Accueil Blog Page 674

26/11/2009 – Pétanque – Tournoi international de l’océan Indien

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}e n’est pas tous les jours que l’on a 20 ans. A cette occasion, le comité territorial de pétanque de Mayotte (CTPM) a mis les petits plats dans les grands. Un grand tournoi international avec la présence de 30 triplettes venues des îles voisines (Madagascar, Comores, Réunion) et la présence de tous les clubs mahorais (dont les féminines et les jeunes) se tiendra ce week-end du 28 et 29 novembre au boulodrome de Kavani.

D’habitude, ce sont plutôt les Mahorais qui sont invités à l’extérieur, mais cette fois-ci le CTPM s’est donné les moyens de rendre la politesse. “L’objectif de cette manifestation est de se confronter aux meilleurs pour voir quel est le niveau réel des Mahorais. C’est aussi une grande fête pour que les gens viennent voir ce jeu encore trop méconnu à Mayotte”, explique Jean-Paul Goffoz, chargé de la communication pour l’événement au CTPM.

Le tournoi est aussi ouvert aux non-licenciés à la condition qu’ils s’inscrivent avant la date limite, qu’ils souscrivent à une participation de 10 € par personne et se munissent d’un certificat médical (Contact : 0639 10 32 73). “Je tiens à remercier la ville de Mamoudzou pour que les terrains soient prêts et tous nos autres partenaires sans qui cette manifestation ne pourrait se tenir”, rajoute Jean-Paul Goffoz. Place donc à la compétition et aux festivités.

 

Faïd Souhaïli


 

300 jeunes compétiteurs UNSS

La pétanque est en train de se faire une place grandissante au sein des établissements scolaires. Grâce à une convention liant l’Education nationale, l’UNSS et le CTPM, 1300 boules ont été distribuées dans 11 établissements pour favoriser la pratique de la pétanque. “300 d’entre eux font de la compétition UNSS et d’autres la pratiquent en cours”, explique Jean-Paul Goffoz. Pour les jeunes, la compétition se découpe en trois parties : le jeu traditionnel, une épreuve de pointage et une épreuve de tir. Les équipes sont mixtes et doivent obligatoirement comprendre un jeune officiel.

26/11/2009 – Education : Vie étudiante

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} l'occasion de cette réunion, les associations ont pu évoquer les difficultés rencontrées par la jeunesse mahoraise à leur arrivée et avancer un certain nombre de propositions qu'elles espèrent voir se traduire par des actes. Il y a notamment la nomination ou l'élection de représentants étudiants et/ou lycéens à la Commission d'octroi des bourses, la désignation des référents pour accueillir et accompagner les néo-arrivants conformément à la convention signée entre le président Douchina et le délégué interministériel pour l’égalité des chances Patrick Karam, et enfin revoir le système des médiateurs académiques en termes d'efficacité.

Par ailleurs, l'association Ngema propose que la CDM signe des conventions avec des Grandes écoles, des classes prépa ou des facultés de médecine, comme l'ont fait déjà la Nouvelle-Calédonie ou la Guyane, afin de mieux coller aux besoins inhérents au développement de Mayotte.

L'association s'est également penchée longuement sur la problématique de l'échec. A ce sujet, le président du conseil général a demandé de formuler des propositions par écrit, ce qui a été fait récemment (lire ci-contre).

 


 

Education : Vie étudianteLes propositions des membres de l'association NGEMA

 

 

 

 

  • La pérennisation du système des bourses des étudiants et lycéens mahorais :

Avoir un engagement écrit du CG au sujet du maintien du montant actuel. Estimant que le niveau actuel de ces aides est satisfaisant, il nous semble nécessaire de pérenniser le système. Revoir une délibération du conseil général excluant les familles mahoraises n’étant pas installées à Mayotte avant 1993, ce système pénalise les enfants des familles mahoraises installées en France métropolitaine, de plus en plus nombreuses.

  • Mieux préparer l’échéance des études supérieures :

Par des réunions permanentes entre un organisme public qui ne ferait que cela.

Diminuer les aides au départ et consacrer davantage l’effort sur la formation au départ. La plupart du temps, cette aide qui doit servir à l’installation est utilisée de manière incontrôlée et abusive.

  • Améliorer l’informatisation des données des élèves :

Afin d’éviter une perte des dossiers, la CDM doit faire avancer son système d’informatisation et avoir des bases de données beaucoup plus performantes.

  • Une représentation étudiante à la Coba :

Election de 3 représentants étudiants à la Coba : (Mayotte, Réunion et France métropolitaine), ceux-ci doivent être élus au sein d’un collège de représentants ou pendant les vacances par un système s’inspirant des représentants au CA du Crous. Les associations étudiantes mahoraises présentes actuellement et œuvrant pour la défense des intérêts de nos étudiants et lycéens auront un mandat de 2 ans renouvelable une fois. Nous proposons que le premier vice-président de la Coba soit étudiant.

 

  • Instaurer un système de bourse au mérite afin d’encourager les étudiants et lycéens mahorais dans leurs cursus respectifs.

  • La fin du système des médiateurs académiques ou l’améliorer, les remplacer par des référents mandatés par la CDM. Raison de la demande : absence d’efficacité et de proximité à l’égard des sujets concernés.

  • Signature de conventions-cadres avec les Grandes écoles de commerce (HEC, Essec, ESCP Europe…), d’ingénieurs, les facs de médecine, pour que dans un futur proche on puisse avoir des grands cadres qui dirigeront le futur département de Mayotte.

  • L’université de Mayotte : il est temps d’évaluer le coût exact de ce projet pour le défendre devant l’Etat et dans le cadre du grand emprunt qui aura pour objet premier l’investissement futur et dont l’enseignement supérieur recevra plus de 15 milliards. Construire une Maison des étudiants à Mayotte.

  • Répertorier l’ensemble des étudiants de 3ème cycle pour des rencontres permanentes.

26/11/2009 – Economie : Financement des associations

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}urant deux jours, et en présence de représentants de mairies, de syndicats intercommunaux et d'établissements publics, ils ont découvert que l'Europe dispose d'un panel d'aides conséquent, dont ils comptent bien demander l'application pour 2010.

 

Trois questions à Malgorzata Hiszka, responsable du département formation de Welcom Europe, basée à Paris.

 

Mayotte Eco : Quelle était votre mission durant cette formation ?

Malgorzata Hiszka : Nous avons pour rôle de former, informer ainsi que d'assister les porteurs de projets, les candidats aux subventions européennes, aussi bien directement issues de la Commission européenne que toutes les aides européennes qui sont déléguées aux Etats en tant qu'autorité nationale de gestion. Mon rôle, c'est de transmettre mon savoir-faire pour former les potentiels porteurs de projets à Mayotte pour décrocher les subventions, afin de mener à bien leurs projets.

 

ME : Quel bilan tirez-vous de l'utilisation des fonds européens à Mayotte ?

MH : Hélas je m'aperçois, au bout de deux journée de formation, que c'est finalement quelque chose de nouveau, d'encore très peu connu pour les participants. Pour tout ce qui est approche européenne, il y a un déficit criant d'information, ce qui est dommage puisque les fonds existent bien et pourraient être disponibles. Nous avons déjà vu avec les participants le programme Fed, le Fonds européen de développement, pour la zone océan Indien, qui est disponible puisque le document de stratégie régionale a été adopté.

