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Alors que l’Association Sportive de Tir de Mayotte (ASTM) vient d’entamer sa 35ème saison, un décret du 29 juin « relatif au régime de la fabrication, du commerce, de l’acquisition et de la détention des armes » la contraint à faire évoluer sa réglementation. Une réforme « bienvenue », qui va permettre de mieux sécuriser la pratique de cette activité de loisir, selon Michel Gobbo, président de l’ASTM. 

Il y a du changement pour l’Association Sportive de Tir de Mayotte (ASTM) en cette période de rentrée. En effet, un décret du 29 juin vient modifier les règles régissant cette pratique sportive aux lourdes contraintes sécuritaires. Entré en vigueur au 1er août 2018, ce décret relatif à la fabrication, au commerce, à l’acquisition et à la détention d’armes vise notamment à « renforcer la sécurité publique ». Sont visés par ses dispositions les détenteurs légaux d’armes (chasseurs, tireurs sportifs, collectionneurs, etc.), les professionnels procédant à leur fabrication, commerce, transfert, import-export, les administrations de l’État, les musées ainsi que les fédérations et associations sportives ou de chasse. L’ASTM et ses 80 adhérents sont donc directement concernés. Le stand de tir utilisé par l’association – le site historique du DLEM (Détachement de la Légion Étrangère à Mayotte) aux Badamiers, en Petite-Terre, est d’ores et déjà surveillé en permanence pour permettre aux adhérents, personnes civiles ou issues des forces de l’ordre, de s’entraîner en toute sécurité. Sur le site, la proximité de l’aéroport impose en outre une surveillance et une communication permanente entre le club et la tour de contrôle, afin de se conformer à l’interdiction de tir durant les phases de décollage et d’atterrissage des avions. Pour le président de l’ASTM, Michel Gobbo, la mise en place de cette nouvelle réforme va nécessiter beaucoup de travail, notamment au niveau administratif. Pour autant, « ce décret de loi est bienvenu, vu le contexte actuel – national et à Mayotte, c’était tout à fait logique qu’on adapte la réglementation », assure-t-il. 

Parmi les principaux changements introduits par le décret : la possibilité d’effectuer un contrôle renforcé des postulants au moment de leur demande d’adhésion. Ainsi, « d’ici fin septembre, les présidents de club devraient pouvoir interroger le fichier des interdits de détention d’arme », explique Michel Gobbo. Jusqu’ici, leur pouvoir de vérification se limitait à la consultation du bulletin n°3 du casier judiciaire*. Ce contrôle en amont apparaît d’autant plus utile à la lueur des derniers événements, tels ces cas d’auteurs d’acte terroriste, pour certains fichés S, et malgré tout habitués des stands de tir. Outre un casier vierge, tout aspirant licencié doit fournir un certificat médical attestant de son aptitude à pratiquer le tir, ne pas avoir été pris en charge par un établissement psychiatrique ou, le cas échéant, avoir été libéré totalement de traitement et de suivi, et enfin, fournir une pièce d’identité et un justificatif de domicile valides. 

Des plus petits calibres pour les « invités »

En plus du contrôle du fichier des interdits de port d’armes, d’autres modifications ont été apportées à la réglementation antérieure. Il en est ainsi par exemple de certains fusils à pompe, qui passent de la catégorie C (soumise à une simple déclaration) à la catégorie B (soumise à autorisation préfectorale), et de la liste des armes autorisées pour les personnes débutantes, dites « invitées » pour une séance d’initiation ponctuelle – et gratuite – au stand de tir. Ces dernières ne pourront désormais plus tirer qu’avec des armes de calibre 22 long rifle. Le maniement de plus gros calibres pouvant en effet accroître le risque d’accidents, par exemple lorsqu’un tireur inexpérimenté n’anticipe pas le recul d’une arme, il est désormais réservé aux licenciés. 

Le temps de mettre en œuvre tous ces changements, « la saison 2018/2019 a été surnommée saison blanche », indique Michel Gobbo, qui annonce qu’à son terme, l’ASTM sera « un club purement FFT (Fédération Française de Tir ndlr) ». D’autres nouveautés, non imposées par la loi, devraient également voir le jour au cours de l’année, comme une formation pour tous les adhérents sur le nettoyage et l’entretien des armes ou la mise en place d’un concours amical entre les différentes unités qui fréquentent le club, où pourront se rencontrer police, gendarmerie et adhérents lambda. Enfin, l’ASTM a adressé une demande à la préfecture pour faire modifier les règles relatives à l’acheminement des munitions, aujourd’hui aussi restrictives que celles utilisées dans le cadre de l’import-export. Pour l’instant, le club se fournit auprès d’armureries basées en métropole, mais difficilement, les armes ne pouvant transiter que par voie aérienne. Malgré l’importante dimension sécuritaire qui entoure la pratique du tir sportif, « le club est avant tout un lieu de détente », insiste Michel Gobbo, qui souhaite que les séances d’entraînement soient autant d’occasions pour les différents corps de métier des forces de sécurité de se rencontrer dans un cadre extérieur à celui des interventions. 

*Le bulletin n° 3 ne comporte que les condamnations pour crime ou délit à un emprisonnement de plus de deux ans, sans aucun sursis (ou dont le sursis a été entièrement révoqué), les peines de prison inférieures à deux ans, les interdictions, déchéances ou incapacités sans sursis pendant leur durée, les peines de suivi socio-judiciaire ou d’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs pendant la durée de la mesure.

De plus en plus d’adhérents

L’association, qui existe depuis 1983, connaît une recrudescence du nombre d’adhésions ces dernières années. « Il y a trois ans, nous étions trente, d’ici peu, nous devrions être une centaine », se réjouit son président Michel Gobbo. Douaniers, policiers, gendarmes, mais aussi des personnes de la société civile, issues de tous les corps de métier, sont inscrits à l’ASTM. Les profils viennent pour 50% des forces de l’ordre, qui se rendent au stand pour s’entraîner. Pour les autres – dont plusieurs femmes, même si elles restent encore peu nombreuses – il s’agit avant tout d’un loisir. Le but de l’association n’est pas de former des sportifs de haut niveau. En revanche, et surtout à Mayotte, « l’insécurité joue, surtout pour les femmes. Je ne dirais pas que c’est le but premier de leur venue, mais il y a un instinct d’autodéfense qui est là », reconnaît le président. Pour information, le pas de tir du stand des Badamiers est ouvert aux adhérents tous les samedis, l’adhésion annuelle coûte 310 euros. Plus d’informations à cette adresse : astm.secretaire@gmail.com

 

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