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Michel Henry quitte la Croix-Rouge de Mayotte, le sentiment du devoir accompli

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En poste depuis 8 ans comme directeur territorial de la Croix-Rouge, Michel Henry s’est envolé ce mercredi pour la Polynésie où il compte profiter de sa retraite. L’occasion pour Flash Infos de dresser son bilan, d’évoquer les projets à venir mais aussi de revenir sur l’importance d’une telle association dans un territoire comme Mayotte.

Flash Infos : Quel bilan tirez-vous de ces 8 années à la tête de la direction territoriale de la Croix-Rouge ?

Michel Henry : C’était riche en expérience professionnelle ! Je suis arrivé presque par hasard à Mayotte puisque j’ai suivi mon épouse et je ne savais pas que j’allais rencontrer la Croix-Rouge sur ma route et en devenir le directeur. Nous sommes partis sur une petite équipe de 7 salariés, avec deux ou trois dispositifs que nous avons réussi à stabiliser et à élargir. Et petit à petit, nous avons montré que nous avions des savoir-faire et que nous étions en capacité de monter d’autres dispositifs. Aujourd’hui, nous avons une dizaine d’activités : le médico-social avec le SIAD (soins infirmiers à domicile), la prévention spécialisée, le logement à travers le SIAO (service intégré d’accueil et d’orientation), l’aide alimentaire et la santé communautaire, l’accès au droit… Au bout de 8 ans, nous comptons plus de 80 salariés dans nos rangs. J’ai le sentiment que la Croix-Rouge a enfin trouvé sa place sur un territoire où il y avait encore peu d’associations de ce type qui pouvaient répondre aux besoins des personnes vivant dans la plus grande précarité. Et il y a encore d’autres projets qui sont en cours d’élaboration et qui vont être mis en place dans un avenir proche, comme les situations d’urgence et le Samu social. J’ai l’impression d’avoir apporté ma pierre à l’édifice et d’avoir contribué à faire avancer Mayotte !

FI : Qu’est-ce que votre successeur devra encore développer dans les prochaines années ?

M. H. : Il y a encore plein de dispositifs dans le médico-social, pour lesquels nous avons des projets avec l’agence régionale de santé, comme l’hospitalisation à domicile. Dans le social, nous avons d’autres plans, à l’instar de la maison des familles. Mais il reste encore beaucoup de chemins à parcourir à Mayotte et j’espère que la Croix-Rouge pourra être le porteur de nouveaux projets à l’avenir.

FI : À Mayotte, encore plus qu’ailleurs, les associations comme la Croix-Rouge jouent un rôle prépondérant dans le quotidien de la population.

M. H. : Je voudrais insister sur un point : la Croix-Rouge s’adresse à toutes les personnes, quel que soit leur nationalité, leur religion, leur sexe, leurs habitudes et leurs cultures. Nous ne faisons aucune distinction entre elles, qu’elles soient en situation irrégulière ou non. Les circonstances de la vie les ont amenées ici. Nous sommes là pour leur apporter notre aide qu’il s’agisse d’habitants français ou ceux issus de Madagascar ou des Comores. Il ne faut pas oublier les grands principes de la Croix-Rouge, à savoir l’humanité et la neutralité. Après, certains dispositifs sont spécifiques à Mayotte, qui est un territoire avec encore d’énormes besoins, tels que l’aide alimentaire, les bornes fontaines, la santé communautaire qui n’est pas une pratique qui se fait en métropole. Ici, nous sentons très bien qu’il faut aller vers les gens pour les faire soigner et éviter que leur situation s’aggrave.

FI : Vous quittez l’île aux parfums alors que le territoire connaît une crise sanitaire de grande ampleur. Comment analyseriez-vous l’apport de la Croix-Rouge au cours de celle-ci ?

M. H. : Le but de la Croix-Rouge est d’aller à la rencontre des personnes qui ont besoin de nous. Avec les autres crises que nous avons connues précédemment (les décasés, les intempéries, les glissements de terrain), nous avons toujours répondu présent, avec les salariés mais aussi et surtout avec les 200 bénévoles qui nous entourent et qui ont toujours assuré, peu importe les circonstances. La crise Covid a simplement démontré que nous étions capables, en lien avec l’État et le conseil départemental, d’apporter les besoins élémentaires, comme l’accès à l’eau. La Croix-Rouge est une grande maison qui dégage des valeurs et qui essaie tant bien que mal de répondre aux attentes de la population !

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