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Sécurité | Coconi : poursuite du droit de retrait au lycée agricole

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À la suite de l’agression de deux de leurs collègues, les agents du seul lycée agricole de l’île ont décidé d’exercer leur droit de retrait le vendredi 26 octobre. Ils ne reprendront le travail qu’après avoir obtenu « des mesures véritablement concrètes » concernant la sécurisation de ce site d’une vingtaine d’hectares qui a déjà fait l’objet de plusieurs faits similaires par le passé. 

« Nous savons que ce sont nos élèves qui en pâtissent, mais nous n’allons pas attendre qu’il y ait un mort pour agir ». Pour la deuxième fois en à peine plus d’un an, les agents du lycée agricole de Coconi ont décidé de faire usage de leur droit de retrait, le vendredi 26 octobre, à la suite de l’agression à l’arme blanche, le mardi précédent, de deux de leurs collègues sur l’un des trois sites de l’établissement. »Mardi, nous étions à la table des négociations avec le directeur de cabinet du préfet, le directeur de la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, ndlr) notre SRFD (Service régional de la formation et du développement, ndlr) et la direction du lycée agricole. La réunion a débuté à 17h30 et s’est achevée vers 21h30. On a décidé de quitter la table des négociations car nous n’avons pas obtenu de mesures véritablement concrètes », déplore Yazide Mohamed, enseignant en agronomie et production horticole à Coconi et secrétaire général FO « enseignement agricole ». S’il salue l’implication de sa direction, le syndicaliste dénonce « l’inefficacité de (son) ministère » de tutelle, en l’occurrence, l’Agriculture, dans la prise en compte de l’insécurité qui frappe l’établissement. Pour autant, ce n’est pas la première fois que les salariés dénoncent le climat d’insécurité qui y règne et le manque de moyens déployés pour y remédier. « Cette agression, c’est le même acte qu’il y a un an jour pour jour. Au lycée de Coconi, un ouvrier d’exploitation s’était fait tabasser par une quinzaine de jeunes. Nous avions alors fait usage de notre droit de retrait pour trois jours. Ils étaient venus avec des mesurettes », telles qu’embaucher quelqu’un pour assurer le filtrage des élèves à l’entrée des établissements ou « renforcer le grillage » de l’établissement. Depuis lors, une société de gardiennage assure la sécurisation du site la nuit, mais l’agression et les tentatives d’intrusion peuvent également survenir en journée, comme le 23 octobre dernier. À cet égard, le syndicaliste regrette une inégalité de traitement par rapport aux établissements relevant du ministère de l’Éducation nationale. 

Des rondes de gendarmerie plus régulières

En outre, selon lui, « la violence a pris une autre tournure depuis l’an dernier, avec de plus en plus d’agressions à l’arme blanche. Comme le lycée de Kahani (où les violences de la fin 2017 avait déclenché droit de retrait et manifestations ndlr) est désormais sanctuarisé, maintenant les jeunes (délinquants ndlr) se rabattent sur le lycée agricole ». Dans un communiqué adressé à la presse mercredi, les agents ont listé leurs principales revendications, à savoir, la sécurisation des trois sites du complexe : Valarano – où s’est déroulée l’agression du 23 – l’atelier agroalimentaire, et le lycée. « Les personnels ont construit un plan d’action à mettre en place dans l’immédiat et à plus long terme. À titre d’exemple, ils demandent : des rondes régulières des gendarmes sur l’ensemble des sites, un portail sécurisé avec vérification de l’identité des personnes entrant dans l’établissement, la mise en place d’une clôture intégrale et sécurisée du lycée…etc. », indiquent les agents dans leur communiqué. « Ainsi, ils attendent de la part de la DAAF, autorité de tutelle représentant le ministère de l’Agriculture et de la préfecture des réponses urgentes et désengagements clairs à la mesure du danger ».

Du côté de la DAAF, la chef de service Formation et développement Nathalie de Turckheim indique que les faits ont été remontés « le plus vite possible » au ministère de l’Agriculture, avec lequel les agents de la DAAF sont en contact « régulier, voire très régulier » pour faire avancer le dossier. « Ils (le ministère) ont déjà financé une partie de la sécurisation du lycée, ils sont bien conscients du problème, peut-être faut-il qu’ils le soient encore un peu plus », reconnaît-elle par ailleurs, assurant que « s’il faut y retourner, on y retournera ». Le directeur de cabinet du préfet, Étienne Guillet, a également « eu une écoute très favorable » à ce propos, assure-t-elle, notamment sur la revendication d’une augmentation des rondes de gendarmerie dans le périmètre de l’établissement. « Il faut proposer quelque chose de cohérent », souligne-t-elle encore, au regard notamment des contraintes particulières du site de Coconi, avec ses 20 hectares de superficie, qui nécessitent une prise en charge spécifique et vis-à-vis de la problématique sécuritaire qui concerne l’ensemble des agriculteurs mahorais. Une proposition de plan d’action, tirée de l’analyse des demandes d’investissements formulées par les agents, devrait d’ailleurs être envoyée à Paris dès ce début de semaine, indique Nathalie de Turckheim. 

 

 

 

 

 

 

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