Ensuite, il existe d'autres programmes thématiques, comme par exemple "acteur non étatique", "investir dans les ressources humaines", "sécurité alimentaire", qui sont ouverts à Mayotte. Et puis les programmes horizontaux, comme par exemple "stabilité", "le droit de l'homme et respect de la démocratie", sont également ouverts à Mayotte.

Il existe une dernière porte d'entrée : les programmes intracommunautaires, pour lesquels Mayotte a signé des accords avec la Commission européenne, qui sont par exemple le programme "éducation tout au long de la vie", le programme "recherche et développement", "programme média", "programme culture"….

Donc de multiples et diverses opportunités de financement qui sont ouvertes d'ores et déjà à Mayotte. Evidement, l'accession au statut de département viendra ajouter de nouvelles aides aux programmes existants, qui vont faire partie de la politique régionale de cohésion, que l'on appelle aussi les fonds structurels.

 

ME : Quels ont été les montants engagés en 2009 par l'Europe à Mayotte ?

MH : Malheureusement, il est impossible pour moi de vous donner des chiffres uniquement pour Mayotte, car simplement tous les programmes fonctionnent sur des périodes pluriannuelles, et ensuite les montants sont attribués par enveloppe générale à répartir dans toute la zone Afrique de l'Est et océan Indien. On attend toujours l'approbation du document stratégique pays Mayotte, quoi devrait voir le jour en 2010. Une fois qu'il sera validé, on pourra parler d'allocations financières propres à Mayotte, mais pour l'instant ce sont des gros montants pour la période 2007/2013 pour toute la région, ou alors pour les programmes thématiques qui sont ouverts sur différentes zones géographiques.

 

ME : Que faire pour accélérer l'accession aux aides rattachées au statut de région ultra périphérique ?

MH : Surtout, il faut anticiper, anticiper et anticiper ! Ca veut dire qu'il faut se familiariser avec les stratégies, avec tous ces documents bilatéraux de partenariat qui ont été signés avec la Commission européenne. Il faut prendre connaissance des stratégies européennes, dans la région, dans la thématique, dans le domaine, et une fois que le porteur de projet connaît la stratégie politique de l'Europe dans le domaine qui l'intéresse à Mayotte, là on peut commencer à créer des fiches projet, et surtout discuter avec les responsables de programme, aussi bien avec la direction générale du développement au sein de la Commission, qu'avec l'office de coordination Europed basé à Bruxelles, qu'avec la délégation de la Commission européenne à l'île Maurice, pour savoir si le projet correspond bien aux attentes de la Commission européenne.

 

Propos recueillis par Nadia Christoph

26/11/2009 – Entretien avec Luc Laurent, président du Réseau habitat et francophonie

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Pouvez-vous nous présenter le Réseau habitat et francophonie ?

Luc Laurent : Le Réseau habitat et francophonie a été créé en 1987 et réunit des opérateurs et des professionnels de l'habitat, que ce soit en termes de production, de gestion, de financement ou même d'aménagement de parcelles destinées à abriter du logement. Des opérateurs qui sont de différents pays : 17 aujourd'hui, avec 56 membres. Cet ensemble de gens réfléchissent ensemble sur une thématique essentielle : le droit au logement dans son principe, mais aussi dans la nécessité de le mettre en œuvre pour les gens, de créer des logements décents qu'ils peuvent s'approprier, habiter, financer. Cette thématique-là est finalement transversale à l'ensemble des travaux du réseau.

L'autre intérêt, c'est de ne réunir que des pays dont la langue française est véhiculaire, ce qui permet des échanges approfondis sans avoir à passer par le biais de l'interprétariat. Ce qui n'est pas étranger à la qualité et à la profondeur des débats et des échanges que nous pouvons mener.

 

MH : Vous vous retrouvez tous ensemble deux fois par an ?

LL : Oui. Nous venons de tenir à la Réunion notre 41ème conférence. En un peu plus de 20 ans, cela fait deux conférences par an. Comme ce sont tous des professionnels qui connaissent leur sujet, il faut être très attentif à alimenter les réflexions et les débats de manière poussée. A la Réunion, le thème était : "Quel logement social pour le XXIème siècle ?", ce qui a incité les membres du réseau de s'interroger sur leurs missions, le sens et la nature de leurs métiers et sur les problématiques du financement.

"Le mimétisme des pays du Nord par les pays du Sud n'est pas intéressant et ne permet pas de répondre aux attentes"


MH : Des problématiques qui doivent être très différentes entre le Congo-Brazzaville et le Québec…

LL : Oui, les différences entre le Nord et le Sud sont criantes. Notre souci est d'amener dans les différentes thématiques les points de vue et les réalités des uns et des autres. On s'inscrit dans des mécanismes de sécurité sociale, d'impôts et de conception de l'Etat social qui sont radicalement différents, embryonnaires dans un certain nombre d'Etats et très sophistiqués dans d'autres pays.

 

MH : Il y a des échanges d'expériences pour essayer d'accompagner les pays plus pauvres vers le développement ?

LL : Oui, il y a des échanges d'expériences dans différents domaines. Le plus récent, c'est dans celui de l'habitat durable. Notre conférence précédente, qui a eu lieu à Paris au mois de juin, s'était intéressée à la conciliation du logement social et de l'habitat durable, avec toutes les thématiques climatiques comme le confort thermique, le choix des matériaux, la maison "passive" ou basse consommatrice d'énergie. Quand on s'est réunis à la Réunion à l'invitation de la SIDR (Société immobilière du département de la Réunion), on a évoqué la conciliation en pratique et sur le terrain de cette construction durable et des missions du logement social.

 

MH : Dans cette problématique du développent durable, les pays du Sud ont peut-être plus à apporter, par rapport aux matériaux par exemple…

LL : Oui, très certainement. Dans la naissance du Réseau habitat et francophonie, c'est d'abord la France confrontée à ses anciennes colonies, dans un schéma qui était plus dans la reproduction de ce qui se faisait dans la Métropole, plutôt qu'en ayant à l'esprit ce qui est intéressant, nécessaire, spécifique par rapport aux endroits où l'on est, qui ont des réalités différentes. C'est à la fin des années 1990 que le face-à-face entre la France et ses anciennes colonies a cessé, avec la Belgique ou le Québec qui nous ont rejoints, ce qui a modifié assez notablement la vision des choses. Par exemple, au Québec, les recherches sur l'utilisation du bois dans la construction sont très importantes.

Dans le développement des sociétés d'habitations et le souci de ne pas simplement faire le transfert du Nord vers le Sud, le mimétisme n'est pas intéressant et ne permet pas de répondre aux attentes. Donc les échanges d'expériences sont devenus de véritables échanges, des confrontation d'idées et pas de l'unilatéralisme. Et c'est moins des échanges d'expériences que des échanges sur les processus et les méthodes de travail. Se demander quelles sont les solutions pour un endroit précis, et se servir de ce qui se passe ailleurs sans le reproduire simplement, brutalement et bêtement.

"Il faut que les sociétés évoluent, mais ne pas négliger leur savoir-faire et leur savoir en matière d'"habiter""

 

MH : Avez-vous un exemple plus précis ?

LL : C'est par exemple toute la place du béton dans la construction, car importer des tonnes et des tonnes de béton a un coût énorme, notamment en transport. Il faut se demander quels sont les matériaux locaux qui pourraient servir à la construction. Il y a aujourd'hui des habitations en matériaux locaux qui répondent aux besoins et au défi du changement climatique. Il faut que les sociétés évoluent, mais ne pas négliger leur savoir-faire et leur savoir en matière d'"habiter".

Aujourd'hui, avec la logique du développement durable, c'est aussi favoriser le développement endogène et donc l'utilisation de matériaux locaux et voir comment, en comparant les processus, l'utilisation du secteur du bâtiment et des artisans de la construction peut développer le tissu économique. Des gens qui ont un véritable métier et qui au fil du temps créent une dynamique au niveau de l'ensemble de la vie économique d'un pays.

Le bois par exemple, plutôt que l'exporter par tonnes en Chine ou ailleurs, pourrait être utilisé chez nous. Au Gabon par exemple, c'est très prégnant… Dans d'autres endroits, cela peut passer par l'utilisation de la terre pour faire des briques qui peuvent servir aussi bien sinon mieux que l'importation de béton, tout en ayant une dimension écologique bien meilleure que l'importation à tout va de produits qui viennent des pays du Nord. Ici à Mayotte, la brique peut faire vivre des artisans locaux, participer au développement d'entreprises et de savoir-faire locaux.

 

MH : Que pensez-vous de la Sim par rapport aux autres opérateurs francophones ?

LL : Il y a ici une réflexion très poussée sur le logement social. Les dirigeants de la Sim sont des gens très professionnels qui maîtrisent leur sujet. Il y a eu du travail ici, des réalisations tout à fait valables, qui sont un apport très riche pour nos travaux.

 

Propos recueillis par Julien Perrot


Le Réseau habitat et francophonie, une ONG présente dans 17 pays sur 4 continents

 

Créée à Paris le 3 décembre 1987, avec le parrainage des ministères français de l’Equipement, du Logement, de la Coopération et des Affaires étrangères, l'association Réseau habitat et francophonie réunit des organismes professionnels du secteur de l'aménagement urbain et de l'habitat social des pays francophones.

C'est une association loi 1901 de droit français, sans but lucratif. Outre la France et son Outremer, ses membres fondateurs sont des opérateurs issus du continent africain principalement (Algérie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Madagascar, Maroc, Sénégal et Tunisie), mais aussi sud-américain (Colombie et Venezuela).

Cette organisation internationale non gouvernementale inscrit son action dans la suite du programme de recherches expérimentales Rexcoop, conduit par le Plan Construction et Architecture (Puca) de 1982 à 1987, avec les maîtres d'ouvrage du logement social des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et du Maghreb.

Depuis 1996, elle a élargi son audience à l’ensemble des pays francophones et a accueilli de nouveaux membres, notamment de Belgique, du Canada (Québec), du Liban et du Viêtnam. Aujourd'hui, elle est présente dans 17 pays sur 4 continents.

 

Les objectifs de l'association sont de :

– Défendre les principes et l’application du droit au logement à l’échelle mondiale, afin de permettre l’accès à un logement convenable et à prix abordable aux personnes et familles à revenus modestes

– Participer activement à l'épanouissement de la francophonie dans le monde

– Aider à rompre l'isolement professionnel ou linguistique

– Constituer un lieu d'échanges et de réflexions

– Favoriser les jumelages

– Partager les expériences pour établir des modèles de pratiques optimales

– Conduire des actions permettant le développement des compétences et des ressources humaines

– Produire annuellement 2 séminaires internationaux de haut niveau.

26/11/2009 – Fonction publique territoriale

 

 

{xtypo_dropcap}G{/xtypo_dropcap}râce à cette étude, le conseil général, les mairies et les syndicats intercommunaux ont à leur disposition un outil très utile pour le redéploiement des effectifs et les recrutements futurs liés à la départementalisation. Mais avec le personnel actuel, il y a un très important effort de formation que doit effectuer le CNFPT, quand on sait que par exemple 59% des agents communaux de catégorie C ont seulement un niveau d'école primaire (voir dossier MH n°428).

Pour la première fois, une étude du CNFPT permet ainsi de savoir précisément le nombre et la nature des emplois de la FPT mahoraise. Elle devrait être un outil très utile pour gérer les ressources humaines des collectivités territoriales dans l'avenir. "Ces résultats viennent nous interpeler sur les choses que nous ne savions pas et nous confirme la gravité de la situation pour celles que nous savions", a déclaré Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, venu au début de la présentation.

"Au STM par exemple, on a dépassé de manière extraordinaire le nombre de personne que l'on devait avoir : c'est plus que l'armée mexicaine ! Dans d'autres services, c'est l'inverse. Il faut réfléchir à un redéploiement et remercier certaines personnes", a-t-il d'emblée et courageusement annoncé.

Et il n'y a pas qu'au STM que les effectifs sont pléthoriques : le nombre de femmes de ménages (plus d'un emploi sur 5), de gardiens (9%) et de chauffeurs (3%) est par exemple bien plus important qu'ailleurs. Dans le domaine des interventions techniques, on retrouve 27% des agents, contre 22% en moyenne dans les Dom, et la catégorie "Ateliers et matériels" représente 7,8% des agents, surtout en contrats aidés, contre 2,5% en moyenne nationale.

A l'inverse, il n'y a que 12% des agents, contre 23% dans les Dom, qui interviennent dans le domaine des prestations sociales et culturelles et 22%, contre 26% dans les Dom, qui se consacrent à l'éducation, l'enfance et la jeunesse (voir encadré).

 

Le secteur public est le premier employeur de l'île

 

Présentée par Mohamed Amine, directeur de l'Observatoire de la FPT et par Philippe Mouton, directeur national de la Prospective, qui ont été "surpris de la spécificité de la situation, avec la coexistence de plusieurs sources de droit, local et commun" sur le statut des fonctionnaires mahorais, cette étude a permis de définir des tendances pour mieux accompagner les 25 collectivités de Mayotte dans leurs futurs recrutements et anticiper leurs besoins en formations, avec le transfert de compétences et les nouvelles contraintes légales inhérents au processus de départementalisation.

"L'enjeu du département, c'est la gestion du transfert des compétences obligatoires au conseil général, comme l'aide sociale à l'enfance, au handicap, à la vieillesse. Le budget de la protection maternelle et infantile va exploser", a prophétisé Marc Baïetto, premier vice-président du CNFPT, qui venait pour la première fois à Mayotte.

Au 31 décembre 2007, 6.519 agents sont rémunérés par les collectivités territoriales de Mayotte, dont 1.186 sont mis à la disposition des services de l'Etat. Le secteur public est le premier employeur de l'île, si on ajoute à la FPT les 10.718 salariés de la fonction publique d'Etat et hospitalière. "Dans les Dom, la part de l'emploi public est encore plus importante", tempère toutefois Mohamed Amine, avec les crises sociales et la dépendance à la Métropole que cela entraîne évidemment. "Le nombre d'agents communaux par habitant est inférieur à la moyenne nationale car il n'y a pas d'actions sociales, de restauration collective ou de crèches".

 

Le conseil général représente 41,6% des effectifs, contre 19,2% dans un Dom

 

La commune de Mamoudzou et le conseil général concentrent à eux seuls 53% des effectifs. Le CG représente 41,6% des effectifs, contre 19,2% dans un Dom, si on agrège les personnels de la région, du département et du service départemental d'incendie. "Le conseil général de Mayotte fait beaucoup plus d'actions que dans un département-région, car il fédère toutes les actions des collectivités territoriales au niveau de ses services", souligne Marc Baïetto.

Une autre spécificité de Mayotte est l'existence d'un statut de droit local pour les agents, avec des cadres d'emplois spécifiques qui offrent peu de possibilités d'avancement. Les agents recrutés avant 2003 doivent légalement être tous intégrés dans la fonction publique de droit commun avant le 31 décembre 2010. Aujourd'hui, seuls 10% des agents sont des titulaires de la FPT de droit commun, mais l'intégration devrait être accélérée avec l'application de l'accord syndical du 8 avril 2009.

En tout, 149 métiers ont été repérés à Mayotte, dont certains sont spécifiques : les 17 cadis, les 17 maîtres coraniques, les 19 interprètes et les 117 agents du STM (42 matelots, 28 contrôleurs, 24 commandants et 23 graisseurs). "Chaque employeur doit trouver la correspondance des métiers spécifiques avec le répertoire des métiers du CNFPT", préconise Mohamed Amine, prenant l'exemple de la Guyane où les 200 emplois de piroguiers du conseil général sont classés dans la catégorie "adjoints techniques".

 

"La part des emplois aidés est toujours importante quand le chômage est important"

 

On observe également une grande précarité dans la FPT de Mayotte, avec 55% d'agents non titulaires et de contrats aidés, contre 28% au niveau national. Dans les 34,6% d'agents non titulaires, 91% sont affectés à des emplois permanents, alors qu'au niveau national ils ne sont que 50%. Parmi eux, 38% sont des contractuels, 37% des agents temporaires, 17,4% des agents horaire et 5,1% en vacance temporaire d'emploi.

A titre de comparaison, à la Réunion la moitié des agents sont des contractuels, contrairement à la Guadeloupe où ils sont très peu nombreux. C'est surtout dans le domaine de l'enfance et de la jeunesse que la précarité est la plus importante (45% d'emplois aidés contre 20,4% tous domaines confondus), avec 92% d'agents de catégorie C (contre 79% en moyenne) et 83% de femmes (contre 49% en moyenne).

En tout, les 1.090 CES sont à 86% des femmes. "Les collectivités permettent de donner de l'emploi à ceux qui en sont le plus éloignés. Quelque soit le territoire, les élus sont à la fois gestionnaires de leurs ressources humaines et comptable de la situation de l'emploi sur leur territoire, en jouant le rôle d'amortisseurs sociaux. La part des emplois aidés est toujours importante quand le chômage est important", tient à préciser Mohamed Amine pour expliquer la part des emplois aidés à Mayotte, qui est similaire à celle des Dom (21% en moyenne), mais bien supérieure à la moyenne nationale de 4%.

 

Toujours un fort déficit de l'encadrement en termes d'effectifs et de compétences managériales

 

La précarité touche davantage les femmes, mais également les plus jeunes : alors que 32% des non titulaires ont moins de 30 ans, 96% des titulaires ont plus de 30 ans. Parmi les principaux métiers, ceux où la part des plus de 55 ans est largement supérieure à la moyenne régionale sont les agents de gardiennage (10% contre 4% en moyenne), les agents d'exploitation de la voie publique (9%) et les gardes-champêtres (8%).

Les agents de catégorie B sont relativement jeunes, avec 20% de moins de 30 ans, contre 13% en catégorie C. Comme l'avait souligné la dernière enquête du CNFPT, il y a néanmoins toujours un fort déficit de l'encadrement en termes d'effectifs et de compétences managériales.

Parmi les tendances mises en lumière par l'enquête apparaît également un fort besoin d'expertise en finances et comptabilité, ressources humaines, commande publique, contrôle de gestion, maîtrise d'ouvrage et conduite de projets.

"Il faut définir de quelles compétences la Collectivité a besoin pour les recrutements à venir et maîtriser les métiers de conception et de contrôle pour gérer la commande publique, en mettant en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences", recommande Marc Baïetto. La professionnalisation des services demeure la première priorité, avec une mise à niveau pour la maîtrise de la langue française, l'intériorisation des missions de services publics et la sécurisation des actes des collectivités. Des plans de formation du CNFPT pour chaque commune sont actuellement en cours d'élaboration avec les services des ressources humaines.

 

Le recrutement social ou affinitaire ne doit plus avoir cours pour que la départementalisation réussisse

 

"Cette étude permettra une réorganisation des services et un renforcement des services sociaux, de la jeunesse et de l'assainissement", analyse Jérémy Blazquez, directeur régional du CNFPT de Mayotte, qui ajoute que sa délégation régionale effectue un réel effort de formation du personnel depuis sa création en 2005, avec 4.000 agents (sur 6.000 environ, hors CES) venus au moins une fois pour une journée de formation, et une moyenne de 2,5 jours de formation par agent et par an contre un jour au niveau national.

"Les collectivités mahoraises sont nées en 1977, alors que la scolarisation n'était pas obligatoire et qu'il n'y avait pas de structures de formation professionnelle. L'effort de la direction nationale doit donc être soutenu, compte tenu de ce retard historique", a rappelé Boinaïdi Dahalani, représentant de l'UTFO au CRO (Conseil régional d'orientation).

"Le Pacte pour la départementalisation nous dit déjà quels services développer selon quelle échéance. Il y a des carences à Mayotte en matière sociale pour les crèches ou les personnes âgées par exemple", a déclaré Christophe Peyrel, le secrétaire général de la préfecture.

Pour que la départementalisation réussisse, les élus devront prendre conscience que le "recrutement social" ou affinitaire, qui favorise une famille ou un clan, ne doit plus avoir cours, les agents devant être recrutés en fonction de leurs compétences et non de leur entregent. Jérémy Blazquez annonce que cette étude devrait être réactualisée au 31 décembre 2010.

 

Julien Perrot


Comparaison de la répartition des agents territoriaux mahorais avec la moyenne nationale

 

  • Direction et gestion des ressources : (13% à Mayotte contre 14% au niveau national)

Equipe de direction : 2,8% contre 2,4%

Affaires juridiques et administratives : 5% contre 5,3%

Gestion financières et comptabilité : 2% contre 2,3%

Personnel et ressources humaines : 2% contre 1,9%

Système d'information et informatique : 0,9% contre 0,9%

Communication : 0,1% des emplois, contre 0,8%

 

  • Politiques publiques d'aménagement et de développement (11% contre 5%)

Politique de la ville : 0,2% contre 0,4%

Urbanisme et aménagement : 0,8% contre 1,1%

Transports et déplacements : 3,8% contre 0,6%

Environnement : 3,6% contre 1,1%

Action économique et développement local : 2,7% contre 0,7%

Formation professionnelle : 0,1% contre 0,4%

Emploi et insertion professionnelle : 0,1% contre 0,2%

Europe et international : 0% contre 0,1%

 

  • Interventions techniques (27% contre 28%)

Bâtiment et patrimoine bâti : 9,2% contre 8,9%

Voierie, infrastructures et réseaux divers : 4,6% contre 6,3%

Eau et assainissement : 0,5% contre 1,4%

Propreté, collecte et gestion des déchets : 3% contre 4%

Espaces verts et paysages : 1,8% contre 4,5%

Ateliers et matériels : 7,8% contre 2,5%

 

  • Prestations sociales et culturelles (12% contre 25%)

Action culturelle et spectacles : 2,1% contre 1,5%

Bibliothèques et centres documentaires : 1,3% contre 1,9%

Etablissements patrimoniaux : 0,4% contre 0,9%

Enseignements artistiques : 0% contre 2%

Social : 4,3% contre 8,1%

Restauration collective : 0% contre 0,3%

Santé : 2,9% contre 1,7%

Laboratoire : 0,3% contre 0,3%

Sport : 0,1% contre 3,1%

 

