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Le Sidevam veut réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant

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Le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte lance ce mardi 21 juin, en partenariat avec la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, une enquête publique sur le programme local de prévention des déchets ménagers. Un document qui doit permettre d’ici 2028 de réduire considérablement les poubelles des habitants.

« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! » Tel serait l’adage de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevamà, réunis ce vendredi 17 juin, autour de leurs présidents respectifs, Rachadi Saindou et Houssamoudine Abdallah, pour présenter le programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), dont l’enquête publique débute ce mardi.

S’il s’agit d’un document obligatoire, il a pour but la mise en œuvre de 23 actions coordonnées sur la période 2023-2028 visant à atteindre les objectifs définis à l’issue du diagnostic réalisé. Et le temps presse puisque la saturation de l’unique site de traitement des déchets, situé à Dzoumogné, pourrait être atteinte d’ici la fin de la décennie… « La capacité de stockage ne durera que 20 ou 25 ans, contre 30 ans initialement », alerte le maire de Sada. C’est le début d’une course contre la montre pour ainsi dire ! L’ambition affichée se résume à réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant d’ici six ans.

Plus de 80.000 tonnes de déchets enfouies

Dans le détail, les chiffres de 2021 font froid dans le dos : pas moins de 75.000 tonnes des déchets enfouies proviennent des foyers (dont 5.650 tonnes de couches !), et 8.000 pour les entreprises. Sur ce total, une importante quantité peut « être facilement transformée », à l’instar des emballages (24%), des biodéchets (34%) et des textiles (12%). « Nous sommes tous là pour la même cause, mais c’est à la population de jouer le jeu », prévient Rachadi Saindou.

Les efforts de prévention des déchets ménagers et assimilés doivent conduire à une diminution des tonnages de près de 4.600 tonnes en 2026 et 10.000 tonnes en 2032, contribuant à diminuer les entrants en enfouissement. Pour cela, la stratégie mise en place nécessite un budget évalué à 630.000 euros en investissement et 6.325.000 euros en fonctionnement. Par ailleurs, le Sidevam compte passer la vitesse supérieure dans la construction d’infrastructures, telles que les déchetteries. « Deux permis de construire ont été déposés à Bandrélé et à Malamani. Les travaux devraient débuter d’ici deux ou trois mois », confie Houssamoudine Abdallah, qui a pour ambition d’en ouvrir huit sur l’ensemble du territoire.

Une situation urgente

sidevam-reduire-21-kg-poubelle-annuelle-chaque-habitantReste que le chantier s’annonce colossal. « Notre programme élaboré avec le syndicat et l’ensemble des intercommunalités est ambitieux, comme il est indispensable devant l’urgence de la situation », martèle le président de la Cadema. D’où l’idée d’inviter les Mahorais à donner leur avis en ligne ou directement dans l’un des quatre sites du Sidevam. Mais aussi de mener une campagne de sensibilisation auprès de la nouvelle génération. À commencer par les élèves de Chiconi dès le mois de septembre ! « Quelqu’un qui mange un bonbon doit savoir avant même d’ouvrir l’emballage où il va le jeter », prend pour exemple Houssamoudine Abdallah. Il en va de la survie du 101ème département, au bord de l’agonie…

 

Un programme qui s’articule autour de dix axes thématiques

Les 23 actions sont listées et programmées dans différents domaines d’interventions et thématiques : gérer les déchets alimentaires en proximité, réduire les déchets verts et marins, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le réemploi et la réparation ainsi que la consommation éco-responsable, inciter les professionnels à diminuer leurs déchets, sensibiliser les citoyens, entreprises et scolaires à la gestion des déchets et à la préservation de l’environnement, diffuser et implanter les outils et bonnes pratiques au sein des administrations et services publiques, s’appuyer sur des outils économiques.

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