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Élections sénatoriales 2023 : Aminat Hariti et Zaïdou Tavanday veulent être au service des élus locaux

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Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat ?

Aminat Hariti : Je suis arrivée en politique il y a six ans, en qualité de suppléante du sénateur sortant Thani Mohamed Soilihi et puis j’ai enchainé avec la responsabilité du parti La République en Marche à Mayotte pour représenter le président de la République sur l’île au niveau de ce parti. J’ai poursuivi avec une candidature aux côtés de Mohamed Majani à la mairie de Mamoudzou. Suite à cela, j’ai été élue conseillère municipale, puis conseillère communautaire. J’ai accédé au poste de vice-présidente chargée de l’eau potable à Mayotte et de la communication. C’est un parcours que j’ai effectué au fil des années avec une expérience accumulée du fait de mon statut de cheffe de parti, j’ai eu fait accès à certaines sphères au niveau de Paris, là où se prennent beaucoup de décisions et à travers cette fonction, j’ai su accompagner certains élus, certains projets, avec des résultats positifs à la clé. C’est dans ce senslà que j’ai poursuivi mon action en me portant candidate à ces élections.

Zaïdou Tavanday : Je peux dire de manière très officielle que je suis candidat à ces sénatoriales parce que j’ai franchi le cap de dépôt de dossiers à la préfecture. Je porte en moi la passion d’être utile à ce territoire, la passion de donner à la future génération ce que j’ai de meilleur, les expériences acquises sur le terrain, 25 années d’état de service en gestion de collectivité, quasiment 25 ans en tant que cadre éminent de collectivité déjà, DGA, DG, membre de cabinet, collaborateur, directeur de cabinet de la plus grosse commune de Mayotte, puis au Département, mais aussi le bonheur d’être conseiller général durant sept ans, élu de la majorité, de l’opposition. Il y a eu des réussites, des succès mais également des échecs. Le cumul de tout cela, ce sont des expériences, et les expériences ne valent que si elles sont partagées. Au plus profond de mon cœur, en termes de disposition psychologique, j’ai le sentiment de marcher parfois en zone de guerre. Des crises partout, crise de l’eau sans précédent, qui ne doit pas faire oublier la crise de l’immigration irrégulière qui est exceptionnelle, des services publics basiques non adaptés, même chose s’agissant des équipements structurants. Il n’y a pas que l’aéroport, il suffit de voir létat des routes sur lesquelles nous circulons et les embouteillages. Je parlerai aussi de la misère, cette rupture d’égalité devant tous les droits sociaux. Pourquoi sommes-nous cantonnés à 50 % par rapport à la métropole ou les autres DOM ? Cette notion de convergence de droits est aussi urgente que les autres, il y a des priorités et des défis monstres qui se dressent devant nous. Après vingt ans de vie en collectivité, je pense sincèrement avoir la lucidité pour apercevoir tout ça et je ne dois pas avoir beaucoup de difficultés non plus à les prioriser, puisque la plupart de ces enjeux, j’ai eu à les vivre ou aller dans des salles où des grands élus ont eu à les séquencer. J’ai en moi de l’expérience que j’ai envie de partager aujourd’hui. Mon élection en tant que sénateur va me donner cette légitimité pour continuer ce combat à un étage supérieur. Pour prendre un terme militaire, être sénateur est pour moi d’endosser l’uniforme d’un général pour conduire cet étage supérieur du combat.

F.I : En quoi vous seriez un bon sénateur ?

A.H. : Le projet que je propose est celui d’accompagner les collectivités locales, c’est l’un des rôles d’un sénateur, défendre les intérêts de ces collectivités. Aujourd’hui, dans le cadre de mes activités et mes fonctions électives, j’accompagne la mairie de Mamoudzou au sein de laquelle je travaille en étroite collaboration avec le premier magistrat. J’ai décidé d’être une élue de l’opposition, mais une élue constructive. Je travaille également avec le président de la Cadema (N.D.L.R. communauté dagglomération Dembéni-Mamoudzou) depuis trois ans. Je travaille aussi en étroite collaboration avec le président du syndicat Les Eaux de Mayotte, je suis sa vice-présidente, ainsi qu’avec d’autres élus. Qu’est-ce qu’on demande à un sénateur si ce n’est d’apporter des solutions, des réponses positives aux collectivités locales ? C’est ce que j’ai fait jusqu’à présent et je demande aux élus de me faire confiance et de me laisser aller plus loin pour les accompagner.

