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Les événements climatiques ont coûté un milliard d’euros en Outre-mer en 2024

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France Assureurs a évalué à cinq milliards d’euros les dégâts dus aux événements climatiques en France en 2024, dont un milliard rien qu’en Outremer. Cette année est classée au neuvième rang en termes de coûts pour la profession depuis 1982, date de la création du régime des catastrophes naturelles. Dans le détail, les tempêtes, la grêle et la neige ont coûté 2,2 milliards d’euros aux assureurs, les catastrophes naturelles ont pesé pour deux milliards et l’assurance « récoltes » 800 millions.

Les territoires d’Outre-mer, essentiellement l’océan Indien, ont été frappés pour leur part, en l’espace de treize mois, par trois cyclones (Belal en janvier 2024 puis Garance en mars 2025 à La Réunion, et le cyclone Chido en décembre à Mayotte) pour un coût cumulé de plus d’un milliard d’euros. Les dégâts causés par Chido à Mayotte représentent à eux seuls 500 millions d’euros.

Plus de 1.000 surveillants pénitentiaires à recruter

Après une réforme pour accélérer les carrières et revaloriser les professions, et un nombre record d’inscrits aux concours en 2024, le ministère de la Justice poursuit ses recrutements en 2025, avec l’ouverture de 1.000 nouveaux postes de surveillants pénitentiaires. Les inscriptions aux deux concours sont ouvertes jusqu’au 2 mai 2025. Le ministère de la Justice organise également un « live chat » avec des agents pénitentiaires le 4 avril de 14h à 15h. Les surveillants pénitentiaires sont les acteurs principaux de la détention. Formés à assurer la sécurité, ils font respecter l’ordre et la discipline ; ils contrôlent et sécurisent l’ensemble des déplacements des personnes détenues au sein et à l’extérieur des établissements. Plus d’informations sur lajusticerecrute.fr/devenezsurveillant

Crise de l’eau : une coupure imprévue à Tsararano et Ironi Bé

Situés dans le secteur 2 du planning des tours d’eau, Tsararano et Ironi Bé devaient être alimentés toute cette journée de jeudi. Sauf que la Société mahoraise des eaux (SMAE) a constaté que le réservoir d’Ongojou était vide, ce jeudi matin. Elle a donc procédé à une coupure technique « de plusieurs heures » pour les deux villages de la commune de Dembéni. « La remise en eau devrait être effectuée dès que possible lors une fois le niveau dans le réservoir stabilisé », a assuré le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte.

Les élèves mahorais initiés aux enjeux de la cybersécurité

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“Je vais distribuer un questionnaire sur la cybersécurité. Vous allez répondre aux questions. Ensuite, on va voir si vos réponses sont bonnes ou pas”, annonce Al-Hadi Ousseni, professeur de technologie au collège K2 à Kawéni. Avec son collègue Ankidine Ben Chiffay, référent numérique de l’établissement, il invite une classe de quatrième à tester leurs connaissances sur la cybersécurité, ce jeudi matin. Définition de la cybersécurité, protection des données, les moyens numériques pour éviter les déconvenues, les collégiens passent en revue tous les dangers dans ce programme appelé Cactus. Pour illustrer les propos, le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, cite sa propre mésaventure pendant laquelle son numéro de carte bancaire a été subtilisée et a servi à des achats sur internet (photo).

En amont de l’animation, l’académie de Mayotte a testé justement le niveau de vigilance en envoyant un test sur les boîtes mails des 14.000 élèves en quatrième et seconde. Le courriel invitait à cliquer pour télécharger des jeux crackés. Selon Fabrice Chaudron, délégué régional académique au numérique éducatif (Drane), seuls 0,8% des destinataires se sont fait piéger. Dans les autres académies, ce chiffre oscille entre 7% et 20%, preuve que la vigilance est de mise chez des élèves mahorais confrontés, il est vrai, à la fracture numérique.

Tribune libre : « Si j’étais parlementaire, je me rendrais à Kiev »

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Le nouveau chef de cabinet de la présidence du conseil départemental de Mayotte, Zaïdou Tavanday, signe une tribune de soutien à l’Ukraine, ce jeudi 27 mars. Candidat malheureux des Républicains aux élections sénatoriales de 2023, il fait un parallèle entre les revendications russes sur le pays d’Europe orientale et celles des Comores vis-à-vis de Mayotte.

