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L’État, Pôle emploi et les communes de Mayotte s’engagent pour l’insertion professionnelle

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La préfecture et Pôle emploi ont accueilli les communes et les entreprises dans les locaux de lagence à Kaweni pour signer une demi-douzaine de conventions en lien avec linsertion professionnelle. PEC (parcours emploi compétences) et emplois dits « francs » étaient les mots dordre lors des signatures. Deux concepts différents qui ont le même objectif : faire baisser le chômage.

Avec un taux de chômage qui avoisine les 30% à Mayotte, les tentatives répétées pour faire baisser ce chiffre bien trop élevé sont les bienvenues. Cest en ce sens que l’État et Pôle emploi se sont unis pour favoriser linsertion professionnelle. Pour cela, ils doivent sallier avec les communes et les entreprises. Cest tout l’intérêt de la signature des conventions qui a eu lieu ce mardi matin dans les locaux de lagence Pôle emploi à Kaweni. « On a signé une demi-douzaine de conventions avec les entreprises et les collectivités territoriales qui ont décidé de jouer le jeu de lemploi. Ils se mobilisent pour consommer les dispositifs de lÉtat en faveur de lemploi des jeunes et des moins jeunes à Mayotte », indique Jéme Millet, le sous-préfet à la cohésion sociale.

Ces dispositifs sont principalement financiers, puisque le gouvernement n’hésite pas à mettre la main à la poche. Peut-être même plus à Mayotte quailleurs, au vu de la situation précaire dans laquelle se trouve une partie de la population qui devrait être active. « Les aides financières au profit des entreprises et des collectivités sont sans précédent dans lhistoire de l’île, sans équivoque dans le reste du territoire national. Lenveloppe des PEC (parcours emploi compétences) est de 2.400 postes, soit une augmentation de 40%. Et ce sont des postes qui sont financés à hauteur de 80% par l’État », précise Jéme Millet. Le reste est à la charge de lemployeur ou de la collectivité. À titre de comparaison, cette aide étatique ne s’élève qu’à 60% en métropole… Le budget mis à disposition est une chose, mais il est souvent méconnu du public visé. La collaboration avec Pôle emploi permet donc de faire connaître ces accompagnements. La structure doit en faire la promotion afin de satisfaire les employeurs et les demandeurs demploi. « On organise des visites dentreprises, on a des événements en ligne, notamment des salons pour pouvoir satisfaire lensemble des offres qui sont difficiles à pourvoir dans notre région », cite en exemple Salim Farssi, le directeur de lagence Pôle emploi de Kaweni.convention-etat-pole-emploi

Contrats PEC et emplois francs : « une oxygène » pour les entreprises

le emploi Mayotte et la préfecture sont en collaboration avec lensemble des communes dans le cadre des conventions pour les dispositifs PEC et emplois dits « francs ». Ils permettent aux entreprises mahoraises dembaucher plus facilement. « Les emplois francs, cest une oxygène que le gouvernement a souhaité mettre en place pour les entreprises en difficulté, mais aussi les demandeurs demploi en difficulté. Les demandeurs d’emploi qui sont visés sont ceux issus des quartiers prioritaires », détaille Salim Farssi. 70% de la zone géographique du 101ème département est concernée.

Pour les entreprises, embaucher une personne à travers un emploi franc peut également être attractif puisqu’elles bénéficient d’un soutien financier oscillant entre 15.000 et 17.000 euros étalés sur trois ans, selon l’âge du salarié. Younoussa Archidine gérant de la société Younoussa Elec basée à Chiconi en a profité pour recruter un salarié. Sans cela, il lui aurait été impossible de le faire. « J’ai employé un jeune grâce à l’emploi franc, il était en stage chez moi et je trouvais dommage de le laisser partir. À cause de la crise sanitaire, il me fallait un coup de pouce, alors quand j’en ai entendu parler, j’ai sauté sur loccasion. Cette aide est tombée à pic », témoigne l’entrepreneur.

De leur côté, les collectivités sont ravies de bénéficier de ces différentes aides qui ont pour objectif de faire baisser le chômage dans leurs communes. La ville de Mamoudzou et celle de Sada étaient les seules représentées lors de la signature. Dans la commune chef-lieu, qui renouvèle la convention pour la deuxième fois, les dispositifs de l’État ont eu un effet considérable. « On a déployé les PEC avec 280 agents l’année dernière. Le renouvellement de cette convention nous permet de recruter 120 agents en plus, soit au total 400 contrats aidés », annonce Fatima Msoili, élue conseillère déléguée en charge de la jeunesse, de l’insertion, de la formation et de l’emploi. Toutes ces appuis sont sans aucun doute bénéfiques pour le territoire, à condition que les principaux concernés saisissent leur chance et osent prendre leur avenir en main.

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