  • Enfance et jeunesse (22% contre 22%)

Petite enfance : 0,5% contre 7,2%

Affaires scolaires et périscolaires : 20,6% contre 10,8%

Jeunesse et animation : 0,9% contre 3,8%

 

  • Missions régaliennes (9% contre 6%)

Population et citoyenneté : 3% contre 1,3%

Funéraire : 0% contre 0,3%

Police et sécurité : 4% contre 2%

Pompiers et secours : 2% contre 2,3%

 


 

 

Les Mahoraises dans l'emploi public

Au 31 décembre 2007, le taux de féminisation dans la fonction publique territoriale est de 50% à Mayotte, contre 58% pour l'ensemble des Dom et 62% pour la France entière. Selon les statistiques de l'Insee, en 2003 les femmes détenaient seulement un tiers des emplois à Mayotte, soit 9.149 postes. Le taux de féminisation est plus important dans le secteur public : 42% contre 25% dans le privé. Du fait de l'émancipation des femmes, ce taux est en constante évolution depuis 2001, de l'ordre de 1 à 2 points par an.

7 postes sur 10 o par des femmes appartiennent au secteur public. Dans la fonction publique territoriale, les métiers dont les taux de féminisation sont les plus importants sont les agents d'accompagnement de l'enfance (98%), les agents d'entretien polyvalent (89%), les agents de gestion administrative (79%). En revanche, elles sont moins nombreuses pour les emplois de jardinier des espaces horticoles et naturels (40%), d'agent d'exploitation de la voie publique (9%) et d'agent de gardiennage et de surveillance (2%).

 

26/11/2009 – Conseil général de Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}ecalée. La CDM a échoué en session de rattrapage. La Chambre territoriale des comptes a en effet jugé trop molles – pour ne pas écrire inexistantes -, les mesures prises par le conseil général afin de rétablir l'équilibre budgétaire, et a demandé au préfet de régler et rendre exécutoire le budget supplémentaire 2009 de la CDM.

Selon la version officielle du conseil général, c'est un malentendu sur les délais de transmissions du programme de redressement à la Chambre territoriale des comptes qui serait à l'origine de ce cinglant revers… Alors que cette dernière attendait des propositions concrètes dans le mois qui a suivi l'envoi de son premier avis, les édiles du CG pensaient avoir jusqu'à la fin de l'année pour exposer et faire valider leur plan de redressement.

Quoiqu'il en soit, cet arrêté pris le 19 novembre dernier par le préfet (voir encadré) demeure la première ingérence de l'Etat dans les comptes de la Collectivité depuis la décentralisation, survenue en 2004. La Collectivité doit désormais, dans les plus brefs délais, prendre une série de mesures drastiques pour ne pas voir se reproduire le même scénario lors du vote de son budget 2010, qui doit intervenir avant le mois de mars prochain.

 

Economiser 22 M€ par an durant trois ans

 

Selon nos informations, un rapport contenant l'ensemble des mesures modificatives, concourant au rattrapage des 72,5 M€ de déficit, établi par la Chambre territoriale des comptes, devrait être soumis au vote des élus lors de la session plénière du 3 décembre prochain. On y trouverait pêle-mêle un ensemble de dispositions à même de faire économiser au conseil général plus de 22 M€ sur son budget 2010.

La plus significative sans soute consiste à ne pas renouveler près de 800 contrats de courte durée, qui pourrait permettre à la CDM de réduire sa masse salariale de 7,5 M€. Le rapport préconise également de mettre fin aux contrats de développement local (CDL), des postes qui se rapidement mués en "emplois sociaux" selon M. Oïli, occupés principalement par des "mamas" d'après Jaques Martial Henry, mais dont les titulaires avaient initialement comme fonction de faire remonter les préoccupations des maires à leur élu cantonal. La suppression de ces postes aussi pléthoriques qu'inefficaces devrait permettre au CG de sauver 2,5 M€.

Autre mesure qui encourage la polémique : la hausse des tarifs de la barge. Les élus ont fait savoir qu'ils ne transigeraient pas sur le fond. En revanche, des discussions sont en cours avec les partenaires sociaux pour déterminer les modalités de cette hausse. Pour l'heure, les propositions ne font jouer que le volet tarifaire. Dans ce cas, les usagers seraient les principaux bailleurs de la remise à flot de la Collectivité – et du service -, ce qu'ils ne sont pas prêts d'accepter, comme le prouvent leurs récentes mobilisations.

 

Barge, électricité, santé… l'usager devra payer

 

Le rapport suggérait initialement une hausse significative du prix de la traversée en barge des véhicules de plus de trois tonnes et demi, passant par exemple, pour les poids lourds de plus de 26 tonnes, le semi-remorque et les engins de chantiers, de 122 € à 300 € (+145%). Concernant les véhicules des particuliers; le nouveau prix de passage conseillé était de 20 € au lieu de 15 € actuellement (+33%). Pour les passagers et les vélos, le prix n'aurait dû que peu augmenter, passant de 0,75 € à 1 € (+33%); et de 1 € pour le scooter et cyclomoteur, passant de 2 € à 3€ (+50%).

Paradoxalement, le fonctionnement du service de transport maritime (STM) du conseil général, qui emploie plus de 300 agents, n'est pas remis en cause. Rappelons ici que le STM présentait un résultat déficitaire de 5 M€ en 2008 et une note interne de l'an dernier faisait état de 90 agents "non affectés".

La mise en place d'une taxe supplémentaire sur les prix de l'électricité est également évoquée, et la fin de la prise en charge des frais liés aux prescriptions de la protection maternelle et infantile (PMI) par le conseil général a déjà été entérinée.

Enfin, en interne, on assure que des mesures ont été prises pour réduire les frais de fonctionnement. 200 téléphones portables auraient été mis hors service ou retirés depuis octobre, et l'on enregistre de fortes restrictions de l'ouverture des lignes fixes. En un mois, la facture de téléphonie fixe du CG est passée de 120.000 € à 20.000 € ! Les déplacements des élus et des agents seront désormais limités, selon des modalités contenues dans le rapport définitif qui sera proposé en session, comme "l'élasticité" du parc automobile et l'accès aux tickets carburant.

 

Transport scolaire : le dossier bouillant

 

Après de nombreux reports, des mois d'indécision et autant de temps dans l'illégalité – le tribunal administratif a invalidé le sixième avenant de prolongation de la délégation de service public en juillet dernier -, les 19 élus du conseil général devraient enfin se prononcer sur la très sensible question du transport scolaire à Mayotte.

Comme pour la gestion du marché de Mamoudzou et du port de Longoni, le conseil général semble subitement pressé de traiter ce dossier, dont on sait qu'il recèle des intérêts politiques et économique importants (15 M€ en 2009). Et comme pour le marché et le port, c'est au final le même projet, un marché public en allotissement, retiré après la vive contestation des transporteurs en décembre et juillet derniers, qui sera une nouvelle fois présenté.

Soit une division en cinq lots opérationnels pour une durée de trois ans, un pour les trajets transversaux et un pour chacune des entités cardinales. La gestion du roulant serait désormais assurée par un service intégré du conseil général, qui espère économiser 4 M€ en optant pour ce mode de prestation. Cependant, il est exclu que cette décision provoque l'unanimité chez les élus, ni d'ailleurs auprès des 95 transporteurs sous-traitants de la CMTS, filiale de Veolia transport, actuelle détentrice de la DSP et gestionnaire du roulant, un double rôle qu'elle a parfaitement tenu depuis 1994.

