Département français depuis 2011, Mayotte occupe une place stratégique dans l’océan Indien, au cœur du canal du Mozambique, passage majeur du commerce mondial. Malgré son rattachement à la République, la souveraineté française est contestée par l’Union des Comores depuis 1975, limitant l’intégration de l’île dans les instances régionales comme la Commission de l’océan Indien et les Jeux des îles de l’océan Indien, où les athlètes mahorais doivent masquer les symboles français pour participer.
Le territoire fait face à une forte pression migratoire, principalement comorienne, renforcée ces dernières années par des flux en provenance de l’Afrique des Grands Lacs. Cette situation accentue les difficultés économiques, sociales et sanitaires, comme en témoignent les camps de fortune après le cyclone Chido. La population, estimée à 321 000 habitants début 2024, croît rapidement, portée par un taux de fécondité élevé et une immigration constante, mettant sous pression les infrastructures locales, notamment le centre hospitalier, qui enregistre près de 10 000 naissances par an.
Pour contenir ces flux, la France mobilise la diplomatie et l’aide publique au développement, avec des projets de l’AFD aux Comores et la coopération militaire, notamment à travers la base navale de Mayotte et la Légion étrangère. Toutefois, la coordination entre autorités civiles et forces militaires reste perfectible, et certains appellent à renforcer le rôle du préfet et à achever la déconcentration des services de l’État sur l’île.
Mayotte conserve toutefois une importance géopolitique majeure, non seulement pour la surveillance du canal du Mozambique et la lutte contre les trafics, mais aussi comme point d’appui symbolique et stratégique dans une région soumise aux influences croissantes de la Chine, de l’Inde, du Golfe et de la Russie. Face aux défis démographiques, migratoires et sécuritaires, le territoire demeure un enjeu clé pour la France dans l’océan Indien.
Intervention de Anchya Bamana à la délégation des outre-mer
Cérémonie d’accueil des nouvelles recrues du RSMA
Le Régiment du Service Militaire Adapté de Mayotte organise, le mercredi 26 novembre à 9 h, une cérémonie de présentation au drapeau au quartier de Hell, à Combani. Cet événement marquera l’accueil officiel des jeunes recrues de l’incorporation d’octobre 2025. La cérémonie sera présidée par le général de brigade Patrice Bellon, commandant le Service Militaire Adapté, en présence du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.
La MJC de Tsoundzou 1 poursuit la célébration de son anniversaire
La Maison des Jeunes et de la Culture a organisé, le samedi 15 novembre, un nouvel événement dans le cadre de la célébration de son anniversaire. Au programme : projection d’archives et de témoignages, atelier de peinture et d’écriture, spectacle de conte et marionnette, prestation musicale et karaoké. Un moment de dédicace du livre de Dalfine Ahamadi était également prévu.
Trophées de l’environnement 2025 : une reconnaissance méritée pour les vainqueurs
Il ne pouvait en rester qu’un par catégorie, cela a été le cas samedi 15 novembre 2025, les 5 lauréats des 7 ème Trophées de l’Environnement organisées -chaque année- par la Somapresse se sont vus décerner leurs prix au cours d’une soirée spéciale présentée par Anli Bedja dans l’amphithéâtre du lycée des Lumières à Kawéni. Surprise, émotion et joie partagée ont marqué cette soirée inoubliable pour les participants.
Malgré les innombrables difficultés nées du passage du cyclone Chido à Mayotte en décembre 2024, les équipes de la Somapresse (Mayotte Hebdo/Flash Info) et ses partenaires ont relevé le pari de maintenir cette année les trophées de l’environnement, à la grande satisfaction des nominés et des lauréats. En raison justement des dégâts causés par le cyclone Chido, les problématiques environnementales occupent le devant de la scène compte tenu des montagnes de déchets qui s’accumulent à certains endroits sans espoir de pouvoir tout les évacuer de sitôt, fautes de moyens financiers, matériels et humains suffisants. La saison des pluies qui s’installe ne manquera pas de compliquer davantage une situation qui est déjà à son paroxysme, les eaux de ruissèlement ne manqueront pas de drainer vers la mer, à travers rivières et ruisseaux, les tonnes de feuilles et morceaux de bois mort qui recouvrent les sols des forêts à la suite de la destruction totale du canopée par les vents violents qui ont accompagné Chido.
