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En route avec Co’reindré, l’application de partage de véhicule à Mayotte

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Faire du covoiturage, louer ou mettre en location une voiture entre particuliers à Mayotte… Ce sont les services que propose la nouvelle application Co’reindré créée par un jeune mahorais et qui incite les Mahorais à changer leurs habitudes.

Tout est parti d’un tour de Mayotte qui ne s’est pas déroulé comme prévu. En 2017, un groupe d’étudiants mahorais venus passer des vacances à Mayotte ont souhaité faire le tour de l’île. La mission s’avérera compliquée car ils n’ont pas de voiture et rencontrent beaucoup de mal à trouver une solution qui leur convienne. Les prix des véhicules de location ne sont pas à leur portée, et il n’existe pas de transport qui permet de faire le tour de Mayotte. Vient alors l’idée de créer une plateforme qui mettrait en relation directement les particuliers entre eux. L’objectif est de pouvoir louer ou faire louer un véhicule, mais également de faire du covoiturage. Ainsi naîtra Co’reindré. “Nous avons créé une application qui sera disponible sur toutes les plateformes. Chacun pourra proposer son service de location ou de covoiturage et les demandeurs pourront entrer en contact avec eux facilement”, explique Said, le créateur de Co’reindré. L’inscription sera simplifiée, mais il faudra se soumettre à certaines conditions. Le locataire d’une voiture devra avoir au minimum trois ans de permis, et le propriétaire devra attester que son véhicule est en règle en fournissant les documents nécessaires. Chacun sera libre de fixer le prix qui lui convient, mais les plus malins se rendront rapidement compte que les petits prix font de bonnes affaires. La société récupère 30% du chiffre pour les locations, et les sommes récoltées pour le covoiturage seront intégralement versées à la personne qui le propose. Cependant, selon le fondateur, “cela risque d’évoluer dans le temps, en fonction du succès ou pas de ce service”. L’application et le site Co’reindré devraient être opérationnels dès la fin du mois de juillet “pour que les gens puissent profiter des vacances autrement et circuler plus facilement”.

Une concurrence pour les professionnels

Said est enthousiasmé par son projet, il est cependant conscient qu’il risque de s’attirer les foudres des chauffeurs de taxis et des agences de location de véhicules. “Je ne pense pas leur faire de l’ombre et même si c’est le cas, la concurrence n’est pas toujours mauvaise”, clame-t-il. Il voit en ce projet, un moyen de fluidifier la circulation sur les routes qui peut s’avérer être un vrai calvaire aux heures de pointe. “Cette application sera bénéfique pour tout le monde car des personnes peuvent partager une voiture au lieu de prendre chacun la sienne, ainsi on diminuerait les bouchons”, indique le fondateur. La forte diminution des embouteillages et des voitures sur la route engendrerait également une baisse de la pollution atmosphérique et sonore qui étouffe les habitants.

Un concept très similaire existe déjà dans l’Hexagone, et Said espère rencontrer le même succès. “Sur les réseaux sociaux, je vois beaucoup de personnes mettre en location leur voiture ou chercher un covoiturage. Il y a une réelle demande à Mayotte, le marché est bien présent, il faut maintenant savoir l’exploiter.” En espérant que les Mahorais si fidèles à leurs taxis et à leurs voitures seront prêts à changer leurs habitudes.

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Mayotte hebdo n°1084

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