 

La fin des années folles

 

Pour la plupart d'entre elles, ces mesures suscitent donc un élan de rejet et de contestation populaire de plus en plus exacerbé. Et à près d'un an des élections régionales (mars 2011), aucun édile ne voudrait avoir à les prendre. A tel point que l'on assiste, selon de nombreuses sources concordantes, à un délitement de la majorité UMP/MDM/PS du président Douchina, divisée sur l'opportunité de ces mesures et fragilisée par l'émancipation de quelques élus qui tablent désormais sur des stratégies – osons-le – de précampagne individuelle.

Si le président UMP ne sait se montrer suffisamment rassembleur, le statu quo induit par le rejet de ces mesures conduira de fait la Chambre territoriale des comptes à transmettre des recommandations de restrictions des lignes budgétaires 2010 contraignantes et sévères au préfet.

D'autant que la situation financière continue d'empirer. Si des sources au conseil général assurent que la trésorerie est suffisante pour "finir l'année", notamment grâce aux transferts de l'Etat (formation, marché, port), les recettes douanières ne cessent de baisser. Après un pic enregistré lors du mois d'août, une période favorable à la consommation, avec la célébration des grands mariages, la rentrée et la fête de l'Aïd, elles pourraient être, selon les dernières estimations, en recul de 23 M€ par rapport à 2008 en fin d'exercice.

Peu d'investissements, peu d'emplois crées ou maintenus, ralentissement de la consommation, des importations et chute des recettes douanières. La logique est aussi imparable qu'inquiétante, d'autant plus lorsqu'on connaît la faiblesse du montant de la section investissement de la CDM pour 2010 : 40 M€, 20 M€ si l'Agence française de développement refuse d'octroyer le prêt sollicité, contre plus de 100 M€ en 2008. La réponse de l'AFD devrait tomber le 16 décembre.

 

François Macone


 

Selon la préfecture, l'expression "sous tutelle" n'est pas appropriée

Le préfet a saisi la Chambre territoriale des comptes de Mayotte (CTCM) du budget supplémentaire de la Collectivité départementale de Mayotte (CDM). La CTCM a émis un premier avis, par lequel elle invitait la CDM à prendre certaines mesures pour permettre la réduction de moitié du déséquilibre dans un délai de 3 ans. La CDM a pris une délibération pour arrêter le budget supplémentaire 2009.

La CTCM a émis un second avis par lequel elle estime ne pas avoir obtenu les éléments suffisants pour régler elle-même ce budget et demande au préfet de régler et rendre exécutoire le budget supplémentaire 2009 de la CDM. Par arrêté du 19 novembre 2009, le préfet a réglé et rendu exécutoire ce budget, dans les conditions préconisées par la CTCM. Depuis cette date, le conseil général a pleinement retrouvé son pouvoir budgétaire.

Le budget a été arrêté au niveau du chapitre, ce qui laisse toutes les possibilités de choix et la collectivité locale peut décider de sa politique budgétaire à l’intérieur de ces grandes masses. C’est pour cela qu’il ne peut pas s’agir d’une tutelle, le préfet ne pouvant en aucun cas imposer à la Collectivité l’augmentation de telle recette ou/et la diminution de telle dépense. Toutefois, le préfet reste chargé du contrôle budgétaire et il devra solliciter l’avis de la CTCM si une décision de la collectivité locale avait pour conséquence une augmentation d’une dépense ou/et une réduction d’une recette, au niveau du chapitre, modifiant ainsi l’équilibre général du budget rendu exécutoire par ses soins.

En définitive, il appartient à la Collectivité de prendre les dispositions permettant d’obtenir le résultat proposé par la CTCM pour fin 2010, 2011 et 2012.

25/11/09 – Une bonne vision pour éviter des accidents

C'est la semaine de la sécurité routière à Mayotte en ce moment. Cette opération nationale est réalisée notamment par la Direction de l'Equipement en collaboration avec les services de gendarmerie, de la police et de l'association des usagers de la route. Hier, au rond-point de Doujani, les automobilistes avaient la possibilité de faire contrôler leurs feux et la pression de leurs pneus. Cette opération a été très appréciée car elle a permis aux automobilistes qui se doutaient que quelque chose n'allait pas sur leur véhicule de bénéficier de la connaissance des hommes du service chargé de la sécurité routière de la DE. "C'est gratuit, ils viennent plus facilement ici que chez leur garagiste, les gens sont contents" a signalé Yahaya Abdou Raouf, de la DE. Cette opération ne suffit pas selon les automobilistes, mais elle a le mérite d'exister et leur rappelle que sans de bons réglages de leurs feux, les accidents se produisent plus souvent. La semaine de la sécurité routière continue jusqu'à samedi avec notamment une opération Sam (celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas) le vendredi 27 novembre au Bar Fly.

25/11/09 – Un colloque sur l’Histoire de Mayotte à Sciences Po

Après avoir participé la semaine dernière à un colloque international au Cap en Afrique du Sud où elle a parlé de Mayotte, Isabelle Denis, en 3ème cycle d'histoire à la Sorbonne intervient à un colloque sur Mayotte au Centre d'histoire de Sciences Po Paris, 56 rue Jacob, le mercredi 25 novembre de 16h30 à 18h30. Ce colloque s'inscrit dans le cadre d'un séminaire intitulé "Histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècles) : sociétés, cultures, politiques" et le mercredi sera consacré à l'"Océan Indien et Pacifique coloniaux". L'intervention d'Isabelle Denis portera sur "Mayotte : un particularisme colonial (1841-1946) ?".

25/11/09 – Marché de Noël à M’tsangabeach

Une trentaine d’exposants se sont donné rendez-vous à M'tsangabeach (commune de Sada) pour une journée bien remplie ce samedi 28 novembre.

Outre le marché artisanal de Noël qui ouvrira ses portes dès 9 heures, un spectacle pour enfants sera présenté à 15h30 avec comme invité star le père Noël qui distribuera bonbons et friandises à tous les bambins présents. En parallèle, des baptêmes de canoë-kayak seront organisés tout au long de la manifestation.

Un service de restauration et buvette sera assuré toute la journée, et en soirée les exposants laisseront la place au DJ Rastajahnow Selecta.

Jérôme, l’un des organisateurs, précise que les entrées sont gratuites toute la journée et que des places sont encore disponibles pour des exposants.

Contact : 06.39.67.43.15

25/11/09 – Deux ouvrages de Nassur Attoumani réédités

"Le turban et la capote" et "Autopsie d'un macchabée", deux pièces de théâtre de l'auteur mahorais Nassur Attoumani, viennent d'être rééditées par L'Harmattan, dans la collection "Théâtre des 5 continents".

Imprimé pour la première fois en 1997, aux éditions Grand Océan (Réunion), "Le turban et la capote" est une comédie satirique qui a soulevé des vagues de rires, à Mayotte et à la Réunion. Préfacé par le professeur Claude Alibert, la pièce "se fait l'écho des formidables mutations de la société mahoraise où les traditions musulmanes sont confrontées à la modernité occidentale."

