L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Medef : Carla Baltus et sa liste reconduites à l’unanimité à Mayotte

À lire également

Attaquée de toutes parts à Mayotte, Panima tente de riposter

Entre la polémique sur la qualité des repas livrés aux confinés du RSMA, et la mise à l’arrêt d’une partie importante de son activité à cause du confinement, l’entreprise de restauration collective est sur tous les fronts. Mais face à ces multiples coups durs, son directeur, Gilles Rouinvy, ne baisse pas les bras et répond aux critiques. Entretien.

Les chiffres qui rendent le confinement compliqué à Mayotte

On le sait, le confinement à Mayotte est rendu d’autant plus difficile qu’une grosse partie de la population vit dans des habitations insalubres, dénuées du confort élémentaire. Dans une publication diffusée hier, l’Insee rappelle quelques chiffres parlants. Résumé point par point.

Rachat de Vindemia par GBH : la grande distribution de Mayotte face à la menace d’une concentration inédite

Réunion au sommet ce lundi, entre les différents acteurs économiques et politiques du 101ème département, alors que le rachat de Vindemia, filiale de Casino, par GBH, qui détient 11 magasins Carrefour, doit avoir lieu le 1er juillet. Pour l’instant, ni l’Autorité de la Concurrence, ni le Conseil d’État ne se sont prononcés contre l’opération. Mais après La Réunion, c’est au tour des acteurs mahorais de s’inquiéter de ses conséquences pour la vie économique locale.

Grand mariage / Manzaraka : l’entraide encore privilégiée pour le financement

Le manzaraka, ou grand mariage, est un passage obligatoire pour tout Mahorais souhaitant s'inscrire dans la tradition. Cette cérémonie peut facilement rassembler plus de 300 personnes : colliers de fleurs, mbiwi, mais surtout liasses de billets. Le manzaraka a un coût ! Alors, comment est-il financé ? 

 

Sans surprise, la présidente sortante du Medef Mayotte a été réélue par les adhérents du syndicat patronal. Elle repart donc pour un mandat de trois ans, qui veut s’inscrire dans la continuité. L’équipe entend aussi surveiller de près l’évolution de la loi de programmation pour Mayotte, qui devrait accélérer la convergence des droits sociaux.

On ne change pas une équipe qui gagne ? C’est visiblement l’avis des adhérents du Medef Mayotte, réunis ce lundi au lycée des Lumières de Kawéni pour leur assemblée générale. À l’unanimité des voix, les patrons ont réélu la présidente sortante Carlo Baltus et sa liste de 14 chefs d’entreprises, pour un nouveau mandat de trois ans. L’entrepreneure aux mille casquettes, dont la société de bus Carla Mayotte Transports Baltus, n’a pas caché son émotion, même si l’effet de surprise était mesuré puisque seule sa liste se présentait. “C’est une émotion de voir comment tout se passe si vite en trois ans. Déjà 11 ans que j’ai intégré le Medef, et 25 ans que je suis venue à Mayotte. Mayotte est une terre d’opportunités”, a-t-elle salué, tout sourire entre les colliers de fleurs et les applaudissements de ses pairs.

Parmi les futurs défis de cette nouvelle mandature, la poursuite de l’accompagnement des adhérents, le renforcement des échanges interrégionaux avec un regard en direction du canal du Mozambique et des projets gaziers et bien sûr la loi Mayotte qui risque de rebattre les cartes pour les entreprises. “Nous ne pouvons pas échapper à la convergence nationale et sociale. L’évolution du SMIG non plus. Le préfet nous a clairement confirmé, 2036, il faut oublier, le calendrier sera avancé”, a pointé du doigt la présidente. “Il faudra que nous soyons présents pour défendre les intérêts de nos entreprises, que nous soyons vigilants et force de propositions”.

