Avec le Mistral, un vent rassurant souffle sur le sud océan Indien

Le président de la République l’a annoncé ce mercredi soir, le porte-hélicoptère amphibie Mistral viendra en aide aux territoires de La Réunion et de Mayotte dans le cadre de l’opération “Résilience”, visant à lutter contre l’épidémie de Coronavirus face à laquelle les deux départements manquent d’armes pour lutter.

L’arrivée du Mistral dans le sud de l’océan Indien suffira-t-elle à calmer le vent de panique qui sévit sur les territoires de La Réunion et de Mayotte en même temps que le Coronavirus gagne du terrain ? C’est en tout cas ce qu’espère le président Emmanuel Macron qui a annoncé la mobilisation de ce gigantesque porte-hélicoptère – le deuxième plus gros bâtiment de la Marine nationale après le Charles de Gaulle – dans la zone sud de l’océan Indien afin de prêter assistance aux deux territoires. Le tout dans le cadre d’une opération “Résilience”, qui vise intégrer l’armée à l’effort national de lutte contre l’épidémie. Si les détails de cette opération doivent être précisés dans “quelques jours”, selon les mots du président, quelques éléments sont d’ores et déjà connus.

D’abord, selon différentes sources concordantes, le navire qui croise actuellement près des côtes seychelloises devrait arriver dans la zone au début de la semaine prochaine. À La Réunion, plus précisément, assure le journal Mer et Marine, “à l’issue d’une escale logistique de deux jours à Mahé, aux Seychelles”. Depuis le DOM voisin, il pourrait ainsi déployer ses moyens logistiques et sanitaires afin de venir en aide à la population mahoraise dans le cadre de décisions mutuelles entre les préfets de Mayotte et de La Réunion. Pour l’heure, rien n’indique que le porte-hélicoptère s’établira près de nos côtes.

Le Mistral pas encore paré pour lutter contre le Covid-19

Les prochains jours devront par ailleurs déterminer quels moyens et missions exacts le Mistral embarquera avec lui. Mais pour l’heure, le bâtiment ne semble pas encore équipé pour opérer une mission d’urgence sanitaire. Ainsi, bien que la Marine nationale indique que le navire compte en son sein un hôpital muni de 69 lits extensibles, le Mistral n’est pas parti de Toulon fin février avec le matériel adéquat pour faire face à l’épidémie. “Les installations hospitalières du Mistral sont pour le moment grées pour un déploiement classique et ne peuvent servir en l’état à l’accueil de patients atteints par le Covid-19. Selon la situation à La Réunion et Mayotte, elles pourront être adaptées en fonction des besoins et du matériel disponible sur place ou envoyé depuis la métropole par voie aérienne”, indiquent ainsi nos confrères de Mer et Marine, spécialistes du sujet.

Satisfaite de l’annonce présidentielle, fruit selon elle d’un travail de près d’un mois, la directrice de l’ARS Dominique Voynet considère qu’“affirmer que le porte-hélicoptère part vers Mayotte [lui] paraît audacieux”. “Ce que je sais en revanche c’est qu’en l’absence d’une épidémie active à Mayotte comme à La Réunion, même si nous avons beaucoup de cas, le président a aussi la préoccupation de rapatrier les Français coincés dans les pays de la zone depuis des semaines. J’imagine donc que la doctrine d’utilisation du Mistral va nous être précisée dans les jours qui viennent”, a encore fait valoir la directrice de l’ARS ce jeudi.

 

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