En ce mois sacré de Ramadan, malgré les très nombreuses difficultés existentielles auxquelles nous faisons face sur notre territoire, je serais un parlementaire de mon pays, je me rendrais en Ukraine pour témoigner de mon soutien à mes homologues ukrainiens. Une visite symbolique, mais fondamentale pour rappeler que cette guerre ne concerne pas uniquement l’Europe de l’Est : elle concerne aussi Mayotte et les Mahorais, et au plus haut point. Mayotte a choisi, après la départementalisation, d’intégrer le statut de région ultrapériphérique (RUP) en 2014, pour mieux structurer sa perspective de développement, et aussi pour affirmer davantage son attachement viscéral aux valeurs de liberté, de paix, de démocratie, de respect des droits humains. Le fait européen est sur notre territoire essentiel en ce sens qu’il est porteur d’espoir d’un avenir meilleur. Rien de grand ne peut se faire à Mayotte, aujourd’hui et demain sans la solidarité de l’Union Européenne ni sans le respect de ces acquis européens.

Or, c’est précisément pour ces principes, pour ces acquis européens que l’Ukraine se bat aujourd’hui, au péril de la vie de son peuple. La Russie, en envahissant militairement l’Ukraine, nie jusqu’à son existence en tant que nation, la considérant comme une simple invention de puissance impériale. Ce déni d’identité nationale fait tristement écho aux arguments avancés par nos voisins les Comores, qui continuent de contester le choix des Mahorais de rester français. Ne disposant pas d’armée capable d’imposer un rapport de force à la France, c’est avec l’unique arme dont ils disposent, leur démographie, qu’ils essaient de saborder notre cohésion et notre développement. Cette agression russe contre l’Ukraine, c’est l’histoire qui se répète : certains veulent effacer une nation, nier un peuple, gommer une volonté démocratique.

Si j’étais parlementaire, je serais allé à Kiev pour montrer que Mayotte est solidaire. Parce que leur combat, c’est aussi le nôtre.

Zaïdou Tavanday, ancien candidat aux sénatoriales en 2023

Une vingtaine de cas de paludisme à Mayotte depuis janvier

Les actions de lutte contre la propagation des moustiques ont porté leurs fruits à Mayotte, réduisant drastiquement le nombre de cas de paludisme. Santé publique France s'inquiète toutefois du nombre de cas importés depuis l'an dernier.

Outre le chikungunya dont un premier cas autochtone a été identifié cette semaine, Mayotte connaît aussi une résurgence de cas de paludisme, ces derniers mois. Vingt cas de paludisme ont été ainsi signalés à Mayotte depuis le début de l’année, dont 19 importés et un autre est en cours d’investigation. L’an dernier, 119 cas de paludisme ont été déclarés à Mayotte. Selon Santé publique France, ils sont tous importés et proviennent à 82% de l’Union des Comores où la maladie est en recrudescence (Madagascar et la Tanzanie arrivent en deuxième et troisième positions en pourcentage). Si aucun décès n’a été enregistré, 33% des patients ont dû être hospitalisés, dont sept admis en réanimation.

Comme le chikungunya, le paludisme se transmet par le moustique. Il ne s’agit pas toutefois d’un virus pour le deuxième, mais d’un parasite qui est dans 97% des cas à Mayotte le plasmodium falciparum. Santé publique France rappelle que le département était fréquemment sujet à cette maladie avant que des actions de lutte contre la propagation des moustiques soient mises en place en 2010 et 2011. Il n’y a d’ailleurs pas eu de cas de paludisme acquis à Mayotte « depuis juillet 2020, mais on observe une augmentation progressive du nombre de cas importés depuis quatre ans, avec un pic en août 2024 ».

« En matière de prévention du risque, de façon générale, il est recommandé de se protéger des piqûres de moustiques par l’usage de répulsifs, de moustiquaires imprégnées et par le port de vêtements couvrants dès la tombée de la nuit. Ces mesures permettent également d’être protégés contre les piqûres d’autres insectes vecteurs. L’usage d’une chimioprophylaxie doit être évaluée avant tout voyage. À ce jour, la combinaison atovaquone/proguanil ou la doxycycline sont les seuls médicaments recommandés en première ligne pour une chimioprophalyxie antipaludéenne », recommande Santé publique France.

