L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Les pêcheurs sur les bancs de l’école

À lire également

Attaquée de toutes parts à Mayotte, Panima tente de riposter

Entre la polémique sur la qualité des repas livrés aux confinés du RSMA, et la mise à l’arrêt d’une partie importante de son activité à cause du confinement, l’entreprise de restauration collective est sur tous les fronts. Mais face à ces multiples coups durs, son directeur, Gilles Rouinvy, ne baisse pas les bras et répond aux critiques. Entretien.

Les chiffres qui rendent le confinement compliqué à Mayotte

On le sait, le confinement à Mayotte est rendu d’autant plus difficile qu’une grosse partie de la population vit dans des habitations insalubres, dénuées du confort élémentaire. Dans une publication diffusée hier, l’Insee rappelle quelques chiffres parlants. Résumé point par point.

Rachat de Vindemia par GBH : la grande distribution de Mayotte face à la menace d’une concentration inédite

Réunion au sommet ce lundi, entre les différents acteurs économiques et politiques du 101ème département, alors que le rachat de Vindemia, filiale de Casino, par GBH, qui détient 11 magasins Carrefour, doit avoir lieu le 1er juillet. Pour l’instant, ni l’Autorité de la Concurrence, ni le Conseil d’État ne se sont prononcés contre l’opération. Mais après La Réunion, c’est au tour des acteurs mahorais de s’inquiéter de ses conséquences pour la vie économique locale.

Grand mariage / Manzaraka : l’entraide encore privilégiée pour le financement

Le manzaraka, ou grand mariage, est un passage obligatoire pour tout Mahorais souhaitant s'inscrire dans la tradition. Cette cérémonie peut facilement rassembler plus de 300 personnes : colliers de fleurs, mbiwi, mais surtout liasses de billets. Le manzaraka a un coût ! Alors, comment est-il financé ? 

 

Pour se familiariser avec les nouvelles règlementations régissant le métier de marin pêcheur à Mayotte, 26 professionnels de la mer ont suivi une formation, ce jeudi 9 février, à Dzaoudzi.

A l’origine de cette première session de formation, la communauté des communes du sud de Mayotte aide ses pêcheurs à aller vers la professionnalisation (au sens de l’administration publique) en leur permettant d’être en phase avec la réglementation en cours sur le territoire français et à l’international. Cette opération, qui a été officialisée jeudi matin à Dzaoudzi par le service des Affaires maritimes et la direction du centre de formation, concerne 26 pêcheurs désireux d’obtenir les brevets et qualifications requises pour ne pas souffrir, en mer, de tracasseries administratives et judiciaires dans l’exercice de leur profession. En effet, l’exercice de l’activité de pêche à Mayotte n’a cessé d’évolue au cours de ces dernières années avec, notamment, l’accession de l’île à la départementalisation et au statut de Région ultrapériphérique de l’Union européenne (RUP). Dans ce processus, les services de l’État à Mayotte se veulent intransigeants quant aux obligations imposées aux professionnels du secteur, les mêmes qu’en métropole et dans les autres territoires ultramarins. Pour François Garcia, du bureau des Affaires Maritimes de la nouvelle Dealm, « le métier de pêcheur est une activité dangereuse qui impose une formation préalable avant la qualification de marin pêcheur professionnel ». Les services de l’État espèrent que cette tentative de la structuration de la filière pêche à Mayotte fera tache d’huile dans les autres intercommunalités de Mayotte.

Ainsi, aucune dérogation n’est donc possible, l’objectif fixé étant de ne pas avoir des qualifications au rabais. La structuration du secteur pêche dans le 101e département français fera donc la part belle à la sécurité des équipages. Dans cette optique, la formation qui vient de démarrer à Dzaoudzi contiendra un module d’échanges entre les 26 pêcheurs concernés et les différentes structures et institutions qui entourent la filière sur l’île, en attendant d’y adjoindre un autre instrument important, la commission pêche qui ne tardera pas à être mise en place.

Une moyenne d’âge de 70 ans

Pour sa part, le directeur du Centre de formation maritime se veut rassurant sur la capacité des pêcheurs mahorais à se former pour réussir leur transition en professionnels reconnus à l’échelle nationale et à l’international. « Notre école est au service de tous les marins de l’île et nous sommes parfaitement en mesure de proposer une ingénierie de pédagogique qui s’adapte aux différents types de profils qui se présentent. L’acquisition des brevets peut se faire de la manière la plus simple possible sans avoir à déroger aux normes exigées », note Éric Bellais. En guise de preuve, il présente les 26 stagiaires concernés par cette première session de formation lesquels présentent une moyenne d’âge de 70 ans. Il a emboîté le pas au représentant des Affaires maritimes qui a salué tous les sacrifices consentis par les stagiaires pour devenir des pêcheurs professionnels. Un constat qui démontre, s’accordent les deux parties, une prise de conscience sur le fait que l’avenir de la filière pêche à Mayotte passe automatiquement par le respect des normes. Il est à retenir une différence non négligeable entre les différentes générations de pêcheurs mahorais, les anciens et les plus jeunes. Ces derniers n’ont rien à envier à leurs collègues métropolitains, n’hésitant pas à aller travailler dans l’Hexagone où le secteur connaît une crise de vocation avant de revenir travailler sur l’île. Sur les 26 seniors en formation actuellement, treize ont été ciblés comme étant aptes à essayer d’obtenir le certificat d’aptitude professionnelle à la petite pêche, huit pourront tenter d’obtenir le brevet de mécaniciens pour des moteurs de 250 kW (qualifications destinées à des pêcheurs non francophones ou ne disposant pas de la nationalité française) et les trois derniers à des fonctions de radio et sécurité.

Cette répartition théorique n’a pas été du goût de l’ensemble des candidats. Au regard de certains sujets pertinents soulevés par les stagiaires, les Affaires Maritimes comme le centre de formation se sont dit ouverts à toutes discussions sans tabous. Une inquiétude particulière a fait jour parmi les stagiaires, l’évolution irréversible vers l’acquisition et l’usage d’embarcations modernes répondant aux normes européennes. « Je ne me fais pas d’illusions, à 70 ans, aucune banque, aucune assurance-vie ne me couvrira pour acquérir une embarcation aussi coûteuse », lance l’un des anciens en formation. Réponse de l’État, un dispositif est prévu pour accompagner les futurs pêcheurs professionnels à acquérir ces embarcations avec des aides publiques, notamment de l’Union européenne qui n’ignore pas la situation exacte du secteur pêche à Mayotte. Cependant, un apport personnel des futurs acteurs professionnels de pêche ne saurait être dissocié du mécanisme qui sera mis en place dans cette perspective.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Un préavis de grève déposé à l’Université de Mayotte

L’intersyndicale du campus de l’Université de Mayotte (ex-CUFR), CGT et Snesup-FSU, a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un commencement dès le...

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à...

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en...

Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en...

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération...