Grève confirmée au STM à compter de ce mardi matin. Les tentatives de conciliation conduite par le Président du Conseil Départemental de Mayotte n’ont servi à rien. Le mouvement social s’annonce très difficile, les usagers des avions devront trouver des solutions palliatives pour ne pas rater leurs vols.
Cela s’appelle un retournement de situation. Un week-end aura été suffisant pour que la colère du personnel des barges du STM capitalise son rapport de force engagé vendredi après-midi avec l’exécutif du département. Le Président Ben Issa Ousséni qui a cru pouvoir désamorcer la crise annoncée en reculant d’un pas dans le dossier de la réforme du STM voit l’étau se resserrer sur le CDM, car sa démarche a été jugée insuffisante par les meneurs de ce mouvement. Sa décision unilatérale prise vendredi de suspendre « sine die », le marché de la billetterie multimodale attribué à la société Transdev s’avère inutile et non productive. Pire, un piège syndical dont il lui sera difficile d’en sortir. Tout au long du week-end, une seule question a hanté l’ensemble des habitants de l’île, les responsables syndicaux Force Ouvrière du STM exécuteront-ils vraiment – ou pas – leur menace d’une grève illimitée à compter de ce mardi matin 8 heures ? La réponse est limpide, oui les rotations de barges entre la Petite et la Grande-Terre seront bien perturbées comme annoncé. Si par malheur ce mouvement de grève était appelé à s’amplifier dans les jours à venir, il laissera à ne pas en douter de graves séquelles dans l’économie moribonde d’un département laissé pour compte par les décideurs nationaux 7 mois après le passage catastrophique du cyclone Chido.
Cette décision radicale du personnel des barges surprend un certain nombre d’observateurs locaux qui ne manquent pas de s’interroger sur les motivations véritables de leur démarche…
Journaliste politique & économique