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Démographie | 9 760 naissances : encore un record

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Amour, sexe & séduction

Un salouva pour souligner les formes, une danse pour être sexy, des regards et des senteurs, ou encore des soins du corps : à Mayotte, la séduction est un art. Mais comme tout dans cette société en constante évolution, cette séduction change et s'adapte, tout en gardant ses caractéristiques. Une séduction qui s'encanaille aussi, car aujourd'hui le sexe est de moins en moins tabou sur l'île aux parfums. Et si la pudeur est encore de mise, on hésite de moins en moins à se faire plaisir avec des jouets coquins. À l'occasion de la Saint-Valentin, Mayotte Hebdo s'est penchée sur les petits secrets des unes et des autres. Croustillant !

Tradition : la circoncision, ça se fête ! 1/3

On entend un peu tout sur la circoncision, affolant parfois certains et heurtant d'autres cultures. Les anciens sont pour, les nouvelles générations aussi, mais à condition que la pratique soit fiable et exercée par un professionnel de la santé, loin de ce qui se faisait jadis. D'autres plus réticents s'interrogent : Est-ce dangereux ? Pourquoi le jeune garçon doit être circoncis ? Comment se déroule l'acte ? Et de l'autre côté, qu'en est-il des événements religieux et culturels en lien ? Mais en fait, tout simplement, la circoncision, quésaco ? Quelle place tient-elle dans notre société mahoraise ? Autant de questions qui subsistent. Réponses dans notre série de la semaine.

 

Le voulé: toute une histoire

Amical, politique, pédagogique, sportif ou encore électoral, mais toujours festif : à mayotte, le voulé se consomme à toutes les sauces. mais si l'évènement est courant, pour ne pas dire obligatoire, peu savent à quand il remonte et quelles sont ses racines.

« J’ai mis du temps à réaliser que je devenais une prostituée »

À 25 ans, Naima* est maman d'un garçon de dix ans. Ayant arrêté l'école au collège après sa grossesse, l'habitante de Trévani, originaire de Koungou, n'a jamais travaillé. Les écueils de la vie l'ont mené petit à petit à se prostituer durant quelques années pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Depuis un peu plus d'un an, Naima a pris un nouveau tournant : elle ne fréquente plus ses clients et suit une formation professionnalisante dans l'espoir de trouver rapidement un emploi. 

Le nombre des naissances domiciliées  à  Mayotte en 2017 est tombé : 9 760 bébés sont nés l’an dernier. Un nouveau record, accompagné de quelques chiffres étonnants. Pour ne pas dire éloquents. 

C’est le grand rendez-vous de l’année : l’annonce par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) du nombre de naissances de l’année précédente. Un chiffre attendu tant le développement de l’île est lié à sa jeunesse et aux politiques publiques qui en découlent, mais relativement prévisible d’année en année. Celle-ci n’échappe pas à la règle : ce sont 9 760 naissances de bébés dont la mère est domiciliée à Mayotte qui ont eu lieu en 2017, dont 70 % à Mamoudzou. Un nouveau record, donc – elles étaient au nombre de 9 500 en 2016 –, pour une situation « sans commune mesure » avec un autre territoire français, de l’aveu même de Jamel Mekkaoui, chef du service régional de l’Insee Mayotte. Une hausse de 3% par rapport à l’année précédente (soit 270 naissances de plus), derrière laquelle se cache toutefois un ralentissement de cette croissance. Entre 2014 et 2015, celle-ci était en effet de 23 %, et de 6 % entre 2015 et 2016.

Trois quarts de mères étrangères

Les données les plus intéressantes se dissimulent dans l’analyse de ce chiffre. Ainsi, on découvre que « trois quarts des mères domiciliées à Mayotte ayant eu un enfant en 2017 sont, comme en 2016 et au début des années 2000, de nationalité étrangère », détaille l’Insee. Si les mères de nationalité malgache sont 4 % à avoir donné naissance à un enfant en 2017, celles de nationalité comorienne sont 69 %. En revanche, la moitié des pères sont, eux, français. L’autre part de ces papas est « essentiellement de nationalité comorienne », précise le chef de service, qui rajoute que ce phénomène « n’est pas nouveau à Mayotte. »

En fin de compte, ce sont donc 58 % des nouveau-nés qui ont au moins un parent français, et seulement 19 % à avoir leurs deux parents de nationalité française (voir graphique 1).

De nouvelles données

 Au-delà de ces chiffres sans équivoque, l’Insee a pour la première fois objectivé l’âge des mères. Et la donnée est des plus intéressantes puisque ce ne sont pas moins de 470 enfants qui sont nés de mères mineures, soit 5% des naissances totales. Un taux plus élevé qu’à La Réunion – où il est de 2%  –, qu’en métropole – avec 0,4% –, mais comparable à celui de la Guyane et ses 6% de mères mineures. Dans le détail, 124 enfants sont nés d’une mère âgée de moins de 15 ans ou moins, dont deux d’une mère âgée de 12 ans, et onze d’une mère âgée de 13 ans (voir tableau 2).

Enfin, on note une augmentation du nombre d’accouchements hors Mayotte, au nombre de 300 en 2017, équitablement répartis entre l’Hexagone et La Réunion. Si le phénomène demeure contenu – il ne représente que 3% des naissances –, la tendance est toutefois à la hausse puisque ces naissances hors du département étaient d’un peu plus de 200 en 2016, et de quelque 170 en 2015. Un bond qui pourrait traduire « un phénomène en émergence », selon Jamel Mekkaoui, et auquel la saturation des infrastructures médicales n’est probablement pas étrangère.

 

Naissances vivantes domiciliées à Mayotte en 2017, selon la nationalité des parents (source : Insee).

 

En 2017, 470 bébés sont nés d’une mère mineure.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1082

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