Avec une dizaine de films à son actif depuis 2016, le réalisateur, producteur et scénariste mahorais Anlygne se lance dans un nouveau projet avec l’écriture d’un long-métrage, dont plusieurs scènes seront tournées à Mayotte. Portrait d’un autodidacte de 27 ans, destiné à se faire un nom dans le milieu cinématographique.
« Ce qui était un passe-temps est devenu une passion, puis mon métier. » Au bout du fil, Anlygne se la joue discret lorsqu’il s’agit de déballer son parcours professionnel. En licence AES (administration économique et sociale), le jeune homme de 27 ans ne s’épanouit pas « spécialement ». Puis vient 2016, l’année du « déclic pour le cinéma » quand il commence à filmer ses camarades de promo et sort Tous responsable, qui comptabilise 800.000 visionnages.

Émotion et originalité

Avec cinq nouveaux films à son compteur, Anlygne enchaîne les expériences aux côtés de Wil Aime. Toutefois, il travaille aussi en parallèle sur un long-métrage. Son premier grand projet comme il aime le définir. « C’est un sujet qui parlera à tout le monde. » Envisagé avant la fin de l’année, le tournage doit se dérouler en Hexagone, au Canada et à Mayotte. « Il y aura quelques scènes pour illustrer l’image et l’histoire de mon île, mais je veux garder tout cela secret pour le moment. »
Si le réalisateur et producteur mahorais se montre confiant pour dénicher des figurants et des acteurs sur place, il a également conscience du chemin à parcourir pour espérer une diffusion en 2023, avant l’ouverture des festivals en avril-mai. En ligne de mire : le volet financier. « Ce serait au minimum trois millions d’euros, mais c’est faisable avec les aides publiques, les partenariats et les co-productions », dévoile l’habitant de Tours. Confiant du destin qui est le sien, Anlygne vit aujourd’hui un rêve éveillé, comme dans un film. « Il faut être patient et ne jamais abandonner ! »


