Un foutari à Dembéni en l’honneur des femmes

Le samedi 29 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes célébrée en ce mois de mars, la municipalité de Dembéni organise un foutari en hommage aux femmes membres des associations locales ainsi qu’aux commerçantes participant aux foires du mois sacré de Ramadan. Pour marquer le coup, dans un esprit de solidarité et de cohésion, les rôles traditionnels seront inversés : les hommes prépareront le foutari. L’initiative se déroulera à la Maison pour tous de Dembéni à l’heure de la rupture du jeûne.

Une semaine au plus près de l’Olympe à Mt’sangamouji

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Labellisée « Ville active et sportive » en 2024, la commune de M’tsangamouji continue dans la même veine en organisant une Semaine olympique et paralympique (SOP), du mardi 1er au samedi 5 avril. « Dans le cadre du projet « M’tsangamouji Olympique », du sport sera proposé toute la semaine pour les enfants de 6 à 12ans, le matin pour les scolaires et l’après-midi en accès libre », annonce Matthieu Lhoste, le directeur Jeunesse, sports et culture de la municipalité du nord de Mayotte. De nombreux partenaires, dont la plupart de clubs sportifs locaux, vont mobiliser leurs bénévoles qui vont intervenir pour réaliser des animations sportives : Ufolep (sports de plage), Office Intercommunal des Sports (kayak, vélo), Flash de M’tsangamouji (basketball), UNSS/Cros/Office de tourisme 3CO (randonnée et sports de plage), Comité de rugby de Mayotte/Éclair du Nord (rugby), ASPTT Mayotte (tennis de table), Tchanga handball (beach hand), Tchanga football club (beach foot).

Loi Mayotte : « un nouveau visage pour Mayotte » selon la Fedom

La Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) déclare voir « un nouveau visage pour Mayotte » dans le texte de la loi-programme pour Mayotte. Dans sa lettre hebdomadaire, celle-ci se félicite du passage en Département-Région avec la possibilité de porter le nombre d’élus à 52, contre la vingtaine aujourd’hui. « La Fédération prend acte de l’avant-projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte. En lien étroit avec ses adhérents, elle poursuit l’analyse du texte, et notamment de ses articles 16 et 23 traitants respectivement de la convergence des droits et de l’adaptation du régime de la zone franche d’activité nouvelle génération (ZFANG). Les acteurs économiques mahorais et la Fedom partageront prochainement leurs propositions pour renforcer et accélérer le développement économique et social de l’archipel. D’ici là, nous alertons une nouvelle fois les pouvoirs publics sur la situation extrêmement fragile de nombreuses entreprises. Le versement des aides doit être accéléré, tandis que le fonds de solidarité mérite d’être prolongé, de manière ciblée et calibrée, afin de répondre à la réalité du territoire », rappelle-t-elle toutefois.

Les élus du Département planchent sur la loi Mayotte

Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, l’avait annoncé lors de la séance plénière de la veille. Il invitait les conseillers départementaux à venir travailler sur le texte de la loi-programme récemment présenté par Manuel Valls, le ministre de l’Outremer. Ce mercredi matin, avant une présentation sur les études de la future piste longue, une poignée d’entre eux étaient à l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou. « L’objectif est d’examiner les textes proposés et formuler des amendements sur plusieurs points cruciaux pour l’avenir du territoire, dont l’Éducation et la formation dans le domaine de la santé. Ces discussions s’inscrivent dans une dynamique plus large qui sera prochainement renforcée par la visite du président de la République, Emmanuel Macron, attendu à Mayotte pour confirmer la feuille de route du gouvernement”, précise le Département de Mayotte sur les réseaux sociaux.

Santé : le CHM en phase de recrutement au Salon infirmier 2025

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Une délégation du centre hospitalier de Mayotte est actuellement au Salon Infirmier 2025, qui se déroule à Paris, ces mercredi et jeudi. Au stand G29 installé à Paris Expo Porte de Versailles, elle y vante les opportunités de carrière au sein de ses établissements. « Vous êtes infirmier(ère) ou étudiant(e) en soins infirmiers ? C’est l’occasion parfaite pour découvrir les opportunités de carrière au CHM, échanger avec nos équipes de professionnels de santé, en savoir plus sur l’exercice infirmier à Mayotte. Travailler à Mayotte, c’est une aventure unique dans un cadre exceptionnel ! », promeut le CHM sur sa page Facebook.

Une nouvelle restriction du droit du sol à Mayotte adoptée au Sénat

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Salama Ramia, la sénatrice de Mayotte, estime que le durcissement du droit du sol prévu par le texte n’est pas suffisant, mais qu’il témoigne néanmoins “d’une progression” par rapport à la loi de 2018.

Ce mardi, les sénateurs ont voté pour restreindre davantage le droit du sol à Mayotte. Le texte a été allégé par rapport à celui voté à l’Assemblée nationale, le mois dernier. Il prévoit qu’un enfant né sur l’archipel mahorais puisse obtenir la nationalité française que si l’un de ses deux parents réside sur le territoire de façon régulière depuis au moins un an, contre trois mois aujourd’hui.

Le Sénat a adopté, ce mardi soir, en première lecture le texte visant à restreindre une nouvelle fois le droit du sol à Mayotte. La proposition de loi Les Républicains adoptée par l’Assemblée nationale le 6 février a été votée par les sénateurs dans des termes différents. Ces derniers ont voté pour que la durée minimale de résidence légale sur le territoire pour qu’un enfant soit naturalisé français soit allongée à un an pour l’un des deux parents. De leur côté, via un amendement d’Éric Ciotti, les députés avaient voté pour une durée de trois ans pour les deux parents.

Depuis 2018, à Mayotte, une dérogation au droit du sol oblige l’un des deux parents à résider sur le territoire de manière régulière trois mois au minimum avant la naissance de l’enfant. Présentée comme une loi pour lutter contre l’immigration, le rapporteur du texte, Stéphane Le Rudulier a défendu les effets de la loi de 2018. “On peut se féliciter que le nombre d’acquisitions de la nationalité française a diminué, passant de 3.000 en 2018 à 800 en 2022”, détaille le sénateur des Bouches-du-Rhône.

“Après Chido et Dikeledi, l’heure devrait être à la reconstruction”

Pour expliquer pourquoi la durée de résidence de manière régulière a été ramenée à un an lors des commissions, leur rapporteur de la proposition a précisé : “La durée de trois ans peut paraître disproportionnée, le Conseil constitutionnel nous ayant invité à une certaine mesure en la matière”. La sénatrice Évelyne Corbière Naminzo du groupe communiste, républicain, citoyen, écologiste- Kanaky (CRCE-K) a critiqué une loi qui se focalise sur l’immigration : “Après Chido et Dikeledi, l’heure devrait être à la reconstruction, à un plan d’investissement massif pour Mayotte […] .Tous ces enjeux sont en réalité occultés par votre obsession migratoire ». Son groupe ainsi que d’autres de gauche ont déposé une motion de censure au motif que le durcissement de l’accès au droit du sol est anticonstitutionnel, elles ont été rejetées.

Des avis divergents chez les sénateurs mahorais

Du côté des élus mahorais, deux visions s’opposent. La sénatrice de Mayotte du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI), Salama Ramia, a exprimé sa déception face à la “suppression d’exigence de résidence pour les deux parents.” Ce changement présenté pour éviter les discriminations envers les familles monoparentales “soulève des inquiétudes”, juge-t-elle, tandis que la “tentation de trouver un père de nationalité française pour faire une reconnaissance frauduleuse de paternité est déjà répandue”.

Saïd Omar Oili, l’autre sénateur de Mayotte, désormais apparenté au groupe socialiste, écologiste et républicain a exprimé son opposition à ce texte. “Vouloir limiter l’accès à la nationalité française, c’est encore donner des faux espoirs aux Mahorais et je ne participerai pas à cette opération”, a-t-il exprimé en préambule de son discours. Selon lui, ce nouveau texte ne va pas diminuer la pression migratoire sur le sol mahorais et avance le fait que “depuis 2019, le nombre de personnes reconduites à la frontière n’a jamais été aussi important”. Il critique comme d’autres sénateurs qui ont déposé un amendement dans ce sens – rejeté – que “ l’évaluation des dispositions de la loi de 2018 sont restées lettre morte malgré mes nombreuses demandes”.

“Le délai d’un an témoigne d’une progression au regard de l’ancien de 3 mois.”

A l’inverse, Salama Ramia regrette que les mesures n’aillent pas aussi loin que celles votées par l’Assemblée nationale. “Sous la menace de l’inconstitutionnalité [N.D.L.R. le Conseil constitutionnel pourrait censurer le texte], nous avons mis par terre l’espoir d’un peuple d’obtenir un changement subséquent à l’actuelle politique migratoire”, déclare-t-elle. Elle estime néanmoins que ce durcissement est un premier pas. “Il faut reconnaître que le délai d’un an témoigne d’une progression au regard de l’ancien délai de trois mois.”

