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Des premiers objectifs chiffrés annoncés pour Wuambushu 2

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Ce mardi, au cours d’une conférence de presse à Paris, la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, a annoncé le lancement du deuxième volet de Wuambushu à Mayotte, en reprenant la dénomination « place nette » devenue récurrente au ministère de l’Intérieur, ces derniers temps. Jusqu’à la fin du mois de juin, l’exécutif a l’intention d’endiguer l’immigration illégale, l’insécurité et le marché informel du logement insalubre, chiffres désormais à l’appui.

« L’opération Mayotte place nette a débuté ce matin dès les premières lueurs de l’aube », a annoncé Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer, depuis le ministère de l’Intérieur ce mardi 16 avril à Paris. « 400 hommes et femmes sont déployés sur place », a-t-elle ajouté, précisant que deux opérations étaient en cours ce matin à Doujani (Mamoudzou) et à Dembéni.

Un an après son premier volet, l’opération Wuambushu, désormais libellée « place nette » comme la plupart des opérations de sécurité d’envergure en métropole, doit durer onze semaines, soit jusqu’à la fin du mois de juin. Trois objectifs, similaires à ceux déclinés l’an dernier, ont été mis en avant par Marie Guévenoux : la lutte contre l’insécurité et les bandes criminelles, la lutte contre l’immigration clandestine et la lutte contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil.

1.300 cases à détruire

« C’est un triptyque que nous allons répéter : insécurité, immigration, habitat indigne », a indiqué la ministre déléguée chargée des outre-mer, nommée il y a tout juste deux mois. En lien avec le parquet du tribunal judiciaire de Mamoudzou, soixante « chefs de bande » auraient été identifiés. Ces derniers « constituent des cibles prioritaires » et « doivent être interpellés dans les onze semaines qui viennent », a rapporté la ministre déléguée.

Sur l’habitat indigne, l’exécutif s’est donné pour objectif de détruire 1.300 cases de fortune. Près du double de l’année dernière, qui pour rappel faisait état de 700 habitats détruits. Cette année, le ministère du Logement promet une enveloppe de cinq millions d’euros pour reloger les personnes qui remplissent les critères.

Selon la ministre déléguée, un total de 1.700 gendarmes, policiers et militaires seront mobilisés. C’est moins que lors de la première opération « Wuambushu » qui s’était déroulée du 24 avril au 31 juillet 2023. Cette fois, l’exécutif mise sur la coopération avec le ministère des armées, puisque six opérations militaires nommées « Nephila » seront menées, a déclaré Marie Guévenoux sans donner plus de détails.

Quels moyens ?

Pour lutter contre les flux migratoires en provenance des Comores et de l’Afrique de l’Est, deux vedettes maritimes assureront une permanence en mer et un bâtiment de la Marine nationale sera mobilisé dans le Canal du Mozambique pour « bloquer la route des Grands lacs » en Afrique, a-t-elle ajouté. Un « avion civil » sera quant à lui chargé de survoler Mayotte et d’appuyer les opérations de surveillance de l’espace maritime.

Un travail d’identification a été fourni au préalable. Un escadron Guépard, qui est un escadron de gendarmes mobiles avec un meilleur équipement, est par exemple sur place depuis un mois et demi, a quant à lui précisé Christian Rodriguez, le directeur général de la gendarmerie, qui dit avoir « misé tant sur le plan quantitatif que qualitatif ».

« Ce qui est important est d’assurer l’ordre et la sécurité publique, mais aussi d’identifier les chefs des filières. Les forces envoyées sont donc des enquêteurs de police judiciaire pour travailler sur les filières de passeurs », a ajouté Frédéric Veau, directeur général de la police nationale.

Comme lors de la première opération, des syndicats policiers regrettent le manque de concertation. « On n’a pas été associé, on ne nous a pas demandé notre avis », déplore un porte-parole du syndicat Alliance Police nationale à Mayotte. « On aurait bien voulu faire des choses ciblées tous les jours, mais pas à une période donnée par le gouvernement ou la ministre. »

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