L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Le collectif des citoyens de Mayotte 2018 fait du grabuge pour la compagnie Zena Airlines

À lire également

La création de la compagnie Zéna, un long voyage turbulent

Régis et Julien Novou, deux frères dotés d'une solide expérience dans l'aéronautique, ont pour ambition de créer la compagnie aérienne Zéna d'ici l'été prochaion....

Compagnie Zena Airlines : « Nous avancerons avec ou sans le Département de Mayotte»

Le projet de compagnie aérienne mahoraise continue son bonhomme de chemin et les prochains mois s'annoncent rythmés et riches en bonnes nouvelles. Mais il...

Zena Airlines : « Nous avons encore le temps de pouvoir voler dès cet été »

Officiellement dévoilé fin 2020, le projet Zena Airlines suit son bonhomme de chemin. Le choix du type d'avion se rapproche tandis que les tractations...

Malgré la fermeture des vols internationaux, Ewa Air pense déjà à rebondir

Éternel optimiste, le directeur général délégué de la compagnie aérienne d'Ewa Air, Ayub Ingar, ne perd ni le sourire ni ses ambitions malgré l'arrêt...

La future compagnie aérienne Zena Airlines est sans aucun doute au cœur des préoccupations des Mahorais qui placent beaucoup d’espoir en elle. Alors que se tenait ce mardi la dernière commission permanente du conseil départemental pour cette mandature, le Collectif des citoyens de Mayotte 2018 a semé le trouble en pleine séance pour réclamer la subvention du projet Zena.

Tout avait pourtant commencé dans le calme. Le président sortant du Département, Soibahadine Ibrahim Ramadani a tenu sa dernière commission permanente à l’hôtel de ville de Mamoudzou pour cause de travaux à l’hémicycle Bamana. Mais c’était sans compter sur les membres du collectif des citoyens 2018 qui ont campé dans le hall d’accueil du bâtiment. Le message affiché sur leurs banderoles était sans équivoque. « Le conseil départemental doit faire décoller Zena », pouvait-on lire. Le collectif et la presse avaient eu vent d’une rumeur affirmant que la question de la subvention du projet Zena serait débattue lors de cette dernière séance.

Mais une fois sur place… « Ça n’est pas à l’ordre du jour », a avoué un conseiller départemental. Selon le Département, le financement de la compagnie aérienne ne doit pas être discuté ni voté en commission permanente. « Ce genre de projet ne peut pas être décidé aujourd’hui. Cela doit se faire en assemblée plénière car la commission n’est pas compétente. Le président a proposé de le reporter à une date ultérieure », tempère Ben Issa Ousseni, 7e vice-président du Département, chargé des finances, du développement économique et touristique. Mais à un mois de la fin de la mandature de Soibahadine Ramadani, le collectif a du mal à boire ces paroles.

Durant plus d’une heure, les membres du collectif des citoyens de Mayotte 2018 ont donc patienté au sein de la mairie, réclamant la venue d’un élu du Département pour leur apporter des éléments de réponse. « Ils jouent à la politique de l’autruche. Nous ne voulons pas polémiquer, mais nous voulons une réponse claire. Est-ce que le conseil départemental veut s’engager dans ce projet qui est bon pour les Mahorais ? Si ce n’est pas le cas, ils peuvent dire publiquement qu’ils refusent de s’engager », martèle Hachmia Mdéré, secrétaire générale du collectif.

Des questions rhétoriques puisque les défenseurs du projet Zena Airlines ont déduit un début de réponse. Selon eux, les élus du Département ne veulent pas soutenir le projet puisqu’ils auraient des avantages avec Air Austral. Les militants, qui voient rouge, n’hésitent pas à citer pêle-mêle des exemples des billets gratuits, de réductions ou de voyages en première classe… Ces propos, lancés devant une poignée de conseillers, sont tombés dans le vide. Les principaux concernés n’ont pas osé y répondre.

 

Discours de sourds et réponse insatisfaisante

 

Alors que les esprits s’échauffent à l’extérieur de la salle de réunion, les élus, les conseillers départementaux et le président continuent leur séance à huis clos, tant bien que mal. La présidente du collectif tambourine sur les portes pour se faire entendre, d’autres sur les vitres. Mais rien n’y fait, personne n’ose sortir les affronter. Les agents de sécurité postés devant les portes empêchent les manifestants d’entrer. La police municipale de Mamoudzou vient vite en renfort mais rien n’y fait. Les membres du collectif ne décolèrent pas, bien au contraire. « Nous voulons entrer dans cette salle et nous allons entrer ! », crie la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, Safina Soula.

Après plusieurs tentatives, et stratagèmes pour semer la police, ils arrivent finalement à se faufiler et font irruption dans la pièce où sont regroupés les représentants du Département. « Honte à vous ! Vous nous ignorez alors que vous savez que nous attendons des réponses de votre part. Si vous ne voulez pas nous parler, dites-le nous clairement, et nous prendrons les mesures nécessaires », s’indigne Hachmia Mdéré. Malgré les accusations, les cris, la colère, le président Soibahadine Ibrahim Ramadani reste impassible. Il ne prononcera aucun mot en présence du collectif. Quant aux autres élus, ils sont tout simplement abasourdis.

Après de longues minutes de grabuge, les membres du collectif sont renvoyés de la salle où se tient la commission permanente. Quelques instants plus tard, Ben Issa Ousseni, vient à leur rencontre pour apporter des éléments de réponse. « Nous sommes sur une demande de prêt d’un million d’euros. Nous devons regarder ce dossier de manière plus approfondie. Même si le cœur a envie de le défendre, il y a des règles qui doivent être respectées. Le fait que ce soit un projet de jeunes Mahorais ne peut pas suffire », déclare-t-il. Selon lui, le dossier ne serait pas assez solide juridiquement et administrativement. Il manquerait des éléments.

« Prétexte ! », répond le collectif. « Ce projet leur est soumis depuis plusieurs mois. Le dossier est complet, les porteurs de projet sont surpris d’entendre cela. Et même si c’était vrai, pourquoi n’ont-ils pas dit cela depuis le début ? », s’interroge Safina Soula. Une chose est sûre, le prochain président du Département est attendu au tournant. Il devra se positionner clairement sur le financement de la compagnie Zena Airlines. Au risque de se faire brûler les ailes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Un préavis de grève déposé à l’Université de Mayotte

L’intersyndicale du campus de l’Université de Mayotte (ex-CUFR), CGT et Snesup-FSU, a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un commencement dès le...

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à...

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en...

Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en...

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération...