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La presqu’île de Bouéni garnie de 2.200 plantes par des salariés en insertion de Nayma

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Durant deux semaines, une cinquantaine de salariés en insertion de l’association Nayma ont participé à une opération de restauration écologique de la presqu’île de Bouéni. Un projet qui leur a permis de se familiariser avec les espèces exotiques envahissantes, mais aussi de planter pas moins de 2.200 plantes et ainsi redonner une seconde jeunesse à cet espace naturel sensible.

« C’était du sport. Pas besoin d’aller dans une salle de gym ! », sourit Fatima Daoud, encadrante technique chez Nayma, quelques jours après la fin de l’opération de restauration écologique de la presqu’île de Bouéni. Il faut dire que la cinquantaine de salariés en insertion de l’association n’a pas chômé pendant les deux semaines d’intervention, entre le défrichage et la plantation. Cette action s’est inscrite dans le cadre d’une concertation entre le conservatoire botanique national des mascarins de Mayotte et la direction de l’environnement, du développement durable et de l’énergie du conseil départemental.

Sur environ trois hectares, les employés ont appris à identifier les multitudes d’espèces exotiques envahissantes et à assimiler différentes techniques de lutte : écorçage pour l’acacia adulte, arrachage pour l’acacia jeune, coupe à la base pour l’avocat marron, coupe puis arrachage pour le choka vert et la corbeille d’or… « De part mes notions, j’ai pu sensibiliser les groupes avec Yohann des Naturalistes sur les mauvaises herbes présentes autour d’eux », se remémore l’agricultrice aguerrie, qui résume ce chantier participatif à « une sacrée aventure » environnementale.

Retourner le pot et pousser

Puis est venu le temps de redonner une seconde jeunesse à ce site exceptionnel. « Il y avait au moins un kilomètre de marche, nous avons dû faire trois ou quatre voyages pour transporter toutes les végétaux jusqu’en haut des montages », détaille la trentenaire, originaire de Miréréni dans la commune de Chirongui. Tandis que certains se sont chargés des trouaisons sur des placettes circulaires de 20 mètres carrés dans lesquels ils réalisaient 20 trous à l’aide d’angades, d’autres se sont occupés de repiquer et de recouvrir la base de matière organique afin de garder l’humidité. « Je leur ai montré ma technique pour enlever les plants en toute délicatesse : il suffit de retourner le pot et de pousser au milieu, ça sort tout seul », confie malicieusement Fatima Daoud, heureuse d’avoir partagé son astuce. « Ils étaient tous impressionnés ! »

Au total, pas moins de 2.200 pieds de tamarin et de nato ont été plantés en trois jours. « Ils ont hâte de voir le résultat d’ici deux ou trois ans. » Le seul regret de ces jardiniers en herbe ? Ne pas voir grandir d’arbres fruitiers dans cet espace naturel sensible ! Qu’importe, l’objectif initial est largement atteint, à savoir leur apporter des connaissances en termes de biodiversité. Mission accomplie.

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