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Les start-up mahoraises en marche vers la French Tech

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Mayotte deviendra-t-elle la sixième communauté d’Outre-mer a être labellisée French Tech ? C’est le souhait de Feyçoil Mouhoussoune, créateur d’une entreprise d’ingénierie informatique et président du GEMTIC (groupement des entreprises mahoraises des technologies de l’information et de la communication). Il croit en l’innovation mahoraise et la labellisation French Tech ne pourrait qu’être bénéfique. Raison pour laquelle il appelle tous les acteurs privés à s’exprimer d’une voix commune pour que Mayotte at-teigne cet objectif.

Flash Infos : Vous avez manifesté votre intention de présenter la candidature de Mayotte à la labellisation French Tech. En quoi consiste ce label ?

Feyçoil Mouhoussoune : La French Tech est un réseau d’innovation français. Il regroupe différents écosystèmes spécialisés dans l’innovation technologique, sur le territoire national. On retrouve des points de pré-sence de ces réseaux dans différentes grandes villes, c’est ce qu’on appelle des métropoles French Tech. Ce sont de vrais pôles de compétitivité d’innovation technologique. Et puis, il y a les communautés French Tech, c’est-à-dire des représentations plus petites, dans lesquelles pourrait s’inscrire Mayotte. Cette marque est devenue une image de l’innovation française partout dans le monde.

FI : Pourquoi vouloir labelliser Mayotte ? Quel sera l’intérêt pour les start-up locales ?

F. M. : La French Tech, ce sont aussi des pratiques, des dispositifs du réseau des autres start-up. Il est important pour Mayotte de se connecter à ce réseau pour en bénéficier. Cela nous permettra d’être en contact avec les autres partenaires du territoire national pour rompre l’isolement. Être labellisé French Tech est aussi une manière de reconnaître notre capacité d’innovation et de valoriser ce que notre territoire a à offrir. On pourrait également bénéficier de l’image de marque et avoir de la crédibilité auprès de certains acteurs nationaux et internationaux. De plus, il ne faut pas oublier qu’on a une population très jeune qui va probablement avoir l’ambition de se projeter en dehors de Mayotte, donc la French Tech peut les préparer à s’exprimer à l’international.

FI : Les entreprises mahoraises se rapprochent-elles des critères demandés pour obtenir la labellisation ?

F. M. : Il y a un certain nombre de critères à avoir qui varient selon le niveau de labellisation qu’on veut atteindre. On n’a pas la prétention de vouloir être une métropole French Tech. Notre ambition est de pouvoir créer une communauté localement afin de fédérer un certain nombre d’acteurs de l’innovation. C’est généralement une démarche menée par les acteurs privés mais qui est accompagnée par les pouvoirs publics. On sait qu’on a l’appui du Département, de l’ADIM (Agence de développement et d’innovation de Mayotte), de la CCI (Chambre de commerce et de l’industrie)… Nos institutions seront derrière nous.

FI : Avez-vous établi un délai pour atteindre cet objectif ?

F. M. : Aujourd’hui, on ne s’est pas fixés de délai ni de contrainte. Notre seul objectif est de nous faire labelliser par le réseau French Tech. À nous maintenant de faire en sorte que cela marche.

FI : Actuellement sur l’île, existe-t-il des entreprises plus avancées que d’autres qui peuvent permettre une labellisation plus rapide ?

F. M. : On a une technopole qui est en train de se construire. C’est une infrastructure qui sera dédiée à l’innovation, il s’agit d’un projet de la CCI. L’ADIM a aussi un pôle innovation, il y a des couveuses comme Oud-jerebou, en bref, on a de plus en plus de jeunes porteurs de projets. Nous pouvons également compter sur la diaspora qui est formidable, qui a du talent et qu’on pourra attirer avec la labellisation.

FI : Dans quel domaine peut-on développer l’innovation digitale ?

F. M. : L’innovation digitale est partout. Elle n’est pas forcément que dans la technologie informatique. L’innovation digitale peut être en lien avec d’autres métiers. On parle d’agriculture connectée, d’e-santé, d’e-administration, d’e-éducation, de tourisme digital, etc. Dès l’instant où on peut investir dans de nouveaux modèles plus intelligents, plus performants grâce au digital, on sera dans l’innovation digitale. C’est important pour un territoire comme Mayotte d’être à la pointe sur ces sujets parce qu’on pourrait avoir des solutions moins chères et plus porteuses de valeur grâce au digital. On ne peut pas envisager l’avenir sans le digital.

FI : N’avez-vous pas peur d’être freinés par le réseau internet ?

F. M. : Aujourd’hui, il y a des opportunités avec du bas débit. La question d’avoir des infrastructures de qua-lité est aussi une décision politique. Sur ce sujet, il ne faut pas être défaitiste. On n’aura peut-être pas la 5G, mais si on a un projet qui nécessite le très haut débit, on trouvera un moyen de mettre du très haut débit. Internet est une question légitime, mais il ne faut pas en faire un motif qui nous mènerait à baisser les bras.

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