Les deux parlementaires mahorais sont en revanche tous les deux d’accord pour mettre fin au titre de séjour territorialisé, une urgence selon eux pour permettre à Mayotte de moins souffrir de la pression migratoire sur le territoire. “On peut évaluer à près de 90.000 étrangers en situation régulière qui sont assignés à résidence à Mayotte. Cet héritage de la législation coloniale est une aberration dans un territoire devenu département depuis plus de dix ans”, appuie Saïd Omar Oili.

Des collégiens de Passamaïnty contribuent à la recherche sur les microplastiques

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Plusieurs élèves prélèvent des échantillons tandis que d'autres prennent des notes sur l’opération.

Depuis 2022, des chercheurs de l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement) de Marseille travaillent sur la présence des microplastiques dans le lagon de Mayotte, à travers le projet Plasma. Une des phases de cette étude consiste à faire participer des élèves aux prélèvements d’échantillons, comme ce mercredi, avec des collégiens de Passamaïnty.

Les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Marseille sont de retour dans les salles du collège de Passamaïnty, ce mercredi, pour poursuivre le projet Pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte (Plasma). Ayant pour but d’étudier cette pollution dans le lagon mahorais, cette étude prévoit entre autres de remonter à la source qui amène ces microplastiques dans la mer : les rivières. C’est là que des sixièmes et des quatrièmes de Passamaïnty entrent en scène.

Tandis qu’un groupe part, ce mercredi matin, interroger des habitants sur leur mode de vie et leur rapport aux déchets, un autre prend la route vers la rivière voisine pour y faire des prélèvements. “Il faut qu’il y en ait un qui tienne le filtre, un qui mette l’eau, un qui note et un qui vérifie”, indique aux enfants Cristele Chevalier, physicienne à l’IRD de Marseille, qui coordonne ce jour-là le prélèvement d’échantillons. Au bord de la rivière, les adolescents, munis de tubes dans lesquels se trouvent des filtres de 0,5 mm et de 0,3 mm, font passer une centaine de litres d’eau au travers, pour capturer les microplastiques. “Il ne faut pas prendre l’eau trop au fond ni trop en surface”, leur lance la chercheuse.

Faire participer les enfants à la recherche

Une fois la pêche terminée, les élèves retournent dans leur établissement afin de compter les microplastiques qu’ils ont récolté, à l’aide de microscopes. Puis ils restitueront les résultats à l’oral avec les chercheurs, qui eux s’occuperont de l’écrit. “En novembre, on avait trouvé 10% de plastique pour 100 litres d’eau”, relate Guillaume Marchessaux, chercheur en écologie à l’IRD de Marseille. Le travail d’enquête sociologique réalisé par l’autre partie des élèves est également primordial, selon la physicienne : “Ce sont les habitudes des personnes sur l’île qui créent les microplastiques. C’est pour cela que le projet Plasma regroupe des disciplines scientifiques et de sciences humaines.”

Plusieurs missions de prélèvements avec les scolaires ont lieu par an depuis 2022, et ce en partenariat avec différents établissements, comme le collège de Koungou ou le lycée des Lumières, à Mamoudzou. “C’est une façon de faire participer les enfants aux travaux de recherche”, indique le chercheur en écologie, dont l’équipe effectue également des prélèvements dans le lagon dans le cadre de ce projet financé par le Parc naturel marin de Mayotte.

Chine Buge, une des professeures référentes du déploiement du projet au collège de Passamaïnty, insiste sur l’importance de faire participer les jeunes à ce type d’expérience. “On voulait donner conscience aux enfants de l’importance du traitement des déchets en montrant l’impact des microplastiques sur l’environnement et le corps humain”, insiste la professeure de géographie.

Crise de l’eau : une coupure imprévue à Tsararano et Ironi Bé ce jeudi

Situés dans le secteur 2 du planning des tours d’eau, Tsararano et Ironi Bé devaient être alimentés toute cette journée de jeudi. Sauf que la Société mahoraise des eaux (SMAE) a constaté que le réservoir d’Ongojou était vide, ce jeudi matin. Elle a donc procédé à une coupure technique « de plusieurs heures » pour les deux villages de la commune de Dembéni. « La remise en eau devrait être effectuée dès que possible lors une fois le niveau dans le réservoir stabilisé », assure le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte.