Mais au pays de « la résilience incarnée », des acteurs (de tous âges et tous milieux) se mobilisent pour créer des synergies, se remettre à la tâche pour relever Mayotte. A la Somapresse, la semaine précédant cette soirée de remise de trophées 2025 (qui s’est tenue dans l’amphithéâtre du lycée des Lumières à Kawéni, dans la soirée du vendredi 14 novembre 2025), a été ponctuée par de nombreuses tables de rondes et conférences sur le thème de l’environnement. Des rencontres filmés et podcastées sur les réseaux sociaux, consultables à tout moment par le public.
Un public toujours plus nombreux chaque année, à collaborer en faveur de la protection de l’environnement à Mayotte, notamment en départageant au moyen de leurs votes sur les réseaux sociaux, les différents nominés, pour ne laisser qu’un par catégorie, à qui revient le trophée de l’année. Pour 2025, il est à retenir que le prix spécial du jury a été décerné à « Habit’Âme ». Dans la catégorie associations, c’est « Ceta’Maoré » qui remporte la mise tandis que « Pot Concept » est sorti lauréat de la catégorie entreprises et la « Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte », dans celle des collectivités locales. L’école (privée) « Frimousse » s’est vue distinguée dans la catégorie scolaire. Mro Na Oudjama l’emporte dans la catégorie “Eaux et Rivières”
Au premier rang des principaux partenaires de cet événement, la société ETPC Mayotte a marqué de sa présence, chacun des rendez-vous ayant caractérisé cette 7 ème édition des Trophées de l’Environnement (2025).
Réactions des organisateurs :
Soldat El-Mounir Soidiki (Directeur de la rédaction à Flash Info / Mayotte Hebdo)
« La Somapresse est une entreprise qui est là pour valoriser la population et les acteurs de Mayotte et accompagner le développement harmonieux de notre territoire. Ces trophées de l’Environnement ont donc vocation à mettre en avant les acteurs œuvrant dans l’environnement, les actions de ramassage des ordures, le reboisement de notre île, etc, etc…. ».
Cédric Denaud (Directeur commercial à la Somapresse)
« Les objectifs de cet événement diffèrent d’une année à l’autre mais la problématique elle reste la même : l’eau, le ramassage des déchets. En réalité, le cyclone Chido n’a rien arrangé, il est venu complexifier une chose qui n’était pas simple. C’est une nouvelle équation à résoudre pour Mayotte. A notre niveau, nous essayons de mettre les gens en contact pour les amener à discuter, à échanger, à se concerter en vue de trouver des solutions à ces différentes problématiques environnementales ».
Soumaya Hadjy Mamod (Responsable pôle événementiel à la Somapresse)
« 2025 a été une année particulière pour nous, un peu compliquée par le cyclone Chido dirons-nous, le nombre de nos partenaires a été moindre au regard des années précédentes. Ces trophées de l’Environnement figurent parmi les plus importants de ceux qu’organise chaque année la Somapresse. Ils nous permettent d’encourager toutes les personnes et les entreprissent qui s’investissent dans la préservation de l’environnement. Au niveau de la Somapresse, nous essayons de faire mieux tous les ans en apportant de la nouveauté durant la semaine de l’environnement. Cette année nous avons fait des captages vidéo des tables rondes pour atteindre plus de monde et les sensibiliser sur ces sujets de haute importance pour la population mahoraise ».
Réaction des membres du jury :
« Pour l’ADTM que je représente ce soir, c’était très important de participer à cet événement ce soir, l’environnement est au cœur du secteur touristique, que ce soit à travers le lagon de Mayotte ou les randonnées qui se font dans les forêts. Certes, Chido a occasionné énormément de dégâts à la nature mais en même temps il nous offre aussi pas mal d’opportunités, on découvre aujourd’hui réellement l’environnement de l’île, pas mal de choses étaient cachées par les arbres et la végétation. En tant que professionnel du secteur touristique, j’ai découverte une biodiversité que j’étais loin d’imaginer présente sur l’île, des collines et nouveaux reliefs qui restituent pleinement la beauté de Mayotte.
Réactions des lauréats :
Habit’Âme

« Un gros travail de tri nous est maintenant demandé et il est fait, nous allons très bientôt recevoir les premiers conteneurs de déchets triés par Eco-maison, ça prouve bien que les filières se mettent en place, c’est un grand soulagement et une grande marche positive pour l’avenir de Mayotte dans le traitement des déchets ».
