L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

La télémédecine, un outil d’accès aux soins à Mayotte

À lire également

Mayotte : la cause de la mort de personnes atteintes du Covid-19 passée sous silence ?

Le conseil d’État a été saisi par une entreprise locale de pompes funèbres concernant de graves accusations de dysfonctionnement dans la gestion de morts atteints du Coronavirus. Si aucune décision n’a encore été rendue, Jean L’Huilier, croque-mort, détaille les raisons qui l’ont motivé à intenter une telle action en justice. 

Mayotte dans le spectre d’une pénurie alimentaire

Les aides alimentaires semblent partir d’une bonne intention. Pourtant, cette initiative pourrait rapidement vider les rayons des magasins et provoquer une pénurie sur l’île, dans quelques semaines, si les acteurs sociaux ne changent pas de stratégie.

 

Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

“J’ai vraiment cru ne pas avoir de vol”, un médecin raconte son périple ubuesque pour venir renforcer les équipes du centre hospitalier de Mayotte

Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

À partir du samedi 15 septembre, la télémédecine sera opérationnelle en France et dans les DROM-COM, une première. Au regard de l’évolution démographique médicale à Mayotte, cette nouvelle technique permettra notamment de réduire les inégalités d’accès à la santé. Mais les consultations pourraient rencontrer quelques problèmes.  

Consulter un médecin, un généraliste ou un spécialiste sans se déplacer, c’est bientôt possible. Dès samedi 15 septembre, la télémédecine sera mise en place en France et dans les DROM-COM, après qu’un accord a été trouvé entre l’Assurance maladie et les syndicats des médecins en juin dernier. Cette pratique médicale se caractérise par une consultation à distance effectuée grâce à un appel vidéo via Internet. Elle doit permettre « de faciliter la coopération entre les acteurs de santé, en organisant le partage d’informations, d’améliorer l’efficience du système médical et la qualité de vie des personnes, notamment celles atteintes de maladies chroniques – dont le nombre risque d’augmenter considérablement avec l’allongement de la durée de la vie ndlr – et de réduire les inégalités de l’accès à la santé, notamment dans des départements comme Mayotte », explique le docteur Claude Bronner, vice-président de la Fédération des médecins de France (FMF). Pour l’Agence régionale de santé (ARS) qui soutient financièrement ce projet, la télémédecine est « un levier de progrès » dans l’organisation des soins et « constitue une réponse pleine et entière » au développement de la santé à Mayotte. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle, parle carrément de « facteur-clé » dans le perfectionnement du système médical. 

Définie dès 1997 par l’OMS, cette téléconsultation coûtera au patient le même prix qu’un simple rendez-vous, soit 25 euros chez un généraliste et 30 euros chez un spécialiste. Pour être remboursé, le patient devra « téléconsulter » son généraliste ou un expert désigné par son médecin traitant. Une plateforme sécurisée à cet effet a été mise en place pour garantir le secret médical. Toutefois, pour bénéficier de cette nouvelle technologie de santé, encore faudra-t-il que le médecin traitant s’inscrive sur ce site dédié. 

L’accès aux soins augmente, mais…

Dans un territoire comme Mayotte, les conditions d’accès aux soins et aux avis de spécialistes sont « essentielles pour la réduction des inégalités. En effet, le 101ème département français est caractérisé par une faible densité en professions de santé et par une forte croissance démographique. La démographie médicale est également contrainte par un « turn-over important » et « un non-remplacement » des départs dans le secteur libéral. La télémédecine apparaît donc comme une réponse aux besoins du territoire mahorais, souvent rural et isolé. Elle pourrait aussi venir compléter la médecine traditionnelle.

Cependant, si cette nouvelle technique de consultation semble offrir une réponse à la problématique des déserts médicaux, pas sûr que sa réalisation se déroule sans accroc. Le faible équipement en matériel informatique caractéristique de Mayotte constitue un premier frein à sa mise en œuvre dans le département. Pour rappel, 80% de la population mahoraise vit en-dessous du seuil de pauvreté et ne dispose pas, de fait, des moyens de s’acheter un ordinateur. Au-delà du matériel, le futur patient devra également disposer d’une connexion internet, une gageure dans certaines zones rurales de l’île. Les  personnes âgées, quant à elles, ne seront pas forcément réceptives à cette nouvelle technologie. « Elles seront accompagnées et informées à ce sujet », promet Claude Bronner.

 

En projet depuis 2010

La télémédecine peut sembler futuriste, mais elle est déjà dans les esprits depuis de nombreuses années. En effet, cette pratique a été instituée par un décret du 10 octobre 2010, et intégrée dans le Code de la santé publique (CSP). La télémédecine y est alors clarifiée, légitimée et reconnue comme un acte médical à part entière. En 2011, le ministère de la Santé lance l’élaboration d’un plan stratégique national afin de la déployer sur l’ensemble du territoire, en prenant soin de favoriser les usages de terrain. Finalement, il aura fallu attendre plus de huit ans pour que la télémédecine soit mise en œuvre en France et dans les DROM-COM. 

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Dix-neuf cas de dengue recensés en Petite-Terre

Depuis le début du mois d’avril, seule la Petite-Terre connaît des cas autochtones de dengue. 19 sont comptabilisés, ce mercredi 24 avril, confirme l’Agence...

Wuambushu 2 : Un nombre d’habitats illégaux détruits proche de la première opération

Une semaine exactement après le lancement de l’opération « Mayotte place nette », nouveau nom de Wuambushu, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a tenu...

La préfecture de Mayotte défend ses services face à Saïd Kambi

L’un des leaders des Forces vives de Mayotte, Saïd Kambi, s’en est pris à la secrétaire générale des affaires régionales, Maxime Ahrweiller Adousso, sur...

Centre médico-psychologique : Un premier lieu dédié aux enfants et adolescents naît à M’tsapéré

À M’tsapéré, dans la commune de Madmoudzou, le premier centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) ouvert en décembre 2023, a été présenté au...

Accident mortel : Une cinquantenaire de Pamandzi condamnée pour la mort d’une fillette de six ans

En voulant traverser la route nationale 4, près du cimetière de Pamandzi, une fillette âgée de six ans a été percutée par une voiture,...