Si la croissance réunionnaise a connu un fort ralentissement en 2008, ce ne fut pas le cas dans les pays voisins, Maurice et Mayotte en particulier. Lorsque la Réunion enregistrait l'an dernier une croissance à 3,1%, son plus bas niveau depuis 1996, l'économie mauricienne s'en sortait, elle, avec croissance supérieure à 5%, et ce pour la troisième année consécutive. A l'exception de l'hôtellerie et la restauration montrant des signes de ralentissement (croissance moindre à 2,7%), tous les autres secteurs d'activités affichent une forte progression dans l'île sœur en 2008. De son côté, l'économie mahoraise n'est pas en reste puisqu'elle a connu elle aussi une évolution rapide dynamisée par une croissance endogène forte avoisinant les 10%. Touchée par une inflation record, un repli de la consommation et une baisse des investissements, l'économie réunionnaise aura marqué le pas l'an dernier.
08/07/09 – Vers la création des centres communaux d’action sociale
Une délégation de l'Union nationale des Centres communaux et intercommunaux d'action sociale (UNCCAS) se rendra à Mayotte du jeudi 9 au samedi 11 juillet prochains. Cette visite officielle a pour but d'échanger avec les élus locaux mais aussi les représentants de l'Etat et du conseil général sur les perspectives de création de centres communaux ou intercommunaux d'action sociale à Mayotte. Fondée en 1926, l'UNCCAS fédère plus de 3.700 centres communaux ou intercommunaux d'action sociale (5.500 communes) dont l'action concerne 42 millions de citoyens. Le réseau national est structuré en unions départementales ou régionales de CCAS/CIAS y compris dans les quatre Dom. Les CCAS/CIAS ont une mission de prévention et de développement social dans leur commune. Ils gèrent des équipements et services publics de proximité en direction des familles, de la petite enfance, des personnes en difficulté, des personnes âgées et des personnes handicapées.
Patrick Kanner, le président national de l'UNCCAS et adjoint au maire de Lille, sera accompagné par son vice-président en charge du développement du réseau national ainsi que plusieurs autres responsables. Jeudi, une rencontre est prévue à la Dass avec les représentants du préfet, de la CSSM, de l'établissement d'allocations familiales, de la DSDS et du président de l'association des maires de Mayotte. Cette rencontre sera suivie d'un entretien avec le président du conseil général. Vendredi, les membres de la délégation se rendront dans les communes de Chirongui, Tsingoni, Mamoudzou et Pamandzi pour échanger avec leurs homologues sur les besoins en équipements et services sociaux de proximité et les moyens d'y répondre. Enfin le samedi, l'UNCCAS rencontrera le matin la fédération mahoraise des associations pour les personnes âgées avant de se rendre au centre hospitalier de Mayotte.
08/07/09 – Crash A310 Yemenia – Le signal des boites noires détecté
Six jours après la catastrophe de l'A310-300 de Yemenia, les recherches n'ont encore rien donné, même si, depuis dimanche après-midi, des échos des balises des enregistreurs de vol (les fameuses boites noires) ont été détectés pour la première fois, dans la zone dite de triangulation où les opérations se poursuivent. C'est ce qui a été confirmé à la presse lundi par la cellule nationale de coordination. A en croire l'ambassadeur de France, Luc Hallade, "des équipements plus sophistiqués sont attendus sur zone au cours des prochaines heures, pour tenter de localiser précisément les boites". La seule difficulté reste la nature du relief marin "très sinueux", qui risque de compliquer le travail. D'où l'extrême prudence de la cellule de crise, qui s'abstient de tout commentaire susceptible de "nourrir de faux espoirs", même si au stade actuel, les chances de retrouver d'éventuels survivants sont quasi nulles. Il a été toutefois annoncé l'arrivée d'ici le 12 juillet d'un autre bâtiment de la marine française spécialisé dans l'hydrographie, en provenance de Djibouti, pour cartographier les fonds marins de la zone du crash. On attend aussi un robot télécommandé qui participera à la localisation des boites noires et de la carlingue.
D'ailleurs, les conférenciers n'excluent pas l'hypothèse que des corps puissent être extraits de l'appareil, mais tout dépendra de l'accessibilité de l'endroit compte tenu de la profondeur des eaux, soutient pour sa part, Dahalane Said Salim, directeur du port de Moroni. Pour ce spécialiste de la navigation maritime, "les équipes déployées sont confrontées à une séries de problèmes, telles que les mauvaises conditions météorologiques, ou l'absence de relevés bathymétriques de la cote". Répondant aux nombreuses critiques sur le retard des opérations et le manque de communication, le colonel Ismael Mognidaho a affirmé que "tout le dispositif a été mis en place et déployé dès les premières heures du drame", tant au niveau maritime et aérien que sur le plan humain. Il a énuméré les "appuis précieux" des pays amis comme la France, les USA et l'Italie par des renforts en matériels et en hommes.
08/07/09 – Le concert de Mokobé reporté au samedi 25 juillet
Les organisateurs du concert du Franco-malien, Mokobé, initialement prévu le samedi 4 juillet, ont décidé d'annuler et reporter l'évènement au samedi 25 juillet, suite à la catastrophe aérienne survenue dans la nuit du 30 juin aux Comores. "Mokobé a préféré être solidaire et communier dans la peine avec les familles endeuillées", indiquent-ils. "De plus, Mokobé et toute son équipe souhaitent faire part aux familles et aux proches des victimes leurs sincères condoléances et aussi remercier le public et les sponsors à Mayotte pour leur compréhension."
Mokobé et son groupe sont attendus à Mayotte le mercredi 22 juillet. L'artiste se livrera aux questions-réponses avec la presse le lendemain. Il se produira à Passamainti le samedi 25 juillet.
08/07/09 – Le déba de Mayotte au Womex 2009
Les premiers noms des artistes qui participeront au Womex 2009, qui se déroulera du 28 octobre au 1er novembre à Copenhague (Danemark), sont annoncés. Parmi eux le déba de Mayotte. Les autres premiers sélectionnés sont Brigada Retro Mishto (Romania), Cedric Watson & Bijou Creole (USA), Dulsori (South Korea), Kayhan Kalhor and Brooklyn Rider (Iran/USA), Kouyaté-Neerman (Mali/France), Mamer (China), Oreka TX (Spain), SpokFrevo Orquestra (Brazil), Watcha Clan (France/Algeria) et DJ Maga Bo (Brazil).
Salon international des musiques du monde initié en 1999, le Womex accueille chaque année près de 4000 entreprises venues de tous les continents, une trentaine de showcases et une série de conférences.
De nombreux prix sont décernés aux artistes à cette occasion, généralement en guise de reconnaissance d'une longue et brillante carrière. Cette année le Womex a choisi de récompenser le groupe congolais Staff Benda Bilili pour son album "Très très fort", sorti le 2 mars 2009. Ce prix témoigne que le Womex s'attache aussi aux révélations.
08/07/09 – Appel à candidatures pour le festival Sauti za busara de Zanzibar
La 7e édition du festival Music Sauti za busara se tiendra du 11 au 16 février 2010 à Zanzibar. Evènement de renommée internationale, Sauti za busara propose de la musique venant de toute la région swahilie, du continent africain et de plus loin encore.
Plus de 240 groupes tels que Jose Chameleone, Juma Nature & Wanaume Family TMK, Samba Mapangala, Saida Karoli, Natacha Atlas, Didier Awadi, Eric Wainaina, Bassekou Kouyate, Seckou Keita Quartet, Culture Musical Club et bien d’autres se sont produits au festival Sauti za busara pendant ces dernières années.
Le festival Music Sauti za busara lance un appel aux artistes dont la musique représente le continent africain afin qu'ils se produisent à l'édition 2010. Les artistes intéressés peuvent s'inscrire sur le site www.busaramusic.org/…/2010f.php, avant le 31 juillet 2009. Il suffit de renvoyer un formulaire de candidature, accompagné d'un enregistrement, d'une biographie et d'une photographie.
Pour plus de renseignements, contacter la Dilce de mayotte au 0269 61 11 36.
08/07/2009 – Mamoudzou continue de fêter son hôtel de ville
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} 16 heures au stade de Cavani, toujours ce vendredi, une belle rencontre footballistique opposera la sélection nationale malgache et celle de Mayotte. La délégation malgache, composée de 18 personnes, est arrivée ce jeudi dans l'île.
Pour finir cette journée de vendredi, des formations de chants et de danses traditionnels de Mamoudzou se donnent rendez-vous le soir au plateau de M'gombani, à partir de 20 heures. Les groupes Kinga Folk et Bouhoury sont invités à partager la scène.
Samedi sera le grand jour de l'inauguration du nouvel hôtel de ville par le Premier ministre, en présence de 4 autres ministre ou secrétaires d'Etat (voir programme détaillé dans Mayotte Hebdo). Arrivant de la barge vers 10h45, François Fillon devrait rejoindre la mairie avec le cortège pour une inauguration programmée à 11h10 avec un discours du maire Abdourahamane Soilihi, et l'intervention du Premier ministre à 11h25, avant qu'il rejoigne à 11h55 le conseil général pour clore les travaux des Etats généraux.
Le dimanche 12 juillet, un grand deba aura lieu au terrain de foot de Tsoundzou 1. L'après-midi, précisément à 15 heures au stade de Cavani, la sélection communale de football affrontera celle de Madagascar. Un grand chigoma rassemblera les fanatiques du genre à Maevantana M'tsapéré, à partir de 21 heures.
Sûrement le second point fort de cette quinzaine de festivités en termes de spectateurs après la très réussie 26e Course de pneus, le bal populaire du lundi 13 juillet fera vibrer Mamoudzou et tout Mayotte. Organisé la veille de la fête nationale du 14 juillet, l'évènement gratuit aura lieu cette année sur le parvis du comité du tourisme. La tête d'affiche de cette année est l'artiste malgache Fandrama, un artiste très vénéré dans l'île et dans la région. D'autres groupes majoritairement de Mamoudzou se partageront la scène, comme Bob Dahilou, Karama, Joe Fils, Kamar et Lathéral qui remplace Ténor.
Rafik
07/07/09 – L’indexation des agents publics n’est toujours pas à l’ordre du jour
Mardi 30 juin, le député de Mayotte Abdoulatifou Aly a posé à l'Assemblée Nationale une question orale relative à l'indexation des rémunérations des agents publics de Mayotte. "Je tiens à alerter le Gouvernement sur les modalités actuellement très inéquitables d'application du principe de l'indexation des salaires des fonctionnaires en service à Mayotte", a entamé notre député, qui s'est ensuite interrogé sur le bien-fondé de cette indexation "sélective" : "Prévue par l'article 2 de la loi n°50-772 du 30 juin 1950 relative à l'ensemble de l'Outremer, l'indexation ne s'applique plus à Mayotte depuis 1978 qu'à certains corps d'agents – ceux en service à la gendarmerie, aux militaires de la légion étrangère et du SMA ainsi qu'aux agents en service à RFO. Le taux de cette indexation est, de surcroît, variable d'un corps d'emploi à un autre.
En revanche, les magistrats et autres fonctionnaires de l'État sont soumis à un régime d'attribution d'une prime d'éloignement équivalente à vingt-trois mois de salaire non imposables pour un séjour de deux ans dans l'île. Par ailleurs, les agents de la fonction publique hospitalière et ceux de la fonction publique territoriale, ainsi que ceux de la fonction publique spécifique à Mayotte ne bénéficient ni de l'indexation ni de la prime d'éloignement. Compte tenu du processus de départementalisation désormais engagé à Mayotte, pouvez-vous nous indiquer, monsieur le secrétaire d'État, selon quel calendrier et en fonction de quelles modalités le Gouvernement compte remédier à cette situation, créatrice d'inégalités à bien de égards, tant entre les agents publics des Dom et ceux de Mayotte, qu'entre les agents travaillant à Mayotte dans des administrations différentes ?".
En l'absence de Marie-Luce Penchard secrétaire d'Etat à l'Outremer, c'est Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'intérieur et aux collectivités territoriales, qui lui a répondu que "l'évolution vers le droit commun fait d'ores et déjà l'objet d'avancées très significatives. En effet, les agents publics de Mayotte seront intégrés dans les trois fonctions publiques au plus tard le 31 décembre 2010 selon des modalités prévues par décret. […] Deux autres décrets sur les corps transitoires de la fonction publique de l'État et de la fonction publique territoriale doivent être publiés dans les prochaines semaines. Le protocole d'accord signé le 8 avril 2009 à Mayotte a permis de conforter et d'améliorer l'ensemble du dispositif pour les personnels. Les agents intégrés dans les fonctions publiques bénéficieront désormais d'une évolution de carrière et de grilles indiciaires plus favorables. Le protocole prévoit en outre, il est important de le souligner, l'alignement du régime indemnitaire et des compléments sociaux sur celui des fonctionnaires métropolitains. Toutes ces évolutions vont permettre des revalorisations significatives des rémunérations, ce qui explique que, dans ce contexte de forte dynamique salariale, la création d'une indexation ne soit pas envisagée pour le moment." La fin de non recevoir que le secrétaire d'Etat lui a adressée amène Abdoulatifou Aly à se demander : "Que penser des autorités nationales qui s'accommodent ainsi d'un non respect caractérisé de la loi républicaine…?".
07/07/09 – Sortir Mayotte de sa dépendance énergétique
Jeudi après-midi, l'Observatoire mahorais de l'énergie (OME) a présenté dans l'hémicycle du conseil général le bilan énergétique 2007, un document qui aurait dû être imprimé il y a presque un an… Cette première étude a été réalisée grâce à un travail collégial de la CDM, de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et d'EDM qui ont missionné l'Arer (Agence régionale de l'énergie de la Réunion) pour mettre en place l'OME en septembre 2008. Avec des données chiffrées très précises sur la production et la consommation d'énergie à Mayotte, cette étude est un document d'aide à la décision pour les acteurs publics et privés, en vue de réduire la dépendance énergétique de Mayotte vis-à-vis des énergies fossiles et de mettre en oeuvre des politiques d'économies d'énergie efficaces. "Les deux outils que sont la programmation pluriannuelle des investissements en production d'électricité et le Plan climat territorial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne peuvent exister que si l'OME accomplit sa mission", a expliqué Philippe Beutin, le délégué régional de l'Ademe Réunion-Mayotte.
Le taux de dépendance énergétique de Mayotte s'élève à 92,2%, les 7,8% restants représentant la consommation du bois, du charbon de bois et de l'énergie solaire. Mayotte est donc encore loin des 20% d'autonomie énergétique à l'horizon 2020 prévus par le Grenelle de l'environnement… D'autant que Mayotte demeure le territoire français où la croissance de la consommation d'électricité est la plus forte : +15% en 2007 et +11% en 2008. "Nos projections à l'horizon 2020 prévoient le doublement de la consommation d'électricité d'ici 8 ans, ce qui implique la mise en place de nouveaux moyens techniques dès 2012, alors même que la centrale de Longoni vient d'ouvrir", a prévenu Hervé Le Trionnaire, chargé de mission développement durable à EDM. "Maîtriser la demande est donc la première priorité". La généralisation des lampes à économie d'énergie (qui seront de nouveau en vente à 1€ en septembre) ou la limitation des importations d'appareils électroménagers très consommateurs en énergie font partie des pistes évoquées pour réduire la consommation.
La seconde priorité pour Mayotte est de diversifier son mix énergétique, car les réserves mondiales de pétrole vont commencer à se tarir d'ici un demi-siècle. En 2007, seulement 0,3% de la production d'électricité est d'origine photovoltaïque. Un secteur aujourd'hui en plein développement, en parallèle avec le marché des chauffe-eau solaires qui commence à émerger. Un appel à projets "Mayénergie" pour des bâtiments confortables et énergétiquement performants vient également d'être lancé (la limite de remise des dossiers de candidature est fixée au 3 août). Enfin, M. Beuchin espère que le projet d'une centrale photovoltaïque de 5 MW, avec une solution de stockage de l'électricité, sera prochainement validé par le ministère de M. Borloo pour "montrer qu'avec des énergies intermittentes, on peut proposer des solutions durables".
07/07/09 – Évaluations de CE1 : Mayotte bonne dernière
En France, 75% des élèves (en moyenne) vont entrer en CE2 en sachant bien lire et en maîtrisant les premières opérations. À Mayotte, ils ne sont que 21% à savoir bien lire et 23% à maîtriser les premières opérations, découvre-t-on sur le site internet de l'éducation nationale, le vice rectorat n'ayant pas communiqué sur le sujet. Après les résultats des évaluation de CM2, pour lesquelles Mayotte était loin derrière l'avant dernière académie, Créteil, il s'agit cette fois des résultats des évaluations nationales de CE1, menées en mai dernier dans trente et une académies (France métropolitaine, départements d'Outremer et Mayotte). Et, sans surprise, l'Outremer obtient les plus mauvais scores de la République française.
C'est évidemment l'île de Mayotte qui obtient les plus mauvais scores. En français 9% des élèves ont "des acquis très solides" contre 60% dont "les acquis ne sont pas suffisants". En mathématiques c'est presque la même chose avec 9% d'acquis très solides contre 58% d'acquis insuffisants. Le futur 101e département se classe derrière la Guyane qui est avant-dernière avec 31% de bons résultats en français, 34% en mathématiques. La Guadeloupe, avec respectivement 61% de bons résultats en français et 59% en mathématiques, passe dans une autre dimension, précédée de peu par la Réunion, 63% qui savent bien lire et 61% qui savent bien compter. Et devant l'académie réunionnaise, on trouve la Martinique, première académie domienne avec 68% de bons résultats en français et 63% de bons résultats en mathématiques, des scores assez proches d'Amiens, la plus mauvaise académie métropolitaine.
07/07/09 – Bo Houss à La Rochelle et au Cabaret Sauvage
Le chanteur Bo Houss, a quitté l'île ce lundi 6 juillet, destination La Rochelle où il doit participer aux Francofolies 2009, la suite logique de l'opération musicale de RFO "9 semaines et 1 jour", établie depuis 2005. Lauréat 2009 du "bassin océan indien", le jeune chanteur mahorais représentera son île et la Réunion le samedi 11 juillet, en première partie de Julien Doré, gagnant de la Nouvelle Star 2007, et d'Olvia Ruiz. Le leader de la Génération 97-6 effectue le déplacement avec son collègue Amex, ainsi que Deenice en tant que producteur. Ce dernier affirme que, s'il l'accompagne, c'est justement pour profiter de cette occasion pour "bien faire les choses" : "essayer de faire rayonner la musique urbaine mahoraise".
