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Un manque de structuration criant dans le secteur agricole mahorais

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Le syndicat des Jeunes Agriculteurs de Mayotte tenait un séminaire ce samedi 12 juin au lycée des Lumières de Kawéni. Deux grands thèmes ont été abordés lors de tables rondes : comment installer plus d’agriculteurs de manière pérenne sur l’Île et comment avoir des produits locaux de qualité et à des prix accessibles pour tous. Un constat flagrant en ressort : la filière a besoin de se structurer.

« Depuis des années, on nous répète qu’il faut développer l’installation des jeunes, mais depuis 2014 seulement cinq ont été installés ! Qu’est-ce qui bloque ? », s’écris Hichak, un exploitant agricole de l’île aux parfums. En effet, s’il semble évident pour les acteurs de la filière que l’installation et le suivi post installation soient facilités pour les jeunes agriculteurs qui souhaiteraient démarrer une exploitation sur Mayotte, les moyens ne sont pas mis en place, ni par l’État ni par le Département.

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Face à ce constat, les différentes instances du territoire présentes à ce séminaire organisé ce samedi 12 juin par les Jeunes Agriculteurs ont tenté de se défendre. Papa-Maciré Diop, chargé d’opération chez Epfam, a assuré « que les choses commencent à bouger » et que « tout devrait commencer à se débloquer ». Mais les exploitants restent sceptiques, après des années de promesse sans réels changements visibles pour eux. Les structures sont toutefois de plus en plus nombreuses à proposer des formations dans le secteur agricole. Un bac professionnel et même un BTS sont désormais accessibles. Patrick Gauthier, directeur du CFA, a souligné le fait qu’un nouveau Brevet Professionnel exploitation serait disponible. Un diplôme qui se prépare en 11 mois de formation, durant laquelle les jeunes viennent avec leur projet de développement et travaille sur du concret, afin de pouvoir développer leur exploitation au plus vite.

 

La structuration de la filière comme clé pour l’avenir

 

« On a le devoir de faire sourire les gens. Je suis installé depuis 23 ans et c’est très dur. Il n’y a pas d’instances publiques, on a un lourd problème foncier et depuis la départementalisation, on nous a fait croire que ce serait plus facile alors que non », constate un exploitant, visiblement ému. Et alors qu’il s’égosille dans le micro, ses yeux brillent et ses paroles transpirent l’amour qu’il porte à son métier. Soumaila Moeve, président des JA de Mayotte, et Michel Dusom, vice-président, hochent la tête, en guise d’acquiessement. Les choses doivent bouger, et vite ! Une structuration du secteur est nécessaire, surtout que les services de restauration scolaires doivent prochainement sortir de terre et que les agriculteurs du 101ème département seront naturellement sollicités pour répondre à ce nouveau besoin en nourriture.

Pour produire une alimentation de qualité en grande quantité, les Jeunes Agriculteurs soutiennent la création de coopératives dans différents secteurs, à l’instar d’Uzuri Wa Diza, présidée par Boinaïdi Abdallah. Une coopérative qui a vu le jour en 2018 et qui regroupe les exploitants de lait de Mayotte. Pendant deux ans, ils ont fait face à de nombreuses difficultés financières, mais ils avaient besoin de se regrouper pour s’en sortir, notamment pour lutter contre la vente informelle. En 2020, les membres de la coopérative ont pu commencer à vendre leurs produits, après avoir fait importer du matériel adapté à leurs nouveaux besoins. La création de coopératives pourrait donc être la solution aux difficultés du secteur agricole sur l’île dans l’optique de structurer la filière : de la production à la commercialisation.

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