"Autopsie d'un macchabée", le second livre, est aussi une comédie satirique. C'est l'histoire d'un naufragé clandestin ramassé dans la mangrove par un autochtone. "A cause des nouvelles lois de la République française, le médecin légiste refuse de délivrer le permis d'inhumation. Il veut amener le macchabée anonyme à la morgue pour l'autopsier au grand dam du notable qui, lui, veut, selon la religion musulmane, l'enterrer de suite. Dans ce débat entre les coutumes locales et la loi française, Ibis s'invite et sème la zizanie…"

 

Les deux ouvrages de Nassur Attoumani seront disponibles à la Maison des Livres mi-décembre.

25/11/09 – 100% Baleine sur Kanal Austral

Pourquoi les baleines montrent-elles leur queue ? Pour le savoir, 100% Mayotte nous propose quelques minutes de plongeon sur Kanal Austral. Ce mercredi 25 novembre à 19 heures, l'équipe de 100% Mayotte, à travers la rencontre avec Nils Bertrand et d'images fabuleuses, nous amène la preuve formelle que les baleines mettent bas dans le lagon de Mayotte.

L'épisode sera rediffusé les samedi 28 à 11h, dimanche 29 à 17h et lundi 30 novembre à 06h30.

25/11/09 – Elodie, Miss Mayotte 2009 se prépare à l’élection Miss France

La très charmante Elodie Anridhoini est la candidate mahoraise 2009 à l’élection Miss France qui aura lieu le 5 décembre à Nice, diffusée en direct sur les ondes de TF1. La jeune fille, à peine âgé de 19 ans, a été couronnée au mois d’août dernier et a depuis quitté l’île pour participer avec les 36 autres candidates à un séjour en Martinique pour le tournage des clips de présentation.

Sur le site internet officiel de l’élection, les commentaires des internautes sont particulièrement flatteurs et la demoiselle est en très bonne place (4ème position) dans le top 10 du magazine Paris Match, qui a tendance à avoir du flair !

Elodie Anridhoini, originaire de Chirongui, est étudiante en BTS économie sociale et familiale, elle mesure 1m74 et… parle couramment le shimaoré ! Aucun doute, elle représentera dignement Mayotte lors de l’élection Miss France.

Un comité de soutien s’est formé sur l’île qui prévoit des festivités à Chirongui le soir de l’élection.

Bahati Ndjéma Elodie !

25/11/2009 – Festival Passe en Scène

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a Dilce n’est pas épargnée par le déficit budgétaire du conseil général, mais son directeur déclare avoir la ferme volonté de continuer à organiser des évènements coûte que coûte. C’est d’ailleurs pour cette raison que la campagne de communication a été réduite à un affichage dans les lieux stratégiques et la distribution de flyers. Toutes les représentations auront également lieu uniquement dans la salle de cinéma de Mamoudzou, contrairement à l’année dernière où elles avaient eu lieu au nord et au sud de l’île.

Mais malgré tout, la Dilce ne perd pas espoir de voir le public répondre à l’invitation. "Notre but est d’arriver à faire déplacer la population vers la Culture, qui ne se réduit pas à la musique", indique Alain-Kamal Martial qui affectionne particulièrement cette discipline puisque dramaturge de formation. Depuis 2006, un gros travail est fait sur la promotion du théâtre, des stages et formations ont été organisés avec des metteurs en scène de renom et trois comédiens mahorais sont actuellement au conservatoire d’art dramatique d’Avignon et au centre dramatique de l’océan Indien. L’objectif affiché d’Alain-Kamal Martial est de monter une troupe professionnelle de 4 ou 5 comédiens à qui la Dilce commandera des pièces et qui pourront à leur tour former d’autres jeunes comédiens sur l’île.

C’est pour démocratiser cet art que le festival Passe en Scène prend toute sa place, en proposant chaque jour une représentation dans la matinée, destinée au public scolaire, une lecture scénique en fin d’après-midi, ouverte à tous et gratuite, et enfin une représentation en soirée avec une entrée à 5€. Il est d’ailleurs important de souligner que la totalité des recettes de ces représentations seront réparties entre les quatre troupes. Parallèlement à l'édition 2009 de Hishima, un jury est constitué pour choisir les deux meilleures troupes qui seront récompensées le 4 décembre prochain.

 

Marion Châteauneuf

 

Le festival Passe en Scène, du 25 au 28 novembre dans la salle de cinéma (cf. programme complet dans notre agenda). Tous les matins à 10h00 représentation pour les scolaires, à 17h lecture scénique (entrée libre) et 19h30 représentation pour le grand public, entrée : 5€.

25/11/09 – Lutte contre le travail clandestin

Fermeture administrative pour les employeurs de sans-papiers

Le ministre du Travail Xavier Darcos annonce que les préfets pourront prononcer la "fermeture administrative" des entreprises employant des travailleurs sans papiers, dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche. "Les employeurs d'étrangers en situation irrégulière seront dans le collimateur des inspecteurs du travail" et "nous allons renforcer les contrôles et recourir à des sanctions qui touchent au porte-monnaie et à l'image de l'entreprise afin d'avoir un effet dissuasif", explique Xavier Darcos, selon lequel le coût du travail illégal "est estimé à 4 % du PIB, soit 60 milliards d'euros, l'équivalent du budget de l'Éducation nationale".

"S'il est avéré que l'activité de l'entreprise est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail, on pourra fermer administrativement cette entreprise", précise le ministre qui confiera ce "nouveau pouvoir" aux préfets.

Concernant les salariés, "en cas de perte de leur emploi du fait de son caractère irrégulier, les indemnités dues seront néanmoins versées", ajoute-t-il. Les "donneurs d'ordre" s'exposeront également à des sanctions : "le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 prévoit une extension de la suppression des exonérations de charges sociales aux donneurs d'ordre complices de sous-traitants qui n'ont pas déclaré leur activité ou qui ont eu recours à du travail dissimulé".

Depuis le 12 octobre, plus de 5.000 travailleurs sans papiers à travers toute la France et principalement en région parisienne se sont mis en grève pour réclamer la régularisation de leur situation, selon la CGT. Les organisations syndicales engagées dans ce mouvement devaient rencontrer Xavier Darcos ce jeudi 26 novembre.

25/11/09 – Les Assises du foncier perturbées par des commerçantes du marché

Mercredi, la première journée des Assises du foncier a été fortement perturbée par les commerçantes du marché de Mamoudzou qui ont envahi l'hémicycle du conseil général dès la fin des discours d'ouverture officielle par le président du conseil général et le préfet de Mayotte.

Elles contestent le prix de la location des espaces du nouveau marché qui doit enfin ouvrir le 7 décembre, fixé par la CCI à 150€ par mois le box de 9m². Elles dénoncent aussi le fait qu'une partie d'entre elles vont se retrouver en dehors du marché, alors que d'autres personnes venant d'ailleurs vont s'installer à l'intérieur.

Entonnant des chants et faisant un sit-in devant et dans l'hémicycle, les manifestantes ont exigé des négociations. Ismaël Kordjee, le directeur des affaires foncières, n'a pas eu d'autre choix que de reporter toutes les interventions prévues pour la matinée, notamment celle d'André Valat, ancien président du GIP pour la reconstitution des titres de propriété en Corse. Les ateliers de l'après-midi ont été maintenus et les différentes interventions devaient être reportées ce jeudi matin.