Un CD promotionnel de 3 titres sera masterisé pendant son séjour à Paris et édité en 200 exemplaires à destination des professionnels. Les trois morceaux qui composent ce disque de promotion sont "Mastéréhi", "Wassi vendza lamiziki" et "Femme moderne", qui figurera dans son prochain album dont "la sortie est prévue ce mois d'août… en tout cas avant la fin de cet été", avance Deenice. Composé de 11 titres, le prochain opus du jeune chanteur m'tsapérois sera finalisé dans un studio à Paris, parallèlement à cette escapade musicale. Avant son retour à Mayotte, prévu le 21 juillet, Bo Houss sera en plein "mastéréhi" sur la scène du Cabaret Sauvage, le samedi 17 juillet.
06/07/09 – Le futur département examiné au Sénat
Le texte n°492, dans son article 10, ratifie certaines ordonnances, notamment l'ordonnance n° 2008-860 du 28 août 2008 relative à l'adaptation de la législation douanière applicable à Mayotte et à Saint-Pierre-et- Miquelon ; l'ordonnance n° 2009-537 du 14 mai 2009 portant extension et adaptation à Mayotte, dans les îles Wallis-et-Futuna, en Polynésie française, dans les terres australes et antarctiques françaises et en Nouvelle- Calédonie de diverses dispositions de nature législative. Le sénateur Soibahadine, Ibrahim, Ramadani interviendra à cette occasion.
06/07/09 – Crash A310 Yemenia – Sambi décrète 30 jours de deuil
03/07/09 – Bac : résultats ce week-end
03/07/09 – Les rapporteurs de la Crec en grève depuis 9 jours
Concernant l'avenir des secrétaires, il a renvoyé les grévistes à une négociation avec le tribunal car elles ont un contrat avec lui et non pas avec l'Etat, comme c'est le cas des rapporteurs. Au sujet de l'augmentation de leurs rémunérations, leurs contrats stipulent qu'ils doivent normalement changer d'échelon au bout de deux ans, ce qui n'a jamais été le cas : le sous-préfet s'est engagé par principe à respecter les dispositions du contrat. En revanche, en ce qui concerne l'indemnité forfaitaire pour les nouvelles fonctions d'enquête des rapporteurs, il a répondu par la négative. Toutes ces dispositions attendent la validation par le préfet et pourraient faire l'objet d'un protocole d'accord dès vendredi matin. A l'heure où nous écrivons ces lignes jeudi soir, la fin de la grève n'a pas encore été décidée.
03/07/09 – Une centrale solaire à Koungou
Tenesol doit également installer des panneaux solaires sur les toits du collège de Passamainty ce mois-ci pour une puissance de 437kW, puis sur les collèges de M'gombani (246kW) et Dembéni (217 kW) d'ici à fin 2009.
03/07/09 – Election du bureau CFE-CGC du CHM
03/07/2009 – Sport : Taekwondo
{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}asser ceinture noire en art martial, c’est un peu faire partie d’un club très fermé des experts de la discipline. Samedi dernier à Mangajou, les visages des 6 postulants à l’obtention de la ceinture noire de taekwondo étaient tendus. Comme avant chaque grande échéance scolaire, on essaie de se remettre en tête tout ce que l’on a appris auparavant.
Le jury composé des maîtres Papa Demba Diouf (4e dan), Jacques Pichard (3e dan) et Khazaliou Hamid Dieye (2e dan) invite les candidats à exécuter un succession de mouvements imposés (poomse). Les aspirants l’accomplissent sans problème. La difficulté vient ensuite avec le tirage au sort des enchaînements. Pour certains, il faut réfléchir quelques secondes avant de se mettre les combinaisons à l’esprit. Une fois les séquences terminées, maître Diouf indique aux concurrents qu’ils doivent passer à la technique.
La tâche consiste à effectuer des figures une fois que le jury en donne le nom. Tout se déroule bien jusqu’au moment où les taekwondoins doivent casser une planchette en deux avec leurs pieds. La planche en plastique, conçue en deux morceaux détachables, ne veut pas se briser malgré des coups de pieds précis des combattants. Finalement, le reste de l’épreuve se fera grâce à des raquettes en cuir. Coups de pied verticaux, retournés, circulaires, tout y passe et on se dit qu’il vaudrait mieux ne pas être à la place de ces misérables raquettes.
L’exercice suivant se fait non plus en solo, mais à deux. Il s’agit de réaliser des figures sans porter de coups à l’adversaire. Là encore, la prise est annoncée par le jury et les candidats doivent faire en sorte de l’accomplir du mieux possible.
