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03/02/2010 – Littérature

 

 

{xtypo_dropcap}"M{/xtypo_dropcap}algré son insularité, Mayotte a toujours été ouverte aux apports étrangers. Sa situation géographique – à l’entrée du canal de Mozambique – l’expose à l’arrivée de tous ceux qui empruntent cette voie maritime sans obstacles. Historiquement, elle a des liens de proximité forts avec les autres îles de l’archipel des Comores et la grande île de Madagascar, ce qui explique la présence, sur son territoire, de deux langues locales, l’une d’origine bantoue, le shimaoré, l’autre d’origine malgache, le shiboushi. Celles-ci cohabitent avec la langue institutionnelle et officielle, le français.

Exposée à une démographie galopante, une immigration massive et une mondialisation grandissante, Mayotte est aujourd’hui en pleine mutation socioculturelle. Rassemblés par Foued Laroussi, les textes composant cet ouvrage ne portent pas exclusivement sur Mayotte. Il nous a semblé pertinent de tenir compte des expériences et actions qui ont été menées dans d’autres pays ou sur des situations linguistiques semblables. Par la diversité des regards qu’elles apportent sur Mayotte, ces contributions enrichissent le débat sur la situation linguistique mahoraise."

Ce livre, bien que technique, enrichit le travail actuel mené par différents linguistes sur les deux principales langues locales, le shimaoré et le shiboushi, dans le but d'arriver un jour à l'enseignement de ces langues.

03/02/10 – Mayotte au Salon du livre de Paris

 

03/02/2010 – Direction de l’ingénierie Culturelle

 

 

{xtypo_dropcap}"E{/xtypo_dropcap}n deux ans, on a ouvert les portes". En guise de préambule de son bilan, AKM se félicite d'avoir réussi à intégrer Mayotte dans des réseaux. "Il fallait désenclaver Mayotte culturellement et faire entendre les artistes qui pouvaient être intéressés", estime-t-il.

"Désormais Mayotte est inscrite dans un projet international qui intègre l'ensemble des festivals de la région." AKM fait référence au réseau musical "Indian ocean music network", créé en mai 2009 à Johannesburg par les opérateurs du secteur musical de la région océan Indien et dont il est membre du comité exécutif (secrétaire adjoint).

Impulsé par Zone franche, le réseau des musiques du monde, et au même titre que l'Agence pour la promotion des musiques d’Afrique centrale (Apromax), l'IOMN a la volonté de structurer un peu plus le paysage musical dans la région.

"Ce qui est possible aujourd'hui pour les artistes mahorais est qu'ils peuvent être programmés à des festivals en Afrique de l'Est et dans l'océan Indien", citant en exemple le duo Diho et Del qui sont invités au festival Sauti za Busara 2010 qui se déroule du 11 au 16 février à Zanzibar. Le directeur de ce festival n'est autre que le président de l'IOMN Yusuf Mahmoud.

Selon AKM, cette "visibilité de l'océan Indien" est accompagnée par "un point qui constitue un acquis" : la présence de la Sacem à Mayotte.

"Avant 2008, nous avions une mauvaise image dans l'océan Indien. Nous devions au CCAC (Centre culturel Albert Camus) la somme de 27.000 euros de cotisation pour participer à la coordination régionale pour la diffusion des artistes. Notre mission était de nettoyer l'image de Mayotte. Désormais, nous sommes inscrits dans les projets du CCAC."

 

"Il faut développer l'ingénierie dans le privé"

 

Pour le directeur de la Dilce, il y a eu une ouverture dans le monde de la musique. "Les producteurs connaissent Mayotte. Aujourd'hui on nous propose des artistes sans qu'on aille les chercher, manifeste-t-il. Si les festivaliers locaux travaillent bien, ils ont l'opportunité d'évoluer en connaissances des réels paramètres des échanges.

Cependant, explique AKM, "il faut développer l'ingénierie dans le privé" et cela concerne les moyens de travail, à l'instar des studios d'enregistrement et des lieux de répétition qu'il faut étendre.

Une particularité bien connue, et bien présente à l'esprit en saison des pluies : les lieux de diffusion manquent à Mayotte. Aucune salle de spectacle digne de ce nom n'existe sur l'île. En attendant l'implantation d'infrastructures culturelles prestigieuses, une association fondée sur le réseau des MJC de Mayotte a été créée en 2008. Son objectif est de faire des scènes couvertes au sein des MJC et de les équiper en matériel.

Après une dizaine de réunions organisées, AKM s'interroge sur le devenir de cette association qui devra collecter des moyens auprès des pouvoirs publics pour atteindre ses objectifs. "Si le réseau des MJC se développe, nous aurons plus de diffusions, plus de travail pour les artistes et cela permettra aux privés qui sont les véritables moteurs de l'économie culturelle, de s'impliquer davantage."

 

Quel est le bilan du développement des disciplines artistiques ?

 

Pour le théâtre, la direction de la Dilce a voulu "redynamiser les troupes", "les maintenir en vie" et tout cela par la formation. Aujourd'hui on peut distinguer six troupes de théâtre dont "trois sortent du lots". Des stages ont été organisés en 2008 dans le cadre du festival Passe en scène.

En terme de formation, AKM estime qu'il faut saluer l'AJ Acoua et Comidrame. "Ces troupes connaissent aujourd'hui le mécanisme du théâtre contemporain, ils comprennent le travail d'auteur, de metteur en scène et de comédien", encourage-t-il.

AKM qui est aussi connu pour sa brillante carrière d'auteur et dramaturge n'oublie pas de complimenter Nassuf Djaïlani et Yazidou Mandhui qui sont "des jeunes auteurs qu'il faut surveiller". Le cercle des auteurs de théâtre s'agrandit : "Nassur Attoumani et Alain-Kamal Martial ne sont plus les seuls", souligne-t-il.

Sur le domaine des arts-visuels, "l'impulsion était forte en 2009", avec la création du Bang'Art. En 2008 cette discipline n'était pas compétemment "oubliée", précise AKM, puisque 24.000 euros ont été attribués à trois photographes locaux "pour qu'ils puissent prendre le temps de travailler et pour que la photographie ait sa place dans l'action". Le fruit de leur travail sera présenté cette année 2010.

L'année dernière étaient organisées, dans un rythme maintenu, deux expositions par mois, avec des ateliers de peinture. "On a découvert le sculpteur Conflit avec son art ancien de Mayotte". En 2009, le jeune artiste mahorais a échangé pendant un mois de résidence, dans le cadre du "Jardin de la mémoire", avec trois sculpteurs de la région : une Réunionnaise, un Malgache et un Mozambicain.

 

Danse : "Il faut que d'autres troupes émergent"

 

En danse, AKM rappelle qu'il y a très peu de troupes de danse contemporaine à Mayotte. Le ballet de Mayotte (la compagnie de Jeff Ridjali) est la seule compagnie professionnelle de l'île. Depuis 2007, elle est financée dans une convention trisannuelle par l'Etat et le conseil général pour développer la danse contemporaine, par la création, la formation et la diffusion.

"Il faut que d'autres troupes émergent", estime AKM. Et ce ne sont pas les jeunes danseurs qui manquent à Mayotte. La Dilce a sensiblement travaillé ces deux dernières années avec Tropical B Boys Crew. Groupe de jeunes danseurs hip-hop de Kavani et Passamainty, TBBC a participé en 2008 dans le cadre de la Passe en scène, à un atelier avec le Centre chorégraphique de Caen, et était en résidence en 2009 avec le danseur chorégraphe tunisien Hafiz Dhaou.

La Dilce n'oublie pas les danses traditionnelles et a voulu structurer le secteur en s'appuyant sur le Comité des chants et danses traditionnels. C'est avec cette formation fédératrice que le service culturel du conseil général a organisé les éditions 2008 et 2009 du Festival des arts traditionnels de Mayotte (Fatma), Hishima et l'opération "Jour de tradition" qui doit se poursuivre encore cette année, sous une autre formule moins coûteuse.

 

Musique : la discipline la plus soutenue

 

Enfin, la discipline artistique la plus pratiquée de l'île, la musique, a été fortement soutenue ces deux dernières années. Mayotte a accueilli des grands noms de la musique : Tarika Be, Morgan Héritage, Ras Iqulah, Kimani Marley, 5 des meilleurs groupes sud-africains lors du Fim 2008, Pablo Moses, U Roy, Olivia Ruiz, Grace, Tumi and The Volume, Papa Wemba… "Nous avons soutenu fortement des festivals locaux tels que Jah Marley Festival et Milatsika. Nous avons fait en sorte qu'ils soient connus dans la région.

Trois résidences-créations, financées à la hauteur de 40.000 euros étaient organisées en 2008 pour les artistes locaux. "Pour le projet Cham, 20.000 euros ont été alloués à l'association Musique à Mayotte pour 2008-2009."

"On a appuyé fortement la musique urbaine", le Festirap a été arrêté dès 2008, remplacé par un Plateau hip-hop qui tourne sur l'île, au sud, au nord, en Petite Terre et à Mamoudzou. "Nous avons travaillé fortement sur la diffusion des artistes hip-hop. Les mérites ne reviennent qu'à Bo Houss, mais nous sommes très contents de le voir évoluer. Je crois que le premier artiste mahorais qui percera dans le monde de la musique sera issu du hip-hop. On n'abandonne pas la tradition musicale, mais on n'accepte pas que le m'godro ait le monopole", apprécie AKM.

 

Centre culturel : "l'impossible n'est pas possible"

 

Pour AKM, le bilan des deux précédentes années est "très positif". Toutefois, AKM reconnait qu'il n'a pas réussi à répartir équitablement le budget entre les différentes disciplines artistiques, affirmant que la musique a bénéficié de la plus grande part de leurs projets. "Mon regret, c'est de ne pas avoir pu développer mon domaine : l'écriture. La littérature est encore fragile".

Pour 2010, la Dilce compte mettre le point sur la formation, en théâtre et danse contemporaine, et continuer, en musique, à ouvrir de plus en plus les portes.