25/11/2009 – Récompenser les sportifs mahorais

Nominé sportif de l’année

Récompenser les sportifs mahorais

Assadellah Mohamed “Boudra” (Zamfi, Volley-ball). Désigné meilleur attaquant de l’océan Indien à la CCCOi seychelloise de 2008, Boudra a confirmé en permettant à Zamfi de remporter son 11e titre de champion de Mayotte. Sa prestation contre le VBC Saint-Louis en match qualificatif pour la Nationale 3 a tapé dans l’œil des Réunionnais qui voulaient le recruter pour cette saison. Malheureusement pour eux, le Barakanien a décidé de poursuivre ses études dans l’Hexagone. Mais les dirigeants de la ligue de volley-ball comptent énormément sur sa participation aux Jeux des îles de l’océan Indien aux Seychelles en 2011 pour renforcer la sélection de Mayotte.

 

 

 

 


 

Nominée équipe de l’année

Récompenser les sportifs mahorais

VC Kani-Bé (Volley-ball). A Mayotte, les filles de Boucaïri Soulaïmana ont déjà tout gagné : 6 titres de championnes, autant de coupes. En revanche, malgré 3 participations à la Coupe des clubs champions ainsi qu’au barrage de Nationale 3 contre les équipes réunionnaises, les équipes provenant de l’extérieur restent un os pour le VCKB. Bien que certains matches fussent compliqués, le VCKB a effectué une saison sans faute avec 100% de victoires. Et c’est encore bien reparti pour la saison 2009/2010.

 

 

 

 

 


 

Nominé entraîneur de l’année

Récompenser les sportifs mahorais

Vincent Deprez (ASC Tsingoni, Handball). Arrivé du Nord à la rentrée 2008, Vincent Deprez a pris en cours de saison les rênes de l’ASCT. Il a insufflé dans cette équipe déjà championne de Mayotte en 2008 une rigueur défensive, la rage de vaincre et son expérience. L’alchimie a bien fonctionné puisque cela a débouché sur la saison la plus aboutie de l’histoire de l’équipe masculine de Tsingoni. Bien que l’ASCT ait perdu en supercoupe contre Tchanga, l’ASCT a rempli son objectif à la CCCOI : une finale perdue de 5 buts face aux Réunionnais de la JS Bénédictine.

 

 

 

 

 

 


 

Nominé dirigeant de l’année

Récompenser les sportifs mahorais

Jean-Philippe Welter (Golf, Golf ylang club de Combani). Jean-Philippe Welter a la difficile tâche de faire fonctionner le Golf ylang club de Combani et de faire mentir les a priori que beaucoup d’entre nous ont sur le golf. La matinée gratuite tous les samedis est un bon moyen de rapprocher les Mahorais de ce sport encore mineur chez nous, tout comme l’opération portes ouvertes ou encore les différentes compétitions sponsorisées par les grandes entreprises de la place.

 

 

 

 

 


 

Nominé Mahopolitain de l’année

Récompenser les sportifs mahorais

Toifilou Maoulida (RC Lens, football). Le Kani-Kélien a connu un début d’année 2009 productif en marquant de nombreux buts (13), contribuant à la remontée en ligue 1 des Sang et Or. Depuis l’accession en L1, les choses sont plus difficiles pour le seul footballeur de l’île évoluant à ce niveau. Toifilou Maoulida n’a joué que la moitié des rencontres de L1 cette saison : 7 sur 13, mais seulement 2 titularisations. Il reste le footballeur mahorais le plus connu.

24/11/09 – La tempête Bongani se dirige vers Mayotte

Baptisée lundi matin du nom de Bongani, la tempête tropicale modérée est actuellement située au nord-est de la pointe Nord de Madagascar, avec des rafales à 104 km/h et une pression estimée au centre de 998 hpa. Elle se déplace pour l'instant vers l'ouest-sud-ouest à 9 km/h, en plein sur Mayotte. Selon les prévisions de Météo France, elle devrait basculer dans le canal de Mozambique en fin de semaine, en se transformant en cyclone tropical audessus de l'archipel des Glorieuses, jeudi en fin de journée. A suivre très attentivement…

24/11/09 – Réunion de l’Observatoire des prixRéunion de l’Observatoire des prix

Dans le prolongement des annonces formulées par le Président de la République à l'issue du premier comité interministériel de l'outre-mer, le préfet et le président du conseil général ont décidé de réactiver l'observatoire des prix, associant, outre les services de l'Etat et du conseil général, les représentants des chambres consulaires, les représentants des maires, le conseil économique et social, ou encore les associations de consommateurs. D'autres entreprises ou personnalités qualifiées sont également ponctuellement invitées à s'y associer, en fonction des thématiques abordées. Une réunion de cet observatoire est prévue ce mardi 24 à 14h, à la préfecture.

Au programme de cette réunion très attendue : un point sur l'évolution de l'indice des prix à Mayotte, un point sur les décisions du CIOM et sur leur mise en oeuvre : antenne DDCCRF et perspectives de création d'un "GIR concurrence", mise en oeuvre des engagements des Etats généraux en matière de baisse des droits de douane sur certains produits, et modalités de répercussion sur les prix (charte d'engagement avec les distributeurs) enjeux du coût du transport à Mayotte et enfin fonctionnement de l'observatoire et modalités de suivi.

23/11/09 – Pôle emploi : statu quo

L'intersyndicale a rencontré en fon de semaine dernière le directeur régional du pôle emploi Réunion-Mayotte. Un nouveau coup d'épée dans l'eau. La rencontre promise avec le directeur général en décembre n'aura pas lieu, rapporte le site Clicanoo. "La réunion prévue aujourd'hui pour examiner ce protocole de sortie de conflit n'aura strictement rien apporté de nouveau", résume l'intersyndicale dans un communiqué. Cette issue, les représentants du personnel s'y attendait. Le directeur régional a toujours affirmé aux grévistes qu'il ne disposait d'aucune marge de manoeuvres pour répondre aux revendications des salariés de pôle emploi Réunion Mayotte, tenu par des orientations nationales qu'il est obligé d'appliquer. Il n'a pas changé une ligne de son discours. Mais il restait aux grévistes un espoir : rencontrer le directeur général et négocier avec lui.

L'entrevue avait, a priori, était annoncée pour le 11 décembre. Machine arrière. "M. Minatchy a refusé la proposition de l'intersyndicale de négocier avec le Directeur Général les points de désaccord du protocole. Il a même refusé d'appeler le DG", précise les grévistes qui ont sur ce nouvel échec mis fin à la réunion. Désemparés, les membres de l'intersyndicale en appellent désormais au préfet et à la ministre, en visite dans l'île ce lundi. Le mouvement de grève reste suspendu.

23/11/09 – Sport – Football : Le champion élimine le vainqueur de la coupe

Rosador de Passamaïnty a étrenné sa couronne de champion (provisoire jusqu'au 25 novembre en raison de l'examen de réclamations à la FFF à son encontre) en allant battre le FC Labattoir à Pamandzi pour les 8e de finale de la Coupe de Mayotte. Le FCL avait remporté cette compétition en 2008 et voit donc les Verts des coaches Camara et N'daka continuer leur route. Ce match qui était à rejouer s'est conclu aux tirs au but (0-0 après prolongation). Dans cet exercice, les champions de Mayotte se sont montrés bien plus adroits en inscrivant 3 tentatives sur5 alors que les Petits-Terriens ont raté 3 tentatives sur 4. Pourtant les Bleus de Labattoir ont eu des occasions pour inquiéter Moussa Mouayadi, mais l'efficacité a fait défaut.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes