Convoquée au commissariat, le 25 janvier, une mère de famille a été placée en garde à vue, car lors de son audition, elle a reconnu avoir eu l’intention de secouer violemment sa fille à sa naissance afin de l’envoyer « au ciel », indique la police de Mayotte sur sa page Facebook. Elle aurait fait ce geste après la découverte de son visage présentant des traits trisomiques.
L’affaire date d’il y a quelques mois. Le 12 août 2022, la police judiciaire a été demandée par un médecin pédiatre du centre hospitalier de Mayotte. Un nourrisson décédé présentait le syndrome du bébé secoué. Lors de sa première audition, la mère a accusé son autre fille et précisé avoir constaté la présence de celle-ci sur le lit parental tenant le bébé par les deux bras en train de la secouer.
Les constatations effectuées à domicile ont démontré que la famille vivait dans un banga de tôle et qu’il était impossible pour la jeune fille de monter seule sur le lit parental, contrairement à la déclaration de sa mère. Les examens pratiqués ont démontré l’existence de signe d’œdème cérébral important ayant pu entraîner la mort et l’autopsie a confirmé ces éléments. C’est donc lors de la deuxième audition que la mère a avoué les faits requalifiés en meurtre. La mise en cause a été déférée sur instruction du magistrat de permanence et placée sous mandat de dépôt.