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Le Jamel Comedy Club à la rencontre de la jeunesse mahoraise

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Trois humoristes issus du Jamel Comedy Club sont actuellement à Mayotte. Charly Nyobe, John Sulo, et Jason Brokerss vont se frotter au public mahorais durant trois dates. Mais avant de monter sur scène, ils sont partis à la rencontre des enfants à travers un atelier d’initiation au stand-up à la MJC de M’Gombani, ce jeudi.

Ils s’appellent Charly Nyobe, John Sulo, et Jason Brokerss. Trois humoristes issus du Jamel Comedy Club qu’on ne présente plus. Après avoir sillonné les scènes de l’hexagone, ils posent leurs valises à Mayotte quelques jours. Les humoristes ont passé la matinée de jeudi avec une quarantaine d’enfants pour les initier à l’écriture de sketch. Si les frimousses ignorent tout de cet art, ils se sont très vite mis dans le bain. « Ils sont très ouverts et ils sont à l’écoute des conseils. Les enfants ont plein d’imagination, donc il n’y a pas beaucoup à faire. Il faut juste les guider et les corriger », affirme John Sulo. Les comédiens pensaient travailler avec des adolescents, mais les petits qui ont répondu pré-sent sont âgés en moyenne de dix ans. Alors il était impératif d’adapter leur discours. « Quand on travaille avec des enfants il ne faut pas hésiter à redescendre en enfance, se mettre au même niveau qu’eux. Cela nous permet de retrouver notre âme de gamin, ainsi ils nous comprennent mieux et on les comprend aussi », révèle John Sulo.

De leur côté, les enfants qui découvrent tout du Stand-up, ont quelques difficultés à comprendre ses subtilités. Ils écrivent, gribouillent, rayent puis recommencent. L’aide des humoristes est donc grandement appréciée. « On réussit à travailler avec eux, il faut juste être dans la compréhension, prendre le temps de discuter avec eux, de savoir ce qu’ils ai-ment et les suivre », explique Charly Nyobé. Malgré les difficultés de certains, beaucoup arrivent à écrire un récit qui tient la route, et qui fait rire leurs camarades. L’atelier a même permis de déceler quelques talents cachés. « Il y a quelques enfants qui ont un vrai talent d’écriture. En peu de temps, ils nous ont écrit de très bonnes histoires », insiste John Sulo. Et qui de mieux pour tester ces fameuses histoires drôles que les enfants eux-mêmes ? Les volontaires ont pris leur courage à deux mains et sont montés sur les planches pour raconter leur sketchs devant un public très bon client qui a ri à chaque intervention. Les enfants sont ravis, certains ont même surpassé leur peur à l’exemple de Farza, 11 ans. « J’ai appris à écrire des blagues et à monter sur scène. Mais je suis surtout très contente parce que je n’ai plus honte de prendre la parole devant tout le monde. »

 

L’association Sadaka à l’origine de tout

 

Derrière cette rencontre entre les enfants et les humoristes se cache l’association Sadaka. Sa fondatrice, Julia Daka, en a eu l’idée pour « emmener un souffle nouveau de métiers d’art qui n’existent pas chez nous et les allier à notre culture », indique-t-elle. Elle a crée l’association durant le confinement pour venir en aide à son île. « Je voyais beaucoup d’associations qui aidaient les hôpitaux et les personnes vulnérables à Paris et je me suis demandée qui pouvait le faire à Mayotte. Qui pour aider cette jeunesse un peu torturée aujourd’hui ? », raconte Julia Daka. Il ne lui en faut pas plus pour passer quelques coups de fils et lancer son projet. Elle veut aider la jeunesse mahoraise à travers l’art sous toutes ses formes. « Mon combat, c’est de changer le système éducatif dans sa globalité. Pour moi, l’art est tout aussi important que les maths et le français. Aujourd’hui, les gens sont enfermés dans un schéma linéaire et ne veulent pas que les enfants aient des pensées divergentes alors qu’un enfant né créatif, il faut donc le pousser à développer cet aspect pour qu’il se sente mieux dans sa peau », explique la fondatrice de l’association.

Julia Daka voit encore plus grand puisqu’elle souhaite créer une résidence d’artistes d’ici 2024. « Elle fonctionnerait un peu comme un orphelinat. Ça serait un lieu de vie, mais aussi d’exposition et de création », précise-t-elle. Pour cela, elle espère avoir l’appui des collectivités, même si l’association est consciente qu’elle doit aussi pouvoir subvenir à ses propres besoins. Raison pour laquelle Julia Daka et ses collaborateurs ont crée une plateforme créative afin d’avoir des fonds propres pour pouvoir faire venir plus d’artistes à Mayotte. En attendant les futurs artistes, on pourra déjà voir Charly Nyobe, John Selon, et Jason Brokerss sur scène durant trois jours. Ils jouent ce vendredi dans le concept store Samani à Mamoudzou, ce samedi au MistiqBar en Petite-Terre et à la MJC de M’Gombani ce dimanche. En quelques jours, ils ont eu le temps d’observer notre mode de vie et pro-mettent d’adapter leurs sketchs à la réalité mahoraise. « On est obligés de le faire ! C’est la première fois que je viens à Mayotte et il y a certaines choses qui m’ont marqué à l’exemple de l’unique route qui existe ici. Je n’en reviens toujours pas… », s’étonne Charly Nyobé, en riant. Il n’en dira pas plus, mais ses amis et lui promettent des surprises.

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