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Des réflexions en cours pour désenclaver le ciel mahorais

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Mercredi s’est tenue une réunion relative à la restitution intermédiaire de l’étude de faisabilité sur l’amélioration de la desserte aérienne de Mayotte. L’occasion d’évoquer l’allongement de la piste, le hub aérien en relation avec le projet gazier au Mozambique ou encore la création d’une compagnie aérienne mahoraise. Un document final doit être restitué au Département d’ici quelques semaines pour lui permettre de prendre les décisions adéquates sur ces sujets.

En octobre dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, a promis l’allongement de la piste de l’aéroport. Mais depuis, plus rien ou presque, mise à part l’installation d’un comité de pilotage pour exécuter la promesse du chef de l’État. En parallèle, le Département a commandé un certain nombre d’études dans le cadre du schéma régional de développement économique, de l’innovation et d’internationalisation pour permettre aux élus de prendre les décisions idoines en réponse aux besoins des Mahorais. Ce mercredi s’est tenue une réunion relative à la restitution intermédiaire de l’étude de faisabilité sur l’amélioration de la desserte aérienne à Mayotte, en compagnie des parlementaires, des maires et des intercommunalités. « Nous voulions partager l’information en notre possession », souligne Fatima Souffou, 1ère vice-présidente, chargée de l’administration générale, des infrastructures et des transports. « Nous avons voulu communiquer et avoir quelques retours de la population. C’est toujours important d’avoir son ressenti. »

Un hub aérien sur fond de diplomatie ?

Concrètement, que s’est-il dit lors de cette rencontre ? Et surtout que faut-il en retenir ? « L’objet des études est de nous accompagner à arrêter une décision sur l’aérien », confie l’élue du conseil départemental. Première information : plusieurs freins subsistent lorsque l’on évoque le désenclavement aérien, à l’instar du prix du carburant – « 40% plus cher qu’ailleurs » -, de la piste longue et des autorisations à donner aux différentes compagnies. Autre réflexion avec la faisabilité d’un hub aérien en relation avec le projet gazier au Mozambique. Et à ce sujet, plusieurs scenarrii se démarquent, en lien avec Dubaï, Johannesbourg, ou encore Marseille. « Nous avons aussi eu des retours sur les marges éventuelles de nouvelles compagnies qui accepteraient de travailler avec nous et sur les suggestions concernant les subventions européennes. » Toutefois, la collectivité risque aussi de rencontrer quelques difficultés impondérables avec certains pays de l’océan Indien si elle souhaite s’engager dans cette démarche, notamment avec l’Union des Comores et l’île Maurice. En effet, ces deux-là « ne reconnaissent pas Mayotte comme département français », regrette Fatima Souffou. De ce fait, « cela nous ramènerait à de la diplomatie qui ne serait pas de notre ressort » pour tenter de faire bouger les lignes et de trouver un terrain d’entente pour mener ce projet à terme.

Une compagnie aérienne dès 2021 ?

Toujours est-il que ces présentations n’étaient qu’un « point d’étape des études en attendant le document final ». S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur la date de sa restitution, la 1ère vice-présidente assure que « ce sera avant la fin de l’année ». Ensuite, « nous nous prononcerons sur une orientation définitive en fonction des recommandations ». Tout cela semble donc encore relativement abstrait. Alors que peut-on espérer à court terme ? Selon Fatima Souffou, « il est possible de démarrer quelque chose en 2021, ne serait-ce si nous décisions de créer une compagnie aérienne ou d’intégrer une compagnie existante. Cela serait possible dès l’année prochaine », assure-t-elle. Une bonne nouvelle en perspective après le vrai-faux lancement d’une nouvelle ligne entre Mayotte et La Réunion en fin d’année dernière…

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