Z.T. : D’abord, c’est depuis 1977 que Mayotte élit un sénateur, Marcel Henry ayant été le premier avec ses trois mandats successifs de neuf ans, une personnalité vraiment éminente. Et depuis 2004, deux sénateurs à chaque fois. Appartenant à une nouvelle génération, j’ai beaucoup appris d’eux, ne serait-ce que par observation. Et en observant, j’en ai fait un axe majeur de notre campagne. Sénateur, les minutes qui suivent votre élection vous devenez un grand élu de la République. A côté de ce destin national, il y a un pan local, et à mon sens, il n’a pas toujours été bien animé, en tous cas ces dernières années. Un sénateur, c’est l’élu des élus, il reçoit sa légitimité du vote des élus locaux. Je suis profondément convaincu qu’il doit être très proche de ces derniers pour faire en sorte qu’ici à Mayotte, sur le territoire où on est élu, que les relations entre acteurs soient propices à la mise en œuvre de projets. Il faut aussi aller à la rencontre de ces élus pour s’assurer que les dossiers que vous allez prendre en main au niveau national vis-à-vis des ministères sont bien compatibles avec les attentes de ceux qui bâtissent au jour le jour la vie des Mahorais. J’ai fait en sorte que mon entrée en campagne soit faite de manière très consensuelle, d’abord à Mamoudzou là où j’ai ma vie politique. Aux dernières municipales, onze listes ont porté la contradiction, neuf têtes de liste sont bienveillantes à l’égard de ma démarche de candidature au-delà des sensibilités politiques. S’il n’y avait pas ce consensus autour du maire de Mamoudzou pour coopter ma candidature, je me serai abstenu. Il y a un autre cooptage avec ma famille politique les LR et le président du Département (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni), avec sa majorité et des éléments de l’opposition qui sont favorables à ma candidature. Cela nous a permis d’aller chercher jusqu’à dix municipalités qui ne sont pas forcément de notre mouvance politique. J’ai intentionnellement voulu prendre le temps nécessaire pour comprendre si ma démarche était utile, inclure dans ma démarche tous ces élus locaux. C’est quelque chose qui va forcément m’engager. Demain, je ne pourrai pas être un homme de camp, un homme de clan, un élu clivant, je dois être un élu qui rassemblera et donnera envie aux élus locaux ici de se réunir, de parler d’une seule voix, une chose que les Mahorais appellent de leurs vœux et la tête de file est le président du Département. Je ne cherche pas un poste de sénateur pour affaiblir un quelconque exécutif.

F.I. : Quels sujets aimerez-vous défendre au Sénat ?

A.H. : L’actualité et ma fonction actuelle m’obligent à positionner l’eau audessus de mes priorités. On sait que c’est dossier brûlant à Mayotte où l’on fait face à une situation qui perdure depuis de nombreuses années. Mon objectif est d’enfin pouvoir sortir notre île de cette problématique d’eau potable et de faire en sorte qu’on puisse avoir de l’eau de manière pérenne pour que ces choses-là soient réglées une bonne fois pour toute. Nos collectivités connaissent de très grandes difficultés, leurs dotations doivent être augmentées, elles doivent être travaillées avec des projets ficelés accompagnés par l’État. Il y a également la question de la jeunesse, très nombreuse, qui demande à avoir des perspectives. La réalité de Mayotte aujourd’hui, c’est une moitié de notre population qui a moins de 18 ans. Il va falloir s’occuper de ces jeunes car ce sont eux qui vont reprendre les rênes du territoire dans dix à vingt ans. Alors comment allons-nous faire pour leur donner les moyens de leurs ambitions ? Il y a aussi le sujet des personnes âgées, elles sont vulnérables et très mal accompagnées ; cela nous amène à la convergence des droits qui est un élément très important. Des sujets, il y en a tellement qu’effectivement il y a de quoi occuper toute une mandature, il faut donc se donner les moyens de nos ambitions. L’économie figure également dans mes priorités, le tissu entrepreneurial mahorais est constitué de beaucoup de PME auxquelles on doit proposer du travail. Cela passe obligatoirement par les investissements qui doivent être faits à travers des fonds à délivrer aux collectivités locales afin qu’elles puissent entamer des travaux qui bénéficieront aux entreprises qui se chargeront de les réaliser. Développer un pays, c’est disposer des infrastructures nécessaires aux populations, on parle de la route de contournement de Mamoudzou et d’autres infrastructures qui font défaut à notre île. Cela passe par de nombreux financements et l’objectif est d’aller chercher les moyens pour pouvoir investir à Mayotte.

