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Saison cyclonique : Un démarrage tardif, mais des risques plus dangereux

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Le préfet, Thierry Suquet, et le délégué départemental Météo France pour Mayotte, Laurent Floch, ont tenu une conférence de presse ce lundi 29 novembre à la Case Rocher pour faire le point sur la saison cyclonique 2021/2022. Selon les premiers éléments, elle s’annonce plus courte, mais plus risquée… Une tendance qui est en voie d’être la norme dans les prochaines années.

Le cyclone Belna a marqué les esprits des habitants de Mayotte. En décembre 2019, l’île n’est pas passé loin de la catastrophre naturelle, alors que l’alerte rouge avait été déclenchée. Cette saison, un tel scénario n’est pas épargné, mais pourrait survenir plus tard. « Nous avons un démarrage plutôt tardif de la saison, ce qui ne signifie pas que le risque est moindre, il va même augmenter au fil des mois avec un pic attendu pour février, mars, avril », annonce Laurent Floch, le délégué départemental Météo France pour Mayotte. Si cette tendance est valable à l’échelle du bassin sud-ouest de l’océan Indien, il est difficile pour l’heure de déterminer de manière précise quel sera l’impact sur Mayotte.

De manière générale, la saison cyclonique s’étend de novembre à avril. Mais depuis cinq ans, la nature fait défaut et fausse les statistiques. La période des cyclones est de plus en plus courte et les intempéries plus dangereuses. Et encore une fois, le réchauffement climatique en est la cause. « Tous les services de météo nationaux le montrent, le sud-ouest de l’océan Indien s’assèche globalement sur l’année même si ce n’est pas très prégnant à Mayotte, mais surtout nous avons un dernier trimestre qui s’assèche beaucoup plus. Nous avons des niveaux d’assèchement qui sont de l’ordre de 10% dans les 50 ans à venir », affirme Laurent Floch. Une estimation valable également pour la saison de pluies. Les précipitations apparaîtront plutôt en début d’année,. Et surtout, elles seront plus condensées, plus importantes et plus violentes, selon Météo France.

Ce changement météorologique pousse les météorologues et scientifiques à s’adapter aux nouvelles tendances. Actuellement, la veille cyclonique s’effectue à La Réunion pour tout le bassin sud-ouest de l’océan Indien. Et Météo France promet de fournir des informations de plus en plus précises pour améliorer l’anticipation et avoir plus de visibilité. « Désormais, les prévisions de trajectoire et d’intensité sont produites avec une échéance de cinq jours, ce qui permet aux autorités d’être informées cinq jours avant et pas la veille », déclare le délégué départemental Météo France pour Mayotte. Et une fois que le potentiel cyclone est formé, « nous produisons un bulletin toutes les six heures qui permet de suivre son évolution, puis toutes les trois heures lorsqu’il est potentiellement menaçant », ajoute le professionnel.

Les habitats informels en période cyclonique, le grand défi de la préfecture

Il y a deux ans, le cyclone Belna avait alerté le préfet de l’époque Jean François Colombet. Sa dangerosité menaçait d’emporter en premier lieu les habitats informels et par conséquent tous ceux qui y vivent. On se souvient que les autorités ont eu du mal à convaincre une partie de la population à quitter leurs cases en tôles. Certains craignant de se faire cambrioler ou pire, de se faire arrêter par la police aux frontières… Pour cette saison cyclonique, la stratégie n’est pas encore définie, mais les représentants de l’État savent qu’ils ne pourront pas faire de miracles. « Nous n’avons pas les moyens d’extraire les gens de force, certaines personnes s’accrochent à leurs domiciles, il y a un travail à faire, notamment de communication », assure Laurence Carval, la directrice de cabinet du préfet.

Concrètement, cela consiste à rénover les systèmes d’informations sur la vigilance météo. « Nous avons engagé des campagnes de communication autour de l’acculturation sur la sécurité civile. Même si la saison est en train de se décaler et que le risque sera plus important plus tard, nous préférons en parler dès maintenant de façon à inciter à cette prise de confiance, mais nous n’avons pas de spot dans l’immédiat », souligne Thierry Suquet. Les sites de rassemblements sont également actualisés dans le plan O.R.S.E.C (organisation de la réponse de sécurité civile) que le délégué du gouvernement a signé ce 29 novembre. « De nouveaux sites sont apparus, d’autres ont disparu. Ce plan permet d’apporter des réponses aux problèmes que nous avons eus et de mieux informer la population », selon le préfet. Il ne reste plus qu’a espérer que la population soit plus réceptive et moins sceptique.

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