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Après les violences, un arrêté municipal met fin à la foire de Majicavo Dubaï

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Ce mardi 11 mai, le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, a décidé de mettre un terme prématurément à la foire du Ramadan de Majicavo Dubaï à la suite de l’agression, par une bande de jeunes, des passants et des commerçants la veille en milieu d’après-midi. Ainsi, le premier magistrat a signé un arrêté dans la matinée, qui ordonne la fermeture des commerces jusqu’au vendredi 14 mai. La décision sera affichée à la mairie et distribuée aux commerçants.

La mairie condamne fermement ce qui s’est passé hier [ce lundi 10 mai] et met tout en œuvre pour éviter que cela se reproduise. Nous avons discuté avec les commerçants pour prendre une décision collégiale, beaucoup ont compris et accompagnent ce choix. Nous ne pouvons pas continuer les drames. Cet arrêté intervient dans l’intérêt et pour la sécurité de tous.” Adjoint au maire en charge de la sécurité, Soulaïmana Abdallah rappelle que la mairie a toujours agi dans l’intérêt des commerçants depuis le début de la crise du Covid-19. Il espère que ceux-ci pourront accepter la décision qui a été prise ce mardi 11 mai d’arrêter la foire de Majicavo Dubaï, à quelques jours de l’Aïd.

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Des marchands encore sous le choc

 

J’ai vu la scène”, affirme Naouirou Youssouf, propriétaire d’une boutique de textile à Majicavo Dubaï, adossé à la grille de son commerce fermé. “Les conséquences de cet arrêté sont grandes pour nous. C’est un moment où l’on vend beaucoup. Chaque année, lors des cinq derniers jours de la foire, on fait des affaires, les gens viennent en nombre. Mais suite aux incidents, notre sécurité prime. Les stocks sont déjà dans nos magasins, on n’a pas d’autre choix… La sécurité des commerçants et des clients est plus importante que les affaires”, poursuit le vendeur. Dans la rue, passants et marchands discutent tandis que les toiles colorées mises en place pour protéger les stands volent au vent. Les agents des services techniques nettoient la rue encore jonchée de palettes et d’emballages, témoins de cette foire 2021 avortée.

Pandémie oblige, la préfecture n’a toujours pas donné son feu vert pour l’organisation d’événements rassemblant plus de six personnes. Si d’ordinaire, la foire de Majicavo Dubaï est encadrée par la municipalité, cela n’a pas été le cas cette année, comme le précise bien Abdallah Djamil. “Les rassemblements étant interdits, la mairie ne s’est pas positionnée concernant la foire du Ramadan.” Pour preuve, les redevances pour l’occupation du domaine public demandées n’ont pas été prélevées comme à l’accoutumée.

Cette coordination officieuse a eu pour conséquence directe de voir débarquer des jeunes violents, dont le seul but était de mener des actions illicites. “En temps normal, la mairie met en place des moyens et engage des agents de sécurité privée afin d’éviter tout débordement lors des foires”, continue l’employé à l’insertion et à l’emploi de la mairie annexe de Majicavo Dubaï. Avant de pointer du doigt le manque de policiers municipaux et d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP) pour assurer la sécurité de chacun dans ces conditions.

“L’enquête est en cours”

Il faut dire que les affrontements de ce début de semaine ont été d’une rare violence. Le procureur de la République, Yann Le Bris, déplore sept blessés à l’heure actuelle et assure que l’enquête, confiée à la gendarmerie qui s’était déplacée en masse la veille, est en cours. “Les victimes seront auditionnées dans les jours à venir afin d’obtenir davantage d’informations sur les auteurs présumés des faits, certaines d’entre elles sont toujours hospitalisées au CHM”. Une bien triste manière de sceller ce mois sacré !

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Mayotte hebdo n°1085

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