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Comores : L’opposition tente de resserrer les rangs à l’approche de la présidentielle

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C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

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Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Alors que certains ténors brandissent le boycott, des leaders de l’opposition commencent à s’accorder sur la nécessité de se réunir autour d’une seule structure lors des prochaines échéances électorales dans l’objectif de battre l’ex-putschiste, Azali Assoumani qui compte briguer un nouveau quinquennat, en 2024.

L’opposition comorienne a-t-elle fini par comprendre l’importance de l’adage selon lequel l’union fait la force ? Possible. A presque une année de la présidentielle, les partis d’opposition semblent être résolus à mettre de côté leurs luttes intestines pour présenter une candidature unique en 2024. C’est dans cet esprit que de nombreuses formations politiques qui s’opposent à la politique d’Azali Assoumani se sont retrouvées dans un hôtel à Moroni, samedi dernier, pour échanger sur une telle éventualité. L’initiative vient du président du mouvement politique, Ukombozi, dirigé par le militant Idriss Mohamed Chanfi. Il s’est expliqué. « Le pays va très mal, les gens en ont marre d’Azali qui s’apprête à nous enfoncer encore plus dans le gouffre avec les prochaines élections. Pourtant, l’opposition sans stratégie continue son petit bon chemin ce qui fait hélas le lit d’Azali Assoumani. D’où la convocation de cette rencontre pour faire comprendre à ces leaders que la voie suivie jusqu’ici ne mènera nulle part », a introduit Idriss, dans son compte rendu. Cette première réunion avait vu la participation de la plupart des caciques de l’opposition et de la société civile, restés au pays. L’ancien ministre de Affaires étrangères, Ibrahim Ali Mzimba, Ahmed Hassane El-barwane, secrétaire général du parti Juwa, ou encore Mahamoud Ahamada, ancien candidat aux élections anticipées de 2019, avaient tous répondu à l’invitation. Les différentes plateformes qui luttent sur place ont également répondu présent. Du front commun des forces vives contre la dictature, jusqu’au Comred, groupement réunissant d’importantes personnalités à l’instar du général Salimou Mohamed Amiri. Mais pas seulement.

Un seul chef

 La principale idée qui était sur la table samedi est la création d’une seule organisation, dotée d’un programme et d’un chef unique qui sera reconnu par tous. Pour le moment, les critères à remplir pour présider le collectif n’ont pas été définis à en croire des participants. Pour éviter de créer encore un mouvement, certains ont proposé de transformer le front commun des forces vives de lutte contre la dictature pour incarner cette nouvelle ligue. « Parce que si le peuple voit que l’opposition est unie et s’est rangée derrière quelqu’un, les gens militeront avec et s’uniront autour de cette personne. En revanche, nous n’avons pas invité tous ceux qui ont montré leur incapacité à mettre de côté leurs égos et qui attendent seulement qu’on se réunisse derrière eux », a clarifié le président de Ukombozi. Le plus important a insisté pour sa part Mahamoudou Ali Mohamed, du parti ANC, est de se donner tous les moyens nécessaires pour battre l’actuel chef de l’État, Azali Assoumani, dont le parti politique a annoncé sa candidature, fin janvier. « Nous discutions donc comment y parvenir. Une autre réunion se tiendra dans les prochaines semaines. Personnellement je suis confiant. Les échanges que nous avons eus laissent entrevoir une issue favorable », a ajouté ce patron de l’entreprise de terrassement CBE, qui dit ne pas reconnaître tous les textes venus après le dernier référendum. Cette modification de la loi fondamentale intervenue en 2018 permet à Azali Assoumani, élu en 2016 pour un mandat de cinq ans non renouvelable, de rester au pouvoir au moins jusqu’en 2029, s’il venait à être réélu l’an prochain. La même réforme constitutionnelle boycottée par l’opposition à l’époque a par ailleurs acté la suppression de la cour constitutionnelle, qui faisait office de haute cour et dont les juges étaient choisis par les gouverneurs, le président de l’assemblée ou encore les trois vice-présidents. Dissoute par un simple décret alors qu’elle avait été mise en place par une loi, celle-ci est remplacée encore par une cour suprême dont les membres sont nommés seulement par Azali Assoumani. Et cela en plus de ses cinq représentants sur les treize qui siègent à la commission nationale électorale indépendante (Ceni).

Changer les règles du jeu

Cette mainmise sur les institutions qui organisent les élections n’inspire pas confiance. Loin s’en faut. Pour cette raison, l’opposition compte bien poser un certain nombre de conditions avant de prendre part aux élections gubernatoriales et présidentielles. « Notre structure sera une organisation de combat. Azali ne peut lui seul fixer les règles du jeu. On se battrait et on les contesterait. Il n’y a aucune raison qu’il impose son point de vue. Mais pour ça, il doit avoir en face de lui un mouvement de résistance. Sans rassemblement, on ne pourra y arriver », a souligné Idriss Mohamed Chanfi. Cet ancien militant de longue date du front démocratique (FD), pense qu’en étant unis, les opposants peuvent obtenir même la modification des modalités d’organisation des élections. Après la rencontre du 4 février, presque non médiatisée, les yeux se tournent désormais vers les ténors de l’opposition qu’ils soient à l’extérieur ou au pays. Seront-ils cette fois-ci capables de se désigner un chef en enterrant leurs ambitions respectives ? Ou les égos prendront-ils les dessus comme ce fut le cas dans le passé ? On en saura un peu plus dans les jours et mois à venir.

Une chose est certaine, ce premier pas reste tout de même symbolique. Mais seul le suivi déterminera si l’opposition est en mesure de prioriser les intérêts de la nation.

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