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30/06/2010 – Littérature

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}idée est venue d'un lecteur et client de la Maison des livres. Mobiliser les passionnés de littérature autour d'un thème pour primer un roman et le recommander aux lecteurs. Ainsi est né le premier Prix des lecteurs de Mayotte, pour lequel, de septembre à mars, les lecteurs étaient invités à déposer au magasin un bulletin comportant le nom d'un roman de leur choix, correspondant au thème de l'océan Indien, de par la nationalité de l'auteur ou le sujet du roman.

Fin mars, cinq romans ont ainsi été présélectionnés : "Rade Terminus" de Nicolas Fargues, "Plus fort que la bière" de Paul Combo, "Le Sari Vert" d'Ananda Devi, "Hamouro" de Salim Hatubou et "Les naufragés de l'île Tromelin" d'Irène Frain. Sept jurés ont été tirés au sort parmi les volontaires. Emmanuel, enseignant et initiateur du prix, Isabelle, Christine, Jean-Louis, Papa, Maxime et Max ont eu deux mois pour lire chacun des ouvrages et se sont retrouvés mercredi dernier, pour donner leur verdict et échanger leurs impressions.

La plus mauvaise impression va à "Plus fort que la bière" de Paul Combo, qui a choqué par ses "détails sordides" et peu passionné par son intrigue. Si deux des jurés ont apprécié le second degré du récit, aucun ne lui a donné sa voix. Viennent ensuite, ex-aequo avec une voix chacun, "Rade Terminus" de Nicolas Fargues et "Les naufragés de l'île Tromelin" d'Irène Frain.

Pour le premier, qui raconte les parcours de quatre Français installés à Diego-Suarez, les avis sont partagés. Vision caricaturale pour les uns, bonne peinture de l'état d'esprit qui règne à Madagascar pour les autres, il plait surtout pour ses portraits croisés de personnages très différents. Le roman d'Irène Frain, inspiré d'un fait réel, a dans l'ensemble été apprécié par les jurés, qui sont toutefois déçus par la fin, jugée "bâclée" pour son manque de détails et d'explications sur les survivants retrouvés sur Tromelin.

Avec une voix de moins que le lauréat, "Le Sari Vert", de la Mauricienne Ananda Devi, a également choqué les lecteurs, mais de façon plus positive. Récit des relations malsaines qui lient un vieil homme mourant à sa fille et sa petite-fille qui le veillent, il a été jugé "difficile", par les jurés ; "soit on déteste, soit on adore", a résumé l'un d'eux.

C'est le roman "Hamouro", de l'auteur comorien Salim Hatubou, qui l'emporte finalement. Inspiré des évènements réels de l'incendie des cases d'Anjouanais sur la plage d'Hamouro en 2003, le roman traite des rapports entre Mahorais et Comoriens, en y mêlant fiction et poésie, avec la traduction de plusieurs chansons traditionnelles, un aspect très apprécié de certains des jurés.

La directrice de la Maison des livres, Marie-Laure Thoret, s'est déclarée ravie que ce premier prix aille à un auteur de la région proche. La faible participation des lecteurs est la seule déception pour cette première édition, qui sera renouvelée pour 2011, autour d'un thème encore à définir et avec une communication plus prononcée, afin que cette belle initiative connaisse une plus large participation.

 

Hélène Ferkatadji

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