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La justice se lève pour défendre ses droits

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Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Ce Mercredi 15 décembre les magistrats de Mayotte se sont joints à leurs confrères et ont renvoyé l’ensemble des audiences prévues ce jour. En effet, depuis quinze jours, les professionnels de la justice française dénoncent leurs conditions de travail. Leur revendication ? Obtenir enfin les moyens propres pour que la justice soit rendue dignement.

Mobilisation générale pour la Justice !” Tandis qu’à Paris les professionnels de justice se sont rassemblés devant le ministère de l’économie et des finances à midi, à Kawéni c’est à huit heures que se sont réunis en assemblée générale plénière, les magistrats et fonctionnaires de greffe de Mayotte. Par cette mobilisation, ils pointent du doigt l’état actuel de la justice qui ne leur permet plus de réaliser convenablement leurs missions de défense et d’accompagnement des citoyens dans l’exercice de leurs droits.“Nous regrettons de ne pouvoir exercer nos fonctions dans des conditions dignes pour nous et pour les justiciables”, déplore l’assemblée générale. Au niveau national, les organisations syndicales de magistrats administratifs ont fait part de leur soutien, de même que la Ligue des droits de l’homme, qui constate dans son exercice de défense des droits à quel point la justice est rendue dans des conditions dégradées.

Des chiffres, des lettres et des maux

Aujourd’hui en France, pour 100.000 habitants, on compte 3 procureurs, 11 juges et 34,1 « personnels non juge », incluant les fonctionnaires de greffe. Des chiffres bien faibles lorsque l’on sait que la moyenne européenne se situe à 11 procureurs, 18 juges et 60,9 « personnels non juge ». À Mayotte, selon cette même médiane le tribunal judiciaire de Mamoudzou devrait être doté de 53 juges au lieu de 17 actuellement et 34 parquetiers au lieu de 6. Par ailleurs, les magistrats rappellent également l’insuffisance des effectifs d’avocats sur l’île aux parfums. Lesquels sont 1 pour 8.500 habitants contre 1 pour 1.000 habitants en hexagone.

L’assemblée générale plénière des magistrats et fonctionnaires de greffe de Mayotte indique par ailleurs une situation rendant leur responsabilité encore plus importante dans “l’accueil réservé aux justiciables et alourdit leur charge de travail”. De plus, la pénurie de moyens alloués au jeune tribunal judiciaire de Mayotte ampute particulièrement le fonctionnement de cette institution et “l’empêche d’occuper une place favorable au sein de la société mahoraise et de répondre aux attentes légitimes que lui prêtent les citoyens.
Elle déplorait enfin, “l’insuffisant déploiement des services publics sur le territoire, qui rend les conditions de travail difficiles pour les personnels et empêche une prise en charge adaptée des justiciables.” Un bilan bien sombre pour le troisième pouvoir en France…

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