Pot Concept

« C’est une agréable surprise pour moi qui suis habitué à avancer dans l’ombre s’agissant de mes activités professionnelles. Aujourd’hui la Somapresse me met en lumière, cela veut dire que mon travail paie et qu’il est soutenu, ce qui ne peut que nous ravir bien entendu. Cette reconnaissance de notre travail nous pousse à avancer, c’est un outil supplémentaire qui nous est donné pour finaliser l’ensemble de nos projets. Dans l’avenir immédiat, nous allons mettre sur pied une unité de compostage de déchets végétaux, des serres agricoles que nous mettons en ce moment même, et d’autres choses qui vous se concrétiser dans le courant de l’année 2026 ».
Céta Maoré

« Sortir lauréat des Trophées de l’environnement dans ma catégorie, ça surprend au début mais en même temps ça fait plaisir. Céta Maoré est une nouvelle association, nous n’œuvrons que depuis 2021, donc avoir été choisi face à de plus grosses associations qui agissent sur de grosses thématiques à l’échelle de l’île comme les déchets prouve que le public nous a soutenu et que le jury a suivi, ici nous avons appris à rebondir chaque fois pour aller de l’avant ».
Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte

« C’est un grand honneur de faire partie des premiers nominés, on ne s’y attendait pas forcément. Je le prends comme une grande reconnaissance de notre travail et je remercie la Somapresse d’avoir organisé cet événement pour valoriser les talents du territoire. J’ai une grande pensée à l’ensemble de notre équipe, à sa capacité à se mobiliser sur le terrain dans la coordination, ce qui nous a certainement valu ce pris aujourd’hui. Cela nous encourage et nous responsabilise à ne faire que mieux dans l’avenir, dans la gestion des déchets et le développement de nouveaux partenariats avec tous les acteurs qui sont là ce soir pour avoir un impact plus important dans nos futures actions ».
Ecole Frimousse

« Nous déployons beaucoup d’énergie pour faire aboutir nos actions et ce soir c’est vraiment une immense surprise pour moi et beaucoup de joie de recevoir ce trophée au nom de tous mes camarades d’école, les personnes qui sont à l’extérieur mais qui nous soutiennent ainsi que les membres de notre association. Je ne cache pas ma fierté ce soir pour nous tous, j’étais loin d’imaginer un seul instant que nous allons sortir lauréat de ce prix dans la catégorie scolaire. Lorsque j’ai entendu égrener les noms de lycées et collèges, je me suis dit que les chances de pouvoir l’emporter pour mon établissement étaient très minimes. Mais grâce Dieu nous voilà choisis par le public et le jury et ça, c’est vraiment bien, je vous assure ».
Santé environnementale à Mayotte : l’hécatombe silencieuse des bidonvilles
Le bilan humain du cyclone Chido faisait état de 38 morts, chiffres officiels de la préfecture qui avait elle-même annoncés plusieurs centaines voie un millier de morts, avant de se rétracter. Les décès et les blessés se concentrent majoritairement dans les bidonvilles où le recensement est difficile en raison de la population clandestine qui y vit.
Les alertes de la préfecture par SMS ont été dans ces zones manifestement négligées, voire ignorées, compte tenu du fait que le taux d’équipement en informatique ou en appareils numériques est faible au sein des familles qui habitent dans les bidonvilles. Les maires ont également eu du mal à convaincre des personnes exposées au risque cyclonique de se mettre à l’abri dans les bâtiments publics réservés à cet effet.
Les systèmes d’alerte et les appels à la vigilance ont été défaillants. Les ménages clandestins ont donc été les premières victimes des vents violents et des pluies diluviennes qui ont emporté les cases en tôles, faisant de nombreux morts, des blessés et…
Comores : Air Austral annonce six rotations vers Moroni cet été
La compagnie aérienne essaie de répondre à une demande de la communauté comorienne résidant à la Réunion, qui n’arrête pas de réclamer la réouverture de la ligne directe entre l’île Bourbon et la capitale de l’Union des Comores.
