Appelés pour prendre en charge un blessé lors d’une rixe, sur la commune de Koungou, ce mardi 8 novembre, en début de soirée, trois soldats du feu ont été pris à partie et leur véhicule dégradé. Ces dernières semaines, les équipes de secours sont régulièrement prises pour cible.
Au centre de secours de Longoni, la soirée a été une fois de plus agitée, ce mardi 8 novembre. « Trois hommes ont été appelés pour un jeune blessé suite à une rixe à Majicavo. Sur place, ils l’ont mis dans le VSAV [N.D.L.R. véhicule de secours et d’assistance aux victimes]. Deux personnes sont rentrées et ont voulu réagresser la victime et les pompiers », raconte le colonel Olivier Neis, le chef des pompiers mahorais. L’un des pompiers a pris un coup au visage et des dégradations du véhicule ont eu lieu.
Pour échapper à ses poursuivants, l’un des soldats du feu a même dû courir pour aller s’abriter dans un magasin, tandis que l’équipage a pu s’extraire de l’autre côté. Ce sont les gendarmes qui sont allés chercher celui qui a dû prendre la fuite. Ces derniers confirment qu’une enquête est en cours et qu’ils ont « bon espoir de retrouver les auteurs ».
« On ne compte même plus les attaques »
Le service médical des pompiers fait actuellement le tour des centres pour s’occuper des blessés, notamment sur le plan psychologique. L’état-major des pompiers se déplacera également au centre de Longoni dans la journée. « C’est de la délinquance gratuite », déplore le colonel Neis. « Depuis trois semaines, on ne compte même plus les attaques. On a quatre VSAV actuellement en réparation. » Il indique également que direction et syndicats vont « se mettre à l’étude pour trouver des solutions ».
A la question si une zone est plus concernée qu’une autre, le chef des pompiers répond : « Oui, la zone, c’est Mayotte. Il n’y a pas un territoire qui n’est pas concerné. L’autre jour, à Soulou, on a reçu une pluie de cailloux. Les collègues ne pouvaient même pas dire d’où ça venait ».