Avec le premier cas autochtone de chikungunya à Mayotte, des nouvelles mesures sont prises

Un premier cas autochtone du chikungunya a été identifié à Mayotte, annonce l’Agence régionale de santé (ARS), ce mercredi.

L’Agence régionale de Mayotte déclenche son plan Orsec niveau 2A, ce mercredi. Deux cas de chikungunya ont été identifiés, dont l’un a attrapé le virus à Mayotte.

“Les autorités sanitaires du territoire appellent à la plus grande vigilance”, prévient l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte, ce mercredi soir. Celle-ci fait état d’un premier cas de chikungunya autochtone à Mayotte, en plus d’un autre originaire de La Réunion. Ces dernières semaines, deux autres patients avaient été identifiés comme porteurs de ce virus qui se transmet par la piqûre du moustique tigre, mais il s’agissait de deux personnes revenant de La Réunion où une épidémie est en cours depuis le 23 août 2024. L’île Bourbon recense d’ailleurs 82 personnes hospitalisées et deux décès. Cette fois-ci, avec ce cas transmis localement, l’ARS indique avoir déclenché le plan Orsec (Organisation de réponse de sécurité civile) 2A. “Ce début de circulation autochtone du chikungunya implique une surveillance accrue de la situation épidémiologique, et des mesures destinées à prévenir une circulation virale plus active sur le territoire”, précise-t-elle.

Le symptôme courant du chikungunya correspond une fièvre élevée d’apparition brutale souvent accompagnée de douleurs articulaires, particulièrement au niveau des poignets, chevilles et phalanges. En cas d’apparition de symptômes, il est nécessaire d’aller consulter un médecin. Alors que la saison des pluies touche bientôt à sa fin, le service de lutte antivectorielle de l’Agence régionale de Santé rappelle que “les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel de couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau et de veiller à vider l’eau stagnante”.

Une vigilance accrue au retour de La Réunion

En raison de l’épidémie en cours à La Réunion, l’ARS de Mayotte appelle surtout à “une vigilance rigoureuse lors de leur déplacement à la Réunion et à leur retour à Mayotte”. Elle recommande en cas de voyage dans les Mascareignes de “se protéger contre les piqûres de moustiques dans les jours suivant l’arrivée pour ne pas transmettre la maladie dans le cas où vous l’auriez contractée. Pour rappel, un moustique tigre sain peut, au contact d’un individu porteur du chikungunya, transmettre à son tour la maladie à votre entourage”. Si des symptômes apparaissent, il faut alors consulter son médecin et “lui faire part de votre séjour à La Réunion”. “Continuez impérativement de vous protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine pour éviter de contaminer votre entourage”, ajoute l’agence.

 

Un nourrisson perd la vie dans un incendie à Labattoir

La tente en plastique qui a pris feu et dans laquelle les enfants jouaient, ce mercredi, à Labattoir, se trouvait dans la cour d’une habitation.

Un feu s’est propagé à une tente située dans la cour d’une maison de Labattoir, dans le quartier Mouzdalifa, ce mercredi matin. Sept enfants se trouvaient à l’intérieur, l’un d’eux n’a pas pu être sauvé.

Un dramatique événement s’est produit dans la matinée de ce mercredi, dans la cour d’une maison située dans le quartier Mouzdalifa, dans le centre de Labattoir. Pour une raison encore non déterminée, un nourrisson aurait trouvé la mort dans un incendie. Selon des informations recueillies sur place auprès des membre de la famille et des voisins, ils étaient sept enfants en bas âge à jouer sous une tente en plastique estampillée « Médecins du monde » qui se trouvait à proximité du domicile de la grand-mère de six d’entre eux (le septième est un fils de la riveraine). Les flammes très hautes ont alors attiré l’attention du voisinage, lequel a alerté les sapeurs-pompiers. Un courageux voisin aurait réussi à s’introduire sous la tente en flamme réussissant à extraire six enfants, sans pouvoir sauver le dernier. Deux des victimes seraient gravement brûlées sur différentes parties du corps, un garçonnet au niveau du dos et une fillette au niveau des pieds. Cette dernière a fait l’objet d’une évacuation sanitaire (Evasan) vers La Réunion, tandis que ses compagnons de jeux ont, eux, été transportés à l’hôpital de Mamoudzou.

