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Des barrages montés par des habitants de M’tsapéré excédés

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L’insécurité a poussé à bout les riverains de M’tsapéré. Une multitude de barrages ont vu le jour ce week-end et continuent de s’étendre dans le village, provoquant d’importants bouchons à ses abords. Ils ne seront pas levés « tant que des mesures concrètes” ne seront pas données aux habitants.

Dans les rues de Mtsapéré, la colère ne retombe pas. Des caillaissages quotidiens, des agressions et surtout le meurtre de l’un de ses habitants à Cavani, le 31 janvier, rendent la situation de plus en plus tendue. Depuis vendredi, des barrages poussent comme des champignons. Ce lundi, c’est même la paralysie totale dans tout le village, augmentant au passage un peu plus les embouteillages habituels de Mamoudzou. “On a voulu bloquer le rond-point de Doujani vers 4h du matin, mais des policiers sont venus nous dire de lever le barrage”, raconte Saïdani. Ce riverain de M’tsapéré fait partie du collectif à l’origine du mouvement.

À midi, il se situe à proximité d’une succession de barricades installées sur la route nationale avec une douzaine d’hommes. Ce n’est pas la première fois que ce boulevard important du village se retrouve complétement bloqué ! C’était déjà le cas le mardi 1er février, après la mort de Maoulida Boinadi la veille. Toutefois, cette nouvelle initiative ne risque pas de se limiter à une journée comme il y a trois semaines. De plus en plus déterminés, les habitants promettent même d’« intensifier » leurs actions. « On tiendra tant qu’il n’y aura pas des mesures concrètes”, justifie Taki. Aux côtés d’autres “barragistes”, le M’tsapérois de 48 ans réclame “l’instauration du couvre-feu pour les moins de 18 ans pendant deux mois”, “la fin des bidonvilles” sur les hauteurs du village et davantage de policiers. “Il faut un drone”, “des militaires armés”, propose-t-il.

Un homme sérieusement blessé à la tête

Face à la montée de la violence, Taki et d’autres se disent prêts “à se faire justice eux-mêmes”. Ce qu’il s’est passé pendant la manifestation pacifique de samedi matin ne fait que confirmer cela. Pour exiger de mettre un terme à l’insécurité chronique qui sévit sur Mayotte, une marche est partie depuis Passamaïnty pour rejoindre le comité du tourisme de Mamoudzou. Au même moment, des callaissages ont éclaté au centre de M’tsapéré. Poussé par le nombre, le groupe de manifestants a pris les devants et s’est présenté face aux jeunes. En réponse, ces derniers ont agressé plusieurs personnes, dont l’une d’elles a été violemment blessée à la tête.

Malgré cet acte, la détermination des habitants ne s’arrête pas. Lundi soir, réunis par centaines, route nationale, ils décident de continuer les barrages dès 3h, ce mardi, sans la présence des mineurs. Ils proposent aussi aux parents d’intervenir auprès des enfants turbulents à l’occasion d’une réunion tenue ce lundi en fin d’après-midi. “Ce n’est pas normal qu’ils ne sachent pas où sont leurs enfants le soir”, constate Omar, éducateur au Football club de M’tsapéré. Peu après son discours, une dame vient d’ailleurs expliquer que son fils, scolarisé au collège, ne rentre pas “avant 2h, 3h du matin”. Applaudie, elle demande de l’aide puisqu’elle avoue ne plus avoir d’autorité sur lui. Autour d’elle, plusieurs hommes se disent prêts à lui faire peur et à le faire rentrer dans le droit chemin. “On n’attend plus rien de l’État”, prévient Taki.

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