Z.T. : J’ai la chance immédiate d’avoir une bonne équipe autour de moi. D’abord ma suppléante, Marise Ali, qui est adjointe au maire à Kani-Kéli, et puis ma direction de campagne qui est dirigée de main de maître par Abdoul Kamardine, conseiller départemental de Mtsamboro. Je suis entouré d’une équipe d’une douzaine de personnes et puis j’ai un comité de soutien présidé par le maire de Kani-Kéli qui n’est pas LR du tout mais qui a fait le choix de s’inscrire dans cette dynamique, à la tête d’un groupe de cent individus qui sillonnent Mayotte pour mobiliser au maximum. On a un document qui repose sur neuf points, rassemblement des Mahorais, la défense des valeurs républicaines, l’avenir de nos collectivités locales qu’il faut travailler, l’évolution institutionnelle, l’égalité sociale réelle, pleine et entière pour 2026 au plus tard, un agenda concerté et clair, accompagné d’une planification budgétaire des grandes infrastructures, la maitrise des frontières maritimes, la sécurité des biens et des personnes , l’éducation, la formation, la recherche et l’emploi, de même que l’agriculture, la pêche et la sécurité alimentaire. L’immigration clandestine étant le cancer de tous les maux qui frappe Mayotte ces dernières années. Tout ce paysage étant brossé, pour moi, la mère de bataille restera l’argent qu’il faudra trouver pour ces projets car c’est le nerf de la guerre. La fiscalité locale est un outil sur lequel nous avions tous placé un espoir, au lendemain de la départementalisation, pour construire notre autonomie financière, leur libre administration en se donnant des moyens propres.

F.I. : A quel groupe politique souhaiterez-vous vous rattacher ?

A.H. : Actuellement, on a un gouvernement et un président de la République, Emmanuel Macron, qui est à son deuxième mandat, il faut encore une fois aller frapper à toutes les portes. Lorsqu’on parle de sénateur, il n’exerce pas ses fonctions qu’au niveau du Sénat, il a également un travail de lobbying à faire. Prenons l’exemple de nos voisins réunionnais, ils ont accès à certaines sphères et cela leur permet de défendre les dossiers et amener les élus locaux à s’inscrire dans une démarche collective, à avoir une même vision, une même direction pour faire aboutir leurs projets. Ma démarche sera celle-là, accompagner nos élus, être à leur écoute et définir ensemble les sujets préoccupants, les sujets principaux, les priorités qu’on va défendre auprès de Paris. Le sénateur fait la loi, mais il ne fait pas que ça, il a sa disposition toute une batterie de moyens pour défendre les intérêts des territoires, notamment les ordonnances qui peuvent être demandées au niveau du gouvernement. Il y a plein de choses qui vont devoir être traitées.

Z.T. : Cette élection est fortement soumise aux pressions locales, pour la remporter, je dois rencontrer un à un les 540 grands électeurs de l’île, sachant que les LR sont estimés à 138, ce nombre est insuffisant pour gagner l’élection. Certes, on a besoin que tous les éléments LR resserrent les rangs mais il y a un travail de surpassement de soi à réaliser. Une fois élu, en ce qui me concerne, il n’y aura aucune ambiguïté, j’irai siéger aux côtés des élus de ce parti, qui d’après les simulations, composeront avec le centre la majorité au Sénat au soir du 24 septembre. Il y a des endroits où ça peut bloquer un peu, des petits accidents ici et là, mais globalement, il ne devrait pas y avoir de grandes surprises. En politique, les amis servent à quelque chose, mais ce qui s’imposera à moi, c’est est-ce que j’aurai assez de caractère pour faire comprendre aux amis que le texte qui est sur la table n’est pas à la hauteur des enjeux de mon territoire ? Et au-delà de ce périmètre, je pense que je ne manquerai pas de caractère parce que j’ai un vécu quand même, avec les années d’expérience que j’ai cité un peu plus haut, et ce jeu politique majorité/opposition, je l’ai déjà expérimenté au sein de l’hémicycle du conseil départemental de Mayotte. Il n’y a pas de raison quon mimpressionne au Sénat, même s’il s’agit d’une assemblée beaucoup plus grande.

F.I. : La crise de l’eau demeure d’actualité à Mayotte, comment sortir de ce bourbier ?

