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15/12/09 – 575.483€ d’indemnité pour les agriculteurs

La Daf informe que 1.370 exploitants agricoles recevront d'ici le 31 décembre 2009, sur leur compte bancaire, l'indemnité compensatoire annuelle à Mayotte (Icam). Le montant total des versements s'élève à 575.483 euros qui se répartit entre les cultures qui reçoivent 403.433€ (223€/ha) et 172.050€ pour les bovins identifiés (111€/tête). En 2008, 1.342 exploitants ont bénéficié de ce dispositif pour un montant total de 417.027€. On observe, en 2009 par rapport à 2008, un nombre plus important de bénéficiaires mais surtout un montant total de l'aide en nette augmentation. La Daf rappelle que l'Icam, financée par des fonds nationaux, a pour but de compenser les handicaps naturels et socio-économiques inhérents à Mayotte et d'encourager les bonnes pratiques agricoles, à savoir l'interdiction du brûlis généralisé, la non mise en culture des pentes supérieures à 40% et la récupération des déchets non naturels.

14/12/09 – Un colloque pour réussir la départementalisation

Le colloque sur la mise en oeuvre de la départementalisation organisé par le conseil général et l'Idom (Institut de droit d'Outremer) s'est achevé vendredi après trois jours de débats et une quinzaine d'interventions d'éminents spécialistes juridiques. Il a permis de riches échanges avec le public sur le chemin qu'il reste à parcourir et sur les adaptations et dérogations au droit commun qu'il faudra engager pour achever ce processus inédit dans l'Histoire de la République qui va ériger Mayotte en une collectivité unique à compétence régionale et départementale. "Le temps est à l'engagement pour réussir la départementalisation qui est une chance pour Mayotte", a déclaré en clôture des travaux Olivier Gohin, professeur à l'université Panthéon-Assas Paris II et rapporteur de ce colloque. "L'identité législative ne signifie pas l'uniformité, il y a des marges considérables d'adaptation. Les adaptations et les dérogations doivent être celles formulées par la population et relayées par les élus avec l'Etat qui prend la décision sur la législation ou la réglementation", a-t-il ajouté.

"La départementalisation, vous la vouliez, vous allez l'avoir, il faut donc que vous vous l'appropriez pour la réussir. Tout ne sera possible tout de suite et il faudra élaborer les adaptations qui seront nécessaires. La solidarité nationale ne fera pas défaut aux Mahorais car à la France, à aucun moment, ils n'ont fait défaut", a-t-il conclu sous les applaudissements. Représentant la ministre de l'Outremer, Christian Poncet, directeur de projet pour la départementalisation de Mayotte au ministère, a déclaré que "l'objectif est de tenir les délais et les engagements, et réévaluer un certain nombre de pistes quand ce sera nécessaire".

La modernisation de l'état-civil communal et la réforme de la Crec pour fiabiliser l'état-civil, préalable indispensable pour que Mayotte prétende au statut de Rup et à la manne des fonds structurels européens en 2014, est "une opération symbolique de celles qu'on doit faire pour le succès de la départementalisation". Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, a pour sa part affirmé que si les Mahorais sont toujours "vigilants", ils sont désormais "confiants et rassurés". "Beaucoup ici suivent les autres, sans savoir ce que comportait ce statut. Maintenant, la vérité est là. Il est nécessaire de savoir ce qu'on peut et ne peut pas attendre". Les travaux du colloque seront publiés en février-mars 2010 dans la collection universitaire de l'Idom, Presses universitaires d'Aix-Marseille.

14/12/09 – Un mois de prison ferme pour les casseurs

Quatre jeunes manifestants arrêtés la semaine dernière en Petite Terre sont passés en comparution immédiate. Vendredi en fin de matinée, ils ont été jugés pour avoir lancé des pierres sur des gendarmes lors des émeutes qui ont suivi la manifestation contre la vie chère. Durant les auditions, le juge a plusieurs fois insisté sur la légitimité de la manifestation, tout en rappelant que la justice se devait de sanctionner tout fait de violence commis envers autrui. Mais ici, ces violences étaient dirigées contre les forces de l'ordre ; un délit sévèrement puni par la loi. Tous les prévenus ont cependant reconnus avoir lancé des pierres. C'est d'ailleurs à l'aide des photos où on les voit avec des pierres à la main qu'ils ont été retrouvés par les forces de l'ordre. Les quatre prévenus ont été condamnés à cinq mois de prison dont quatre mois avec sursis. Ils ont été emmenés à la prison de Majicavo dès la fin de l'audience. Une dizaine de personne a été incarcérée suite aux émeutes. Trois mineurs ont été relâchés.

11/12/09 – Le plateau de Doujani officiellement inauguré ce samedi 12 décembre

Le plateau de Doujani sera officiellement inauguré ce samedi 12 décembre après-midi (et non le 11 décembre comme annoncé dans Flash Info) en présence du maire Abdourahamane Soilihi “Ladjo”, de Zaïdou Tavanday conseiller général de Mamoudzou 2 et d’Issihaka Abdillah président du Smiam. Le plateau a été réceptionné il y a quelques semaines et le club des Gladiators de Doujani utilise enfin une aire de jeu digne de ce nom, après avoir été la risée de la commune pendant de longues années. Des animations sportives sont prévues dès 13h00 et la cérémonie d'inauguration commencera à 16h00.

11/12/09 – Installation de la section Jeunes UMP de Dembéni

Les Jeunes UMP de Mayotte invitent tous les militants de la fédération UMP de l’île à se joindre à leur rassemblement qui se tiendra ce dimanche 13 décembre à la plage d’Iloni à partir de 9h. Il sera question de l’ouverture d’une section Jeunes UMP dans la commune de Dembéni, mais aussi de préparer la restitution du séminaire du 5 décembre qui se fera le 20 décembre.

11/12/09 – Une antenne Mission Locale à Tsararano

Hier jeudi 10 décembre, la Mission Locale inaugurait son antenne du centre, à Tsararano. Elle est précisément située là où se trouve le Point information jeunesse (PIJ), au sein de la maison des jeunes qui elle se trouve sur la rue du Général de Gaulle.

A l'occasion de cette ouverture officielle, diverses animations étaient organisées dont un mini forum des métiers à travers lequel la Mission Locale et le Centre régional d'information jeunesse (CRIJ) ont présenté leurs services. La pluie n'a pas empêché la tenue de la cérémonie inaugurale. Celle-ci s'est déroulée dans l'après-midi. La journée a été clôturée par un cocktail.

11/12/09 – Elie Hoarau en visite à M’tsangamouji

Le député européen PCR Alliance des Outremers Elie Hoarau sera en visite ce week-end à Mayotte. Il sera plus précisément à M'tsangamouji pour féliciter le maire Issouf Madi Moula pour son élection contre l'ancien maire Ahamada Ousseni de l'UMP. La fédération des partis progressiste (MPM, PCRM, PSM et Alliance) sera présente tout comme le maire de Tsingoni, Ibrahim Boinahery. Lors d'un voulé dimanche à partir de 9 h, Elie Hoarau annoncera le nom de son assistant parlementaire mahorais. Le porte-parole des progressistes, Saïd Ahamadi "Raos" avait donné le nom de Kira Adacolo, mais il semblerait que les 3 autres candidats au poste aient fait des réclamations. Ils passeront donc un "entretien d'embauche" avec Elie Hoarau lui-même.

11/12/2009 – Tribune libre CFE-CGC

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans l’accompagnement à l’enthousiasme exprimé à la réunion de l’Observatoire des prix et des revenus en faveur de la diminution des taxes de douanes, donc des prix de certaines denrées de première nécessité, la CFE-CGC Union de Mayotte propose :

1) La mise en place, dès 2010, du fonds de développement économique et social de Mayotte pour doper l’emploi en soutenant, en priorité, l’organisation du transport en commun de Mayotte pour permettre une fluidité de circulation des personnes et des biens; l’aide à l’installation et à la production dans l’agriculture, l’aquaculture et la pêche dans le but de l'autosuffisance alimentaire; la mise en place d’un vrai réseau de restauration scolaire associé à un soutien actif à la restauration collective; la mise en place d’une véritable politique de construction et d’accès au logement social et favoriser l’intervention du 1% logement à Mayotte; le soutien accru à l’alphabétisation…

2) La construction et la mise en place des infrastructures de base et d’appui utiles au développement économique de Mayotte, notamment l’aéroport, le port, le pôle universitaire…

Ces mesures devront s’accompagner d’une révision nécessaire du prix du billet d’avion entre Mayotte et Paris et en même temps du branchement rapide de l’île au réseau haut débit.

 

Le président de l'union départementale de Mayotte de la CFE-CGC,

Soulaïmana Noussoura

11/12/2009 – L’écomusée menacé de fermeture

 

 

{xtypo_dropcap}"E{/xtypo_dropcap}n neuf ans d'existence, le musée n'a perçu des subventions que pendant quatre années (2001, 2002, 2003, 2006). Depuis cette date, le musée a recueilli beaucoup de promesses mais aucune aide concrète. Très récemment le conseil général a informé l'association qu'il ne pourrait accorder la subvention promise depuis plusieurs mois", poursuit le communiqué, qui rappelle que ce petit musée est le premier site touristique de l'île avec 6.000 visiteurs par an.

Il est également un lieu d'évènements culturels, notamment des Journées du patrimoine dont il est chaque année le point central, ainsi qu'un centre d'accueil pour les jeunes, le seul qui leur propose régulièrement des animations sur leur patrimoine historique et naturel.

En attendant les résultats espérés d'une ultime démarche lancée auprès des pouvoirs publics, le musée ne sera plus ouvert que trois jours par semaine, (du mardi au jeudi) et deux emplois ont été supprimés. Si le 28 février aucune solution n'a été trouvée, le musée fermera ses portes.

11/12/2009 – Le sportif de l’année 2009 – semaine 4

Nominé meilleur sportif

Le sportif de l'année 2009 - semaine 4

Jannot Bacar (RCM, Athlétisme)

Sprinter lui aussi du RCM, Jannot Bacar a également réalisé une excellente saison 2008/2009 puisqu’il aura fini champion de France junior en salle sur 400 mètres en février et vice-champion de France junior sur la même distance en juillet dernier. Deux participations aux championnats du monde : cadets en 2007, junior en 2008.

 

 

 

 

 

 


 

Nominée meilleure équipe

Le sportif de l'année 2009 - semaine 4

Jeunesse Canon 2000 (Basket-ball)

Les Pamandziens ont encore buté sur un championnat qui leur fait toujours défaut. Mais en coupe, la bande à Ice Trey n’a rien laissé passer. Vainqueur de la coupe de Mayotte et de la coupe de France régionale, Jeunesse Canon s’est surtout illustrée en allant battre l’équipe du Tampon chez elle pour l’attribution du ticket de représentant de l’océan Indien en Métropole. Les Pamandziens se sont inclinés contre Alfortville, mais ont créé la sensation, au grand dam de leurs adversaires réunionnais.

 

 

 

 


 

Nominé meilleur entraîneur

Le sportif de l'année 2009 - semaine 4

Pascal Porquet (RC Petite-Terre, Rugby)

Alors que les années précédentes, le titre de champion de rugby de Mayotte se jouait souvent entre le RCM et le Despérados, en 2009 les hommes de Pascal Porquet sont venus changer la donne. Autour d’un groupe qui a eu le temps de mûrir pendant plusieurs années, Pascal Porquet a pu enfin briser l’hégémonie de Mamoudzou. A la fois intransigeant et souple avec ses joueurs, le coach petit-terrien a peut-être trouvé la bonne formule qui peut-être mènera les siens au titre en 2010.

 

 

 

 

 


Nominé meilleur dirigeant

Le sportif de l'année 2009 - semaine 4

Saïd Mahatsara “Zico” (FCL, football)

On aime ou on n’aime pas le style Zico. Toujours est-il qu’après 5 ans de présidence, le FC Labattoir est un club qui tourne bien. Les grands sont remontés de la division la plus basse (PL) à l’élite (DH) en remportant une coupe de Mayotte en 2008 et une supercoupe cette année. L’association dispose d’un club house, les catégories de jeunes marchent bien, la présence en finale des benjamins étant la preuve qu’à Labattoir, même les petits comptent.

 

 

 

 

 

 


Nominé meilleur mahopolitain

Le sportif de l'année 2009 - semaine 4

Hirachidine Saïndou (Tarbes boxe française et sports de combat, savate, full-contact et kick-boxing)

Le jeune sadois a remporté le 11 octobre dernier en Angleterre la ceinture européenne de boxe française contre l’Anglais Chris Deakon. Ce n’est là que le dernier de nombreux titres du jeune parachutiste du 35e régiment d’artillerie de Tarbes. Désormais Hirachi, comme il est appelé par ses amis, veut s’attaquer à une ceinture mondiale.

11/12/2009 – Expérimentations pour les jeunes d’Outremer

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es projets sélectionnés sont représentatifs de la diversité des territoires ultramarins : des expérimentations seront conduites dans les quatre départements d'Outremer, à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Mayotte. Ils couvrent également les trois priorités de l'appel à projets : la lutte contre le décrochage scolaire, les actions innovantes pour développer la mobilité et l'insertion professionnelle des jeunes dans l'environnement régional et l'appui aux micro-projets des jeunes.

La sélection des projets a été réalisée conformément au cahier des charges du fonds d'expérimentation : un jury spécifique s'est réuni le jeudi 22 octobre pour donner un avis détaillé sur les 68 projets présentés. Sur la base de cet avis, qui examine l'originalité du projet et la qualité de son évaluation, le conseil de gestion du fonds d'expérimentation pour la jeunesse a retenu onze projets, dont plusieurs remarqués pour la qualité de leur contenu, notamment en matière de lutte contre le décrochage : à la Réunion, le projet de l'Amafar Epe concernant la consultation éducative et le suivi de mineurs en difficulté ; en Martinique, le projet "trace ta route" de l'Agence locale d'orientation d'animation et de formation "Aloa Formation".

En matière de soutien aux initiatives des jeunes, il y a le projet "Dom création" de l'union des couveuses d'entreprises qui concernera la Guadeloupe, la Guyane, Mayotte et la Réunion.

Le fonds d'expérimentation pour la jeunesse créé par la loi RSA du 1er décembre 2008 bénéficie de moyens spécifiques ouverts par la loi pour le développement économique des Outremers du 27 mai 2009. Abondé en 2009 de 1 M€ par des crédits du ministère chargé de l'Outremer, il pourra bénéficier des contributions des entreprises installées Outremer qui bénéficient des exonérations d'impôt sur les sociétés au titre du dispositif de la zone franche globale d'activités. Marie-Luce Penchard et Martin Hirsch invitent les porteurs de projets innovants pour les jeunes ultramarins à consulter régulièrement sur le site www.lagenerationactive.com pour se porter candidat.

11/12/2009 – Le Comité de bassin adopte le Sdage

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}armi les priorités du Sdage, qui s’imposera à tous à partir du 1er janvier 2010, figure notamment la protection de la santé en protégeant l’eau, la lutte contre les pollutions, le partage de la ressource de l’eau entre les usagers ou encore la conservation, la restauration et l’entretien de la biodiversité. Ainsi, sur la période 2010-2015 le programme de mesures à prendre, les financements possibles et obtenus correspondent à 171 millions d’euros et seront consacrés en majorité à l’assainissement à hauteur de 100 millions d’euros.

“Pour arriver à respecter notre programme d’assainissement, il nous faut les moyens financiers et le foncier. L’annonce du Président Sarkozy sur la ZPG peut nous permettre d’envisager de construire des stations d’épuration dans ces zones”, a indiqué Fadul Ahmed Fadul, président du Comité de bassin de Mayotte. Celui-ci a également affirmé qu’il fallait continuer le travail et que l’adoption du Sdage n’était qu’une étape.

Le Comité de bassin de Mayotte avait invité à cette occasion des intervenants extérieurs, dont les présidents des Comités de bassin de chaque département d’Outremer. Serge Bafau, président du Comité de bassin de Guyane a ainsi annoncé que les comités de bassin ultramarins avaient l’intention de se rassembler dans une association. “Il nous faut être imaginatifs pour trouver des solutions spécifiques et adaptables à nos territoires. Les Comités de bassin ont des problématiques similaires : la hausse des cyclones, la vulnérabilité face au réchauffement climatique. Les échanges permettent d’enrichir la réflexion et d’envisager des partenariats pour anticiper les problèmes futurs”, a-t-il déclaré.

Celui-ci ainsi que ses homologues ultramarins ont souligné que la conformité aux directives européennes et à la loi française avait un coût et qu’il fallait compter sur la solidarité nationale et le partage d’expériences pour aboutir aux objectifs fixés par le Sdage. “En Guadeloupe, nous avons 7 stations d’épuration à construire. Si on ne le fait pas, cela a un coût pour la France. Plus on sera solidaire, plus on se fera entendre facilement à Paris”, a pour sa part affirmé Amélius Hernandez, président du Comité de bassin et du Syndicat des eaux de Guadeloupe.

11/12/2009 – IEDOM : Conjoncture défavorable au 3ème trimestre

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a consommation des ménages et l'investissement des entreprises montrent des signes de reprise, même s'ils restent en retrait sur un an. Les anticipations pour le quatrième trimestre sont pessimistes : les entrepreneurs interrogés tablent sur une baisse sensible du courant d'affaires, accompagnée d'une forte réduction des effectifs et d'une aggravation des situations de trésorerie.

 

Les prix poursuivent leur tendance à la baisse

Selon l'Insee, l'indice des prix à la consommation est en retrait de 0,5% au 3ème trimestre 2009. L'évolution des prix à Mayotte poursuit ainsi sa tendance à la baisse entamée au second semestre 2008. Ce recul de l'indice d'ensemble sur le trimestre est essentiellement en lien avec la baisse des prix des "produits manufacturés" (-6,6%) et du poste "énergie" (-14,5%). Les prix des "produits alimentaires et boissons" et du "tabac" ont en revanche fortement progressé (+8,8% et +24,8%).

En glissement annuel, la hausse des prix s'établit à 0,9%, en inflexion sensible par rapport à 2008 (+5,5% en septembre 2008). Cette modération provient des postes "énergie" et "produits alimentaires et boissons" qui affichent des baisses respectives de 3,1% et de 1,8%. L'augmentation des prix du "tabac" est la plus significative (+23,1%) ; celles des "produits manufacturés" et des "services aux ménages" sont beaucoup plus modérées (+1,6% et +3,1%).

 

Les importations baissent de 6,2% en 2009

Au 3ème trimestre 2009, les importations (hors hydrocarbures) se sont fortement accrues. Elles représentent 123,5 millions d'euros, en augmentation de 70,9% par rapport au 2ème trimestre 2009 et de 18,9% par rapport au 3ème trimestre 2008. Toutefois, depuis le début de l'année, on observe une baisse du cumul des importations par rapport à la même période de 2008 (-6,2%), tendance qui n'avait pas été observée au cours des cinq dernières années.

Demeurant à un niveau très faible (1,5 million d'euros), les exportations se sont accrues sur le trimestre (+19,3%), mais sont orientées à la baisse (-3,4%) sur un an. L'essentiel des exportations est constitué de marchandises réexportées : sur les 3,9 millions d'euros de produits exportés au cours des neuf premiers mois de 2009, seulement 15,5% concernent des produits propres à Mayotte (ylang-ylang et poissons).

Ces exportations sont en baisse au 3ème trimestre 2009 : seuls 614 kilos d'essence d'ylang-ylang ont été exportés, en recul de 25,6% par rapport au 2ème trimestre 2009 et de 81% par rapport au troisième trimestre 2008. Sur les neuf premiers mois de 2009, le volume d'ylang-ylang exporté est en net repli (-58%) par rapport à la même période en 2008.

Le volume de poissons exportés est également en retrait de 3% (27,6 tonnes contre 28,4 tonnes au deuxième trimestre). Sur les neuf premiers mois de 2009, le volume de produits aquacoles exporté est en net repli (-21%) par rapport à la même période en 2008.

 

La consommation des ménages demeure bien orientée

La consommation des ménages – qui affichait déjà des signes de reprise au 2ème trimestre 2009 – retrouve son dynamisme au 3ème trimestre, portée par la hausse du Smig du 1er juillet 2009 et bénéficiant des effets positifs sur la consommation des grands mariages, de la rentrée scolaire et des festivités du ramadan.

Les importations en valeur de biens d'équipement ménager ont fortement augmenté (+35% après une croissance de 106% au 2ème trimestre), comme celles de produits textiles et de produits alimentaires (en hausse respective de 61% et de 8% sur le trimestre). En revanche, sur un an, seules les importations de produits textiles ont progressé (+4,5%) ; les importations de biens d'équipement ménager et de produits alimentaires sont en repli respectivement de 12% et de 8%.

Les ventes de véhicules de tourisme enregistrent une bonne progression sur le trimestre (+15%), mais une baisse sensible sur un an (-35%). Les encours de crédits à la consommation sont stables.

 

Investissements des entreprises faibles et dégradation des indicateurs de vulnérabilité financière

Au 3ème trimestre 2009, les entreprises ont enregistré une hausse de leurs importations de biens d'équipement professionnel de 4%, après une baisse de 33% au précédent trimestre. En glissement annuel, ces importations restent en fort recul (-43%). Les ventes de véhicules utilitaires se sont fortement accrues sur le trimestre (+31%), mais sont en net recul sur un an : seuls 51 véhicules ont été vendus contre 70 au 3ème trimestre 2008.

Les encours de crédits à l'investissement diminuent de 2,2% sur le trimestre. Les professionnels font état de prévisions d'investissements peu dynamiques pour la période à venir.

Les indicateurs de vulnérabilité financière des agents économiques demeurent défavorables. Le nombre d'incidents de paiement sur chèque continue de croître (3,6%), ainsi que les retraits de carte bancaire (4%). A fin septembre 2009, le nombre de personnes physiques en interdiction bancaire (1.659) est en progression de 1,3% par rapport à fin juin 2009.

Les interdictions bancaires de personnes morales affichent une hausse plus marquée (+12,6% sur le trimestre et +36% sur un an). Enfin, à fin septembre, le nombre d'entreprises ayant des incidents de paiement sur effets (IPE) sur les 60 dernières semaines a fortement progressé (+164%). Les impayés touchent principalement les secteurs du commerce et de la construction, qui concentrent 72% des IPE pour incapacité de paiement.

 

Source : Bulletin trimestriel de conjoncture économique n°140. 3ème trimestre 2009. Iedom Mayotte.

11/12/2009 – Perquisitions en Petite Terre

 

 

{xtypo_dropcap}C’{/xtypo_dropcap}est dans la matinée de jeudi, à l’heure où une bonne partie des habitants étaient encore au travail ou à l’école, que les gendarmes ont débarqué dans le village de Labattoir. Selon les témoins, plusieurs dizaines de gendarmes sont rentrés dans les habitations. Ce n'est qu'à leur retour à domicile que les propriétaires ont constaté les dégâts.

"Je n’étais pas là, j’étais au travail quand mes voisins m’ont prévenu. Ils ont cassé ma porte d’entrée et sont rentrés chez moi. Lorsque je suis rentrée, je n’ai pu que constater les dégâts. Je ne sais même pas ce qu’ils cherchaient", témoigne Mounika. Pour éclaircir les choses, la mère de famille s'est tout de suite rendue à la gendarmerie en compagnie de sa sœur. "Ils nous ont juste dit qu’ils s’étaient trompés. Rien de plus, même pas d'excuse."

Mais Mounika est persuadée que la manœuvre n’est pas gratuite. "Ils m’ont vue à la télé et sur les photos avec lesquelles ils recherchent les gens." Pour elle ce n'est rien de plus qu'une tentative d’intimidation. A l’heure où des rumeurs de nouvelles manifestations circulent, beaucoup partagent le même avis.

Une grand-mère nous raconte comment la gendarmerie a fait intrusion chez elle. "J’étais aux toilettes quand j’ai entendu un immense bruit. En sortant j’ai vu ma cour investie par des dizaines de gendarmes avec des armes. J’ai demandé ce qui se passait, un gendarme mahorais m’a dit de m’éloigner pour ne pas être blessée alors j’ai pris la fuite avec ma petite-fille", raconte une grand-mère. Ils ont continué et quand je suis revenue ils avaient défoncé la porte de mes toilettes et d’autres objets chez des nouveaux locataires qui sont en train d'emménager à coté. Comme tant d’autres mamas et grands-mères qui étaient sur les lieux, elle aussi a été choquée. Portes défoncées, armoires vidées, vaisselle cassée, les habitants s’interrogent sur l'utilité de ces procédés.

"Pourquoi ils ne nous ont pas dit directement ce qu'ils voulaient, au lieu de tout casser. Surtout qu'après ils se sont rendus compte qu'ils avaient commis des erreurs. On voit ça dans les grèves en France. Ils tapent en effet sur les gens, mais ils ne vont pas détruire tout chez les gens, surtout quand on n’a pas participé aux violences", s'énerve une habitante de Labattoir.

Le scénario s'est répété plusieurs fois dans d'autres domiciles. Les gendarmes ne sont pas rentrés bredouilles. Un jeune aurait ainsi été arrêté en rentrant du travail. Plusieurs témoins affirment avoir vu les forces de l'ordre fouiller chez lui pour trouver les vêtements qu'il portait lors de la journée de mercredi. Contacté par nos services, la gendarmerie préfère ne pas intervenir sur le sujet. Les perquisitions et les arrestations sont liées à une instruction en cours pour tenter de déterminer les responsabilités lors des violences de mercredi dernier.

 

Multiplication des appels au calme

 

Face au risque d'engrenage, et au blocage dans les tentatives de dialogue entre le Collectif et le conseil général, des observateurs extérieurs ont mené plusieurs interventions pour éviter des représailles de la population. Hariti Abdullah, membre des jeunes UMP, a ainsi multiplié les appels pour trouver un terrain d'entente entre les différentes parties. Après deux heures d'entretien avec M. Hariti, le président Attoumani Douchina s'est finalement engagé à reprendre le dialogue à condition que les ténors du Collectif montrent qu'ils contrôlent la situation. Il a demandé à ce qu'un appel au calme soit lancé dès la soirée d'hier jeudi pour apaiser les velléités des habitants de Petite Terre.

Ansoir Abdou, le porte-parole du Collectif des citoyens perdus a ainsi tenu à s'adresser à la population : "on est prêt à lancer un appel au calme pour stopper les tensions causées par les arrestations dans les deux communes. Il est maintenant important de ramener le calme sur le terrain. Ces arrestations doivent aussi cesser pour ne pas envenimer les choses". Pour lui, la libération des jeunes qui ont été incarcérés est nécessaire pour que les négociations puissent être menées sereinement. Une réunion entre le Collectif et le président du conseil général est prévue ce vendredi matin à 8 heures.

 

Halda Toihiridini

UNE Mayotte Hebdo N°455 – Vendredi 11 décembre 2009

UEN Mayotte Hebdo N°455 - Vendredi 11 décembre 2009Manifestations contre la vie chère

APPEL AU CALME mais la mobilisation continue

> Départementalisation : Un colloque pour se préparer aux échéances futures
> Visite ministérielle :  Penchard promet un effort considérable de l'Etat
> Nouveau marché : Les bouénis emménagent
> Entretien avec Zaïdou Tavanday : CG : "Nous ne pouvons plus naviguer à vue"
> Mayotte ECO : Conjoncture défavorable au 3ème trimestre

10/12/09 – La Colas poursuivie pour destruction du lagon

C'est durant l'audience correctionnelle de ce mercredi 9 décembre qu'a été jugée une énième affaire concernant la Colas. Les faits datent de 2006, lors des travaux d'agrandissement du port de Longoni et la construction du terminal gazier. Contrairement à ses engagements, et malgré le dispositif de barrages filtrants mis en place par la société Atlantique dragage, les travaux effectués par la Colas ont causé une importante pollution. Le déversement de matière a entrainé la détérioration de toute une partie des fonds marins qui se trouvaient aux alentours. De nombreuses espèces de coraux ont été ainsi détruites. L'alerte a été donnée par des associations environnementales qui ont réussi à se procurer un rapport de la Direction de l'agriculture et de la forêt (Daf) démontrant plusieurs dizaines de centimètres de vase déposée au fond. Pendant l'audience, qui a durée plusieurs heures, le juge Mancini a mis l'accent sur l'inertie du directeur de la Colas.

En dépit des nombreuses alertes et disfonctionnements qui montraient un rejet anormal de substances, Serge Cavasino aurait malgré tout poursuivi les travaux sans entamer de démarches pouvant limiter les dégâts. En se basant sur ces éléments, la procureure Mascarin a requis 200.000 euros d'amende pour la société, ainsi que 6 mois de prison avec sursis et 8 à 10.000 euros d'amende pour le prévenu, M. Cavasino. Pour sa défense, ce dernier a fait venir deux avocats parisiens qui ont demandé la relaxe en partant du principe que le prévenu avait bien tenté de réagir. Selon eux, il y aurait d'autres parties responsables notamment la société de dragage. Verdict le 24 mars 2010.

10/12/09 – Le Sydétrama réagit

Le syndicat départemental des transporteurs de Mayotte a souhaité réagir à nos articles sur le transport scolaire pour corriger des erreurs que nous avons faites. Tout d'abord le syndicat dans un communiqué avait précisé que M. Madi Boinaïdi, secrétaire général du Stim a proposé le 28 novembre 2009 aux deux autres syndicats de répondre au lot unique contre l'actuel délégataire, la CMTS, qui exploiterait les petits artisans qui sont tous endettés, alors que celle-ci est membre du Stim depuis la mi-novembre. "La FATM et le Sydétrama ne comprennent pas pourquoi le Stim qui par la voix de son SG ne cesse d'accuser la CMTS "d'exploiter ses soustraitants tous endettés à la CSSM en les faisant travailler à perte" demande aujourd'hui aux deux syndicats précités de faire un groupement avec le Stim pour répondre "contre la CMTS" qui est adhérente au Stim !" indique un nouveau communiqué signé par Chébani Saïndou, président du Sydetrama, en précisant que M Madi Boinaïdi est empêché par la CMTS d'acheter un bus de 36 places pour remplacer un bus de 23 places pour faire le travail demandé. Le communiqué indique par ailleurs qu'il n'y a aucun lien de famille entre Melle Carla Baltus, directrice de la CMT et M'hamadi Abdou, premier vice-président du Conseil général et indique qu'il n'a pas d'autres commentaires à faire à ce sujet.

10/12/2009 – Tribune libre : Au-delà des évènements sociaux de l’île

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ertains voient dans les "émeutes" de Petite Terre des "violences racistes". Cela est à notre sens une mauvaise appréciation des faits réels, et traduit ma foi la fracture sociale qui s’élargit entre certains nouveaux arrivants sur l’archipel et la population autochtone.

En ce qui nous concerne (responsable politique), il convient de tirer les leçons politiques qui s’imposent. Les élus locaux (par qui la crise s’est manifestée) et nationaux (qui sont les véritables responsables de cette situation) doivent savoir que la patience des Mahorais a des limites. En effet, voilà quarante ans que l’on demande aux autochtones de patienter avant d’accéder au "bonheur social" à travers le statut "magique" de département d’Outremer.

Pourtant durant toutes ces années, les élus nationaux (le Parlement en particulier) et le gouvernement ne travaillent pas sérieusement à l’intégration de notre archipel dans le monde occidental (dont les réflexes socioéconomiques sont diamétralement opposés à ceux de la société mahoraise). La formation des citoyens français et européens originaires de Mayotte reste un luxe réservé à une petite minorité (les Mahorais votent lors des élections nationales et européennes). Au 29 mars 2009, jour de la consultation populaire en vue de choisir définitivement le statut de département, que certains veulent "mouhakaka" (c’est-à-dire intégral ou assimilationniste à souhait), 90% des électeurs n’ont pas lu ou compris (faute de maîtrise du français) le fameux "Pacte pour la départementalisation" du président Sarkozy que ses "supporteurs UMP" brandissent néanmoins comme si c’était la parole de Dieu (c’est-à-dire non négociable).

Nous autres, nous l’avons dénoncé, car il portait les germes de conflits sociaux futurs de par la pauvreté de son contenu en matière de progrès social après des années de destruction des solidarités mahoraises sous prétexte de rattrapage législatif, condition préalable à l’obtention du statut départemental résumé par l’expression "droit commun". Or, les Français ont été pendant des années maintenus dans un droit coutumier pour les affaires civiles, éloigné du "métropolitain" réservé aux seuls Mahorais de confession chrétienne. Mais au pays du "Ji moja" (une seule voix, celle des parents qui ont dit "Non, Karivendzé" à l’"Indépendance à la c… des Comoriens"), le débat contradictoire afin d’améliorer sur le plan social le "pacte sarkozyen" n’était pas possible. Devant le dilemme proposé, le "pacte" ou rien, le Parti social mahorais, dont les membres ne sont pas hostiles au statut départemental qui reste en définitive un simple cadre juridique, s’est prononcé en faveur du "oui massif". Toutefois, il n’est pas mauvais de préciser qu’au lendemain du 29 mars, les cadres de notre parti se sont mobilisés avec d’autres camarades pour créer une fédération progressiste afin de proposer une alternative au camp de la droite dominé par l’UMP (par la rédaction d’un projet de société crédible plaçant l’homme au cœur de l’activité économique).

Il est curieux de constater que la majorité actuelle du conseil général à l’unisson derrière la politique du Président Sarkozy, présenté comme le "messie" pour Mayotte, soit en désamour avec celui-ci avant même l’entrée en vigueur du statut de département "tant rêvé". Dans L’Homme et la Couleuvre, Jean de la Fontaine interroge en ces termes : "(…) S’il fallait condamner tous les ingrats qui sont au monde, à qui pourrait-on pardonner ?". Que nos élus méditent cela.

Le comité (très restreint) du suivi pour la départementalisation (il se limite aux partis qui siègent actuellement au conseil général) doit savoir que les revendications des habitants de l’île Pamandzi contre la "vie chère" reflètent un sentiment général à Mayotte, et que la seule venue du Président Sarkozy sur l’archipel au lagon ne saurait apaiser définitivement la misère sociale vécue depuis des années par les Mahorais qui, excédés, n’hésitent plus à s’exiler en masse en Métropole ou dans le département de la Réunion.

En fait, comment peut-on parvenir à une justice sociale à Mayotte alors que le pouvoir décisionnel (politique, économique et financier) se situe à Droite ?

Pour la Droite, la question sociale semble idéologiquement incongrue. Selon elle, l’égalité passe par l’aide des riches autant que les pauvres. Par ce mécanisme, le gouvernement de Droite actuel favorise l’injustice sociale. Mais encore faut-il que certains Mahorais comprennent d’abord cette approche économique, et ne s’empressent pas d’entretenir des débats polémiques stériles qui traduisent leurs faiblesses dans le domaine.

Pour parvenir ou plutôt tendre vers l’égalité républicaine (fondement de notre démocratie), il faut conforter la justice sociale. Pour cela, il est urgent d’introduire la notion d’équité dans les rapports économiques ou commerciaux à Mayotte ; c'est-à-dire, en prenant l’exemple du transport maritime entre Dzaoudzi et Mamoudzou, chacun (l’Etat, la Collectivité départementale, les entreprises et les particuliers) doit payer en fonction de ses moyens et recevoir en fonction de ses besoins. Car la crise sociale que nous subissons aujourd’hui de plein fouet est la conséquence logique des manquements ou de l’absence de sens moral de "petits génies de la finance" qui, en voulant mettre à profit (rentabilité maximum, autorégulation du marché, valeurs fondamentales de la Droite libérale, notamment de l’UMP) le système libéral, ont entraîné le monde dans une crise financière aux effets destructeurs en matière de cohésion sociale.

Dans le cadre général, l’équité (politique et économique) consiste à soutenir sérieusement le plus démunis en matière de formation, d’emploi et de revenu. Ce soutien ne doit s’arrêter qu’au moment où la situation (l’aide) devient contre-productive.

Aujourd’hui, l’on observe un tout autre spectacle. Le Mahorais (la Collectivité territoriale) ne reçoit que les "miettes" ("matsémbé") de la table du riche (la Collectivité nationale) afin d’atténuer sa faim. C’est l’impression donnée par la visite éclaire de la ministre de l’Outremer le week-end du 5 au 6 décembre dernier. Les injustices sociales graves, que vivent au quotidien les Mahorais (à titre d’exemples, les élèves mahorais reçoivent de maigres collations dans les établissements publics, pendant qu’en Métropole ils ont des repas équilibrés, l’absence de minima sociaux accentue la fracture sociale, l’échec scolaire et son corollaire le chômage massif des jeunes, etc.), sont occultées au profit d’une lutte souvent maladroite (dans les quartiers où la fréquence et l’intensité des contrôles d’identité laissent penser à certains Mahorais qu’ils ne sont plus sur leur terre) contre l’immigration irrégulière que l’on peut traiter en amont vu les accords bilatéraux existants entre les Etats en présence.

Les dirigeants de l’UMP, fédération de Mayotte, ne devraient pas occulter les ratés de leurs amis à Paris et à Mamoudzou et se réjouir de la misère sociale qui frappe l’ensemble des Mahorais actuellement (plusieurs artisans ne sont pas payés faute de DGF suffisant). Ils devraient en revanche secouer leurs "compagnons" au niveau national (le ministre des transports et du budget par exemple), afin que l’espoir et la confiance reviennent dans l’archipel s’ils veulent réellement mettre fin à la spirale des défaites politiques initiées depuis 2007.

Pour cela, le "Collectif des citoyens perdus" et à travers eux la majorité des Mahorais devront encore patienter quelques années parce que le cœur est à Gauche, et non pas à Droite. La solidarité et la générosité viennent du cœur. Et comme les élus de l’UMP ne connaissent pas le langage du cœur, mais plutôt celui des bombes lacrymogènes et des flash-balls, droits dans les bottes, ils feront toujours appel aux spécialistes (les gendarmes mobiles) qui seront naturellement félicités pour mission accomplie !… Le dialogue social reste malheureusement toujours secondaire.

Jusqu’à ce jour, par exemple, la population mahoraise ne sait pas le format de l’assemblée unique de 2011, les compétences dévolues à celle-ci (département et région) ne sont pas dévoilées et débattues publiquement.

Que de cachotteries de la part du président du conseil général et du gouvernement sur les financements et les modalités réelles de fonctionnement du 101ème département français. Mais dans notre archipel, l’espérance semble être une seconde nature. Il convient pourtant de méditer dès à présent cette citation de ce grand monsieur de notre littérature française dont le Président de la République entend transférer les cendres au Panthéon : "Tout le malheur des hommes vient de l’espérance" (Albert Camus). Camus était de Gauche, et soutenait les opprimés!

 

Saïd Ahamadi,

président du Parti social mahorais

09/12/09 – L’écomusée menacé de fermeture

"Créé et géré par les Naturalistes de Mayotte depuis 2001, l'écomusée de la vanille et de l'ylang vit peut être ses dernières semaines d'existence." C'est sur ce ton tragique que l'association annonce dans un communiqué la fermeture probable de l'écomusée de Jimawéni, faute de subventions. "En neuf ans d'existence, le musée n'a perçu des subventions que pendant quatre années (2001, 2002, 2003, 2006). Depuis cette date, le musée a recueilli beaucoup de promesses mais aucune aide concrète. Très récemment le conseil général a informé l'association qu'il ne pourrait accorder la subvention promise depuis plusieurs mois", poursuit le communiqué, qui rappelle que ce petit musée est le premier site touristique de l'île avec 6.000 visiteurs par an. Il est également un lieu d'évènements culturels, notamment des Journées du patrimoine dont il est chaque année le point central, ainsi qu'un centre d'accueil pour les jeunes, le seul qui leur propose régulièrement t des animations sur leur patrimoine historique et naturel.

En attendant les résultats espérés d'une ultime démarche lancée auprès des pouvoirs publics, le musée ne sera plus ouvert que trois jours par semaine, (du mardi au jeudi) et deux emplois ont été supprimés. Si le 28 février aucune solution n'a été trouvée, le musée fermera ses portes.

09/12/09 – Raoult critique RFO

Le député UMP de Seine-Saint-Denis Eric Raoult, secrétaire national de l'UMP à l'Outremer, a demandé à RFO de faire preuve de plus d'objectivité dans sa couverture de la campagne pour les referendums statutaires de janvier en Martinique et Guyane. Lors du débat à l'Assemblée nationale ayant suivi une déclaration du gouvernement sur le sujet, M. Raoult a déclaré que "l'équité de RFO doit ne pas faire oublier que dans "O" il y a obligation et il y a objectivité". Selon lui, "il serait donc nécessaire qu'un certain rattrapage puisse être observé à ce niveau tant un certain déséquilibre a pu apparaître entre les tenants d'un article par rapport aux tenants de l'autre", a estimé le député UMP, faisant allusion aux articles 73 et 74 de la Constitution. Le premier régit les départements d'Outremer, le second les collectivités d'Outremer.

Le 10 janvier, les électeurs des deux départements de Martinique et de Guyane, qui sont aussi des régions, pourront choisir ou pas de passer à l'article 74. "Le temps va être celui de l'explication, il sera court, un mois pour débattre, pour convaincre", a ajouté M. Raoult, affirmant à titre personnel que s'il avait à se prononcer comme électeur d'Outremer, il se prononcerait pour l'article 73, "du choix de la France", et donc pour le non au referendum du 10 janvier. En cas de non, un second referendum sera organisé le 24 janvier pour la fusion des départements et régions de Martinique et Guyane en une collectivité unique régie par l'article 73.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes