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Le centre-ouest de Mayotte expérimente le projet alimentaire territorial

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Mettre en place une politique alimentaire locale, tel est l’objectif de la communauté de communes du centre-ouest (3CO). Ce jeudi 26 janvier, elle réunissait 70 acteurs locaux pour définir des priorités sur le territoire et imaginer des actions.

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Martin Lescot, représentant du groupe d’actions locales du territoire Ouest Grand Sud et Cyrielle Didier-Berthier, de l’association de compostage partagé Messo, ont notamment parlé de la valorisation de l’agriculture et de la diminution de l’usage des pesticides.

Alors que les projets de territoire pour une alimentation plus durable se multiplient en métropole, les collectivités du 101e département ne s’étaient pas encore saisies du sujet. C’est désormais chose faite. La communauté de communes du centre-ouest (3CO) a été sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour mettre en place son projet alimentaire territorial. Ce jeudi 26 janvier, des représentants du groupement d’agriculteurs, de l’agence régionale de santé (ARS), des nutritionnistes, des formateurs du lycée agricole ou encore des membres de la direction des affaires culturelles étaient présents au pôle d’excellence rural de Coconi pour plancher sur l’alimentation de demain. « On a un public volontairement très large parce que c’est une question très vaste. Le but, c’est que les gens en parlent ensemble, parce que tout le monde est concerné », estime Solène Raoul, animatrice projet alimentaire territorial au sein de la 3CO. Santé, environnement, gastronomie, éducation, circuits courts… Toutes les thématiques peuvent ainsi être abordées à travers une question volontairement large : « comment se nourrira-t-on en 2050 ? »

Production locale, diminution des pesticides…

Par petits groupes, les 70 participants du premier forum de l’alimentation ont fait émerger plusieurs sujets. « A notre table, nous avons parlé de production et d’alimentation locale, d’amélioration de la qualité en diminuant l’usage des pesticides mais aussi d’éducation à la santé pour limiter les risques d’obésité ou de valorisation de l’agriculture en permettant aux agriculteurs de monter en compétences et en leur assurant de meilleurs revenus », énumère Martin Lescot, représentant du groupe d’actions locales du territoire Ouest Grand Sud.

L’objectif, en début de matinée, était en effet de faire émerger les principaux thèmes du projet alimentaire. « Nous allons retenir environ huit catégories puis les groupes se reformeront afin de se concentrer sur un domaine particulier et proposer différentes actions », explique Solène Raoul. A l’issue de cette journée, les acteurs du territoire pourront se réunir en groupe de travail afin d’avancer sur ces thématiques précises et déployer différentes actions. « On peut envisager de mettre en place des ateliers sur les produits locaux au sein des écoles par exemple », souligne l’animatrice. « A terme, l’idée est de faire participer les habitants, les enfants… Les actions seront ouvertes à tous. »

Deux autres projets sur l’île

Pour la collectivité, l’enjeu est en effet de mettre en place une politique alimentaire locale en suscitant une gouvernance territoriale. « La 3CO a des compétences mais les mairies aussi. La finalité est de mettre tout le monde autour de la table pour réfléchir à un projet commun. »

Financé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le projet alimentaire territorial est également soutenu par l’Ademe, le groupe d’actions locales ouest grand sud et le conseil départemental.

Sur l’île, deux autres projets de ce type devraient bientôt voir le jour. L’un au sein de la communauté de communes du Sud, l’autre porté par la Cadéma (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou).

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