Ceinture noire, un devoir d’exemplarité
À un moment donné, un coup de pied frappe malencontreusement une tête, déclenchant immédiatement un rappel sévère du jury. “Je rappelle que les coups ne doivent pas être portés”, lance maître Diouf. Les coups vont voler un peu plus tard. Munis de leur casque, protège-tibias, protèges-bras et plastron, les six futures ex-ceintures rouges passent à la phase combat.
“Le but n’est pas de battre votre adversaire, mais de montrer le plus de technique en condition de combat”, annonce maître Diouf. Le conseil est précieux, mais dans le feu de l’action, quelques fois il est difficile de réfléchir à comment effectuer la prise qui rapporterait le plus de points techniquement. Alors, parfois, les candidats font comme ils peuvent, quitte à être répétitifs.
À certains moments, certains n’hésitent pas à porter des coups mettant en difficulté leur adversaire. L’esprit de compétition avait été chassé, mais il est revenu au galop. Enfin, après avoir exécuté 3 combats, les taekwondoins sont questionnés sur l’arbitrage et la théorie. Après plus de 3 heures d’épreuves, la sentence tombe : Mayotte compte 6 nouvelles ceintures noires, les premières à être décernées sur l’île.
“Ce n’est pas parce que vous êtes désormais ceinture noire que vous devez attraper la grosse tête et faire n’importe quoi. Au contraire, vous devez être des exemples pour les autres et continuer à travailler en gardant de l’humilité”, prévient maître Diouf en partance pour la Guyane. Désormais, les 6 récipiendaires devront repartir dans leurs clubs pour essayer de développer la discipline et servir de modèles.
Faïd Souhaïli
Classement du passage de grade
Pour être reçu à la ceinture noire, il fallait totaliser au moins 85 points (sur 170)
Karim Madi Sidi : 116,10
Sayfil Ben Amani : 111,10
Ahamada Ibrahim Saïd : 107,40
Housmani Mohamed Cheik : 106,10
Régis Chauvin-Medjo : 104,80
Nicolas Prat : 90,30
03/07/2009 – Education : Collège de Doujani
{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l est impossible que le conseil général prenne seul en charge ce genre de grands projets." Tout est dit dans cette phrase d'Alain-Kamal Martial, directeur du service culturel, un service qui aujourd'hui "n'a plus d'argent". Comme souvent à Mayotte, une belle initiative tombe à l'eau parce qu'elle n'a pas été pensée dans la durée par les financeurs.
Pourtant, l'idée de cette Cham (classe à horaire aménagé musique, celle de Mayotte n'en a pas le label officiel car elle n'est pas liée à un conservatoire), était pensée depuis longtemps par Cécile Pélourdeau, directrice de Musique à Mayotte, et Pascal Charléry le principal de Doujani.
Leur travail rejoint une volonté d'Alain-Kamal Martial de développer des classes artistiques et aboutit à la rentrée 2008 à la création d'une 5e Cham. 24 élèves – quatre violonistes, deux violoncellistes, trois saxophonistes, trois batteurs, trois pianistes, trois guitaristes et six chanteuses – qui n'avaient jamais fait de musique auparavant, bénéficient d'une option de quatre heures par semaine.
Les heures sont regroupées en une matinée qui comprend de la chorale, du solfège, les cours d'instruments et un cours en orchestre : un "classique", et l'autre de musique traditionnelle mahoraise dirigé par Diho. Le vice-rectorat participe à la création de cette Cham en donnant des heures au collège; le transport, le salaire des professeurs et les instruments sont financés par le service culturel.
"Le budget transport n'est pas le plus indispensable, l'école n'est pas très loin et les élèves sont assez motivés pour y aller à pieds, ce qui est indispensable c'est le salaire des profs. Ils ont même proposé à l'école de faire une ou deux heures gratuitement", explique Pascal Charléry.
"On va créer des élèves aigris, démotivés"
Car pour l'année prochaine, le conseil général a annoncé ne pas avoir d'argent à donner à la Cham. Rien d'écrit ni d'officiel, mais les faits sont là. Un coup d'arrêt brutal pour le collège, qui prévoyait à la rentrée prochaine de poursuivre l'expérience pour les 24 élèves en 4e, et de créer une nouvelle 5e Cham, dont les élèves ont déjà été recrutés.
"Cette classe permet une ouverture culturelle importante, une découverte de la musique étrangère et locale, c'est une grande force dans notre projet d'établissement", plaide le principal qui précise que "ces classes sont une bonne façade pour le collège. Le but n'est évidemment pas d'attirer les élèves extérieurs, mais d'offrir une opportunité à ceux de Doujani."