Un mot sur le centre culturel qu'on appelle aujourd'hui "parc culturel", le point "le plus difficile" et qui dépend le moins de lui, bien qu'il faisait partie du projet qu'il a proposé avant sa nomination à la direction du service culturel : "Je ne tiens pas à m'exprimer sur le projet du parc culturel car il n'est pas de mes compétences".

AKM qui s'était déclaré "réaliste" lorsqu'il présentait la première saison de sa programmation, dont le slogan était "Soyons réalistes, exigeons l'impossible…", se rend compte deux ans après que "l'impossible n'est pas possible". Il ne peut que souhaiter que ce lieu de pratique et de diffusion, que la jeunesse mahoraise attend depuis longtemps, puisse être une réalité un jour.

Pour finir, le directeur de la Dilce lance un appel : "Il appartient à chaque artiste et à chaque acteur de militer au développement de la culture et de travailler afin de perfectionner sa pratique. Pour faire carrière dans ce milieu, il faut bien sûr avoir des appuis, mais il faut d'abord être talentueux, persévérant et avoir une intelligence de travail. Malheureusement, il n'est pas donné à tout le monde d'être une star et ce n'est surtout pas l'argent public qui fait de nous une star."

 

Rafik

03/02/10 – Tam-Tam Jeunes et les conflits inter-villages

Lundi 8 février, l'émission Tam-Tam Jeunes s'intéressera aux conflits inter-villages: quelles sont les origines de ce fléau? Comment lutter contre ces phénomènes.

Les jeunes d'Hajangua se sont penchés sur le sujet et sont partis sur le terrain afin d'expliquer ce phénomène et trouver des solutions.

Tam-Tam Jeunes, diffusé lundi 8 février à 18h45 sur Télé-Mayotteµ. Rediffusion le dimanche 14 février à 12h05.

02/02/10 – Sport / Handball – Le rouleau-compresseur ASCT écrase le HCK

Samedi dernier, le leader du championnat excellence féminine, l'ASC Tsingoni accueillait la lanterne rouge, le HC Kani. Le match a tourné à une véritable démonstration des coéquipières d'Abouchirou Soultoini puisque la différence de buts à la fin de la rencontre a été de 30 buts (41-11). Pour l'entraîneur des Kaniennes, Boustoini N'daka, il y a du boulot en perspective pour essayer d'obtenir le maintien. Finaliste de la coupe de Mayotte l'an dernier, le HCK a vu 8 de ses joueuses partir pour poursuivre leurs études. Pour Tsingoni, la route du titre s'ouvre un peu plus une semaine après s'être sortie vainqueur d'un difficile derby contre leurs dauphines Combani.

02/02/10 – Sport / Volley-Ball – La Petite-Terre fait trembler Vahibé

Samedi dernier, les joueurs du Volley Club deVahibé ont bien cru que leurs homolgues de la Petite-Terre allaient leur jouer un mauvais tour. Les 7e du championnat ont poussé les 3e dans leur retranchement pour finalement s'incliner 3- 2 (25-18, 23-25, 25-19, 17-25, 15-9). "Noussommes mal partis dans ce match, nous avions le vent contre nous et nous avons manqué de confiance. On perd avec les honneurs. Même les grandes équipes ne gagnent pas à Vahibé, on est fier malgré tout d'avoir perdu 3-2" ont déclaré les joueurs de la Petite-Terre. Pour les Vahibéens en revanche, malgré la victoire, la satisfaction n'était pas là. "On les a sous-estimé, à chaque fois, on croit que c'est une petite équipe. D'ailleurs on doit rejouer contre eux en coupe de Mayotte et on doit s'entraîner dur pour venir à bout de cette équipe et espérer remporter le championnat" a pour sa part déclaré Chamsidine Halidi, entraîneur de Vahibé.

02/02/10 – Le carburant en hausse

A compter de ce lundi 1er février, les prix de vente au litre des produits pétroliers sont en légère hausse. L'essence passe de 1,22€ à 1,29€, le gazole de 1.04 à 1.09€, le pétrole de 0.64 à 0.69€, le mélange deux temps de 1.24 à 1.30€ et le mélange détaxé de 0.79 à 0.84€. Cette augmentation, la première depuis le mois d'août 2009, découle selon la préfecture d'une combinaison défavorable de l'évolution du cours mondial du pétrole et du taux de change du dollar. "L'existence à Mayotte de mécanismes stabilisateurs mis en place lors de la privatisation, permet pour l'heure de rester dans les limites inférieures des fourchettes de prix pratiquées en métropole : de 1,04€ à 1,21€ le litre de gazole et de 1,23€ à 1,43€ le litre d'essence sans plomb", précise la préfecture.

01/02/10 – Bachelot interpellée au sujet du CHM

A la demande de Noussoura Soulaïmana, président de la CFE-CGC Mayotte, un courrier a été adressé à la ministre de la santé et des Sports Roselyne Bachelot-Narquin, par le président du syndicat CFE-CGC fonction publique hospitalière. "Nous nous permettons de vous alerter sur les difficultés particulières rencontrées par les personnels du Centre Hospitalier de Mayotte, et sollicitons votre intervention dans ce dossier sensible, à l'aube de la mise en oeuvre de la départementalisation pour cette collectivité territoriale," commence le courrier.

Premier point, le non renouvellement de contrat de 22 agents de l'hôpital. "Le protocole d'accord relatif à l'intégration des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales, signé le 08 avril 2009 avait explicitement prévu l'intégration des agents non titulaires et la titularisation de ceuxci. Il apparaît donc que l'ensemble des personnels contractuels quel que soit le type de contrat doit être intégré dans le CHM," estime le syndicat qui sollicite l'intervention de la ministre. Son intervention est également réclamée, et non pour la première fois, au sujet du fait que les personnels du CHM ne bénéficient toujours pas de prestations sociales. Le syndicat souhaite savoir comment a été utilisé par le CHM le budget légalement prévu pour ces prestations.

01/02/10 – Une permanence pour être au plus près des citoyens

Le conseiller général du canton de Sada, Ibrahim Aboubacar, a inauguré vendredi sa permanence située rue du Commerce à proximité de la mosquée du Vendredi à Sada. Celle-ci a été accompagnée d'un défilé au son d'un maoulida shengué et d'un discours du maire Hamada Binali et d'Ibrahim Aboubacar. "Cette permanence vous permettra de venir me voir sans être obligé d'aller à Mamoudzou et d'être au plus près de vos préoccupations" a déclaré Ibrahim Aboubacar, reconnaissant ainsi que les citoyens préféraient avoir affaire directement aux élus plutôt qu'à leurs collaborateurs.

01/02/10 – Dossiers CNDS à remplir avant le 15 février

La direction de la jeunesse et des sports de Mayotte informe que les dates limite de dépôt des dossiers de demande de subvention sont fixées au 15 février 2010 pour les associations sportives (subvention du CNDS) et au 15 mars 2010 pour les associations de jeunesse et d'éducation populaire. Par ailleurs, le concours de professeur de sport est ouvert et la date limite d'inscription est fixée au 12 février 2010. L'examen du tronc commun du BEES 1er degré se déroulera du 17 au 19 mai 2010. La date limite d'inscription est fixée au 19 mars 2010. Les candidats peuvent bénéficier d'une semaine de révision et d'un examen blanc sous conditions. Renseignements, retrait et dépôt des dossiers à la DJS : 14, place Mariage à Mamoudzou – 0269 61 60 50.

29/01/10 – Dossiers CNDS à remplir avant le 15 février

La direction de la jeunesse et des sports de Mayotte informe que les dates limite de dépôt des dossiers de demande de subvention sont fixées au 15 février 2010 pour les associations sportives (subvention du CNDS) et au 15 mars 2010 pour les associations de jeunesse et d’éducation populaire.

Par ailleurs, le concours de professeur de sport est ouvert et la date limite d’inscription est fixée au 12 février 2010. L’examen du tronc commun du BEES 1er degré se déroulera du 17 au 19 mai 2010. La date limite d’inscription est fixée au 19 mars 2010. Les candidats peuvent bénéficier d’une semaine de révision et d’un examen blanc sous conditions.

Renseignements, retrait et dépôt des dossiers à la DJS : 14, place Mariage à Mamoudzou – 0269 61 60 50.

29/01/10 – Victimes du mobile

Les opérateurs téléphoniques sont sur le qui-vive. Depuis quelques jours, plusieurs clients mahorais et réunionnais ont reçu des appels dont le numéro commence par l’indicatif +239. Ceux qui ont décidé de rappeler ce numéro tombent soit sur une messagerie coquine, soit une messagerie étrangère. Et se font ainsi arnaquer le coût d’une communication vers les îles Sao Tomé et Principe, soit un coût de 1,70€ la minute hors forfait pour les abonnés, 2€ la minute pour les clients prépayés et les comptes bloqués.

Pour contrer l’arnaque, des opérateurs ont pris la décision de masquer tous les numéros des appels entrants émanant des îles Sao Tomé et Principe dont l’indicatif est +239. Une manière d’éviter que les clients ne rappellent ces numéros. Les opérateurs tiennent à signaler à leurs clients que s’ils décrochent, cet appel ne leur sera pas facturé.

29/01/10 – Premier recensement agricole à Mayotte

Pour la première fois, un recensement agricole va être organisé à Mayotte. Il aura lieu cette année 2010, de mars à juin. Cette étude permettra de disposer d'informations précises sur les spécificités de l'agriculture mahoraise. Les 50 enquêteurs, qui seront recrutés, se répartiront sur l'ensemble du territoire pour interroger 3.500 ménages agricoles détectés lors du pré-recensement de 2009. Le service d'information statistique et économique de la Daf en a présenté les résultats ce jeudi dans l'hémicycle du conseil général. Cette première étude avait permis de parcourir l'ensemble des 48.000 logements de l'île.

