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Festival de Mayotte | Le fiasco de la première édition

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Amour, sexe & séduction

Un salouva pour souligner les formes, une danse pour être sexy, des regards et des senteurs, ou encore des soins du corps : à Mayotte, la séduction est un art. Mais comme tout dans cette société en constante évolution, cette séduction change et s'adapte, tout en gardant ses caractéristiques. Une séduction qui s'encanaille aussi, car aujourd'hui le sexe est de moins en moins tabou sur l'île aux parfums. Et si la pudeur est encore de mise, on hésite de moins en moins à se faire plaisir avec des jouets coquins. À l'occasion de la Saint-Valentin, Mayotte Hebdo s'est penchée sur les petits secrets des unes et des autres. Croustillant !

Tradition : la circoncision, ça se fête ! 1/3

On entend un peu tout sur la circoncision, affolant parfois certains et heurtant d'autres cultures. Les anciens sont pour, les nouvelles générations aussi, mais à condition que la pratique soit fiable et exercée par un professionnel de la santé, loin de ce qui se faisait jadis. D'autres plus réticents s'interrogent : Est-ce dangereux ? Pourquoi le jeune garçon doit être circoncis ? Comment se déroule l'acte ? Et de l'autre côté, qu'en est-il des événements religieux et culturels en lien ? Mais en fait, tout simplement, la circoncision, quésaco ? Quelle place tient-elle dans notre société mahoraise ? Autant de questions qui subsistent. Réponses dans notre série de la semaine.

 

Le voulé: toute une histoire

Amical, politique, pédagogique, sportif ou encore électoral, mais toujours festif : à mayotte, le voulé se consomme à toutes les sauces. mais si l'évènement est courant, pour ne pas dire obligatoire, peu savent à quand il remonte et quelles sont ses racines.

« J’ai mis du temps à réaliser que je devenais une prostituée »

À 25 ans, Naima* est maman d'un garçon de dix ans. Ayant arrêté l'école au collège après sa grossesse, l'habitante de Trévani, originaire de Koungou, n'a jamais travaillé. Les écueils de la vie l'ont mené petit à petit à se prostituer durant quelques années pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Depuis un peu plus d'un an, Naima a pris un nouveau tournant : elle ne fréquente plus ses clients et suit une formation professionnalisante dans l'espoir de trouver rapidement un emploi. 

Du 31 août au 8 septembre s’est tenu le premier festival de Mayotte. Des festivités qui devaient avoir lieu dans les quatre coins de l’île. Après moult suppressions, des ateliers n’ont pu aboutir, un concert a été annulé. En fait, le festival n’a pas vraiment eu lieu. Explications.

Il avait été annoncé en grande pompe. Prévu du 31 août au 8 septembre, le premier festival de Mayotte avait tout pour plaire à son public : des ateliers pédagogiques avec des artistes définis, deux concerts dont l’un avec le mythique groupe de zouk antillais Kassav’ et l’artiste tanzanien Alikiba en têtes d’affiche et une belle brochette composée de nos artistes locaux. Seulement, les choses ont été tout autre. Le groupe Kassav’ n’a pu venir à Mayotte, idem pour l’artiste tanzanien et les ateliers prévus avec les artistes locaux ont connu quelques chamboulements. Par conséquent, le concert du vendredi 7 septembre, prévu à la place de la République à Mamoudzou n’a pas eu lieu, celui de clôture du lendemain a réuni tous les artistes locaux n’ayant pu participer aux festivités la veille. Mais que s’est-il passé ?

Tergiversations au Conseil départemental

La gestion de cet événement a été confiée à l’Office culturel départemental (OCD) – récemment crée -, sous la houlette du Département. Les couacs ont été nombreux. Si nombreux, qu’après l’annonce de la non-venue du groupe Kassav’ et de l’artiste tanzanien Ali Kiba pour faute de prise en charge, la Commission permanente devait se réunir en urgence samedi 8 septembre à 14h30 dans l’hémicycle Younoussa Bamana. À l’ordre du jour, décider de « l’organisation » du festival de Mayotte, a affirmé une source proche du dossier. Festival qui devait toucher à sa fin le soir même. La Commission ne s’est finalement pas tenue, le quorum n’étant pas atteint. Cette même source a indiqué que les artistes n’ont effectivement pu se rendre à Mayotte car ils n’ont pas reçu « leur cachet ». En outre, les acomptes forfaitaires n’ont pas été versés, les billets d’avion n’ont pas été réglés non plus.

L’OCD était effectivement en charge de l’organisation de l’événement, mais les budgets dédiés aux artistes n’auraient pas été validés par le Conseil départemental. Pourtant, lors de la conférence de presse du Festival de Mayotte qui s’était tenue le mardi 28 août au Jardin de l’Office culturel départemental, les membres organisateurs présents avaient évoqué un budget d’un peu moins de 300 000 €, alloué à cet évènement, comprenant les mesures sécuritaires drastiques et les défraiements des différents artistes, dont le « cachet ».

Autre couac qui divise le milieu artistique, la répartition des cachets pour les artistes locaux. « Comment on peut attribuer un « cachet » de 28 000 et 16 000 euros à des artistes qui font partie du conseil d’administration de l’office culturel départemental et verser 1 500 euros, voir 2 000 euros à d’autres qui font la même prestation », se demande un artiste profondément déçu. Une chose est sûre, la publication sur les réseaux sociaux du tableau faisant apparaître les différents montant des chachets attribués aux uns et autres risque de susciter l’indignation de nombreux artistes. Le Festival de Mayotte s’inscrit dans l’agenda culturel du Département jusqu’en 2021. Si cette première édition laisse perplexe, espérons que les prochaines seront meilleures. 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

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