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12/10/2007 – Les gestes qui sauvent

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Protéger et alerter. C’est sur cette première phase du travail de secouriste que les membres de l’Association pour le développement du secourisme chez les jeunes de Nyambadao insistent auprès des collégiens cette semaine. En une heure, cette association composée de pompiers et de policiers, contactée par la préfecture pour intervenir cette semaine dans les établissements, se contente d’une simple initiation aux gestes qui sauvent, les plus basiques mais néanmoins très importants.
Protéger et alerter donc. Ou comment réagir en arrivant sur les lieux d’un accident, se protéger soi même, protéger la victime, par exemple en signalant par les phares d’une voiture qu’il y a un accident, ou en la retirant le plus délicatement possible d’un incendie, puis protéger les gens autour, les curieux, en créant un périmètre de sécurité. Suit la phase d’alerte, trop souvent bâclée, le bon numéro à composer, le 112 de préférence, ce numéro européen contacte tous les services de secours à la fois. Les huit points à énoncer lorsqu’on appelle les secours pour une information la plus détaillée possible (lire encadré).
Dans l’ensemble, les élèves s’intéressent, posent des questions. Les formateurs se penchent ensuite sur la PLS, la position latérale de sécurité à faire prendre à une victime inconsciente en attendant les secours. Regrets communs des formateurs et des enseignants : une heure c’est trop court. « Avec une heure de plus on pourrait leur faire travailler la PLS au lieu de faire juste une démonstration entre nous. On pourrait aussi travailler sur le retrait du casque lors d’un accident de scooter, il y en a beaucoup dans l’île« , déplore Moussa, pompier et membre de l’association.

Si on ne sait pas on ne touche, mais le mieux est d’apprendre les premiers gestes

L’objectif de cette association qui regroupe quatre pompiers, un policier et un médecin, tous habilités à faire passer l’AFPS (Attestation de formation aux premiers secours), est d’apprendre au plus grand nombre à bien réagir face à un accident. « Pendant longtemps on a expliqué aux gens que si on ne sait pas faire, il ne faut surtout pas toucher la victime, pour éviter d’aggraver les choses. Aujourd’hui on constate qu’ils ont compris le message, mais il serait mieux de leur apprendre les premiers gestes, au moins comment protéger et alerter, car ici les secours peuvent mettre du temps avant d’arriver sur les lieux. »
L’association, basée à Nyambadao, fait donc de l’information sur les premiers secours, comme cette semaine dans les établissements scolaires, mais surtout des formations AFPS pour les jeunes, les adultes, les entreprises… Cette semaine ils sont intervenus aux collèges de Kani-Kéli, Bandrélé et Kawéni, et au lycée de Kawéni.
Ces établissements, comme tous les autres, ont reçu un dossier d’information sur cette Semaine de la sécurité civile, avec une fiche par activité proposée. Initiation aux premiers secours, visite de la caserne des pompiers avec démonstration et exercices d’évacuation, présentation du plan Polmar, sensibilisation aux risques naturels, visite de la station de Météo France, information sur les risques d’inondation à la retenue collinaire de Combani, prévention contre le choléra, présentation du matériel d’intervention cyclonique… Le choix est vaste et les acteurs nombreux, chacun a choisi selon les avis des enseignants.

 

Proposer des formations AFPS aux élèves

« Bien sur l’intervention doit cadrer un minimum avec le programme des cours, précise le principal M. Fourestier. L’infirmière scolaire a jugé intéressante cette initiation aux premiers secours pour les élèves de troisième, de même que les professeurs de SVT ont choisi la visite de la retenue collinaire de Combani, à laquelle participeront donc les cinquièmes. Peut-être par la suite, si les élèves se montrent intéressés, pourrons-nous organiser des formations AFPS l’après-midi avec cette association… » Entre les interventions de l’association et celles de la Croix Rouge, environ 200 élèves ont bénéficié de cette initiation.
Hélène Ferkatadji

Pour contacter l’association, appeler Abdou Maoulida au 0639.19.41.27

Les huit points de l’appel aux secours

  • Se présenter
  • Donner son numéro de téléphone
  • Se localiser
  • Localiser l’accident
  • Indiquer le nombre de victimes
  • Leur état, si elle(s) respire(nt) ou non
  • Les gestes effectués
  • Demander si on peut raccrocher

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

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