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Pour Ackeem Ahmed, « le tourisme à Mayotte doit se vivre, se sentir, se toucher »

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Pour mettre à l’honneur ses richesses et les faire découvrir au plus grand nombre, l’Office du tourisme du Centre Ouest organisait un éco-tour le dimanche 22 novembre. Agriculture, tradition, littoral… Toute la semaine, Thomas Lévy vous plonge dans les trésors cachés de cette partie du territoire. Carnet de route d’un habitant séduit, qui termine son expédition par un entretien avec Ackeem Ahmed, le directeur de la structure touristique. 

Flash Infos : Vous avez cette volonté de construire un tourisme local et de rendre la population actrice de son développement. Quelles sont les raisons de cette stratégie ?

Ackeem Ahmed : Les gens voudront toujours aller voir ailleurs, c’est dans la nature de chacun de rechercher l’inconnu. Mais le plus important consiste à nous tourner vers ceux qui vivent dans le 101ème département et qui ont tendance à oublier les facettes de leur territoire, à cause principalement de leur train-train quotidien. C’est la raison pour laquelle ils doivent rester une cible privilégiée. Ces différents centres d’attraction doivent peu à peu étoffer leurs habitudes. Avant toute chose, ce sont les premiers ambassadeurs du territoire. Il y a tant à faire ici… Il suffit de le vivre simplement pour diffuser par la suite toutes ces merveilles.

FI : Durant cet éco-tour, vous avez également convié un certain nombre d’élus des communes membres de l’intercommunalité du Centre Ouest. Pourquoi avoir fait ce choix ?

A. A. : À l’instar de nombreux habitants, les élus ne connaissent peut-être pas aussi bien qu’ils le disent la beauté, les perspectives et les changements du monde agricole mahorais ou le splendide platier que recèle la plage de Mutsumbatsu. Le tourisme doit se vivre, se sentir, se toucher ! C’est ce que nous essayons d’apporter. En vivant ces moments sur le terrain aujourd’hui, ils s’engageront demain dans des action concrètes. Ce qui n’auraient pas été forcèment le cas s’ils étaient restés assis derrière leur bureau. Un simple exemple : nous ne pourrons pas structurer le tourisme à Mayotte sans un minimum de sécurité et de propreté sur les plages.

FI : Tout au long de la journée, nous avons croisé divers prestataires en lien avec l’agriculture, la restauration, la culture, le littoral. Quel est le message porté par l’Office du tourisme à travers toutes ces rencontres ?

A. A. : Beaucoup disent qu’il n’y a pas d’offre touristique à Mayotte : c’est faux ! Il y en a des dizaines, mais aucune offre cohérente n’a jusqu’à maintenant été construite. Cela pour une simple et bonne raison : les acteurs, par manque de coordination, marchaient isolés. D’où cette volonté de proposer un panel diversifié et attractif sur le territoire.

FI : Quelle place accordez-vous à la formation dans votre nouvelle stratégie touristique ?

A. A. : Une grande importance (rires) ! Non seulement les acteurs doivent se connecter entre eux, mais il en va aussi de la technicité, notamment concernant les enjeux autour de la filière de la vanille. Il faut nous conformer aux attentes du marché : cela passe par la qualité du service aux normes sanitaires et environnementales, en passant par le développement durable. C’est dans ce cadre que nous accompagnons les acteurs. Il n’y a que comme cela que nous pourrons un jour avoir la fierté de bénéficier d’un label de qualité.

FI : Depuis plus de 10 ans, la politique touristique de l’île aux parfums a été de participer à des salons en métropole. Qu’en pensez-vous ?

A. A. : Dans tous les cas, nous serons toujours obligés de nous tourner vers l’extérieur, ne serait-ce qu’en termes de pouvoir d’achat. Même si cela prendra un peu plus de temps. Pour remettre le train en marche, le tourisme à Mayotte doit se faire ensemble ! C’est avec l’ensemble de la population, des élus et des acteurs des mondes nautiques, de l’hôtellerie et de la restauration que nous forgerons le tourisme et que nous serons à même de proposer des offres touristiques complètes demain.

Mon bilan de cet éco-tour

« Je finis cette journée en faisant le point sur ce que je connais des communes du Centre Ouest. Et je réalise que ces pépites d’or égrainées tout au long de cette aventure sont loin d’être les seules. Sous cette angle, Ackeem Ahmed dit vrai : comme ceux qui prétendent que la culture culinaire locale se résume en cartons de mabawas, qui dit qu’il n’y a pas d’offres à Mayotte ?! En y pensant, je me remémore des parties de paintball avec les collègues, des escapades de Chicona à Soha, pour trouver le sentier vanille et déboucher à Tsingoni où m’attendaient encore d’autre plages magnifiques jusqu’à la cascade de Soulou. Des balades forestières autour de Combani, les criques de Jimawéni ou la mosquée de Sada et son îlot de sable blanc. Des journées de détente à planifier pour réaliser qu’au-delà de nos soucis quotidiens, le paradis se trouve peut-être à nos pieds. Restant terre à terre, il y a beaucoup à faire, mais qui a dit un jour qu’un long voyage commence par un premier pas ? Ce premier pas, nous qui sommes ici, est notre quotidien… Bien plus vaste que la carte routinière ! »

 

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