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Neuf candidats qui rêvent du palais du Luxembourg

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Les danses traditionnelles mahoraises deviennent un sport à part entière

C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

Novice en politique, la benjamine de 27 ans du nouveau conseil municipal de Mamoudzou, membre de la majorité, ne veut pas faire de la figuration au cours des six prochaines années. Au contraire, elle compte bien jouer des coudes pour se faire entendre et défendre ses dossiers avec hargne. Portrait d’une enfant de M’Tsapéré, prédestinée à un tel engagement. 

Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Les deux postes de sénateurs de Mayotte seront en jeu, le dimanche 24 septembre. Si Thani Mohamed Soilihi se représente, ce n’est pas le cas d’Hassani Abdallah. Tour d’horizon des potentiels candidats souhaitant accéder au palais du Luxembourg, siège du Sénat.

Alors que les conseils municipaux des 17 communes de Mayotte avaient jusqu’à vendredi pour désigner les délégués qui rempliront le rôle de grands électeurs lors des échéances sénatoriales, ces dernières se préparent en coulisses. Neuf candidats* y pensent ou se sont déjà déclarés.

Thani Mohamed Soilihi, le sortant

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Le sénateur sortant, Thani Mohamed-Soilihi.

Candidat à sa propre réélection, Thani Mohamed Soilihi fait forcément figure de favori. Le Sadois enchaine les victoires depuis 2011 et souvent avec une belle avance. Pour réaliser un troisième mandat d’affilée, il s’appuie sur son bilan au sein du Sénat où il siège dans le groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants). Il sera sans doute le seul représentant de Renaissance (ex-La République en marche), le parti présidentiel ayant décidé de donner la prime aux sortants en outre-mer.

Mouslim Abdourahmane, le sudiste

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Mouslim Abdourahmane, le maire de Bouéni, lors d’une visite de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, le 1er janvier 2023.

Il aurait pu prétendre à une étiquette Renaissance, mais il a préféré rester indépendant. Le maire de Bouéni et actuel chargé de mission du Conseil départemental, Mouslim Abdourahmane, souhaite aider son île, cette fois-ci en postulant à un poste de sénateur. Actif dans l’association des maires de Mayotte, il a l’avantage d’interagir avec les élus municipaux. Ces derniers composent 94% du collège des 540 grands électeurs mahorais.

Saïd Omar Oili, le cador

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Saïd Omar-Oili, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, entouré du maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, et Rachadi Saindou, président de la Cadema.

Ancien président du Conseil départemental de Mayotte et actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd « S2O » Omar Oili compte désormais sur le mandat national de sénateur pour conforter sa place dans le paysage politique mahorais. En 2014, il s’était déjà présenté aux élections sénatoriales et avait fini en troisième position. Le fondateur du parti Néma (Nouvel Élan pour Mayotte) espère désormais faire mieux.

Zaïdou Tavanday, le conseiller

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Zaïdou Tavanday, ici avec Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente du Département de Mayotte.

Il fait partie de l’entourage du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, et a été directeur de cabinet au Conseil départemental de Mayotte. Zaïdou Tavanday, actuellement en charge des grands événements dans la plus grande commune de Mayotte, baigne depuis longtemps dans la politique et a même été candidat aux élections départementales de 2015 et 2021. Cette fois-ci, il portera les couleurs du parti Les Républicains (LR) en septembre.

Nadjim Ahamada, l’avocat

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L’avocat, maître Nadjim Ahamada, est depuis longtemps le candidat choisi par le MDM.

Le Mouvement pour le développement de Mayotte (MDM) pensait présenter le même duo qu’en 2017 avec l’avocat Nadjim Ahamada et le sénateur sortant, Abdallah Hassani. Sauf que le deuxième a préféré décliner pour raisons de santé. Au sein du MDM qui connaît encore des divisions, l’avocat de Mamoudzou devient donc le seul représentant de son parti. Un moindre mal pour lui. Arrivé cinquième au deuxième tour en 2014, il avait vu une bonne partie de ses voix se reporter sur Abdallah Hassani, étant alors mieux placé pour suivre Thani Mohamed Soilihi au Sénat.

Abdoul Doukaini, le soldat

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Abdoul Doukaini partage la bannière Les Républicains avec Zaïdou Tavanday.

Éliminé avant même d’avoir commencé, Bacar Mohamed a dû laisser son étiquette de candidat Les Républicains à la suite de sa condamnation pour avoir embauché des artisans sans avoir respecté les marchés publics. En effet, une peine d’inéligibilité de trois ans l’empêche de représenter le parti LR dont il est le président fédéral. C’est donc le secrétaire départemental et directeur général adjoint de la mairie de Tsingoni, Abdoul Doukaini, qui devra remplir ce rôle à sa place.

Anchya Bamana, l’héritière

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Anchya Bamana, ex-maire de Sada.

Son nom est bien connu de tous les Mahorais. La fille de Younoussa Bamana, Anchya, est pour l’instant la seule femme pressentie au scrutin de septembre. Elle n’est pas encore officiellement candidate, mais la cadre de l’Agence régionale de santé y pense sérieusement et se fait de plus en plus présente à travers son parti, Maore Solidaire. Au-delà du patronyme qu’elle porte, elle a déjà exercé des responsabilités au niveau local, en tant que maire de Sada, de 2014 à 2020.

Salim Nahouda, le syndicaliste

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Salim Nahouda, ex-secrétaire général de la CGT-Mayotte.

Salim Nahouda s’est fait connaître sur l’île via ses activités syndicales, notamment à la CGT où cet employé d’Électricité de Mayotte (EDM) était secrétaire général de la section mahoraise. Par l’intermédiaire de son syndicat, il a gardé la présidence de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) de 2012 à 2022. Ces dernières années, il s’est rapproché des collectifs, s’assurant du soutien de la députée Estelle Youssouffa pour cette future échéance.

Théophane « Guito » Narayanin, l’entrepreneur

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Théophane « Guito » Narayanin, le patron de l’entreprise IBS.

C’est l’une des inconnues de cette élection sénatoriale. « Guito » compte-t-il de nouveau se lancer en politique ? Le chef d’entreprise laisse planer le doute. Sa défaite au second tour des élections législatives de 2022 n’a pas calmé ses ardeurs. Au contraire, il dit toujours s’entretenir avec des élus locaux et a clairement affirmé à plusieurs reprises qu’il pourrait y aller.

*Nous n’avons pas eu connaissance d’autres candidatures. Mais il y a encore du temps, les potentiels candidats doivent se faire connaître auprès de la préfecture de Mayotte, lors de la semaine du 4 au 8 septembre.

 

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