Première victoire pour les Comoriens installés à l’île de la Réunion, qui demandent depuis plus d’un an un vol direct entre Saint-Denis et Moroni. Ce jeudi 13 novembre, la compagnie Air Austral, qui dessert cette ligne a informé sa clientèle originaire de l’Union des Comores du retour de quelques vols saisonniers dès…
Santé alimentaire à Mayotte : une population en danger
On ne peut évoquer la santé environnementale sans parler de la santé alimentaire. Ce sujet prend une importance particulière dans le contexte post Chido. En effet, le cyclone fut une aubaine pour la résurgence de certaines pratiques alimentaires potentiellement dangereuse pour la santé humaine.
Deux domaines ciblés par les autorités sont concernés par ces pratiques prohibées : l’utilisation de pesticides de marque chinoise introduits clandestinement sur le territoire pour la culture maraîchère ; et l’importation de produits alimentaires de mauvaise qualité par les grandes surfaces commerciales (viande, ailes et cuisses de poulet, boissons trop sucrées).
Le cyclone a totalement ravagé les exploitations et les cultures agricoles, arrachées par les vents violents et mises à terre. Résultat : une crise alimentaire s’est installée pendant plusieurs semaines, avec rupture d’approvisionnement en denrée de première nécessité par voie maritime et pénurie sévère dans la grande distribution et dans les boutiques de proximité, occasionnant une inflation des prix pour les quelques produits disponibles.
Conséquence du cyclone, les aliments conservés dans les frigos ont pourri ou les familles devaient les consommer vite, même avariés. Le manque de nourriture causant une panique, a provoqué…
Forum des associations de Kaweni
L’édition 2025 du Forum des associations de Kaweni se déroulera ce samedi 15 novembre 2025 de 9h00 à 13h30 au parc SPPM de Kawéni. Cette opération s’inscrit dans le cadre du Nouveau Programme de Renouvellement Urbain de Kawéni porté par la Ville de Mamoudzou afin d’animer la vie de quartier tout en valorisant le travail associatif et la cohésion sociale.
Ce forum est un temps d’échanges et de découverte entre les différentes associations de Kawéni et les habitants, usagers, et entreprises. Les associations présentent leurs activités autour de diverses thématiques : la culture, le sport, l’environnement, le social, la jeunesse, l’éducation, l’insertion et l’emploi.
Cette journée sera également rythmée par des ateliers et des animations culturelles (chant, danse, scène ouverte) ainsi qu’une table ronde-débat sur la jeunesse.
Semaine de la dénutrition à Mayotte – du 17 au 23 novembre 2025
Le Conseil départemental de Mayotte, via la Protection Maternelle et Infantile (PMI), en partenariat avec la Croix-Rouge française et de nombreux acteurs locaux, organise la Semaine de la dénutrition du lundi 17 au dimanche 23 novembre 2025, de 8h à 14h.
Cette semaine de mobilisation a pour objectif de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé aux enjeux liés à la dénutrition, une maladie silencieuse qui touche plus de 2 millions de personnes en France.
À travers des stands d’information, ateliers, dépistages et échanges, cet événement réunira des acteurs publics, privés et associatifs issus des secteurs médico-sociaux, sanitaires, de la restauration et de l’hébergement, afin de renforcer la prévention sur l’ensemble du territoire mahorais.
Programme des actions :
Lundi 17 novembre : Stade Alain Poher – Dzaoudzi-Labattoir
Mardi 18 novembre : Dzoumogné (Mhogoni)
Mercredi 19 novembre : Kangani
Jeudi 20 novembre : Passamainty (Gnambotiti)
Vendredi 21 novembre : PMI de Combani
La Semaine de la dénutrition sera également déclinée dans tous les centres de PMI du territoire.
Les Olympiades Post Chido : une journée sportive et festive à Labattoir
Le Conseil Départemental, en partenariat avec la commune de Dzaoudzi-Labattoir et l’ensemble de leurs partenaires institutionnels et associatifs, organise les Olympiades Post Chido ce samedi 15 novembre 2025, de 9h à 16h, au stade de Labattoir.
Cette journée placée sous le signe du sport et de la convivialité vise à favoriser la découverte de la diversité des disciplines sportives et des activités socio-éducatives proposées sur le territoire. Petits et grands auront ainsi l’occasion de s’initier à différentes pratiques, d’échanger avec les clubs locaux et de partager un moment de cohésion et de bonne humeur.
À travers cette initiative, le Conseil Départemental et la commune de Dzaoudzi-Labattoir souhaitent encourager la pratique sportive pour tous, valoriser les talents locaux et renforcer le lien social au sein de la population. Un rendez-vous à ne pas manquer pour célébrer l’énergie, la jeunesse et l’esprit collectif de Mayotte.

Assemblée générale 2025 de l’OEC à Mayotte
L’Ordre des Experts Comptables de Mayotte tient son assemblée générale 2025 sur 2 jours cette semaine à Mamoudzou, à compter de ce jeudi après-midi 13 novembre 2025. Une rencontre inédite avec des intervenants extérieurs au territoire, notamment le président national de l’OEC, Damien Charrier, et la présidente du Comité Outre-mer, Katy Hoareau. Une cérémonie de remise de médailles est programmée à l’issue de l’AG vendredi demain vendredi pour marquer les 80 ans de l’ordre. La signature d’une convention avec la CCIM est également au programme.
Mtsamboro : de nouveaux équipements de sécurité attendus au tournant
La police municipale de Mtsamboro vient de réceptionner un équipement destiné à la sécurité des habitants de cette commune de l’extrême nord de Mayotte. Des habitants qui saluent l’initiative sur les réseaux sociaux en formant le vœu que les embarcations intégrées dans ces équipements fournis servent réellement aux objectifs qui leurs sont assignés (accompagnement, sensibilisation des usagers des plages, verbalisations des contrevenants aux règles) et non à brûler uniquement du carburant. Dans leur grande majorité, ils réclament une véritable rentabilisation des sommes engagées dans l’acquisition de ce matériel.
Hôpitaux de Mayotte, une question gênante mais pertinente
Un hôpital malade, sujette à de mauvaises politiques publiques, peut-elle soigner encore longtemps des patients mahorais qui ne savent plus à quels saints se vouer ? Dans le couvert de l’anonymat, une poignée d’agents hospitaliers brisent l’omerta qui prévaut dans les couloirs de CHM pour dénoncer une situation intenable et qui incitent les jeunes mahorais diplômés en médecine à ne pas venir servir sur leur terre natale.
Il est de mode ces temps-ci d’afficher dans les médias et les réseaux sociaux, quantité d’images relatives à des départs à la retraite ou des remises de diplômes, entre Paris et Mamoudzou. « Pourquoi pas ? Cela reste un effet de mode, quoi qu’un peu vaniteux comme concept », relève Damaouiya Abdoul-Karim qui s’en est mise pleine la vue à partir de…
Lutte contre le blanchiment d’argent sale : pour protéger l’économie mahoraise

La lutte contre le blanchiment d’argent sale, un fléau qui préoccupe les parlementaires ultramarins en raison des risques qu’il fait peser sur les économies locales et les entreprises vertueuses. Avant de rendre son fauteuil à Thani Mohamed Soilihi, la sénatrice (RDPI) Salama Ramia a voté en faveur d’un texte de loi présentée par Nathalie Goulet, dans l’objectif de mieux détecter les flux financiers suspects.
Salama Ramia a repassé le flambeau de sénateur de Mayotte à Thani Mohamed Soilihi. L’ancien ministre de la Francophonie et des partenariats internationaux retrouve son fauteuil au Palais du Luxembourg après une année d’absence. Sa désormais, suppléante aura marqué son…
Un séminaire pour coordonner la lutte contre la prostitution à Mayotte
Le 29 octobre, le lycée des Lumières de Kawéni a accueilli un séminaire organisé par la préfecture de Mayotte. Près de 185 participants (associations, professionnels et étudiants) y ont échangé sur les réalités de la prostitution et les moyens d’y faire face, entre prévention, formation et mobilisation collective.
La préfecture de Mayotte a organisé, le 29 octobre dernier, un séminaire consacré à la lutte contre le système prostitutionnel. L’événement s’est tenu au lycée des Lumières de Kawéni et a rassemblé près de…
Un mystérieux collectif renverse la scène musicale à Mayotte
Au son des vagues et du rap mahorais. Alors qu’ils s’apprêtent à fêter leur premier anniversaire – correspondant aussi au premier anniversaire du cyclone Chido – le collectif invisible sort un nouveau single. Des notes nouvelles, un son novateur, des rythmes qui rappellent les codes du rap mais un seul message : Mayotte est belle. Mais qui est le Collectif Invisible ? Rencontre.