A.H. : Pour vous répondre, je voudrai rappeler que lorsqu’on est venu aux affaires, en 2004, nous l’équipe de Fahardine Ahamada [N.D.L.R. le président actuel], nous avons trouvé quand même un déficit avoisinant les quarante millions d’euros. Vous vous imaginez bien que débuter un mandat dans ces circonstances, c’est quand même assez compliqué. Comment engager des projets ? Comment on va devant les entreprises pour leur demander d’engager des projets si on n’a pas les moyens de les payer. Il a d’abord fallu travailler sur cette affaire de budget, assainir les finances du syndicat et ensuite aller chercher les moyens d’engager de nouveaux projets et en tout cas poursuivre ceux qui avaient déjà été entamés. Cette question de finances ne se pose plus aujourd’hui, nous faisons face à des problématiques de production, insuffisante, de stockage, il faudrait envisager le double des quantités disponibles actuellement, de distribution avec des canalisations désuètes. Toutes ces démarches doivent être entamées, ce sont des projets à court, moyen et long terme qui devront être réalisés. Une nouvelle urgence s’est rajoutée depuis quelques mois au cours de l’année dernière avec cette crise de l’eau conséquence d’un manque de pluies. On est obligé d’envisager d’autres solutions. C’est vraiment une question qui doit être réglée à plusieurs niveaux. Au niveau de l’urgence pour sortir Mayotte de cette crise car il n’est pas envisageable ni tolérable de faire supporter ces coupures comme aujourd’hui, mais on y est obligé. Maintenant, comment faire pour qu’une fois la crise passée, on puisse faire les investissements nécessaires pour qu’on ne se retrouve plus confronter à ce genre de problèmes.

Z.T. : D’abord, je voudrai préciser que je ne suis pas candidat au poste de président du syndicat Les Eaux de Mayotte, ni de directeur général des services, donc il ne s’agit pas ici d’accabler ni l’un ni l’autre. Je constate sur le plan local que j’ai eu raison de faire campagne que je mène actuellement. L’eau est une compétence des communes transférée à un syndicat. Je vois une crise sans précédent, très évidente qui ressort, un président de syndicat qui est isolé et quasiment seize maires avec la population qui souffrent et qui n’ont pas d’information. Je me dis,, qu’en termes d’organisation et d’harmonisation, de savoir travailler ensemble, cette crise met en évidence un fait, on n’a pas su travailler sur ça. A un moment donné, les maires devraient tous être au chevet du président du syndicat et comme un seul homme faire corps commun face à l’État à l’échelle locale et nationale pour trouver une solution. Si les seize maires avaient entouré le président du Sieam (N.D.L.R. lex-nom du syndicat des eaux), le gouvernement n’aurait jamais pris le temps de gérer cette crise comme il l’a fait, avec des mesures prises au fil de l’eau pour essayer d’atténuer la crise alors qu’on a affaire ici à un élément qui relève du patrimoine national. Cela veut dire qu’il est inacceptable que les Mahorais aient soif pendant que les citoyens d’autres régions de France aient l’eau qui coule tous les jours. Du coup, « le quoi qu’il en coûte », cette expression gouvernementale, devrait pleinement nous bénéficier sur le territoire dès les premiers moments de la crise.

Le dimanche 24 septembre, les 540 grands électeurs de Mayotte (les 26 conseillers départementaux, les quatre parlementaires et 510 délégués des conseils municipaux) sont amenés à choisir les deux futurs sénateurs de Mayotte pour la mandature 2023-2029. Si les deux ou l’un des deux candidats en tête n’ont pas recueilli 51% des voix ou plus, un deuxième tour aura lieu le même jour.

Le parcours de deux candidats

Aminat Hariti

Parcours atypique, juriste de formation avec deux masters en droit (droit des affaires et entreprises, carrières judiciaires et sciences criminelles), elle s’est ensuite orientée vers les métiers de la communication. Sa première embauche en arrivant dans l’île après de nombreuses années passées en métropole où elle a grandi a été en tant que responsable du service culturel du département de Mayotte. Elle a embrassé une carrière de journaliste, puis entrepreneure et coach de dirigeants depuis 2017 en politique et dans le monde de lentreprise. « Tout un parcours qui fait, qu’aujourd’hui, j’ai réussi à regrouper toutes ces compétences acquises pour pouvoir être celle que je suis aujourd’hui. »

Zaïdou Tavanday

A 52 ans, ce cadre de l’administration territoriale a exercé plusieurs fonctions au sein des collectivités locales. Il a été directeur de cabinet du président du conseil départemental de Mayotte, directeur de cabinet du maire de Mamoudzou, conseiller technique du président du conseil départemental de Mayotte, conseiller technique du maire de Mamoudzou et directeur général-adjoint des services à la population de la commune de Mamoudzou. Pur produit de Mamoudzou, il n’a vécu qu’à Mayotte et a été conseiller général du canton de Mamoudzou de 2008à 2015. Cet élu de l’opposition comme de la majorité, est aussi entièrement engagé dans la vie associative, puisquil a été ancien président de la Mission Locale. Sportif, il a présidé un temps un club de football à Mtsapéré.

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