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Les PMI veulent couvrir davantage de territoire en diversifiant leurs actions

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Avec plus de 10.000 naissances chaque année à Mayotte (10.200 en 2023), la Protection maternelle infantile (PMI) de Mayotte est un service public central sur un territoire pourtant confronté à des problèmes importants de gestion des ressources humaines. Pour répondre aux besoins des habitants, ce service public élargit ses missions autour de la santé sexuelle.

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Trois nouvelles PMI vont ouvrir d’ici la fin d’année, à Dzoumogné, M’tsamboro et Koungou.

Alors que les Protection maternelle infantile (PMI) assurent les missions de prévention des soins des enfants de moins de six ans et des femmes en âge de procréer, « à Mayotte, département le plus jeune de France, la population ciblée est énorme », expose le docteur Pierre Sauves, le directeur de la PMI de Mayotte. « La femme mahoraise a en moyenne quatre enfants et les femmes étrangères en général un peu plus encore », indique-t-il. « 10.000 naissances par an, cela signifie 10.000 vaccins au deuxième mois du bébé, puis 10.000 vaccins à son quatrième mois. » Des chiffres qui donnent le vertige.

Comme les autres structures de soins, les 18 PMI se heurtent à des difficultés de recrutement pour assurer pleinement leurs missions. « A la fin de l’été, il me manquera quinze sages-femmes sur 25 », rapporte Mathilde Lozano, coordinatrice sage-femme à la PMI. En parallèle, elle recrute aussi des puéricultrices, des infirmières et en particulier des psychologues. Ces trous dans la raquette en matière de personnel ont des conséquences dans la prise en charge du public. Un rapport publié par la Chambre régionale des comptes en 2023 précise que les femmes enceintes à Mayotte consultent trois fois moins la PMI pendant leur grossesse contre six consultations pour les femmes en métropole. « Ces retards de prise en charge s’expliquent pour plusieurs raisons. La peur pour les femmes étrangères d’être contrôlées par la police aux frontières, la peur des caillassages et la peur de circuler. Les femmes ne se déplacent pas comme elles le veulent. Par ailleurs, culturellement à Mayotte, elles consultent assez tard dans la grossesse », détaille Mathilde Lozano.

La PMI compte renforcer son offre médico-sociale. Tandis que l’éducation sexuelle est lacunaire, chaque année, entre 400 et 500 grossesses précoces sont par exemple recensées, le service entend renforcer ses missions autour de la santé sexuelle en ouvrant deux centres dédiés d’ici la fin de l’année. « Ce seront dans les centres que les interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses seront effectuées. Actuellement, nous attendons les dispositions légales pour pouvoir accéder à certains médicaments », fait savoir Mathilde Lozano. Le but est de garantir un meilleur accès à l’IVG. Celui-ci pouvait être rendu difficile par l’importante fréquentation des PMI. « La PMI, c’est comme un village, on retrouve des connaissances. Là avec ce centre, nous voulons également offrir un lieu plus discret pour les femmes qui y ont recours. Un lieu qui permet d’assurer la confidentialité », explique Pierre Sauves.

Des Maisons de la parentalité

En parallèle, seront lancées des Maisons de la parentalité, aussi appelées maison des 1.000 jours « car les 1.000 premiers jours de l’enfant déterminent ce qui lui arrivera après en termes de santé, d’éducation etc… », décrit le médecin. La première ouvrira au sein de la PMI de Koungou, qui ouvrira ses portes très prochainement. « Il sera composé d’un lieu d’accueil parents-enfants. Les parents déposent leurs enfants qui jouent. Et pendant ce temps-là, les parents seront avec un médiateur qui étudiera leur offre d’accès aux droits. La présence des parents et des enfants a pour objectif de regarder quelles sont les interactions entre eux et leur jeune pour voir si tout va bien. Un cadi sera également intégré à ces lieux en tant que médiateur. »

Pour répondre aux besoins en termes de PMI, trois structures ouvriront d’ici fin 2024. « La PMI de Dzoumogné devrait ouvrir en juillet, celle de Koungou en septembre et celle de M’tsamboro d’ici la fin de l’année. Le Nord était dépourvu de PMI, la première et la troisième visent à pallier cela », annonce le directeur. L’ouverture de plus de PMI est prévue, mais pas encore validée faute de soignants, le directeur attend actuellement l’agrément pour que la PMI puisse accueillir des internes en médecine de l’université de La Réunion « afin de la pérenniser à Mayotte par la suite ».

Toutefois, face aux chiffres de natalité considérables, les deux cadres souhaitent contextualiser. « Souvent, les gens pensent qu’on ne sensibilise pas suffisamment à l’accès à la contraception, pourtant les données sont stables. Si les naissances sont toujours aussi nombreuses, c’est parce qu’il y a chaque année de nouvelles générations de femmes en âge de procréer. »

« Les PMI sont un service public destiné à tout le monde, ils sont ouverts à tous, pas seulement aux femmes et aux parents », rappellent Pierre Sauves et Mathilde Lozano.

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