Le 21 mai, au port de Longoni à Mayotte, un boutre utilisé pour le transport de migrants clandestins en provenance de Tanzanie a été détruit. Cette opération, menée conjointement par les autorités administratives et judiciaires, symbolise la lutte contre l’immigration illégale et marque une coopération inédite entre les forces de l’ordre.
« C’est une opération menée conjointement entre l’autorité administrative et judiciaire », a résumé le préfet. Ce mercredi 21 mai, une opération inédite s’est déroulée au port de Longoni avec la destruction d’un boutre, la plus grosse embarcation interceptée à ce jour dans le transport de migrants clandestins. Ce boutre était en provenance de Tanzanie.
L’opération s’est tenue en présence du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et du nouveau procureur de la République, Guillaume Dupont. Les deux hommes ont voulu marquer ce moment par leur présence comme un geste fort et ont tous deux souligné le caractère symbolique de la démarche : « Ce boutre représente pour nous un symbole de lutte contre l’immigration illégale », a affirmé le préfet de Mayotte.
Une coopération inédite des forces de l’ordre
Cette opération se distingue par sa dimension interservices. « C’est la première fois que la Marine nationale, les services de police et les autorités judiciaires participent ensemble à une opération de lutte contre l’immigration clandestine », a expliqué François-Xavier Bieuville, mettant en avant une coordination exemplaire des forces de l’ordre.
Les services de renseignement ont également joué un rôle clé en localisant l’embarcation, preuve, selon les autorités, de l’efficacité croissante du maillage territorial en matière de sécurité.
Au-delà de cette action symbolique, les autorités plaident pour une approche plus large, à l’échelle régionale. Le procureur Guillaume Dupont, en lien avec la cour d’appel de La Réunion, propose d’ouvrir une réflexion sur la création d’une juridiction internationale spécialisée, afin de mieux coordonner la lutte contre les filières de migration illégale dans l’océan Indien.
Néanmoins, le préfet a également plaidé pour un renforcement des relations avec les pays voisins, dans le cadre des prérogatives du président de la République, seul compétent en matière de politique étrangère : « Il est aujourd’hui indispensable de renforcer notre coopération avec nos voisins africains et les îles voisines pour endiguer durablement ces flux migratoires », a-t-il souligné.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.