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Quatre hommes jugés pour le viol d’une jeune médecin à Mamoudzou

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Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

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A proximité d’une boîte de nuit, le 24 mars 2019, une interne en médecine a été violée par un groupe de jeunes hommes. Quatre accusés, de 24 à 30 ans, répondent de ce fait (avec la circonstance aggravante de la réunion) devant la cour d’assises de Mayotte, depuis ce mercredi 19 et jusqu’au mardi 25 avril. Un autre de 34 ans est jugé pour complicité du chef de viol en réunion.

Son vingt-sixième anniversaire avait tourné au cauchemar. La nuit du 23 au 24 mars 2019, alors que la jeune interne en médecine était allée dans une boîte de nuit de Mamoudzou avec ses amies, elle y croise un camarade avec qui les relations sont tendues. Ils décident de sortir par une issue de secours pour en discuter. La suite, c’est elle qui le raconte, lors du premier jour de ce procès d’assises (qui a pris du retard car un accusé ne voulait pas quitter sa cellule), ce mercredi 19 avril. « On a essayé de revenir en tapant sur la porte, mais le vigile n’a jamais voulu nous laisser rentrer. [Le garçon] a décidé de faire le tour pour rentrer par la porte principale. Je ne connaissais pas le chemin et il faisait sombre. J’ai préféré rester en-dessous des grosses lumières, j’étais rassurée en sachant les vigiles de l’autre côté de la porte », raconte celle qui avait bu, « mais ne titubait pas ». Isolée à l’extérieur, elle se retrouve toutefois entourée d’un groupe d’hommes sans savoir combien ils sont. Décrivant un black-out de quelques secondes, elle se souvient être, quelques mètres plus loin, « allongée », « dans un coin hypernoir ». Alors qu’un des hommes est sur elle, elle commence « à se débattre, lui demander qui il était ». « Ça a duré vingt minutes, puis j’en ai eu assez de me débattre. Ils étaient plusieurs, c’étaient des hommes et je suis un petit gabarit », dit-elle en pleurs. Elle se souvient aujourd’hui de deux hommes qui la pénètrent à tour de rôle et d’un calvaire « d’une heure et demie ».

« Je savais que je devais prendre des comprimés »

Essayant de sympathiser avec ses agresseurs, ceux-ci la laissent tranquille. L’un d’eux fume même une cigarette, discute avec la victime et lui donne son surnom. « Ils se sont peu à peu écartés et j’ai pu m’enfuir en remontant jusqu’à la porte de secours », se remémore-t-elle. Cette fois-ci, elle n’hésite pas à grimper sur les barbelés pour haranguer les vigiles de l’autre côté, qui lui ouvrent la porte. « On l’a vu débarquer comme une furie, criant qu’elle avait été violée », décrivent toutes les témoins et amies présentes ce mercredi. « Choquée », elle demande aux autres de l’emmener à l’hôpital. « Je suis médecin, je sais ce qu’il faut faire dans ces cas-là. Je savais que je devais prendre des comprimés pour ne pas avoir de maladies », rappelle-t-elle, à la barre. Juste après les faits, l’enquête des policiers s’est d’abord orientée sur le surnom donné, puis les différentes traces de sperme, d’ADN sur les vêtements de la jeune femme et un bandana ont permis de remonter peu à peu aux cinq accusés.

Sur le banc du tribunal judiciaire de Mamoudzou, ce mercredi, quatre écoutent avec attention, le cinquième reste prostré avec la tête baissée. Agés de 24 à 34 ans, certains sont connus de la justice pour des vols, des violences, l’un des plus jeunes fait partie de ceux qui ont ôté la vie de Christophe Brousset à Kawéni en 2016 (il était alors sous contrôle judiciaire en 2019, en attendant le procès qui lui a valu récemment une condamnation à vingt ans de réclusion). Celui qui regarde dans le vide, de nationalité malgache, est le seul à avoir un casier vierge. Le plus âgé, 34 ans, a un pedigree mentionnant plusieurs vols, surtout dans sa jeunesse. Mais contrairement aux quatre autres, il est poursuivi pour complicité de chef de viol en réunion du fait de sa présence sur les lieux. Car s’il s’agit bien de celui qui a discuté avec la victime à un moment, il n’est pas avéré qu’il ait eu une part active au cours des événements.

Le verdict pourrait tomber mardi, ou un jour plus tard si le troisième jour du procès (vendredi) s’avérait férié avec l’Aïd.

Meurtre à Doujani : un jeune homme de 21 ans mis en examen

Dans la soirée du lundi 17 avril, un homme de 27 ans a perdu la vie à Doujani. Les circonstances restent floues, nos confrères de Mayotte la 1ère ont évoqué un coup de machette porté à la tête lors d’un différend. En tout cas, un jeune homme de 21 ans a rapidement été interpellé par la police, nous confirme le Parquet. Devant le juge d’instruction, ce mercredi 19 avril, il a reconnu les faits et a été mis en examen. Il a été placé en détention provisoire. Les magistrats se veulent prudents sur cette affaire et indiquent que « les investigations sont toujours en cours ».

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