 

Maintenir le CICE

 

Parmi ces propositions, un certain nombre sont déjà sur la table. Comme le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), cet avantage fiscal pour les entreprises, supprimé à l’échelle nationale en 2019, et qu’il s’agit de maintenir encore un peu pour l’île aux parfums, selon Carla Baltus. “Il faut tout faire pour le garder le plus longtemps possible. Après, des dispositifs existent, nous proposons par exemple le déploiement de LODEOM renforcé”, a-t-elle défendu, en référence à cette exonération qui bénéficie aux employeurs en Outre-mer, hors Mayotte, mise en place à la suite de la suppression du CICE.

Les autres combats de la femme d’affaires ? Le statut des travailleurs indépendants – “on ne peut pas nous laisser sans droit, ce n’est pas possible” – mais aussi les retraites, un autre enjeu de taille du 101ème département, confronté à un chômage de masse qui touche beaucoup les jeunes. La crise sanitaire qui n’a pas épargné le territoire depuis mars 2020 a enfin ajouté son grain de sel, et le Medef Mayotte entend suivre avec attention l’évolution du Plan de relance et du PGE (prêt garanti par l’État), notamment. “Nous en avons profité, maintenant il faut commencer à rembourser et dans certains cas où c’est compliqué, il faudra que ce PGE soit transformé en subventions ou bien prévoir une période plus longue pour le remboursement.” Sans quoi la capacité à investir et à recruter des entreprises pourrait bien en pâtir.

 

Les impayés, le sujet qui fâche

 

Quid des délais de paiement des factures ?”, a alpagué l’une des adhérentes. C’est aujourd’hui un secret de polichinelle, les collectivités accusent de sérieux retards dans le versement de leur dû, une fois les chantiers terminés. Le syndicat des eaux n’est pas en reste avec des dizaines de millions d’euros d’impayés qui font jaser le monde économique mahorais depuis plusieurs mois. “Cela découle de l’absence de fonds, nous avons l’illustration avec le syndicat des eaux. Pourtant il y a eu une subvention de 15 millions d’euros du conseil départemental, mais malgré cette délibération, il y a un blocage avec certains administrateurs”, a déploré Damien Rietsch, vice-président du Medef Mayotte.

Problème, les marges de manœuvre face à ces situations jugées “inadmissibles” par l’assistace, sont maigres. “C’est encore plus vrai pour les anciens, vous savez. On nous parle de Plan de relance mais parfois nous avons des difficultés à cause de ces arriérés et face à des marchés sérieux, nous n’avons plus la force”, a surenchéri Carla Baltus. Et les coups de pouce ponctuels de l’État ne suffiront pas à changer cet état de fait. “Tout cet argent que l’on nous donne, il faut garder à l’esprit que nous allons devoir le rembourser. Donc maintenant ce qu’il nous faut, c’est de l’activité.” Murmure d’approbation dans l’auditoire.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1082

Le journal des jeunes

À la Une

Crash Yemenia Airways : La peine maximale à nouveau requise en appel contre la compagnie

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu coupable Yemenia Airways pour blessures et homicide involontaires. La même sentence est encore réclamée...

Jean-Hugues Ratenon et Estelle Youssouffa déterrent la hache de guerre

Par interventions à l’Assemblée nationale et communiqués interposés, Jean-Hugues Ratenon, député La France insoumise de la cinquième circonscription de La Réunion, et Estelle Youssouffa,...

Wuambushu 2 : Les élus mis dans la confidence des premiers détails

Avant le commencement de l’opération Wuambushu 2, dans trois semaines, les maires et élus départementaux de Mayotte ont eu droit de connaître les contours...

Une matinée à veiller sur la flore de l’îlot Mbouzi

Chaque année, en saison des pluies, l’équipe de la réserve naturelle nationale de l’îlot Mbouzi mène une opération de suivi des espèces patrimoniales. Il...

L’envie d’apprendre à Kaja Kaona au lieu « de se faire gazer »

L’insertion professionnelle est le mot d’ordre de l’association Kaja Kaona, implantée à Tsoundzou 1. Environ 350 jeunes de différents quartiers convergent ainsi vers l’emploi....