Le positionnement GPS des ménages a pu être relevé ainsi que leurs activités. 15.500 ménages agricoles ont ainsi été identifiés, soit 30% du total des ménages mahorais. Le tout permettra de récolter des informations cruciales, dont le besoin se fait de plus en plus ressentir. Ces données permettront de disposer d'une information précise sur les surfaces cultivées et le types de cultures mises en place. Le recensement agricole de Mayotte sera un outil important dans la mise place d’une politique de développement agricole de l’île.

29/01/10 – Succès total pour les grévistes

Après avoir cessé de ramasser les ordures pendant deux semaines, défilé dans leur camion au ralenti aux alentours de Mamoudzou, les agents des trois syndicats intercommunaux de collecte d'ordure ont signé un protocole d'accord avec les présidents des Sivom pour mettre fin à leur grève. Ceux-ci demandaient la garantie d'être maintenus à leur poste, quel que soit le devenir des syndicats après la création du syndicat unique qui gérera le CSDU de Dzoumogné. Cette revendication a été satisfaite, tout comme le reclassement au sein de ce syndicat. En cas de difficulté d'affectation au CSDU, un comité de suivi dans lequel siègeront les maires, les présidents de syndicats et les délégués du personnel, se chargera de trouver des formations
pour reclasser les agents. Enfin, les jours de grève seront payés et aucune sanction ne pourra être prise pour avoir participé de près ou de loin à cette grève.

29/01/10 – 4ème édition de la Transmusicale

L'association Shama Puedza met en place la quatrième édition de Transmusicale, une traversée de deux kilomètres entre l'îlot Bambo et Musical Plage en palmes masque et tuba. L'an dernier, 120 personnes y avaient participé pour une victoire finale de David Courtin en 32 minutes. "On espère voir autant de monde cette année", signale le président de l'association organisatrice Jean Luc Canal. Trois autres actions devraient également avoir lieues cette année avec le Bambo Kayak Raid le 21 février, le 11 km de Bouéni, le dimanche 11 avril, et le Festy Voile le 13 juin à la base nautique de Hagnoundrou. La participation à la Transmusicale est fixée à dix euros pour les adultes, cinq pour les moins de vingt ans, les inscriptions, elles, se feront le jour J à partir de 12h à Musical Plage.

29/01/10 – Le troisième numéro de Mashababi est en vente

Réalisé par les clubs Naturalistes juniors, le troisième numéro de Mashababi, le journal des jeunes pour l'environnement et le patrimoine, vient de sortir. Au sommaire de ce numéro réalisé par les élèves du lycée de Mamoudzou et des collèges de Tsingoni, Dzoumogné et Passamaïnty : la troisième édition du rallye du patrimoine, qui a permis à 24 classes de seconde, quatrième et CM2 de découvrir en octobre dernier les cultures commerciales passées (canne à sucre, sisal et coprah) et celles encore présentes (transformation de la vanille et distillation de l'ylang-ylang), l'aquarium marin réalisé par les élèves du collège de Tsingoni, le composteur fabriqué par les élèves du lycée de Mamoudzou et la lutte contre la pollution des rivières auxquels ont été sensibilisés les élèves de la classe CAP Assistant technique en milieu familial et collectif du collège de Passamaïnty. Vous pouvez vous procurer ce journal de 12 pages auprès de l'association des Naturalistes (0269 63 04 81) au prix de 2€.

29/01/10 – Télévision : problème technique sur le satellite

Mercredi soir, vers 23h, le satellite Eutelsat par lequel transite, via la métropole, le signal des chaines des bouquets satellites Canal satellite Mayotte et Parabole Mayotte, est sorti de sa position orbitale, occasionnant une rupture de la transmission. Les deux opérateurs ont pu rétablir le signal en le rabattant sur d'autres satellites encore opérationnels, et le retour à la normale s'est effectué progressivement dans la journée de jeudi. La direction de Canal Satellite Mayotte présente ses excuses pour le désagrément occasionné, et conseille vivement à tous ses clients d'opérer une nouvelle mémoration manuelle des chaines. La direction de Parabole Mayotte présente également ses excuses et encourage ses clients qui rencontreraient des problèmes avec leur décodeur à contacter les techniciens du groupe via le 0269.610.610 ou à se rendre directement en agence.

29/01/2010 – Tribune libre : Thani Mohamed

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es milliers d’affaires annuelles que la justice est appelée à connaître dans les domaines les plus diversifiés, embrassent dorénavant tous les secteurs de l’activité humaine. Ce faisant, la judiciarisation incoercible de nos sociétés n’épargne plus notre collectivité, au point que l’activité contentieuse s’inscrit désormais pleinement dans la logique du choix statutaire opéré par les Mahorais le 29 mars 2009.

Sur un espace unique singulièrement exigu et pourvu de maigres effectifs, les tribunaux de première instance et d’appel absorbent avec des moyens exsangues la plénitude des prérogatives dévolues à d’importantes juridictions métropolitaines qui n’ont cependant pas à supporter les exceptionnelles vicissitudes afférentes à l’immigration clandestine.

De ce tableau peu amène, la chancellerie aveulie se borne à promouvoir une forme larvée de féodalisation administrative par le truchement d’une possible chambre détachée de la Cour d’Appel de Saint-Denis, dont la création n’est guère enthousiasmante. S’il ne fallait retenir qu’une incurie significative parmi les innombrables carences de l’appareil judiciaire à Mayotte, la condition actuelle du Tribunal Supérieur d’Appel cristalliserait indéniablement le point de friction le plus symptomatique entre les avocats et les hérauts de ces projets encore flous.

À l’inverse des autres départements ou territoires ultramarins, y compris ceux dotés d’une large autonomie, les pouvoirs publics freinent à Mayotte les évolutions judiciaires d’envergure tout en poursuivant un ambitieux processus d’uniformisation du droit sans équivalent dans l’histoire moderne. Cette politique dichromatique n’est plus acceptable au moment où le corps judiciaire s’emploie laborieusement à réussir la difficile transition vers le droit commun.

Forte de son indépendance, de sa foi dans les valeurs démocratiques et de son obstination à lutter pour une justice républicaine de haut niveau, notre profession s’insurge contre l’exfoliation méthodique de l’institution judiciaire qui à terme pourrait dévoyer les libertés fondamentales.

Substrat du procès pénal comme du litige civil s’il en est, le droit de la défense s’articule au centre de la construction juridique organisant la procédure d’appel au sein d’un arsenal subtil qu’il importe de préserver, renforcer et garantir.

Nous redoutons que les propositions actuelles de restructuration des juridictions mahoraises visent à institutionnaliser, sous couvert d’une aléatoire efficacité, une forme de médiocrité en réfutant l’acception plénière du concept de double degré de juridiction.

Pourtant, nous ne trahirions point les intentions du législateur en rappelant que la loi organique n°2007-223 du 21 février 2007, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2008, a spécialement exclu l’organisation judiciaire des rares domaines encore échus au droit local.

Ce texte d’orientation générale contient certes des dispositions résiduelles ou supplétives laissant place à une marge d’interprétation aux contours vaporeux puisque "l’applicabilité de plein droit des lois et règlement ne fait pas obstacle à leur adaptation à l’organisation particulière de Mayotte", est-il laconiquement indiqué. Faut-il dès lors comprendre que le droit fondamental d’interjeter appel nécessite à Mayotte des adaptations spécifiques ?

Fussent-elles nombreuses sous l’ancien régime, l’existence de voies de recours caractérisées par un foisonnement abstrus, une complexité inintelligible et un coût prohibitif rendit nécessaire d’envisager un mode de réformation de droit commun assorti de garanties propres à limiter les injustices.

De la loi du 2 mai 1790 généralisant la procédure d’appel et imaginée par l’Assemblée Constituante pour mettre fin à toutes les formes d’arbitraire, ne se pratique à Mayotte qu’une trame absconse imputable à l’ignorance du droit subjectif processuel ordinaire, seul protecteur efficace des libertés individuelles.

Censé réparer les erreurs possibles des juges de première instance, le principe du double degré de juridiction doit en effet s’articuler sur des mécanismes efficients pour en assurer le contrôle et réaliser l’achèvement du procès.

Le droit d’être rejugé est d’ailleurs posé par l’article 2 du protocole n°7 à la Convention Européenne des Droits de l’Homme, texte qui porte les exigences d’un procès équitable, lesquelles doivent s’apprécier avec rigueur et lient les pouvoirs publics chargés de mettre en œuvre la concrétisation des droits positifs.

Dans son discours prononcé le 27 juin 2007 pour l’installation du comité consultatif de la carte judiciaire, Rachida Dati alors Garde des Sceaux mettait en exergue le souci d’une justice de qualité qu’elle associait au renforcement de la collégialité, une vulgate dogmatique qui n’a cependant abouti à aucun acte significatif près de trois années après.

C’est en effet par le respect en toutes circonstances de la collégialité que la prérogative de juger revêt un caractère démocratique et solennel, a fortiori lorsque la décision est rendue en appel. C’est aussi par son détachement matériel, son recul professionnel, son expérience et sa sagesse que le juge d’un rang supérieur puise la capacité d’assumer pleinement son ministère avec loyauté et célérité.

C’est encore par la constitution d’un jury élargi que se fonde en matière criminelle la conviction de l’innocence ou la culpabilité des accusés, expression d’une souveraineté populaire inhérente à l’appartenance à la communauté nationale. C’est surtout en considération du droit à un recours effectif que le citoyen est en droit d’exiger l’existence d’une juridiction du second degré installée au cœur de la cité et totalement impénétrable de toute forme de pression.

Au plan civil, l’alignement des procédures sur le droit commun ne doit pas davantage rompre le principe d’égalité devant la loi et dénier aux justiciables les garanties formelles attachées aux droits subjectifs par l’effet d’une organisation judiciaire défaillante. Legs d’une époque où la justice se retranchait derrière ses missions régaliennes traditionnelles, le Tribunal Supérieur d’Appel ne remplit déjà plus son office au moment où Mayotte avalise un corpus de règles nouvelles.

Par leur prestige, les cours d’appel n’exercent pas uniquement une magistrature d’influence, leur ancrage conditionne le respect des règles normatives essentielles en corollaire de la représentation obligatoire, il en est ainsi de la procédure de mise en état ou sur un autre plan du ministère d’avoué et de la postulation.

Leur sillage permet d’ailleurs traditionnellement de structurer l’ensemble des professions judiciaires et des services connexes dans un cadre adapté et centralisé, la force du symbole dépasse largement la simple question sémantique qui pourrait être spécieusement posée.

L’indépendance de la judicature d’appel est d’ores et déjà directement menacée par sa coexistence matérielle confuse avec le Tribunal de Première Instance symbolisée par un enchevêtrement surréaliste des locaux dans un espace confiné et indigne d’un palais de justice.

Si à l’instar de la Guyane la juridiction d’appel de Mayotte devait se fondre dans la Cour d’Appel de Saint-Denis, s’amorcerait alors la perspective d’une justice déléguée, décentrée et détournée des défis majeurs auxquels elle est confrontée et qu’elle remplit d’ailleurs imparfaitement.

Loin de remédier aux difficultés matérielles, une telle solution, fruit de l’immobilisme érigé en vertu, aggraverait le hiatus entre les citoyens et leur justice en imposant au surplus des contingences nouvelles aussi inutiles que dangereuses.

Il ne peut être sérieusement soutenu qu’une Cour d’Appel distante de plus de mille kilomètres aura la capacité d’adopter les orientations budgétaires adéquates à la situation si singulière de Mayotte, ni que la généralisation malsaine de la visioconférence induite par le détachement des magistrats favorisera la sérénité de la fonction de juger.

Refusant cette impasse, les avocats opinent pour le mouvement, l’audace et la raison, ainsi que l’exprimait le jurisconsulte Jeremy Bentham : "considérer une cour d’appel comme simplement utile, ce n’est point s’en faire une assez haute idée, elle est d’une nécessité absolue". Si cet appel n’était pas voué à recueillir l’écho qu’il mérite, gageons que les guêpes d’Aristophane resurgiraient à Mayotte pour immanquablement piquer les malheureux successeurs de Cléon, fiction qui pourrait hélas se réaliser et s’amplifier par la réitération d’erreurs, d’atermoiements et d’indélicatesses que nous déplorons tous les jours.

Plus largement, notre combat s’inscrit dans un idéal de justice porteur de messages et dans un souci de sauvegarde des droits fondamentaux de tous les justiciables. Nous ne laisserons pas perdurer à Mayotte cette paupérisation judiciaire dénoncée avec éclat par nos confrères de Guyane, à qui nous apportons notre indéfectible soutien.

Aussi, dans le respect de la liberté d’opinion de chacun des membres qui le compose et dans l’intérêt supérieur de la justice, les organes représentatifs du barreau de Mayotte ont-ils unanimement adopté par la foi du serment de la profession d’avocat et des valeurs humanistes qui l’anime, la présente motion solennelle exigeant sans délai l’émergence de la Cour d’Appel de Mayotte dans le dessein de la départementalisation.

 

Thani Mohamed

Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Mayotte

29/01/2010 – Tribune libre : Kira Bacar Adacolo

 

 

{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}icolas Sarkozy a été présenté lors de sa visite lundi 18 janvier dernier comme "le père de la départementalisation"; il me semble pourtant que le rôle assuré par l’actuel président de la République s’apparente plus à celui de sage femme pour la départementalisation de Mayotte. L’on pourrait aussi considérer que ses prédécesseurs à la tête de l’Etat, Jacques Chirac et surtout Lionel Jospin, ont quant à eux joué le rôle de gynécologues pour cette même départementalisation.

En effet, Sarkozy a lui-même rendu hommage  aux véritables pères de la départementalisation de Mayotte lors de son discours; il s’agit de Georges Nahouda, Younoussa Bamana, Marcel Henry, son oncle Martial, Mansour Kamardine et d’autres comme Zoubert Adinani… Quant aux mères de la départementalisation, ce sont sans conteste les "Chatouilleuses" à la tête desquelles on retrouve Zeina M’déré, Zaïna Méresse ou encore Moinécha Ali Combo de Sada et toutes celles qui ont prolongé ce combat, selon les propres termes du président de la République qui dira ceci : "Il faudrait en réalité citer le nom de chaque Mahoraise et de chaque Mahorais, vous qui ne cessez d’exprimer, référendum après référendum, votre attachement unanime à la France".

Pour ce qui est de la visite présidentielle, lors de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait adressé une lettre aux Mahorais leur promettant que s’il est élu, l’un de ses " premiers déplacements, en tant que Président de la République française, se fera à Mayotte et à la Réunion", fin de citation.

L’hyper-agité arrive enfin dans l’île, après deux ans et demi de présidence, pour une visite éclair de quatre heures, une visite dont les Mahorais ne devront se souvenir pratiquement que du caractère exceptionnel de l’ampleur de la mobilisation. C’est à se demander si Nicolas Sarkozy n’a pas plutôt profité de son voyage à la Réunion et Djibouti pour faire escale à Mayotte. Les plus de 19.000 Mahorais (dont j’ai fait partie) se sont déplacés pour accueillir le "beau-père" de la départementalisation et écouter son discours, ne faisant que reprendre partiellement les termes du Pacte pour la départementalisation.

Comme on sait à Mayotte que les beaux-pères sont parfois méchants, Sarkozy repousse les éléments de l’égalité sociale à 25 ans pour les Mahorais. Et si on met à part, d’un côté, la forte réaffirmation vis-à-vis du monde entier que Mayotte c’est la France, et de l’autre, que l’antenne universitaire accueillera ses premiers étudiants à la rentrée 2011, par rapport au Pacte, les 19.000 enfants de la départementalisation n’auront entendu rien de nouveau dans le discours présidentiel.

Ce qui est plus étonnant, c’est que le prétendu "père de la départementalisation" n’aura en rien communiqué ni sur l’organisation de l’assemblée départementale, qui plus est inédite dans sa double compétence (départementale et régionale), ni sur son mode de scrutin devant intervenir dans 15 mois. Sur le plan économique, l’agriculture ou son corollaire l’agro-alimentaire ont été laissés pour compte par le président. En définitive, Sarkozy n’aura rien dit sur l’important dossier de rupéisation de Mayotte.

 

Kira Bacar Adacolo,

attaché parlementaire européen, porte-parole du PSM

29/01/2010 – Education : Collège de Sada

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}ue signifie IST ? Quelles sont les infections sexuellement transmissibles existantes ? Comment s'en protéger ? Durant une heure, la classe de 3e1 du collège de Sada a droit à un court complet sur le sujet, animé par les femmes de l'Ireps (Instance régionale d'éducation et de promotion de la santé, ex-Cotes). Toutes les classes de troisième auront droit à une intervention similaire, ainsi qu'une autre sur "la loi et les conduite addictives", animée par les gendarmes de Sada.

"Les thèmes de la quinzaine de la santé ont été choisis selon le niveau des élèves", précise le principal Michel Péneau. "Par exemple les conduites addictives sont abordées sous l'aspect prévention santé en quatrième, alors qu'en troisième on a privilégié l'aspect légal et risque pénal encouru."

L'intervention sur les maladies sexuellement transmissibles ne concerne que les troisièmes, qui ont déjà une quinzaine d'années, alors que les élèves de cinquième ont droit à une intervention de l'infirmière du collège sur la puberté, la contraception et la prévention des grossesses précoces, ainsi qu'une autre sur les relations filles/garçons par l'association Cofamille.

L'aspect loi et famille est également abordé en cinquième avec les assistantes sociales du conseil général. "L'idée est à la fois d'accompagner les parents dans leur rôle et de rappeler leur place aux enfants", explique M. Péneau. "Les parents sont parfois démunis par les changements dans le mode d'autorité. Le collège constitue un relais, il est important de relayer certains discours dans le cadre du collège. Cette quinzaine permet également d'afficher un lien avec des associations et organismes extérieurs, de faire connaître aux élèves les organismes qu'ils peuvent contacter en cas de problème."

 

"Les parents sont parfois démunis par les changements"

 

Tandis qu'en 4e5, le gendarme peine à animer son intervention sur la prévention des conduites addictives, qui dérive finalement en un jeu de questions/réponses avec les élèves sur le fonctionnement des forces de l'ordre en général, et face aux clandestins en particulier, les animatrices de l'Ireps, qui semblent plus rôdées à cet exercice, discutent dangers de la sexualité non protégée avec les 3e1.

Premier constat, les jeunes sont très peu informés quant au sida et aux maladies sexuellement transmissibles en général. Les filles semblent un peu mieux au courant, et surtout plus concentrées face à leurs camarades masculins qui prennent tout cela à la rigolade, éclatant d'un rire enfantin à chaque évocation du sexe.

Globalement, les filles savent que le sida existe, sans avoir la moindre idée de ce que c'est, elles savent à peu près comment il se transmet, bien que les animatrices doivent leur rappeler que la salive et la sueur n'en sont pas des vecteurs, et elles savent comment se protéger et où trouver des préservatifs, mais elles n'en n'ont jamais.

"Attention mesdemoiselles, nous savons bien que beaucoup d'entre vous, pour rester vierges, se contentent de pratiquer le gurwa, mais sachez qu'on peut aussi attraper le sida comme ça", rappellent les intervenantes, qui insistent également sur l'importance de faire le test de dépistage à chaque changement de partenaire. La séance se termine par une démonstration de l'utilisation d'un préservatif masculin et féminin, sous les hurlements de rire des jeunes qui, si on en croit les statistiques, sont pourtant loin d'être étrangers à ces questions.

Les femmes de l'Ireps interviennent également en classe de sixième, mais cette fois pour parler hygiène corporelle. Les sixièmes auront aussi un cours sur les accidents domestiques et sur la diététique durant cette quinzaine.

Quant à la pertinence de ces interventions, elle est confirmée par les jeunes filles de la 3e1 : "si on pose des questions à nos parents, ils sont gênés et refusent de répondre. Il faut bien que le collège en parle, ça les arrange aussi".

 

Hélène Ferkatadji

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