gouvernement, trois mois après la catastrophe.

Nous vous avons saisi, à plusieurs reprises, lors de vos déplacements sur notre territoire ainsi que le représentant de l’État à Mayotte par rapport à cette problématique sans avoir reçu de réponses ni un engagement clair de votre part. Nos collectivités ont, en effet, besoin d’un soutien fort et d’un accompagnement financier conséquent de la part de l’État pour pouvoir relever, ensemble, les défis de la reconstruction de l’île. Vous avez-vous-même reconnu et salué, dans votre courrier du 24 février 2025 adressé aux élus du territoire notamment à ceux du bloc communal, leurs engagements et leurs mobilisations sur le terrain aux côtés des services de l’Etat. Cette contribution ayant permis de stabiliser cette situation de crise hors norme et sans précédent. Or, ces mêmes collectivités ont été exclues du fond de secours pour les outre-mer (FSOM), un fond géré par votre ministère et qui est présenté comme l’expression de la solidarité nationale en cas de catastrophe naturelle dans les territoires ultramarins. Est-il nécessaire de vous rappeler que l’état de calamité naturelle exceptionnelle avait été activé sur l’ensemble du département de Mayotte, le 19 décembre dernier pour un mois soit presque en même temps que la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ? Alors qu’il est stipulé dans la circulaire du 10 février 2025 exposant les conditions dans lesquelles le fonds de secours pour les outre-mer (FSOM) intervient dans le département de Mayotte à la suite du passage du cyclone Chido du 14 décembre 2024 que « l’aide aux collectivités locales est renvoyée à d’autres outils budgétaires à déterminer par ailleurs », ces outils budgétaires ne sont toujours pas déterminés à ce jour.

Mayotte exclue du fonds d’amorçage

Monsieur le ministre d’État, les collectivités mahoraises ne comprennent pas cette décision d’exclusion du fonds d’amorçage du ministère des outre-mer pourtant destiné à soutenir les populations et les collectivités fragilisées par des cataclysmes naturels ou des évènements catastrophiques. Pourtant, ce fonds a déjà servi dans plusieurs autres territoires ultramarins touchés par des aléas climatiques et des collectivités en ont bénéficié. Ce fût le cas aux Antilles en 2022 avec la crise des sargasses où des avances de trésorerie avaient été accordées à certaines communes touchées par ce phénomène où plus récemment chez nos voisins de La Réunion où ce dispositif a été activé avec un déblocage de 200 millions d’euros, presque trois jours après le passage du cyclone Garance alors que nous restons toujours en attente depuis trois mois. Nous vous demandons solennellement, compte tenu de l’urgence à agir, de débloquer rapidement un fond spécial d’urgence pour que les dépenses faites par nos collectivités ne grèvent pas davantage nos budgets 2025 car la situation n’est plus tenable, ni acceptable. Il faut enfin passer de la parole et des écrits aux actes afin que nous puissions répondre efficacement aux enjeux liés à l’éducation de nos enfants, à la salubrité publique, au fonctionnement normal de nos administrations et à la continuité du service public et au paiement de nos prestataires à qui nous demandons des efforts énormes pour engager des travaux de sécurisation, de mise aux normes de nos équipements publics, de réhabilitation des écoles pour un retour dans les classes de nos enfants sans savoir quand est ce qu’ils seront payés.

Espérant pouvoir compter sur votre engagement pour Mayotte, Nous vous prions de croire, Monsieur le ministre d’État, ministre des outre-mer, l’expression de nos considérations distinguées.”

Les maires et présidents d’intercommunalités de Mayotte

La présidente de Régions de France en visite à Mayotte

Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie et de l’association Régions de France, est arrivée, ce mardi soir, à Mayotte pour une visite d’un jour. Ce mercredi, elle visitera la mission médicale EMT1 avec Super Novaé, puis prendra la route pour Acoua afin de visiter la Protection maternelle infantile (PMI) et échanger avec le personnel de santé. Elle ira ensuite à Mamoudzou dans les locaux de la Chambre de commerce et d’undustrie (CCI) de Mayotte pour la signature d’une convention. Elle ira ensuite signer une autre convention au conseil départemental de Mayotte.

Des distributions alimentaires pour le ramadan à Combani

L’Association pour les étudiants et les jeunes de Mayotte (AEJM) organise une opération de distribution d’aides alimentaires à l’occasion du ramadan à destination des étudiants et des apprentis du département. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions d’aide alimentaire mises en place par l’association et ses partenaires à la suite du passage du cyclone Chido. Une prochaine distribution est prévue le mercredi, de 11h45 à 12h45, à l’Institution régionale de l’économie sociale et solidaire (IRESS) à Combani, suivie d’une distribution sur le terrain et, potentiellement, d’une autre action au CFA de Créa’Pépites.

L’eau à Vahibé à nouveau conforme

La SMAE – Société mahoraise des eaux – indique la levée de la non-conformité bactériologique de l’eau distribuée à Vahibé, dans la commune de Mamoudzou. Les derniers contrôles sanitaires de la qualité de l’eau distribuée dans le village sont conformes à la norme sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine sur l’ensemble des paramètres, notamment bactériologiques. Par conséquent, il n’est plus nécessaire de faire bouillir l’eau pour la consommer comme recommandé initialement.

Une opération anti-fraude à Koungou

Le comité opérationnel départemental anti-fraude a mené ces derniers jours une opération de contrôle dans la commune de Koungou pour lutter contre la contrefaçon, le travail illégal et le non-respect du droit de la consommation. Trois commerces ont été contrôlés, menant à la saisie de 200 articles de contrefaçon, une sanction administrative pour non-affichage des prix et une amende administrative pour non-conformité sanitaire.

Chido : une aide de 200 euros versée aux agriculteurs mahorais

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Affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA) d’Armorique, 1.342 exploitants agricoles mahorais vont percevoir une aide de 200 euros après le passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024. “Outre cette aide ponctuelle, la MSA d’Armorique a versé, le 15 janvier, 1.000 euros à chaque exploitant agricole mahorais, au titre de secours, pour faire face aux besoins de première nécessité”, rappelle la structure.

En matière de protection sociale, les mesures dérogatoires, du 24 février dernier, prolongées par la loi d’urgence pour Mayotte, permettent, jusqu’au 30 juin 2025, de suspendre le recouvrement des cotisations des exploitants agricoles et de maintenir le bénéfice des droits et des prestations sociales, lorsqu’il venait à expiration à compter du 14 décembre 2024, même en l’absence de demande de renouvellement.

La modification du droit du sol est “un leurre” selon le sénateur Saïd Omar Oili

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Le 25 mars, les sénateurs seront amenés à débattre de nouvelles restrictions au droit du sol à Mayotte.

Alors que le Sénat sera amené, le 25 mars, à discuter d’un rallongement de la durée de résidence de parents étrangers pour qu’un enfant acquiert la nationalité française, Saïd Omar Oili fait part de son scepticisme dans un long communiqué. Il rappelle qu’une modification est en vigueur depuis 2018, sans qu’elle ait donnée de résultats escomptés.

Adoptée par l’Assemblement nationale, le 6 février, la proposition de loi de la Droite républicaine visant à restreindre les conditions d’accès à la nationalité française à Mayotte arrivera dans deux semaines au Sénat. Le texte doit permettre un allongement de la durée de résidence légale des parents étrangers pour que leur enfant puisse acquérir la nationalité française par le droit du sol. Les députés ont voté un amendement portant ce délai à trois ans avant la naissance et pour les deux parents, contre trois mois aujourd’hui pour au moins l’un des deux parents. Contrairement à Estelle Youssouffa et Anchya Bamana qui ont voté favorablement ces nouvelles conditions, le sénateur Saïd Omar Oili s’interroge sur l’utilité de la mesure. Il s’en explique dans un long communiqué. Il revient notamment sur l’absence de bilan de la précédente modification datant de 2018, notamment pour voir si l’instauration d’un délai de résidence légale avait bien réduit l’attractivité de Mayotte aux yeux des îles voisines. “En l’absence de bilan sur les effets de la loi de 2018, cette nouvelle disposition est un « nouveau leurre » qui masque de fait un échec de la lutte contre l’immigration clandestine depuis 20 ans”, alerte-il. Au cours des débats sur la loi Immigration et intégration de 2023, Thani Mohamed Soilihi lui-même, alors sénateur de Mayotte, avait demandé un bilan de son amendement rentré en vigueur en 2018, mais le nouvel amendement avait été écarté par le gouvernement.

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Le sénateur mahorais Saïd Omar Oili fait part de son scepticisme quant à l’utilité d’une nouvelle modification du droit du sol à Mayotte.

L’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir liste plusieurs effets de la loi de 2018. “Dans la société mahoraise et selon certaines autorités, des effets pervers de cette mesure ont été constatés : avec une augmentation des reconnaissances frauduleuses de paternité, qui parfois sont octroyées en moyennant une somme d’argent”, explique-t-il. Il s’en prend à “l’inefficacité de la politique conduite contre l’immigration clandestine”, malgré les 320.605 clandestins qui ont été expulsés de Mayotte vers Anjouan de 2004 à 2023 (certains l’ayant été plusieurs fois). Il fustige l’absence du “rideau de fer” maritime annoncé en février 2024 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur et de l’Outremer. “Quelles sont les véritables raisons de cette absence de navires dans nos eaux territoriales pour dissuader ces vagues d’immigration avec des kwassa kwassa ? Si la raison non dite de cette mesure non mise en œuvre concerne les relations diplomatiques avec les Comores, alors il faut relancer un dialogue avec ce pays afin de construire une véritable politique de lutte contre l’immigration clandestine”, demande-t-il.

Les députées pour

Le sénateur mahorais n’est pas sur la même longueur d’onde que ses co-parlementaires mahoraises à l’Assemblé nationale. En effet, longtemps portée par l’ancien député Mansour Kamardine (Les Républicains), Estelle Youssouffa a fait sienne cette idée de revenir sur le droit du sol à Mayotte en déposant elle aussi une proposition de loi. Elle a suivi ainsi la promesse de Gérald Darmanin en février 2024, sur le tarmac de l’aéroport de Pamandzi, de mettre sur la table la fin du droit du sol en le conditionnant à cette suppression du droit du sol. Celle-ci étant plus compliquée à obtenir du fait du changement constitutionnel qu’elle implique, le député Philippe Gosselin (l’auteur de la dernière proposition de loi) a préféré jouer la carte de la sécurité en allongeant le délai de résidence en vigueur.

Plutôt que la modification du droit du sol, Saïd Omar Oili défend la suppression du titre de séjour territorialisé. Il rappelle que les Forces vives, qui avaient érigé des barrages sur l’archipel au début de l’année 2024, étaient favorables à la fin de cette exception mahoraise qui ne permet pas à son détenteur de se rendre sur un autre territoire français. “Cette mesure diminuerait la pression démographique sur l’archipel et limiterait le côté « pompe aspirante » vis- à-vis d’Anjouan située à 80 km de Mayotte”, estime le sénateur, qui demande la suppression de l’article du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) qui l’a instauré.

“À la rentrée, la mise au travail sera beaucoup plus rapide”

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Les élèves du collège M’tsangamouji révisent les mathématiques sur les ordinateurs dans le cadre de l’école ouverte, ce mardi.

Pendant les vacances scolaires, le collège de M’tsangamouji organise l’école ouverte, permettant aux élèves de participer à des ateliers éducatifs et extrascolaires. Durant trois jours, professionnels, enseignants et animateurs, encadrent les élèves par des activités variées. 150 élèves ont bénéficié de ces sessions éducatives.

« L’école ouverte, c’est permettre aux élèves de vivre des apprentissages avec des activités extrascolaires », résume Aline-Marie Gardey, principale adjointe du collège de l’île aux parfums, à M’Tsangamouji. Ce mardi, une dizaine de professionnels ont accueilli les élèves du collège au sein de l’établissement, durant cette période de vacances scolaires, de 8h à midi. Sur la base du volontariat, seize encadrants ont accepté d’animer des ateliers qui visent à l’épanouissement éducatif des enfants. Au sein de l’une des innombrables salles que compte l’établissement scolaire, cinq élèves avec des besoins éducatifs particuliers suivent un atelier mathématique. Une intervention menée par madame Boughazi, enseignante au premier degré. « Dans le cadre de l’école ouverte, la relation n’est pas la même. Nous sommes en petit groupe. Ça permet de ne pas avoir de cassure avec les élèves, mais d’avoir une continuité. À la rentrée, la mise au travail est beaucoup plus rapide », affirme l’enseignante. Derrière la cour de récréation du collège, des élèves sont initiés au tennis de table. Erwan et Karim, de l’association sportive de tennis de table du village, animent l’atelier sport de manière ludique. « On est dans le cadre d’une initiation, on essaie de proposer plusieurs exercices pour les garder en activité. »

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Le collège de l’île aux parfums, à M’tsangamouji, permet aux élèves de participer à des ateliers éducatifs et extrascolaires durant ces vacances scolaires.

L’école ouverte permet aussi aux élèves de découvrir les matières autrement. Sous les ventilateurs de la salle informatique, une élève de cinquième s’entraîne à la géométrie. Madame Dieudhiou, enseignante en mathématique, anime un atelier de programmation, il s’agit de traduire des mathématiques en langage informatique : « Au sein d’un cours classique, ils ne voient pas l’utilité de faire des maths encore et encore. Des maths appliquées à l’informatique, ça, ça intéresse les élèves. Ce qu’on ne peut pas faire en cours normal ». Au total, durant cette journée, ce sont plus de 150 élèves qui seront accueillis. Rayanna, élève de cinquième, qui a pu participer à un atelier cinématographique et découvrir l’ancien acteur Charlie Chaplin, y voit un bénéfice pour la suite : « Je participe au collège ouvert depuis la sixième. J’aime le fait qu’il y ait des activités et que l’on puisse s’amuser ». Un élève en classe de sixième, quant à lui, reste limpide sur les raisons de sa présence et affirme qu’il a « envie d’apprendre ».

De bon augure avant la rentrée prévue le 17 mars.

Crise de l’eau : des coupures imprévues dans le centre et le sud de Grande-Terre ce mardi

Des problèmes de turbidité de l'eau affectent l'usine de potabilisation d'Ourouvéni, qui fournit le centre et le sud de Grande-Terre.

Les précipitations de ces derniers jours compliquent le fonctionnement de l’usine d’Ourouvéni, l’une des plus grosses de Mayotte. Ainsi, ce mardi, la Société mahoraise des eaux (SMAE) confirme « qu’une turbidité excessive a entrainé un arrêt total de la production ». Ceci affecte les secteurs du centre et du sud de Grande-Terre, car « les niveaux des réservoirs principaux et secondaires ne permettent pas d’assurer une alimentation correcte ».
Initialement alimentés pendant toute cette journée, les villages du secteur 1 connaissent ainsi une coupure générale. « Dès que les niveaux de ces réservoirs le permettront et sauf nouvel incident, l’alimentation des villages du secteur 1 sera rétablie, le secteur 2 devrait être remis en service suivant le planning habituel », explique le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte.

Le président de la Fedom visite la future ZAE des Badamiers

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Le président de la Fedom (Fédération des Entreprises des Outre-mer), Hervé Mariton, a visité la future ZAE (Zone d’activités économiques) de Badamiers, ce samedi 8 mars. Il a été accueilli par la communauté de communes de Petite-Terre pour lui présenter ce projet qui vise à renforcer l’offre foncière pour les entreprises et à structurer les équipements nécessaires au développement économique du territoire. 28.000 m2 d’infrastructures dédiées à l’activité économique sont prévus dans la ZAE. Cet écoparc comprend également, et entre autres, une modernisation du quai de transfert maritime, plusieurs infrastructures publiques comme un lycée des métiers de la mer, des places publiques. Le projet entend également se développer en préservant le patrimoine naturel mahorais et en axant sur l’économie circulaire. Une labellisation environnementale de type EcoQuartier est en cours d’étude.

Cadres d’avenir recrute la promotion 2025 / 2026

Le dispositif Cadres d’avenir pour Mayotte recrute la promotion 2025/2026. Il vise à promouvoir la formation de cadres locaux pour soutenir le développement de Mayotte. Les étudiants et professionnels à fort potentiel peuvent candidater pour effectuer une formation universitaire dans l’Hexagone ou à La Réunion dans un secteur jugé prioritaire, pour une durée maximale de prise en charge de cinq ans et avec une obligation de revenir exercer à Mayotte. Une prise en charge qui comprend le transport pour rejoindre le lieu d’études, une aide pour les frais d’installation et une indemnité mensuelle. Les candidatures doivent obligatoirement être déposée en ligne sur le site https://beneficiaire.ladom.fr/dispositifs/cam. Des comités de sélection auront lieu le 7 mai, 10 juin et le 10 juillet 2025. À l’issue de la formation, les étudiants bénéficieront d’un accompagnement personnalisé par l’association Mayotte Entraide Étudiants afin de faciliter leur emploi dans des postes d’encadrement dans les entreprises, les collectivités publiques et les établissements publics de Mayotte.

Une cinquième cagnotte pour les plus démunis pendant le ramadan

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Oirdi Anli lance pour la cinquième année consécutive une cagnotte pour pouvoir distribuer des vivres aux plus démunis pendant le ramadan. « De nombreuses familles sont confrontées à beaucoup de difficultés. Avec les cyclones que l’île a connu la situation s’est encore dégradée », écrit-il dans le texte qui accompagne sa cagnotte. L’année dernière plus de 210 personnes ont pu bénéficier de cet élan de solidarité.

Manuel Valls en visite dans les Antilles

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, sera en visite aux Antilles du 14 au 19 mars. Le déplacement commencera à Saint-Martin. Puis le ministre ira à Saint-Barthélemy le 15 mars. Ce même jour, il rejoindra ensuite la Guadeloupe où il restera jusqu’au 17 mars avant de se rendre en Martinique jusqu’au 19 mars. Le but de cette visite est d’entendre les « préoccupations concrètes » des habitants, notamment face au défi de la vie chère.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes