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Violences inter-villageoises: une nouvelle victime

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À Mayotte, deux mourengué dégénèrent en simultané

Comme un goût de déjà-vu. Dans la nuit de mardi à mercredi, à M'tsapéré, les forces de l’ordre qui tentaient de disperser les participants d’un mourengué ont finalement été attaquées sur le remblai. Quelques heures plus tôt, la même scène se jouait à Combani.

Plusieurs jeunes tuent un père de famille à M’tsapéré

Au moins une dizaine de jeunes ont molesté à mort un homme de 35 ans ce lundi soir à M'tsapéré. Un premier suspect aurait déjà été identifié comme meneur. Ce jeune majeur est un délinquant notoire, puisqu'il avait déjà été enfermé à Majicavo pour des faits de violences.  

Un quartier en feu à Trévani, Mayotte

C’est une vraie scène de guérilla qui s’est déroulée dans la nuit de mercredi à jeudi à Trévani. Le quartier appelé Troca était en feu. L’incendie a volontairement été déclenché par une quarantaine de jeunes. Aucun blessé n’est à déplorer, mais des familles se retrouvent sans domicile. 

Drame à Hamjago : La crainte de représailles inquiète les habitants

Après un regain de violences le week-end dernier, un nouvel affrontement entre bandes rivales s’est tenu, mardi en pleine journée, à Hamjago. Un événement qui aurait, selon les habitants, provoqué la crise cardiaque d’une commerçante, décédée en tentant de sauver un jeune en train de se faire agresser. Un scénario différent de celui relaté par les forces de l’ordre, mais qui laisse toutefois craindre une possible riposte.

Actuellement à l’hôpital de Mamoudzou, Badaoui, 14 ans, devrait partir à la Réunion dans les prochains jours pour y être opéré. Il souffre d’un oedème au niveau de la tête, survenu après qu’il se soit fait agresser à Sohoa, vendredi dernier. Hier, ses proches, entourés des habitants des différents villages environnants, ont marché entre Chiconi et Sohoa, pour dénoncer cette banalisation de la violence. 

“C’est un jeune garçon très calme et sans histoire”, nous glisse très émue une cousine de Badaoui, cet adolescent originaire de Chiconi, qui a été pourchassé il y a quelques jours, en pleine journée par des jeunes de Sohoa, alors qu’il se rendait à la plage avec ses amis. Après des nouvelles inquiétantes sur son état de santé, les médecins sont aujourd’hui plus rassurants. Pourtant, même si son pronostic vital n’est pas engagé, il devrait partir rapidement à La Réunion, pour diverses interventions médicales. 

Dimanche, malgré la pluie, plus de 100 personnes sont venues apporter leur soutien à la famille de Badaoui et ont tenu à dénoncer la banalisation de cette violence gratuite. “Aujourd’hui, nous voulons interpeller tout le monde”, explique Zarianti Nourdine Abdallah, l’une des organisatrices de cette marche entre Chiconi et Sohoa. “C’est grave ce qui se passe et nous sommes inquiets pour la commune de Chiconi, mais pour Mayotte aussi! Comment cela a-t-il pu arriver? Pourquoi personne n’a réagi alors qu’un enfant se faisait agresser, en pleine journée  ? Pourquoi personne ne lui est venu en aide  ? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit quelqu’un de Chiconi qui soit appelé pour venir le chercher ?” 

Trois jours après l’agression de Badaoui, l’émotion est toujours aussi vive pour les habitants de Chiconi qui en appellent à la responsabilité de chacun. 

Parmi les marcheurs  : des résidants du village et des proches de la victime, venus de la commune où les faits se sont produits, mais également de Ouangani, village d’origine du père de Badaoui. “À l’heure où je vous parle, je ne sais pas comment se porte mon fils », indique-t-il très calmement, après avoir pris la parole devant les habitants, pour en appeler au calme et à l’apaisement. “Quand on m’a prévenu qu’il s’était passé quelque chose de grave, je suis directement allé à l’hôpital. J’ai pu parler avec mon fils. Il m’a dit qu’ils étaient nombreux sur lui , à l’avoir tapé. Ce sont des gens qu’il connaît  ; que nous connaissons tous ! Je ne comprends pas pourquoi il y a un tel acharnement. Nous devrions être ensemble, pas les uns contre les autres. Aujourd’hui, je prie pour que cette violence s’arrête là. Laissons les enquêteurs faire leur travail”. 

L’enquête est menée par la brigade de gendarmerie de Sada. De rapides interpellations devraient avoir lieu. Néanmoins, en marge du mouvement d’hier, des voix se sont élevées pour demander des actions fortes de la part de la municipalité après ces derniers événements. Ces voix pourraient décider de mettre en place certaines opérations pour se faire entendre. 


 

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