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Drame à Koungou | « Je n’ai aucun autre endroit où aller »

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Suite au décès d’une mère et de quatre de ses enfants à Koungou en raison de l’effondrement de leur habitation, près d’une centaine de résidents du quartier Caro Boina ont été évacués puis relogés. Où sont-ils désormais ? Seront-ils relogés de manière pérenne ? Qui est responsable du drame ? Eléments de réponse ci-dessous. 

Depuis jeudi dernier, des habitants du quartier Caro Boina – où une mère et ses quatre enfants ont péri au sein de leur habitation suite à un glissement de terrain provoqué par de fortes pluies – sont hébergés d’urgence au foyer des jeunes de Koungou. D’après la Croix-Rouge, qui coordonne l’opération, les 86 personnes concernées (hommes, femmes et enfants) devront de nouveau être transférées dans un autre centre d’hébergement sous peu. 

Jointe par téléphone, une des mères de famille actuellement logée au foyer des jeunes de Koungou avec ses sept enfants, son mari et sa mère, a expliqué qu’on lui avait proposé un hébergement à Tsoundzou 2 pour trois semaines mais qu’elle avait refusé, ses enfants étant scolarisés à Koungou et la famille ne disposant pas de moyen de transport personnel. « Je reste ici car je n’ai aucun autre endroit où aller », témoigne encore Mari (*le prénom a été changé), à qui un hébergement à Koungou a finalement été proposé. Si la Croix-Rouge et les associations comoriennes sont venues à la rencontre des familles évacuées, l’époux de Mari s’offusque de ce qu’aucun responsable de la mairie ne soit venu échanger avec elles. « Personne n’est venu nous parler, nous expliquer quelles démarches entamer, etc. », tempête le chef de famille. L’habitation dans laquelle loge la famille de cet homme a été érigée en 2003 sans permis de construire sur un terrain appartenant au groupe Cananga et fait partie d’une des premières à avoir vu le jour dans ce quartier, selon lui. « La commune était au courant et consciente du danger. Depuis le début, elle aurait dû dire à ma femme de ne pas construire ici, que c’était dangereux, mais la mairie n’a rien fait », ne décolère pas cet habitant. 

A qui la responsabilité ?

Pour ce chef de famille, la responsabilité du drame survenu à Koungou la semaine dernière est donc directement imputable à la mairie. Nous avons cherché à de nombreuses reprises à contacter le maire de Koungou, notamment sur ces questions, en vain. 

Cependant, une enquête est en cours et a pour objectif de déterminer les causes de la mort de la mère et de ses enfants afin de déterminer une éventuelle responsabilité pénale. Pour ce faire, nous explique le procureur de la République, Camille Miansoni, il est nécessaire de répondre à une série de questions préalables, telles que : « Qui est le propriétaire ? Dans quelles circonstances l’habitation a-t-elle été construite et mise à disposition ? Quel est l’historique de ce logement? » Il est encore bien trop tôt pour y apporter des réponses, l’enquête devant se dérouler « à froid » selon le procureur, et une fois le père de famille endeuillé en condition pour témoigner.

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