Toute l'année, les élèves ont passé leur temps libre à répéter dans la salle qui leur est réservée au collège. Motivés au départ, ils le sont encore plus aujourd'hui. "Nous ne les avons pas sélectionnés sur leurs résultats scolaires, mais à la fin de l'année, la moyenne de la classe est de 14, cette option leur a été profitable dans tous les domaines."
Le dispositif profite également aux CM2 de Doujani 2, qui sont régulièrement en contact avec les élèves de la Cham, certains demandent déjà comment faire pour intégrer cette classe plus tard. "Si on casse cela, on casse une partie importante du projet d'établissement", répète M. Charléry. "On va créer des élèves aigris, démotivés." A la demande du vice-recteur, le principal a mis le problème par écrit, afin de lui donner une base pour rencontrer le président du conseil général et tenter de débloquer les 20.000€ dont l'établissement a besoin pour la survie de la première Cham et la création de la deuxième.
20.000 € pour l'année et pour deux classes…
Pour Alain-Kamal Martial, il n'y a qu'une solution : l'Etat. "Quand Cécile Pélourdeau m'a présenté le projet l'an dernier, j'ai réussi à débloquer l'argent nécessaire en le prenant sur d'autres projets. Rien n'a été prévu dans la durée, c'est donc normal qu'on en soit là aujourd'hui. L'Etat doit s'engager dans le projet, il doit participer, via sa direction des affaires culturelles. Dans les autres départements français c'est ce qui est fait pour ces classes."
A l'origine, le directeur du service culturel, lui-même écrivain et metteur en scène, envisageait la création de classes arts : théâtre, musique et danse, avec au bout une intégration des élèves dans un conservatoire. "La Cham était le premier pas. Nous y avons mis de l'argent, nous étions les seuls, maintenant il faut qu'elle soit soutenue par la préfecture. La Dac finance certaines actions culturelles, elle doit définir quelles sont les priorités et mettre en place des formations artistiques. Il n'y a eu aucune discussion préalable au financement de cette classe, et aujourd'hui on est bloqué."
Peu convaincu qu'une solution sera trouvée pour l'année prochaine car "il n'y a pas d'argent au conseil général", Alain-Kamal Martial a rencontré le vice-recteur pour discuter d'une éventuelle convention sur la formation artistique et voir ce qu'il est possible de faire dès l'année prochaine avec le peu de moyens disponibles. Le principal du collège de Doujani, qui finit cette année son contrat à Mayotte, reste sur l'île jusqu'à la fin du mois de juillet, dans l'espoir de trouver une solution pour que cette classe ne meurt pas un an après sa création.
Hélène Ferkatadji
03/07/2009 – Trois questions à Alain Even, président des CESR de France
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Le conseil économique et social de Mayotte est très jeune – il n'a que 4 ans – et n'a pas encore pris toute sa dimension. Quels sont domaines dans lesquels il doit agir en priorité ?
Alain Even : Je pense qu'il faut qu'il s'approprie un certain nombre de questions stratégiques pour l'île qui sont à placer dans le long terme. L'avantage d'un conseil économique et social, c'est de dépasser ce que l'on appelle "le temps des élus", c'est-à-dire le temps d'un mandat électoral. Des questions comme "Quel développement pour Mayotte dans 10 ou 15 ans ? Quelle place pour le tourisme ? Comment maîtriser la question foncière ?"… Le conseil économique et social, par la consultation d'experts ou de personnes compétentes, par le débat entre ses membres, doit pouvoir donner des orientations utiles et apporter des solutions aux problèmes.
Il y a deux volets : d'abord ce qu'on appelle "l'avis obligatoire" pour le budget et les actes de planification. On peut être saisi par le président de région qui nous demande un avis sur quelque chose de précis. Et puis il y a ce qu'on appelle "l'auto-saisine" : nous avons la capacité de nous autosaisir de toutes les questions d'intérêt régional. Ici, pour les questions d'intérêt départemental, le CES est habilité à dire que le foncier, le développement économique ou l'aménagement du littoral sont importants. Il a travaillé sur les déchets il n'y a pas très longtemps. Sur l'allongement de la piste de l'aéroport, qui est une infrastructure nouvelle majeure, il peut également avoir à donner son avis.
"Enrichir, par la participation des acteurs socio-économiques, la définition de l'intérêt régional"
MH : Quelles vont être les nouvelles prérogatives du CES de Mayotte avec le département-région qui va être créé ?
AE : Le département d'aujourd'hui ne peut pas être qu'un département. Quand on regarde la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion, ils sont tous en même temps des régions. Soit avec deux assemblées, ce qui est le cas aujourd'hui, soit une assemblée unique, comme ce sera le cas vraisemblablement demain. Si je me réfère à ce que sont les territoires d'Outremer qui ont un statut départemental, il faut regarder du côté des Dom pour voir quelles sont les prérogatives du CES.
Il y a un deuxième élément, c'est qu'on est dans une situation en France aujourd'hui où le débat sur la réforme des institutions territoriales va venir. En tant que président de l'assemblée des CESR de France, j'ai été auditionné par le comité Balladur et la commission Belot du Sénat. On voit bien les grandes lignes d'accord, en ce moment, entre les hommes politiques sur cette réforme territoriale qui va avoir lieu. Nous, les CESR de France, estimons qu'il ne faut pas rater cette occasion pour accompagner cette réforme d'une valorisation encore plus importante de la fonction des CESR qui sont un supplément à la vie démocratique consultative, qui vient enrichir, par la participation des acteurs socio-économiques, la définition de l'intérêt régional. Par notre action, nous enrichissons la démocratie.
MH : Plus d'importance pour les CESR, concrètement, ça veut dire quoi ?
AE : Par exemple, l'Etat pourrait nous saisir directement. L'Etat en région doit pouvoir demander un avis lui-même sur sa politique. Normalement, le préfet de région doit rendre compte annuellement de ses activités par écrit et entendre les réactions de notre assemblée sur les activités de l'Etat en région, mais ce n'est pas toujours respecté. Je donne souvent l'exemple des universités, même si ça ne concerne pas encore Mayotte. Les universités contractent avec l'Etat leur projet de développement : je ne trouve pas normal que le projet de développement d'une université qui va avoir 20.000 étudiants et des antennes dans plusieurs lieux ne soit pas soumis à l'avis du CESR. Il faut pouvoir donner un avis à l'Etat quand il y a des effets sur la région. Un autre exemple : dans les agences régionales de santé, il y aura des conseils régionaux de santé et il faut qu'ils aient des relations avec les CESR.
Moi, je milite dans ma fonction pour que les conseillers économiques et sociaux soient les pivots, le point focal, les référents de l'ensemble de la consultation. A partir du moment où on a une consultation publique, il devrait y avoir une relation avec les CESR qui peuvent faire la synthèse, faire le rapprochement entre la consultation santé, la consultation environnement, la consultation grands équipements, etc. Toutes ces évolutions auront des répercussions jusqu'ici, car Mayotte n'échappera bien sûr pas à cette grande réforme.
Propos recueillis par Julien Perrot
A quoi sert un conseil économique et social régional ?
En France, il existe dans chaque région un conseil économique et social régional (CESR). Leurs ancêtres, les comités économiques et sociaux ont été créés en 1972 au niveau des "régions administratives". Ils sont devenus les CESR depuis les lois de décentralisation de 1982. C'est une deuxième assemblée au niveau régional, contrairement aux départements qui n'ont qu'une assemblée.
Selon le droit, les CESR "concourent à l'administration de la région par les avis qu'ils donnent" : c'est un élément de la gouvernance des régions, en amont de la décision politique. Ils ont un rôle consultatif auprès des pouvoirs publics, mais ses avis ne sont en aucune manière contraignants pour les conseils régionaux. Le CESR rend des avis et réalise des études, soit de sa propre initiative, soit à la demande du conseil régional.
Le CESR est également obligatoirement consulté, et rend donc des avis, préalablement aux décisions du conseil régional sur les rapports concernant la préparation et l’exécution du Contrat de projet État-Région, sur les différents actes budgétaires régionaux (orientations budgétaires, budget primitif, compte administratif et décisions budgétaires modificatives), ainsi que sur les schémas à moyen et long terme relatifs aux compétences de la région (schémas de formation professionnelle, d'aménagement du territoire, etc.). Toutefois, le conseil régional n'est pas tenu de suivre les propositions de l'assemblée consultative et reste seul habilité à décider.
Le CESR est composé de membres (entre 65 et 122) nommés – et non pas élus – pour 6 ans par arrêté du préfet de région. Les conseillers économiques et sociaux régionaux sont répartis en 4 collèges :
- 35% de représentants des entreprises et activités professionnelles non salariées de la région
- 35% de représentants des organisations syndicales représentatives sur le plan national
- 25% de représentants des organismes et associations qui participent à la vie collective de la région
- S'y ajoutent des personnalités qui, en raison de leurs activités ou de leur qualité, concourent au développement de la région. Elles sont désignées par le préfet de région et représentent 5% du nombre total des conseillers.
Les conseillers économiques et sociaux régionaux élisent pour un mandat (renouvelable) de 3 ans leurs présidents et leurs bureaux. Ils se réunissent plusieurs fois par an en séance plénière et travaillent dans des commissions spécialisées dont le nombre et les compétences varient d'une région à l'autre.