La musique renaît de ses cendres
Le Collectif Invisible est un groupe de 5 mahorais, né après le cyclone Chido, en décembre 2024, qui mêle culture locale, tradition mahoraise et notes plus modernes, inspirées du…
« A qui la faute ? » : quand la magie du théâtre transforme le poème de Victor Hugo en « duel contre un djinn »
Ce samedi à 17h, un spectacle de théâtre pour le moins original sera joué à la MJC de Boueni située à Bambo Ouest. Le comédien comorien Ben Ali Djamaldine Toybou livrera en effet son interprétation théâtrale du poème de Victor Hugo « A qui la faute ? », transformé en un duel poignant entre un homme et un djinn !
« Comme nous manquons de bibliothèques à Moroni, j’avais envie de jouer un spectacle basé sur le poème de Victor Hugo « A qui la faute ? », qui évoque l’incendie d’une bibliothèque. Toute la question était de savoir comment le…
Comores : des magistrats déplorent leurs conditions salariales
Fahmi Said Ibrahim, alors qu’il était ministre de la justice, avait proposé au gouvernement de rehausser à 500 000 francs, soit 1000 euros, le salaire de base des juges débutants, pour leur garantir des conditions de vie décentes, mais sa proposition n’avait pas été soutenue.
Les maux qui rongent le système judiciaire comorien sont nombreux, poussant les justiciables à s’éloigner dès que possible de ses instances. Ce sentiment est soutenu par les rares études menées ces 20 dernières années sur l’état de la justice, accusée d’être rattrapée de temps à autre par la corruption. Cependant, de l’avis de certains…
Pollution fécale à Badamier : la baignade interdite jusqu’à nouvel ordre
La plage de Badamier, habituellement prisée des habitants de Petite-Terre, est temporairement fermée à la baignade après la détection d’une contamination fécale dans ses eaux. Les dernières analyses menées par les autorités sanitaires ont révélé une concentration d’entérocoques intestinaux atteignant 554 UFC/100 ml, un seuil bien supérieur à la limite réglementaire. Ces bactéries, issues de matières fécales, peuvent entraîner des risques sanitaires pour les baigneurs, notamment des infections cutanées ou digestives.
Face à cette situation, la collectivité a été invitée à prendre un arrêté d’interdiction de baignade dans l’attente de nouveaux prélèvements. Les autorités locales espèrent que la qualité de l’eau s’améliorera rapidement, mais aucun calendrier précis n’a encore été communiqué.
Ce nouvel épisode met une fois de plus en lumière les carences du système d’assainissement en Petite-Terre. En effet, la station de traitement des eaux usées n’a toujours pas vu le jour, et les rejets continuent de se déverser dans le lagon, contribuant à la dégradation de la qualité des eaux côtières.
En attendant de nouveaux résultats d’analyse, il est vivement déconseillé de se baigner à Badamier, le temps que la mer retrouve un niveau de salubrité conforme aux normes sanitaires.
Nouveau guet-apens à Majicavo-Koropa : des bus attaqués, des élèves blessés et des chauffeurs sous le choc
La tension est encore montée d’un cran ce mercredi matin à Majicavo-Koropa, où au moins cinq bus scolaires ont été pris pour cible par un groupe armé de pierres. Plusieurs élèves ont été blessés lors de l’attaque, tandis que les chauffeurs, profondément traumatisés, dénoncent une nouvelle agression en l’absence totale des forces de l’ordre.
Ce nouveau guet-apens rappelle tristement celui du 15 septembre dernier, au même endroit, où un chauffeur avait été blessé alors qu’il transportait des élèves vers le lycée des Lumières. À la suite de cet épisode, les conducteurs avaient exercé leur droit de retrait, paralysant le transport scolaire pendant plusieurs semaines au nord de Mayotte et à Vahibé.
Face à cette récurrence inquiétante, les chauffeurs comptent se réunir dès la fin du service afin de décider des suites à donner. Beaucoup redoutent un nouvel arrêt du transport scolaire si des mesures de sécurité concrètes ne sont pas mises en place rapidement.
À Majicavo-Koropa, la peur et la colère gagnent du terrain — et les conducteurs réclament une protection qu’ils estiment aujourd’hui vitale.






















































