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04/09/2009 – Course à pied : 3ème Cross caporal

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}"O{/xtypo_dropcap}n sent l’évolution", se réjouit Toulaïbi Mouhamadi "Kolo", à la tête du projet. "C’est surtout le côté hommage qui sensibilise les gens", poursuit-il, "Mouhamadi était un jeune mahorais, il s’est battu pour la patrie et a trouvé la mort en Côte d’Ivoire au cours d’une mission pour son pays. Il ne méritait pas d’être oublié". A un peu moins d’un mois de la course, les appels téléphoniques auprès de l’organisateur ne manquent pas, les habitants ainsi que les touristes se renseignent, veulent participer au 3ème Cross caporal. Un bon point pour l’événement.

Les manières de participer à cette commémoration sont nombreuses. Il y a d’abord ceux qui veulent, qui peuvent mettre du leur en termes d’organisation, à travers le bénévolat qui a bien marché en 2008. Des personnes, des associations, des clubs peuvent se proposer, proposer leur soutien : "cette année, nous avons vraiment besoin de bénévoles", signale l’enfant de Dapani qui remercie au passage les jeunes de Vahibé pour leur aide sur et autour de la piste. Au même titre que les femmes du village mobilisées en masse ce jour-là, et même avant.

"On peut en voir quelques-unes s’entraîner sur le parcours à l’approche de la course", en sourit Kolo. Outre l’organisation, il y a les compétiteurs, présents pour l’hommage bien sur, mais aussi pour la gagne. Ils sont nombreux. Subsistent également les touristes qui, eux, viennent découvrir Mayotte, sa population, ses pistes et se paysages… Le Cross caporal, c’est une palette de choix, pour une mémoire.

 

Un hommage réalisable sous différents angles

 

Une journée sportive, honorifique, émotionnelle, nostalgique. Pour tout ça, les sponsors aussi répondent une nouvelle fois favorablement : la jeunesse et sport de la Collectivité, la Dilce, Mayco, la Laiterie de Mayotte, Angalia, SFR, Mayotte Hebdo pour la communication. "Même si certains n’ont pas encore confirmé leur soutien cette année, je tiens à les remercier pour ce qu’ils ont pu nous apporter."

Avec les onze kilomètres de Bouéni jusque là organisés par Shama Puedza – le président de l’association Laurent Godonaise s’en est allé récemment -, le Cross caporal reste l’une des dernières grandes course à pied de l’île. Les disparitions successives du Mahoraid (2007) et de la Course de l’Ylang (2008) représentent deux tristes pertes pour Mayotte, "île de sport" selon Kolo.

"Quand je vois ces événements disparaître, je trouve ça vraiment dommage. Des dizaines de jeunes attendaient ces courses, mais surtout des dizaines de touristes venaient déjà uniquement pour la course. Ils séjournaient à Mayotte des jours, voire des semaines. Ces personnes faisaient marcher l’économie locale." Le créateur de Mayauthentique espère promptement bénéficier des services de la mairie. A quelques jours près, toujours lié au ramadan, la date de la course n’a pu être fixée à la date du décès de Mouhamadi (le 25 septembre), lui qui aurait eu vingt-neuf ans. Ce sera pour 2010 et la 4ème édition, certainement.

Entre le Kosovo, l’Afghanistan ou encore la Côte-d’Ivoire, Kolo aura partagé cinq années dans l’armée française au côté de celui qui sera devenu son frère, à jamais. C'est pour lui qu'il organise le Cross caporal.

 

Ichirac Mahafidhou

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

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