L’un des enfants aurait récupéré un briquet

Pompiers, policiers municipaux et gendarmes sont venus nombreux sur le lieu du drame, notamment le général commandant les forces de gendarmerie de Mayotte*. Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, est également venu sur place au contact de la famille et des enquêteurs. Pour le moment, les circonstances de ce drame n’ont pas encore été établies, les constatations des gendarmes devraient permettre de retracer prochainement les tenants et les aboutissants de cette affaire. Cet incendie n’est pas le premier qui se soit produit à cette adresse, le dernier remonte à la nuit du 13 au 14 décembre 2024.

Des sources proches de la famille ont confié qu’une des fillettes, sortie indemne de cet incendie, aurait déclaré qu’un de ses compagnons de jeux aurait récupéré un briquet dans la maison familiale pour jouer avec et que c’est de là que la tente en plastique aurait pris feu.

*Ni le Parquet ni la gendarmerie n’ont pu être joints pour l’instant

La commune de Bandrélé soutient les projets des jeunes

Si tu as entre 12 et 25 ans avec un projet en tête mais besoin d’un coup de pouce pour concrétiser tes idées ? La commune de Bandrélé peut t’apporter son soutien grâce à la prestation de Service Jeunes (PSJ). Seul ou en groupe, venez découvrir ce dispositif.

Infos et contact : 06 39 94 61 39 (SOUFFOUMADI Lahadhoit, lahadhoiti.souffou-madi ou

06 39 28 19 07 (Zamil MVOULANA) zamil.mvoulana@bandrele.yt

De nouveaux renforts de police arrivés à Mayotte

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Ce lundi, de nouveaux renforts policiers ont atterri à Mayotte. L’objectif, selon la police nationale de Mayotte, est de renforcer les actions mises en place depuis le cyclone Chido.

Mamoudzois(e) ou Mamoudzien(ne) ? Les habitants de Mamoudzou invités à choisir

Afin de déterminer le futur nom de ses habitants, la ville de Mamoudzou invite chacun à donner son avis.  Portée par le conseil municipal des Jeunes, cette consultation citoyenne vise à déterminer le gentilé des habitants de Mamoudzou. « Le gentilé est bien plus qu’un simple mot : il incarne l’identité d’une ville et le sentiment d’appartenance de ses habitants », indique la municipalité dans un communiqué. Ainsi, il est demandé de choisir entre Mamoudzien(ne) ou Mamoudzois(e). La consultation est ouverte jusqu’au 21 avril 2025 via le formulaire en ligne suivant :  https://forms.office.com/r/B3bf802jT7

2.600 élèves ont retrouvé dernièrement leurs classes à Mamoudzou

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Suite au passage du cyclone Chido à Mayotte, à Mamoudzou de nombreux bâtiments, dont plusieurs établissements scolaires, ont été gravement endommagés. “Les écoles ont subi des dégradations importantes : celles causées directement par le cyclone, celles résultant de leur utilisation comme centres d’hébergement d’urgence et celles dues aux actes de vandalisme et de pillage après la libération des bâtiments”, indique la Ville.

Grâce à la mobilisation des équipes municipales, avec le soutien de structures bénévoles et d’entreprises locales, d’importants travaux ont été réalisés afin de permettre la réouverture progressive des écoles. Pour la rentrée scolaire du 27 janvier 2025, la municipalité a engagé des travaux de réhabilitation permettant la réouverture de 27 écoles et de 420 salles de classe, accueillant ainsi 10.114 élèves.

Depuis la rentrée du 27 janvier jusqu’aux dernières vacances scolaires, huit nouvelles salles ont pu être réhabilitées parmi certains des établissements déjà ouverts. Pour la rentrée scolaire du 17 mars 2025, la Ville a poursuivi ses efforts pour permettre la réhabilitation des écoles partiellement ouvertes et livrer 58 salles de classe supplémentaires, offrant ainsi un retour en classe à 2 630 élèves.  Les écoles suivantes ont été ouvertes : la primaire Foundi Adé, sept classes à l’élémentaire Vahibé 2, trois salles à la maternelle Vahibé, la maternelle Mkadara Hedja, 10 salles dans l’élémentaire Hassani Abdallah.

Prochainement, 60 salles de classe supplémentaires seront ouvertes grâce aux travaux engagés par la Ville afin d’accueillir davantage d’élèves.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes