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660 professionnels de santé des Outre-mer, dont Mayotte, signent un appel commun pour la vaccination

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Avec covidurgenceoutremer.com, ces médecins et praticiens veulent contrer la désinformation et convaincre les populations réticentes à se faire vacciner, alors que la quatrième vague fait des ravages en Martinique et en Guadeloupe.

Ils étaient 35 au début du mois. Au 13 août, la pétition “covidurgenceoutremer.com” réunissait plus de 660 signatures de professionnels de santé issus de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de La Réunion, de Saint-Martin, de Mayotte mais aussi de France métropolitaine, autour d’un même message : “Guadeloupéens, Guyanais, Martiniquais, Réunionnais : il est urgent de vous faire vacciner !”

Il s’agit d’un site Internet produit par la Guadeloupe à destination des habitants d’Outre-mer avec l’idée d’expliquer grâce à des vidéos très simples le fonctionnement du virus, du vaccin, et les manières de se protéger”, précise Jocelyn Nothomb, chirurgien et directeur médical de crise au CHM qui souhaite associer Mayotte à cette initiative ultramarine. “Nous avons apprécié la manière dont l’information est transmise avec une plus grande localisation. Car pour toucher une population, il faut que le message la touche.”

Un appel qui fait ainsi écho à la “catastrophe sanitaire dans laquelle nous sommes”, alors que les Antilles, où la vaccination peine à convaincre, sont frappées par une quatrième vague de Covid-19 sans précédent. Avec un taux d’incidence qui frôle les 2.000 cas pour 100.000 habitants, la Guadeloupe a commencé à effectuer depuis lundi le tri des patients en réanimation dès l’âge de 50 ans. Comme en Martinique, également saturée par l’afflux de patients, la couverture vaccinale complète se hisse péniblement au-dessus des 20%. Et dans ces deux départements, aucun des patients hospitalisés en juillet ne présentait de schéma vaccinal complet. Or, “le nombre de patients infectés dans nos territoires connaît une progression très inquiétante dans le sillage de la Martinique”, explique la pétition diffusée en ligne.

Face à ce constat, ces plus de 600 scientifiques, praticiens hospitaliers et libéraux, pharmaciens, professionnels de santé, chercheurs et organismes professionnels ont répondu à l’appel afin de “permettre aux nôtres de vaincre leurs peurs, la désinformation, les fake news, et les contre-vérité scientifiques abondamment répandues”. “Nos populations ont un risque majeur de développer des formes sévères de Covid-19 en raison des prévalences élevées de surpoids/obésité, diabète, hypertension artérielle, et aussi de l’existence d’une proportion importante de personnes âgées de plus de 60 ans”, développent-ils.

petition-outre-mer-covid-vaccinationRarissimes effets secondaires graves non toxiques”

Pour contrer la méfiance anti-vaccins, les professionnels, qui assurent avoir eux-mêmes reçu leurs doses, déboutent aussi certains arguments erronés. Ainsi, ils affirment que “tous les vaccins anti-Covid-19 autorisés ont suivi toutes les étapes scientifiques leur permettant d’être homologués par les agences des médicaments nationales et internationales” et “ont une efficacité rarement obtenue avec d’autres vaccins, en particulier les vaccins à « ARN messager », contre la survenue de formes sévères, d’hospitalisations et décès”. Ils rappellent également qu’après “plus d’un milliard de personnes complètement vaccinées dans le monde et huit mois de recul”, les injections s’accompagnent de “rarissimes effets secondaires graves non toxiques”. Enfin, ces vaccins “permettront d’éviter durablement des hospitalisations, notamment en réanimation, des décès, des séquelles respiratoires, des douleurs et autres”. “Le maximum d’êtres humains doit être vacciné afin d’éviter l’émergence de variants plus redoutables que ceux qui circulent actuellement”, concluent-ils.

À Mayotte, ils sont au moins sept à avoir rejoint l’appel, malgré une situation sanitaire davantage sous contrôle. D’après le dernier bulletin de l’agence régionale de santé, le taux d’incidence a toutefois grimpé à 22,2 sur la semaine du 7 au 13 août 2021, avec 62 nouveaux cas, soit déjà deux fois plus qu’au début du mois. “Certes la situation est calme, mais il n’y a pas de raison que l’on fasse mieux que d’autres départements, qui sont mieux vaccinés que nous et qui ont aussi été touchés par une vague de variant sud-africain”, met en garde Jocelyn Nothomb.

C’est pour encourager plus de gens à se vacciner, pour éviter un confinement, et même pour les jeunes qui devront rentrer à la maison dès qu’il y a un cas dans une classe”, explique Thierry Pelourdeau, le chef du service radiologie du CHM, qui fait partie des signataires. Le praticien de 60 ans a lui-même contracté le virus anglais il y a quelques mois, malgré ses deux injections Pfizer. “J’ai fait une forme mineure, le vaccin a tenu sa promesse. J’aurais dû faire une forme grave, d’autant que je suis hypertendu, j’avais donc une comorbidité”, raconte celui pour qui la vaccination reste le meilleur moyen d’éradiquer les maladies. “Nous n’avons pas de médication efficace, nous avons progressé dans le traitement en réa. Mais quand on en arrive là, cela reste un peu la loterie…”

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