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30 jours pour sauver Mayotte !

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Les causes sont connues : au moins 40 % de clandestins, avec des établissements éducatifs et de santé saturés, obligés de gérer le “gros œuvre”, de faire “du chiffre” au détriment de la qualité attendue dans un département français. L’essentiel des moyens sanitaires vont au service maternité, aux PMI, au détriment des spécialistes. Des centaines de salles de classe manquent. Les collèges prévus pour 800 accueillent au moins 1200 enfants, voire près de 2000 !

Une population à 60 % âgée de moins de 18 ans, avec près de 80 % de la population de niveau CM2 ou inférieur… et cela se retrouve, dans ces proportions, dans les services des mairies et du conseil départemental, bien embêtés pour pouvoir remplir leurs missions de plus en plus nombreuses et complexes.

Un chômage qui atteint au moins 40 % de la population adulte et bien plus encore les jeunes, qui, désoeuvrés, se consacrent à l’alcool, aux drogues, mais surtout à la violence et la délinquance. Les agressions explosent, les forces de l’ordre sont débordées faute de (ou malgré les) moyens supplémentaires.

Le constat est terrible et se le répéter en boucle est facile, on peut en faire des Unes, ressasser les dernières agressions, jubiler aux dernières manifestations ou caillassages, aux derniers voyages de nos nouveaux conseillers départementaux. On peut hurler avec les loups, se plaindre indéfiniment, envisager un départ, attendre les prochaines vacances pour espérer vivre, profiter, s’amuser, mais cela énerve… et surtout ne fait pas avancer Mayotte.

Il est en effet plus difficile de s’attaquer aux sources de ces problèmes, de les démêler pour essayer de proposer des solutions concrètes.

C’est ce que je vous propose, ici, mais aussi à partir de ce numéro de Mayotte Hebdo et dans les suivants. Vous pouvez transmettre vos idées, propositions, par courrier, Internet ou tout moyen à votre convenance, en signant de votre nom ou même anonymement, ce qui compte ce sont les idées.

Il s’agit d’imaginer que l’on ait les pouvoirs du préfet et du président du conseil départemental, d’un maire ou d’un directeur, d’un ministre ou d’un simple citoyen, par exemple, et de voir ce qui pourrait être engagé sans délai, pour apporter sa contribution afin de relever Mayotte, la sauver du gouffre vers lequel elle se dirige, lui redonner tout son charme. Que ferait-on, que faudrait-il faire ?!

Je propose aux maires d’ouvrir les 47 MJC de l’île immédiatement et d’y affecter des agents de leurs services jeunesse et sport, de leurs OMJS, de proposer des créneaux à des associations villageoises, à des groupes de jeunes pour chanter, danser, jouer, réviser, lire… Je leur propose de (re)prendre contact avec la Bibliothèque départementale et d’y disposer des livres en toute urgence, mais aussi des ordinateurs, d’y intégrer une antenne du Crij : un Point information jeunesse.

Je propose que chaque citoyen adulte consacre, sur la base du volontariat, dans le cadre d’une grande opération, une heure ou deux par semaine pour animer une “séance” dans une MJC, en direction de la jeunesse : club de danse traditionnelle, de djembé, de musique, de dessin, de soutien scolaire, de scrabble, d’initiation à l’informatique…

Je propose que la mairie de Mamoudzou, le conseil départemental et la Sim se (re)mette en urgence autour d’une table avec l’État pour (re)lancer le projet de front de mer de Mamoudzou. Des projets pourront être soumis aux citoyens et les travaux ensuite engagés. Il restera à lancer un appel à candidatures pour y installer des bars, des restaurants, des vendeurs de glaces, un vendeur de journaux (!), mais aussi des bancs, des animations pour les enfants et en faire un lieu de vie, de promenade, de rencontres, créateur de lien social.

Je propose que les mairies, le conseil départemental et l’État se (re)mette autour d’une table pour lancer l’aménagement des plages, avec un point d’eau potable, des places de parkings et un kiosque qui pourrait être proposé à des porteurs de projets intéressés pour en faire un bar, un restaurant, un lieu de location de kayak de mer ou toute autre activité nautique, avec dans le cahier des charges, l’obligation d’entretenir la propreté de la plage, avec l’appui des services techniques des mairies concernées.

Je propose que le conseil général, la mairie de Mamoudzou et l’État se (re)mette autour d’une table avec leurs projets respectifs pour activer en urgence le transport en commun. En attendant des travaux de parkings plus conséquents vers Tsoundzou par exemple, sur le terre-plein de M’tsapéré déjà, il y a moyen d’y garer des milliers de voitures, surveillées par les 400 gardiens du conseil départemental. Les particuliers venant du sud pourront s’y garer le matin et un bus de 20 à 30 places en partira toutes les 5 à 10 minutes pour Longoni ou Koungou, où installer l’autre gare routière, et vice-versa !

Il faut prévoir quelques arrêts sur le chemin, et même s’il n’y en a pas juste devant son bureau, cela ne fera pas de mal de marcher un peu à pied ! Il pourra y en avoir un par demi-heure le soir jusqu’à 23h00 ou minuit, voire plus tard le week-end. Une période de test permettra de caler les rythmes et le coût. Il faut définir les tarifs, les cartes d’abonnement, le surcoût éventuel à assumer pour les mairies et le conseil départemental et lancer un appel à candidatures pour les transporteurs intéressés. En parallèle, les taxis de ville pourraient installer un compteur, comme ailleurs dans le monde…

Un autre réseau de transport en commun organisé pourrait se mettre en place au départ de Mamoudzou vers le reste de l’île, avec des rotations, tarifs et capacités à caler. Il y aurait des départs à heures fixes, avec d’importants débits le matin et le soir, et un par heure en journée le week-end par exemple… Cela permettrait notamment à tous les sportifs de se déplacer à bien moindre coût tous les weekend et les clubs pourraient consacrer ces fonds à du matériel ou de l’encadrement pour les plus jeunes…

Les idées concrètes, simples parfois, ne manquent sûrement pas. Transmettez les vôtres (contact@mayottehebdo.com) ! Les journalistes viendront vous interroger, feront régulièrement remonter toutes les propositions qui pourront peut-être permettre de “sauver” Mayotte, en 30 jours, ou 3 mois si nécessaire, à condition que nos responsables et leurs équipes s’y mettent aussi. Mais au moins on aura essayé d’apporter notre contribution.

Et vous, que feriez-vous ?

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

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